Je pense que cette étape peut être assez traumatisante pour qu'on en fasse une légende.
Quant à savoir si c'est ce qui s'est réellement passé, moi j'indique simplement une hypothèse.
Mon but est simplement d'élargir le champ des possibilités pas forcément de le restreindre à ce que je propose.
Oui, mais ton hypothèse n'est pas fondé sur des faits. L'introduction de l'agriculture, même si elle demandait plus de travail, avait bien plus d'avantage que d'inconvénient et ta définition du paradis terrestre laisse à désirer quand on connait les conditions de vie de l'époque.
Comme je te l'ai dit, l'agriculture par feu que tu décrit est très peu productrice et n'assure pas, très loin de là, de sécurité alimentaire. Elle doit être complété par la chasse et la cueillette, qui sont des méthodes de nutritions risqués, dépendant du chasseur et de la proie ainsi que des conditions de l'environnement. C'est loin d'être le paradis de chasser pour se nourrir et le travail que requérait la chasse est, en temps, à peu près équivalent à celui que demande l'agriculture.
L'agriculture, même si elle introduit une forte demande de travail pour être productive, amenait une plus grande stabilité alimentaire de part le coté moins hasardeux de la récolte L'agriculture est une invention qui démarre, pour l'occident, dans des régions relativement fertile, les mêmes qui verront la notion de paradis perdus par la suite, d'où le paradoxe vu qu'elle pouvait produire des rendements importants.
De même, l'agriculture est étroitement lié à la sédentarisation et à l'étabilssement de village, donc une protection accrue contre les quelques animaux qui servent encore de prédateur à l'homme et l'assurance d'un foyer plus stable, plus propices à la progression de la natalité.
De plus, capable de produire de léger surplus selon les années grâce à l'agriculture, l'homme devient capable de commercer, donc de tirer des ressources de son travail de la terre. De fil en aiguille, la société se diversifie et elle dégage de plus en plus d'individu du cercle de la production de nourriture pour en faire des marchant, des artisans, des prêtres, des philosophes, des guerriers. La société évolue d'autant plus vite avec la stabilité que lui apporte l'agriculture.
Bref, on est loin du traumatisme. De plus, si le gain n'avait pas été évident, vu la précarité de la vie de l'époque, la découverte ne se serait pas répandu, les hommes n'étant pas masochistes. La rapide diffusion (toutes proportions gardée pour l'époque) de cette production attesterait même d'une acceptation rapide malgré le poids des traditions qui existe dans toutes sociétés et qui fait barrage au progrès. La tradition de la chasse, pratique pourtant plurimillénaire et probablement à la source de très nombreux mythes et de nombreuse tradition, n'a pourtant pas été un frein suffisant, preuve s'il en est de l'avantage évident que les hommes du néolithique ont vu dans cette technique.
Il y a toujours la possibilité, évidement, que les inventeurs, prospérant grâce à elle, aient littéralement conquis les populations de chasseurs d'Europe au fil des migration, imposant la technique, mais ça ne change pas le fait que ce passage ne peut pas être vu comme une perte.
D'ailleurs, un grand nombre de cultures glorifient l'agriculture comme un don des dieux aux hommes, c'est le cas de la religion égyptienne, babylonienne, grecque, etrusque....
La perte d'un paradis perdu est une idée répendu surtout dans la partie orientale de la méditerranéenne et correspond à une vision commune de la condition humaine, soumise à des dieux supérieurs dont ils étaient les égaux, sinon les proches, jusqu'à ce que les ou le dieux en question décident que cela doit changer. Dans la mythologie hébraïque, c'est la faute de l'homme, qui désobéit à Yahweh, dans la mythologie grecque, c'est les dieux qui décident que l'homme doit prendre sa place dans l'univers.
Au final, la conséquence de tout ça est surtout une insistance sur l'obligation qu'on les hommes de se nourrir, ce que n'ont pas les dieux et ce qui marque une première différence et fait de l'homme une créature inférieure. Le pourquoi de cette croyance, je n'en sais rien, mais on ne retrouve pas cette notion de façon systématique dans les autres mythologies. Dans d'autres mythologies, le lien humains/dieux est un lien d'intérêt commun, les dieux n'étant pas les supérieurs des humains, mais les puissance garantissant l'univers et les humains, inférieur par le pouvoir mais pas par la place dans l'univers, ont aussi leur par à faire dans ce maintient de l'ordre des choses. (on retrouve ça chez les aztèques avec les sacrifices qui nourrissent le soleil, lui même pouvant ainsi continuer sa course.)