Re: Modèles climatiques de plus en plus performants
Publié : 06 oct. 2009, 22:28
Salut Epommate,
(c'est pas un modèle, c'est le journal !
)
La prédiction d'éclipses est au contraire basée sur un modèle, où on fait entrer la physique de la gravitation à l'intérieur. Qu'est-ce que pour toi un modèle ?
La seule différence en climatologie, c'est que l'équation va plus s'exprimer en termes thermodynamiques et hydrodynamiques, pour une réponse en température moyenne du globe (Il ne s'agit pas de prédire le nombre d'ouragans ou leur position en 2073). Ces mécanismes sont connus aussi, bien qu'il reste une part d'incertitude plus grande dans le domaine de la prédiction qu'avec les orbites planétaires.
Ces mécanismes sont :
- les radiations solaires (énergie entrante, incluant implicitement la distance terre soleil)
- l'albedo de la terre
- les GES
- les aérosols
- les nuages
On connaît un certain nombre d'interactions entre ces éléments, par exemple la rétroaction positive de l'augmentation du CO2 et du méthane, qui, en augmentant un peu la température, augmente aussi la concentration atmosphérique en vapeur d'eau qui à son tour augmente la température.
On connait un certain nombre de sources et puits d'aérosols et de GES.
On sait estimer, à partir de là, les variations générales de ces GES et aérosols. Mais on ne sait pas bien prévoir sur le long terme l'évolution des radiations solaires, les éruptions, sources importantes d'aérosols, les fluctuations à court terme des paramètre météorologiques (oscillations océaniques).
Le système [état du climat à la surface du globe] n'est a priori pas chaotique (10ppm de CO2 en plus ou en moins sur la concentration à "l'instant initial" n'induiront pas un écart croissant d'une prédiction à une autre), il est soumis à beaucoup plus de perturbations extérieures (mentionnées plus haut) que le système solaire. Certaines ont une influence sur le court terme mais pas au-delà (éruptions, oscillations).
Mais il n'est pas possible de prédire avec les connaissances actuelles la température moyenne du globe en 2100, car le soleil peut très bien avoir une fluctuation importante, les activités humaines peuvent changer de nature, mais il n'en demeure pas moins qu'on connait assez bien les forces en présence, confirmé par la capacité des modèles à décrire le passé (ou le futur si on sait lui entrer, a posteriori les variations imprévisibles futures des forces en présences ) : On sait quelles cales ont été mises sous 2 pieds du billard, peu importe le nombre de rebonds de la boule blanche, elle finira à un moment sur le bord le plus bas...
Pourquoi penses-tu que ce n'est pas un modèle qui te donne la prochaine éclipse ?epommate a écrit :Mon problème (psychologique ? ) vient de la prédiction qui est tirée de ses modèles. Comment faire confiance à ces prédictions ? La science en fait tous le temps. Par exemple, je sais que la prochaine éclipse de lune se produira à tel date et à tel heure. La grosse différence ici, c'est que ce n'est pas un "modèle" qui me le dis et que sur une courte période le système terre-lune-soleil n'est pas chaotique. Peut-être peux tu me trouver un exemple de modèle qui arrive à prédire un phénomène dans un système chaotique, mais là pour le moment, je ne vois pas.
(c'est pas un modèle, c'est le journal !

La prédiction d'éclipses est au contraire basée sur un modèle, où on fait entrer la physique de la gravitation à l'intérieur. Qu'est-ce que pour toi un modèle ?
La seule différence en climatologie, c'est que l'équation va plus s'exprimer en termes thermodynamiques et hydrodynamiques, pour une réponse en température moyenne du globe (Il ne s'agit pas de prédire le nombre d'ouragans ou leur position en 2073). Ces mécanismes sont connus aussi, bien qu'il reste une part d'incertitude plus grande dans le domaine de la prédiction qu'avec les orbites planétaires.
Ces mécanismes sont :
- les radiations solaires (énergie entrante, incluant implicitement la distance terre soleil)
- l'albedo de la terre
- les GES
- les aérosols
- les nuages
On connaît un certain nombre d'interactions entre ces éléments, par exemple la rétroaction positive de l'augmentation du CO2 et du méthane, qui, en augmentant un peu la température, augmente aussi la concentration atmosphérique en vapeur d'eau qui à son tour augmente la température.
On connait un certain nombre de sources et puits d'aérosols et de GES.
On sait estimer, à partir de là, les variations générales de ces GES et aérosols. Mais on ne sait pas bien prévoir sur le long terme l'évolution des radiations solaires, les éruptions, sources importantes d'aérosols, les fluctuations à court terme des paramètre météorologiques (oscillations océaniques).
Le système [état du climat à la surface du globe] n'est a priori pas chaotique (10ppm de CO2 en plus ou en moins sur la concentration à "l'instant initial" n'induiront pas un écart croissant d'une prédiction à une autre), il est soumis à beaucoup plus de perturbations extérieures (mentionnées plus haut) que le système solaire. Certaines ont une influence sur le court terme mais pas au-delà (éruptions, oscillations).
Mais il n'est pas possible de prédire avec les connaissances actuelles la température moyenne du globe en 2100, car le soleil peut très bien avoir une fluctuation importante, les activités humaines peuvent changer de nature, mais il n'en demeure pas moins qu'on connait assez bien les forces en présence, confirmé par la capacité des modèles à décrire le passé (ou le futur si on sait lui entrer, a posteriori les variations imprévisibles futures des forces en présences ) : On sait quelles cales ont été mises sous 2 pieds du billard, peu importe le nombre de rebonds de la boule blanche, elle finira à un moment sur le bord le plus bas...