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Re: Attitude positive et cancer

Publié : 19 oct. 2009, 23:59
par keketmol
Cartaphilus a écrit :
keketmol a écrit :Comment pouvez-vous en être si sûr ?
Un palcebo est par définition une substance - quand il s'agit d'un médicament - physiologiquement inactive, dont l'effet se manifeste probablement par la médiation de neuro-transmetteurs, ce qui expliquerait l'amélioration de certains symptômes subjectifs, telle la douleur ; à lire par exemple ce document.

Sur le processus pathologique lui-même, notamment dans l'exemple des pathologies tumorales (réduction de la taille de la tumeur, marqueurs tumoraux), le placebo n'a que très peu d'action - voir l'article précédemment fourni en lien.
La, j'ai un mal fou à suivre !
Comment une substance inactive peut produire de l'effet ? Comment veut-on démontrer cela ?
D'autant plus que le placebo ne constiste pas forcément à d'absorber une substance. Ces effets se constatent également lors de séances de magnétisme ou autres, non ?

Re: Attitude positive et cancer

Publié : 20 oct. 2009, 13:19
par Jean-Francois
keketmol a écrit :Le mental pourrait agir comme un ordinateur, qu'on alimente avec des données (perception de l'environnement en fonction de son vécu), et qui pourrait bugger de temps à autre
Comme un ordinateur ou comme un programme? L'analogie de l'ordinateur fonctionne mieux pour le cerveau que pour un truc aussi "éthéré" que le "mental". Par ailleurs, mes remarques visaient à vous faire réfléchir sur ce qu'est le "mental" pour vous et non pas comment il pourrait éventuellement agir. Vous n'avez pas vraiment répondu à mes remarques.
JF a écrit :Expliquez ce que vous entendez par "effet placebo" et il y aura peut-être moyen de répondre à votre question.
Pour moi, c'est une croyance positive, qui aide le sujet à se recentrer, de manière à créer une stimulation positive sur l'organisme.
Donc, pour vous un "effet placebo" est une "croyance positive"... vous avez une définition tellement personnelle du terme que je ne peux répondre à votre question initiale. Normal, aussi, que vous ayez "un mal fou à suivre" puisque votre définition personnelle ne découle pas d'une observation de faits mais d'a priori.
Comment une substance inactive peut produire de l'effet ? Comment veut-on démontrer cela ?
C'est bien plus facile que de démontrer que "le mental agi[rai]t comme un ordinateur": il suffit de donner une substance inactive à quelqu'un présentant les symptômes d'une affection et d'observer que les symptômes disparaissent.

Jean-François

Re: Attitude positive et cancer

Publié : 20 oct. 2009, 14:12
par Ptoufle
Salut Jean-François, Cartaphilus
Jean-Francois a écrit :Comme un ordinateur ou comme un programme? L'analogie de l'ordinateur fonctionne mieux pour le cerveau que pour un truc aussi "éthéré" que le "mental". Par ailleurs, mes remarques visaient à vous faire réfléchir sur ce qu'est le "mental" pour vous et non pas comment il pourrait éventuellement agir.
Pour ma part je comprends mental par conscience et libre-arbitre. Pouvez-vous me dire ce qui clocherait dans le raisonnement suivant :

- le cerveau produit des pensées, mais nous avons la possibilité à travers notre conscience, de diriger dans une certaine mesure ces pensées.
- Nous avons par exemple la possibilité d'évoquer par la conscience un épisode angoissant de notre existence, et par cette résurgence, de provoquer un moment d'angoisse.
- Ce moment d'angoisse, ou une autre émotion, consciemment provoquée se traduit par la sécrétion d'hormones/substances (adrénaline) spécifiques
- ces hormones/substances peuvent avoir un effet sur une pathologie existante de notre corps.

Re: Attitude positive et cancer

Publié : 20 oct. 2009, 15:26
par keketmol
- le cerveau produit des pensées, mais nous avons la possibilité à travers notre conscience, de diriger dans une certaine mesure ces pensées.
- Nous avons par exemple la possibilité d'évoquer par la conscience un épisode angoissant de notre existence, et par cette résurgence, de provoquer un moment d'angoisse.
- Ce moment d'angoisse, ou une autre émotion, consciemment provoquée se traduit par la sécrétion d'hormones/substances (adrénaline) spécifiques
- ces hormones/substances peuvent avoir un effet sur une pathologie existante de notre corps.
Ca me convient !

Re: Attitude positive et cancer

Publié : 20 oct. 2009, 15:34
par keketmol
Comme un ordinateur ou comme un programme? L'analogie de l'ordinateur fonctionne mieux pour le cerveau que pour un truc aussi "éthéré" que le "mental". Par ailleurs, mes remarques visaient à vous faire réfléchir sur ce qu'est le "mental" pour vous et non pas comment il pourrait éventuellement agir. Vous n'avez pas vraiment répondu à mes remarques.
Effectivement, le cerveau, c'est la hardware, le mental le soft avec sa banque de données.

Re: Attitude positive et cancer

Publié : 20 oct. 2009, 15:49
par Jean-Francois
Ptoufle a écrit :Pouvez-vous me dire ce qui clocherait dans le raisonnement suivant
Pas grand-chose. J'éliminerais certains mots inutiles et ajouterais des conditionnels:
"- le cerveau produit des pensées, mais nous avons la possibilité à travers notre conscience, de diriger dans une certaine mesure ces pensées.
- Nous avons par exemple la possibilité d'évoquer par la conscience un épisode angoissant de notre existence, et par cette résurgence, de provoquer un moment d'angoisse.
- Ce moment d'angoisse, ou une autre émotion, consciemment provoquée [pourrait être associé à] la sécrétion d'hormones/substances (adrénaline) spécifiques
- ces hormones/substances [pourraient] avoir un effet sur une pathologie existante de notre corps."

La distinction que je voulais faire est entre "le cerveau agit sur le cerveau, donc sur l'organisme", et "c'est une sorte de "mental" détaché du cerveau qui agirait". Que l'on puisse, on ne sait pas encore trop comment, contrôler en partie l'activité cérébrale ("volonté" et/ou "conscience") n'empêche pas que ce contrôle se fait par des systèmes cérébraux. Je n'ai donc rien à dire contre la formulation. Mes seules réserves sont à savoir si cela décrit bien comment les choses se passent. Là, j'en doute un peu.

Question: êtes-vous capable de penser à une image de rose volontairement sans avoir vu de rose ou d'image de rose récemment? Je trouve l'exercice très difficile, au point qu'il ne marche presque jamais. (Il m'est plus facile de penser à des images de choses que je vois souvent.)

Jean-François

Re: Attitude positive et cancer

Publié : 20 oct. 2009, 18:46
par Cartaphilus
keketmol a écrit :Comment une substance inactive peut produire de l'effet ? Comment veut-on démontrer cela ?
Je suppose que vous avez lu avec attention l'article que je vous ai proposé ; je pensais que son auteur était suffisamment clair dans son explication.
keketmol a écrit :D'autant plus que le placebo ne constiste pas forcément à d'absorber une substance.
D'où la précision que j'ai apportée : « quand il s'agit d'un médicament », ingéré ou injecté.
keketmol a écrit :Ces effets se constatent également lors de séances de magnétisme ou autres, non ?
Dans toute action à visée thérapeutique ou prétendue telle.

Re: Attitude positive et cancer

Publié : 23 déc. 2010, 22:09
par Scarlett
Ma mère s'est fait annoncer qu'elle avait un cancer plutôt rare. Les médecins ne pensaient pas pouvoir la guérir, ils lui ont donné 6 mois à vivre (si elle faisait les traitements et l'opération - elle a pratiquement servi de cobaye - super positive, prête à tout essayer).

Elle a fait 3 ans et demi.

C'est pas si mal...

Quelqu'un d'autre dans la famille avait reçu un diagnostic de cancer du poumon. Ils lui donnaient 3 semaines à vivre. Étant donné son âge, la famille ne lui a pas dit. Il a fait 4 mois.

Deux options:

A) L'attitude positive/l'ignorance de la sévérité de la maladie joue bel et bien un rôle.

Ma croyance à moi (qui ne vaut pas grand chose) c'est que si tu es positif, tu es moins stressé... et le système immunitaire réagissant mieux en l'absence de stress, il combat le cancer plus agressivement.

B) Les médecins sont pourris dans les pronostics.

Ce que je crois également.

La stratégie (inversée) de Scotty

Publié : 23 déc. 2010, 22:32
par Denis

Salut Scarlett,

Tu dis :
Deux options:

A) L'attitude positive/l'ignorance de la sévérité de la maladie joue bel et bien un rôle.

Ma croyance à moi (qui ne vaut pas grand chose) c'est que si tu es positif, tu es moins stressé... et le système immunitaire réagissant mieux en l'absence de stress, il combat le cancer plus agressivement.

B) Les médecins sont pourris dans les pronostics.

Ce que je crois également.
Je suis d'accord avec ton B.

Faudrait quand même remplacer "Les médecins" par "Beaucoup de médecins".

Faudrait aussi reconnaître que, étant donné des zillions d'impondérables, il est difficile d'être précis dans ce genre d'estimation.

Aussi, évidemment, on ne peut pas conclure grand chose avec un échantillon de taille 2.

Peut-être aussi que, inconsciemment, beaucoup de médecins usent de la "stratégie (inversée) de Scotty", l'ingénieur-mécanicien dans la vieille série Star Trek.

Quand on lui demandait combien de temps prendrait un réparation, il répondait toujours le double de ce qu'il pensait que ça prendrait.

Ainsi, il recevait presque toujours des félicitations plutôt que des blâmes.

:) Denis

Re: Attitude positive et cancer

Publié : 23 déc. 2010, 23:01
par Poulpeman
Salut Scarlett,
Scarlett a écrit : Deux options:

A) L'attitude positive/l'ignorance de la sévérité de la maladie joue bel et bien un rôle.

Ma croyance à moi (qui ne vaut pas grand chose) c'est que si tu es positif, tu es moins stressé... et le système immunitaire réagissant mieux en l'absence de stress, il combat le cancer plus agressivement.
Dans le cas du cancer, les études montrent que l'état moral du patient n'influence pas le pronostic.
Ce n'est donc pas l'option à privilégier.
B) Les médecins sont pourris dans les pronostics.
Je pense surtout que le cancer est une maladie dont l'évolution est difficile à déterminer, et qu'il en est de même pour l'efficacité des traitements.
Quand un médecin annonce un pronostic, il s'agit d'un pronostic général basé sur des statistiques et l'expérience du médecin. Ce n'est donc pas étonnant que certains patient sortent de ces statistiques et contredisent les pronostics donnés.

Cordialement,

Poulpeman

Re: Attitude positive et cancer

Publié : 24 déc. 2010, 10:22
par Cartaphilus
Bonjour Scarlett ;

Vous demandez :
Scarlett a écrit :A) L'attitude positive/l'ignorance de la sévérité de la maladie joue bel et bien un rôle.
Comme le dit Poulpeman, il n'y a pas de preuves scientifiques de l'influence de le « pensée  positive » sur le pronostic des cancers ; les quelques études positives sont affectées d'un biais, notamment par la faiblesse de leur échantillon.[Réf.]
Scarlett a écrit :B) Les médecins sont pourris dans les pronostics.
Je suis toujours étonné de lire la précision avec laquelle on rapporte l'établissement d'un pronostic : trois semaines, six mois... J'aurais tendance à penser que les médecins sont plus prudents, moins catégoriques (quelques semaines, quelques mois), étant donné que de nombreux facteurs influencent la survie (terrain, comorbidité, complications, effets indésirables des traitements...).

Re: Attitude positive et cancer

Publié : 24 déc. 2010, 17:26
par Scarlett
En fait, ce que je voulais dire c'est que je ne nie pas hors de tout doute l'influence de l'attitude positive mais vu mon expérience, j'y crois... peu. Si tout avait eu à voir avec l'attitude, ma mère serait aujourd'hui vivante et guérie, quoi!

De toute façon, un ami à moi qui travaille dans le domaine de la médecine m'a avoué (quelques mois après son décès) que selon son type de cancer, elle avait à peu près aucune chance de s'en sortir.

Je vous avoue honnêtement que je pense que c'est peut-être mieux de ne pas y croire. C'est une pensée magique dangereusement décevante car par la suite, la personne se dit : "Mais voyons, je suis restée positive tout le temps, qu'est-ce que j'ai fait de mal"... Comme si la personne était responsable de sa propre guérison.

Si tu meurs, c'est de ta faute parce que t'avais pas la bonne attitude? :roll:

Re: Attitude positive et cancer

Publié : 10 nov. 2011, 21:39
par Aéroplaneur
Le pouvoir anticancer des émotions

Montréal, le 17 octobre 2011 – L’Hôpital Maisonneuve-Rosemont est fier d’annoncer la parution, ce mercredi, du livre Le pouvoir anticancer des émotions du Dr Christian Boukaram. Dans cet ouvrage lancé par les Éditions de l’Homme, l’auteur – radio-oncologue et chef du service de radiochirurgie à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont – traite des études les plus récentes sur le cancer, qui associent cancer et émotions.

« On a découvert dernièrement que les cellules cancéreuses se multiplient trois fois plus vite en présence d’émotions négatives[1]: c’est énorme!, explique le Dr Boukaram. La bonne nouvelle, cependant, c’est que disposons tous de potentialités insoupçonnées pour moduler notre ADN et repousser la menace croissante du cancer ».

Dans sa pratique, le Dr Boukaram a constaté qu’un nombre impressionnant de personnes atteintes du cancer renversent un pronostic défavorable pour s’engager sur la voie de la guérison. Après avoir pris connaissance de plus de mille ouvrages sur les liens entre psyché et cancer, l’auteur en arrive à la conclusion que les pensées, la personnalité et le style d’adaptation sont des facteurs qui influencent l’apparition et la sévérité de la maladie.

Une maladie environnementale

« Le cancer est une maladie environnementale. Mais cet environnement ne se limite pas aux ondes qui nous entourent ou à l’air que nous respirons. Cet environnement, c’est nous », avance le Dr Boukaram. Dans Le pouvoir anticancer des émotions, l’auteur introduit une nouvelle approche fondée sur la conscience et propose d’équilibrer toutes les composantes de la santé.

À l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR), lieu de travail du Dr Boukaram, c’est également ce qui est préconisé. « L’Hôpital Maisonneuve-Rosemont est un chef de file en matière de radio-oncologie. Nous disposons d’équipements ultramodernes qui nous permettent de soigner un grand nombre de patients dans de courts délais. Depuis quelques années, nous avons ajouté des cordes à notre arc en intégrant des approches complémentaires qui ont fait leurs preuves dans les soins de patients atteints de cancer », souligne Dre Alma Sylvestre, chef du département de radio-oncologie de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont.

Source : Hôpital Maisonneuve-Rosemont

Image: Courtoisie Les Éditions de l’Homme

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[1] Shahzad et al. dans The Journal of Biological Chemistry (12 nov. 2010) et YANG et al. dans Brain, Behavior, and Immunity (fév. 2009).

Re: Attitude positive et cancer

Publié : 10 nov. 2011, 21:43
par Aéroplaneur
Dr Christian Bourakam

Date de publication: 19 Octobre 2011
Catégorie: Santé
Pages: 176 pages

Les nouvelles recherches scientifiques démontrent que le cancer est une maladie environnementale. Cet environnement ne se limite pas aux ondes qui nous entourent où à l'air que nous respirons. Cet environnement est celui de nos cellules; cet environnement, c'est nous

Un nombre impressionnant de personnes atteintes du cancer renversent un pronostic défavorable pour s'engager sur la voie de la guérison. Ces "miraculés" auraient-ils découvert une partie de l'équation du cancer que la science ignore toujours ?

La génétique, l'épigénétique, la neurologie, la biologie, la physique quantique et la psychologie sont autant de domaines qui connaissent de grandes révolutions et permettent aujourd'hui de renouveler notre vision de la vie et de la maladie. Par notre capacité à limiter nos émotions négatives et à émettre ou capter des vibrations positives, nous disposons de potentialités insoupçonnées pour moduler notre ADN et repousser la menace croissante du cancer. Ce livre nous propose de poser un regard nouveau sur le monde et d'activer nos mécanismes de santé afin de connaître le bonheur de vivre que seul l'équilibre émotionnel et la prise de conscience peuvent offrir.

Le Dr Christian Boukaram est radio-oncologue, chef du service de radiochirurgie à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont et professeur à l'Université de Montréal. Chercheur et expert du système nerveux, il porte un intérêt particulier à la neuropsychologie et à la pratique de l'hypnose en milieu clinique. Le Dr Christian Boukaram est cofondateur et directeur de CROIRE, un organisme qui offre un soutien émotif aux personnes atteintes de cancer.

Re: Attitude positive et cancer

Publié : 10 nov. 2011, 21:44
par Aéroplaneur
Surprenant !

Re: Attitude positive et cancer

Publié : 10 nov. 2011, 22:46
par Milou
La génétique, l'épigénétique, la neurologie, la biologie, la physique quantique et la psychologie sont autant de domaines qui connaissent de grandes révolutions et permettent aujourd'hui de renouveler notre vision de la vie et de la maladie.
ah tiens, ce docteur Boukaram de l'hôpital Rosemontmachin, encore un énième zozo qui mentionne la physique quantique sans rien en connaître et juste pour se rendre intéressant.... :mrgreen:

Re: Attitude positive et cancer

Publié : 10 nov. 2011, 23:54
par Cartaphilus
Salut à tous.

Fâcheux apparentement : l'ouvrage en question, Le pouvoir anticancer des émotions, du Dr Christian Boukaram, est édité aux Éditions de l'Homme, qui publient, outre des recettes de cuisine, des livres d'astrologie et de pata-médecine comme Mangez mieux selon votre groupe sanguin, inspiré de la « méthode » de James d'Adamo.

Dans la présentation, il est écrit que ce livre est « basé sur de nombreuses recherches scientiques et observations cliniques » ; or Christain Boukaram semble plus productif dans la littérature populaire que dans la publication scientifique, car PubMed ne retourne qu'un seul article de cet auteur, consacré à tout autre chose que les bienfaits de la pensée positive pour le traitement du cancer.

Et d'après ce qu'il en dit, sa conviction s'établit plutôt sur ses « discussions intimes avec [s]es patients » que sur un corpus scientifique .

Extrait de la prose de ce distingué praticien ici, avec, inévitablement ai-je envie d'écrire, la référence à la physique quantique et la notion de communication quantique.

Re: Attitude positive et cancer

Publié : 11 nov. 2011, 14:56
par Marc-André
Bonjour tout le monde!
Poulpeman a écrit : Je pense surtout que le cancer est une maladie dont l'évolution est difficile à déterminer, et qu'il en est de même pour l'efficacité des traitements.
Quand un médecin annonce un pronostic, il s'agit d'un pronostic général basé sur des statistiques et l'expérience du médecin. Ce n'est donc pas étonnant que certains patient sortent de ces statistiques et contredisent les pronostics donnés.

Cordialement,

Poulpeman
Je dirais plutôt qu'un médecin qui annonce un pronostic sur le temps qu'il vous reste à vivre, ne se base pas sur son expérience personnelle, mais plutôt sur des données recueillies et compilées par la plupart des centres d'oncologie qui participent à ces bases de données.
Cartaphilus a écrit : Je suis toujours étonné de lire la précision avec laquelle on rapporte l'établissement d'un pronostic : trois semaines, six mois... J'aurais tendance à penser que les médecins sont plus prudents, moins catégoriques (quelques semaines, quelques mois), étant donné que de nombreux facteurs influencent la survie (terrain, comorbidité, complications, effets indésirables des traitements...).
Je crois que les médecins se prononceraient moins si les familles et amis du patient mettaient moins de pression pour pouvoir mettre un nombre de jours sur leur souffrance.
Le pouvoir anticancer des émotions

Montréal, le 17 octobre 2011 – L’Hôpital Maisonneuve-Rosemont est fier d’annoncer la parution, ce mercredi, du livre Le pouvoir anticancer des émotions du Dr Christian Boukaram. Dans cet ouvrage lancé par les Éditions de l’Homme, l’auteur – radio-oncologue et chef du service de radiochirurgie à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont – traite des études les plus récentes sur le cancer, qui associent cancer et émotions.

« On a découvert dernièrement que les cellules cancéreuses se multiplient trois fois plus vite en présence d’émotions négatives[1]: c’est énorme!, explique le Dr Boukaram. La bonne nouvelle, cependant, c’est que disposons tous de potentialités insoupçonnées pour moduler notre ADN et repousser la menace croissante du cancer ».

Dans sa pratique, le Dr Boukaram a constaté qu’un nombre impressionnant de personnes atteintes du cancer renversent un pronostic défavorable pour s’engager sur la voie de la guérison. Après avoir pris connaissance de plus de mille ouvrages sur les liens entre psyché et cancer, l’auteur en arrive à la conclusion que les pensées, la personnalité et le style d’adaptation sont des facteurs qui influencent l’apparition et la sévérité de la maladie.

Une maladie environnementale

« Le cancer est une maladie environnementale. Mais cet environnement ne se limite pas aux ondes qui nous entourent ou à l’air que nous respirons. Cet environnement, c’est nous », avance le Dr Boukaram. Dans Le pouvoir anticancer des émotions, l’auteur introduit une nouvelle approche fondée sur la conscience et propose d’équilibrer toutes les composantes de la santé.

À l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR), lieu de travail du Dr Boukaram, c’est également ce qui est préconisé. « L’Hôpital Maisonneuve-Rosemont est un chef de file en matière de radio-oncologie. Nous disposons d’équipements ultramodernes qui nous permettent de soigner un grand nombre de patients dans de courts délais. Depuis quelques années, nous avons ajouté des cordes à notre arc en intégrant des approches complémentaires qui ont fait leurs preuves dans les soins de patients atteints de cancer », souligne Dre Alma Sylvestre, chef du département de radio-oncologie de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont.

Source : Hôpital Maisonneuve-Rosemont

Image: Courtoisie Les Éditions de l’Homme

——————————————————————————–

[1] Shahzad et al. dans The Journal of Biological Chemistry (12 nov. 2010) et YANG et al. dans Brain, Behavior, and Immunity (fév. 2009).
Milou a écrit : ah tiens, ce docteur Boukaram de l'hôpital Rosemontmachin, encore un énième zozo qui mentionne la physique quantique sans rien en connaître et juste pour se rendre intéressant.... :mrgreen:
Bien que je ne connaisse pas ce docteur Boukaram, l'hôpital Maisonneuve-Rosemont est un centre de référence au Canada et partout dans le monde en matière d'oncologie, particulièrement dans le traitement des leucémies et des traitements de radio-oncologie. Dans le doute, je préfère m'abstenir, mais quand de grands centres comme Maisonneuve-Rosement ou l'hôpital Charles-Lemoyne décident d'implémenter des « approches complémentaires qui ont fait leurs preuves dans les soins de patients atteints de cancer », je ne peux que me poser des questions. Croyez-vous que cette décision a été prise par un paquet de zozo autour d'une table?

Pour en revenir au sujet de l'attitude positive face au cancer. Une attitude positive permet-elle de guérir le cancer? Je ne sais pas! Lorsque vous côtoyez des patients cancéreux pendant des mois, vous vous rendez compte que même le plus sceptique des sceptiques se trouvera ébranlé dans ces positions. Le cancer est une maladie, comme plusieurs autres, qui vous place devant des faits et des épreuves extrêmement difficiles à affronter seul. Tout le monde n'a pas de famille ou d'amis pour les supporter, certains se tourneront vers des approches ésotériques pour guérir ou découvrirons Dieu dans leur chambre d'hôpital. Je me pose la question suivante, est-ce bien grave qu'un patient pense que ses pensées positives influencent sur sa guérison.

La famille, les amis, le moindre bonheur permettent de continuer d'avancer. La positivité permet d'être de meilleure humeur, de faire passer les journées, trop longues à l'hôpital, plus rapidement, de ne pas abandonner les traitements par découragement, la positivité peut changer beaucoup de choses dans un quotidien à l'hôpital. Malheureusement, comme je l'expliquais plus haut, la positivité rime souvent avec amour, amitié, famille, etc. Certain sont chanceux et son accompagné cinq ou six jours par semaine, plusieurs heures par jour, d'autres sont seul et certain n'ont même jamais de visite ou même d'appels en plusieurs mois. Une attitude positive permet-elle de traverser plus facilement cette épreuve? Assurément!

Re: Attitude positive et cancer

Publié : 11 nov. 2011, 15:46
par Milou
Marc-André a écrit :Bonjour tout le monde!
Milou a écrit : ah tiens, ce docteur Boukaram de l'hôpital Rosemontmachin, encore un énième zozo qui mentionne la physique quantique sans rien en connaître et juste pour se rendre intéressant.... :mrgreen:
Bien que je ne connaisse pas ce docteur Boukaram, l'hôpital Maisonneuve-Rosemont est un centre de référence au Canada et partout dans le monde en matière d'oncologie, particulièrement dans le traitement des leucémies et des traitements de radio-oncologie. Dans le doute, je préfère m'abstenir, mais quand de grands centres comme Maisonneuve-Rosement ou l'hôpital Charles-Lemoyne décident d'implémenter des « approches complémentaires qui ont fait leurs preuves dans les soins de patients atteints de cancer », je ne peux que me poser des questions. Croyez-vous que cette décision a été prise par un paquet de zozo autour d'une table?
désolée Marc-André :? mon intervention était ironique (cf le petit bonhomme vert)
je singeais le zézé zinzin* moyen d'ici.... ;)
*zinzins = zincrédules

bref...
bien sûr, pour moi c'est évident que les émotions et l'état d'esprit influent sur la santé... les soignants de toutes les cultures du monde le savent empiriquement depuis longtemps, c'est presque redécouvrir l'eau chaude.
maintenant, si la science moderne peut montrer ou expliquer le fonctionnement du phénomène (et peut-être aider à comprendre comment le favoriser), ce sera toujours intéressant et fort utile.

Re: Attitude positive et cancer

Publié : 11 nov. 2011, 18:31
par Cartaphilus
Salut à tous.

Le livre de Christain Boukaram est présenté par l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont :
[url=http://www.salledepressehmr.com/fr/communiques/article/?news_id=11]Christian Boukaram[/url] a déclaré et non pas a écrit : On a découvert dernièrement que les cellules cancéreuses se multiplient trois fois plus vite en présence d’émotions négatives[1]: c’est énorme!
Le [1] faisant référence à deux études suggérant que la noradrénaline, hormone de stress, favorise la croissance tumorale par augmentation des protéines de l'inflammation et du facteur de croissance vasculaire sur des cultures cellulaires ou des modèles animaux. (1 ; 2).

Or la maison d'édition choisie par Christian Boukaram, qui publie tout et n’importe quoi, est bien loin des revues scientifiques hautement spécialisées auxquelles fait référence ce praticien ; en outre, dans un ouvrage, fût-il de vulgarisation, consacré au cancer, la référence à la physique quantique ne peut que faire tiquer.

Re: Attitude positive et cancer

Publié : 11 nov. 2011, 18:38
par Invité
Interview du dr. Christian Boukaram ici.

Pas mal intéressant, mais je ne connais pas assez le sujet pour savoir si ce qu'il dit est validé par des recherches sérieuses ou non.

Au pif, il m'a l'air crédible, peut-être parce qu'il ne mentionne pas la physique quantique dans cette interview. ;)

I.

Causalité inversée

Publié : 11 nov. 2011, 21:50
par Denis

Salut Milou,

Tu dis :
pour moi c'est évident que les émotions et l'état d'esprit influent sur la santé...
Je ne conteste pas qu'il y ait corrélation entre les émotions et la santé, mais je doute fortement qu'il y ait causalité dans le sens que tu proposes.

S'il y a causalité, elle est plutôt dans l'autre sens.

C'est parce qu'on a mal aux dents qu'on est maussade. Pas l'inverse.

:) Denis

Re: Causalité inversée

Publié : 11 nov. 2011, 22:15
par Invité
Denis a écrit :Je ne conteste pas qu'il y ait corrélation entre les émotions et la santé, mais je doute fortement qu'il y ait causalité dans le sens que tu proposes.

S'il y a causalité, elle est plutôt dans l'autre sens.

C'est parce qu'on a mal aux dents qu'on est maussade. Pas l'inverse.

:) Denis
Salut Denis.

Si on écoute le dr. Boukaram, la question me semble plutôt être la suivante :

Est-ce qu'on "bon moral" aide à guérir plus vite ?

Je doute qu'un bon moral aide à cicatriser plus vite.

Je doute aussi qu'un bon moral aide à ressouder un os cassé plus vite.

Mais est-ce qu'un bon moral aide à guérir, par exemple, d'un cancer plus vite ? Je sais pas.

I.

Provoquer le beau temps

Publié : 11 nov. 2011, 22:47
par Denis

Salut Invité,

Tu dis :
est-ce qu'un bon moral aide à guérir, par exemple, d'un cancer plus vite ? Je sais pas.
Moi non plus je ne sais pas.

Je n'ai pas de difficultés à admettre que ceux qui ont un bon moral guérissent (en moyenne) plus vite mais je pense que c'est parce qu'ils guérissent plus vite qu'ils ont un bon moral, plutôt que l'inverse.

Par exemple, quand il fait beau on est de meilleure humeur que quand il pleut. Ça ne signifie pas que faire une activité qui nous met de bonne humeur influe sur la température.

Grosso modo.

:) Denis

Re: Provoquer le beau temps

Publié : 11 nov. 2011, 23:06
par Invité
Denis a écrit :Salut Invité,

Tu dis :
est-ce qu'un bon moral aide à guérir, par exemple, d'un cancer plus vite ? Je sais pas.
Moi non plus je ne sais pas.

Je n'ai pas de difficultés à admettre que ceux qui ont un bon moral guérissent (en moyenne) plus vite mais je pense que c'est parce qu'ils guérissent plus vite qu'ils ont un bon moral, plutôt que l'inverse.

Par exemple, quand il fait beau on est de meilleure humeur que quand il pleut. Ça ne signifie pas que faire une activité qui nous met de bonne humeur influe sur la température.

Grosso modo.

:) Denis
Salut Denis.

Ok pour ton objection à propos du "bon moral". Pour la contourner, prenons alors un autre exemple moins "symétrique" en terme de cause-effet.

Ceci par exemple: "Le fait de pratiquer la méditation fait guérir plus vite".

Si on observe que ceux qui font de la méditation guérissent plus vite en moyenne, c'est clair que c'est la méditation qui aide à la guérison (si on oublie pour l'instant les autres variables) et pas l'inverse. Le Dr. Boukaram fait ce genre d'affirmation.

I.