Je suis chrétien

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Jean-Francois
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Re: Je suis chrétien

#26

Message par Jean-Francois » 25 mai 2009, 19:12

montreal a écrit :Jusque dans les années 60, on croyait que l'homme descendait di singe, ou que les deux avait un ancêtre commun
Scientifiquement parlant, c'est toujours le cas. La découverte de plusieurs nouveaux fossiles a même, depuis le temps, permis de mieux comprendre à quoi a pu ressembler cet ancêtre. Contrairement à ce que vous dites, l'idée d'une ancestralité commune est renforcée et non diminuée. Cela même si on connait plus de différences entre les différentes espèces de primates (dont l'homme), au niveau génétique par exemple.
On retrouverait 4 catégories de sang
Je suppose que votre source n'est pas très sérieuse ou votre souvenir pas très fiable, car c'est bien plus compliqué que cela. Mais c'est vrai que lorsqu'on cherche à adapter rétrospectivement des propos bibliques à la réalité, il vaut mieux simplifier la réalité. En disant "il y a 4 types de sang" puis en faisant des liens avec "4 types d'animaux" et "4 types de chairs", catégorisations toutes aussi simplistes les unes que les autres*. On peut ainsi avoir l'impression qu'il y a un mystère transcendant derrière ces "quatre". Mais, ça reste des rapprochements basés sur de l'ignorance (volontaire ou non) de la complexité réelle des choses.

Jean-François

* Selon vous, les chauves-souris sont des "animaux du ciel" comme les oiseaux? Les phoques et otaries sont des "animaux des eaux" comme les requins? Les "animaux de terre" comprennent la fourmis et le chien même si les fourmis peuvent avoir des ailes?
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Re: Je suis chrétien

#27

Message par montreal » 25 mai 2009, 19:36

Jean-Francois a écrit :
montreal a écrit :Jusque dans les années 60, on croyait que l'homme descendait di singe, ou que les deux avait un ancêtre commun
Scientifiquement parlant, c'est toujours le cas. La découverte de plusieurs nouveaux fossiles à même, depuis le temps, permis de mieux comprendre à quoi a pu ressembler cet ancêtre. Contrairement à ce que vous dites, l'idée d'une ancestralité commune est renforcée et non diminuée. Cela même si on connait plus de différences entre les différentes espèces de primates (dont l'homme), au niveau génétique par exemple.
On retrouverait 4 catégories de sang
Je suppose que votre source n'est pas très sérieuse ou votre souvenir pas très fiable, car c'est bien plus compliqué que cela. Mais c'est vrai que lorsqu'on cherche à adapter rétrospectivement des propos bibliques à la réalité, il vaut mieux simplifier la réalité. En disant "il y a 4 types de sang" puis en faisant des liens avec "4 types d'animaux" et "4 types de chairs", catégorisations toutes aussi simplistes les unes que les autres*. On peut ainsi avoir l'impression qu'il y a un mystère transcendant derrière ces "quatre". Mais, ça reste des rapprochements basés sur de l'ignorance (volontaire ou non) de la complexité réelle des choses.

Jean-François

* Selon vous, les chauves-souris sont des "animaux du ciel" comme les oiseaux? Les phoques et otaries sont des "animaux des eaux" comme les requins? Les "animaux de terre" comprennent la fourmis et le chien même si les fourmis peuvent avoir des ailes?
J'ai la source. J'ai un livre qui traite du sujet. Le titre m'échappe mais je sais que je le possède quelque part.

Vous comprendrez que ça fait 13 ans que je fais des études supérieurs et que j'accumule livres par-dessus livres. Alors, je dois chercher (J'ai bien d'autres chats à fouetter, mais si je tombe dessus, c'est clair que je vais le mentionner).

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Re: Je suis chrétien

#28

Message par Christian » 25 mai 2009, 21:03

Jean-Francois a écrit : * Selon vous, les chauves-souris sont des "animaux du ciel" comme les oiseaux? Les phoques et otaries sont des "animaux des eaux" comme les requins? Les "animaux de terre" comprennent la fourmis et le chien même si les fourmis peuvent avoir des ailes?
Tu peux ajouter le manchot empereur, ciel, terre ou eau?

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Re: Je suis chrétien

#29

Message par Jean-Francois » 25 mai 2009, 21:54

montreal a écrit :J'ai la source. J'ai un livre qui traite du sujet. Le titre m'échappe mais je sais que je le possède quelque part
Le titre, l'auteur, de quoi il s'agit exactement, etc., il y a pas mal de choses qui vous "échappent". Vous êtes sûr que vous l'avez vu au moins :lol:
Vous comprendrez que ça fait 13 ans que je fais des études supérieurs
13 ans que vous faites des "études supérieurs" (sic). Si je vous croyais, je trouverais ça plutôt long... mais ça s'expliquerait un peu:
et que j'accumule livres par-dessus livres
C'est bien de les accumuler, mais c'est encore mieux de les lire et encore plusse mieux de retenir ce qu'il y a dedans.

--------------
Christian a écrit :Tu peux ajouter le manchot empereur, ciel, terre ou eau?
Et s'il est empereur, pourquoi pas "homme" aussi ;)

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Re: Les écrits profonds

#30

Message par montreal » 26 mai 2009, 07:03

Denis a écrit :Salut Dash,

Habituellement, ceux qui croient que les anciens écrits de la Bible sont d'inspiration divine, justifient leur croyance en disant « c'est trop profond pour avoir été pensé par un humain ». Ou à peu près.

Moi, je trouve que cet argument ne vaut pas grand chose.

Tout ce qu'un humain peut lire et trouver profond, rien n'empêche qu'un autre avant lui l'ait imaginé, trouvé profond et écrit.

Et je suis très très très loin d'être convaincu que les penseurs de l'âge du bronze, qui ne savaient même pas qu'ils ont des ancêtres communs avec leurs chats, étaient plus branchés sur la parole de Dieu que les penseurs d'aujourd'hui.

Dans ces temps anciens, le monde était magique ? Les bâtons pouvaient réellement se changer en serpents ? Dieu intervenait plus qu'aujourd'hui ?

:) Denis
La profondeur de la Bible n'est qu'un argument parmi tant d'autres. Ce seul argument n'est pas suffisant pour établir l'inspiration divine (je suggère d'aller voir la déclaration de Chicago pour l'innérance biblique, afin d'avoir quelque chose de plus exhaustif sur la question de l'inspiration).

J'ai déjà enseigné l'apologétique (défense de la foi). Lorsqu'on prend un document ancien, on doit établir sa source, qui est l'auteur, le contexte de l'auteur, le but de l'auteur, ect... (je veux être bref, alors passons). Lorsqu'il est établi hors de tout doute la datation du document, il est plus facile d'arriver à des conclusions sur l'inspiration divine. Je prend pour exemple le livre de Daniel (6ième s. av. J-C : -609 à -539).

Daniel fut l'un des juifs qui fut déportés à Babylone lors du règne de Nabuchodonosor. Certains, comme le prophète Jérémi, demeurèrent volontairement en Israël. Les intellectuels eux, furent amenés à la cour du roi, afin d'êtres investis de toute la sagesse babylonienne.

Pendant son séjour à Babylone, Daniel écrivit les prophéties de Dieu.
- Le temps de règne Babylonien (chute en 539 et erradiqué)
- L'empire perse (l'Iran actuel) et mèdes (539-333 chute)
- l'empire d'Alexandre le Grand (empire grec; chute au deuxième s. av. J-C.)
- l'empire romain (146 av. J-C à 396 pour Rome et 1453 pour constantinople, l'actuelle Istambul).

Notes : c'est de mémoire que j'écris ces dates, alors, il est possible qu'il y ait des erreurs.

Dans le chapitre 11 de Daniel, je vous donne les verset concernant Alexandre Le Grand, mais je débute au verset 1 :

1 (Sem) Moi (Daniel), de mon côté, je me suis tenu auprès de lui, dans la première année de Darius le Mède, pour le soutenir et l’appuyer.
2 (Sem) Maintenant donc, je vais te faire connaître la vérité : Voici : il y aura encore trois rois de Perse. Ils seront suivis d’un quatrième qui amassera plus de richesses que tous ses prédécesseurs. Lorsqu’il sera au faîte de sa puissance, grâce à sa richesse, il soulèvera tout le monde contre le royaume de Grèce.
3 (Sem) Mais là–bas s’élèvera un roi valeureux et conquérant qui étendra sa domination sur un vaste empire et fera ce qu’il voudra.
4 (Sem) Mais à peine aura–t– il assis son pouvoir, que son royaume sera brisé et partagé aux quatre coins de l’horizon ; il ne reviendra pas à ses descendants, mais il lui sera arraché et réparti entre d’autres qu’eux, et il n’aura pas la même puissance.
5 (Sem) Le roi du Midi s’affermira, mais l’un des chefs de son royaume deviendra encore plus fort que lui :il exercera une domination plus grande que la sienne.


Reprenons chacun des verset et contextualisons historiquement ces prophéties faites en 539 av. J-C. :

2 (Sem) Maintenant donc, je vais te faire connaître la vérité : Voici : il y aura encore trois rois de Perse. Ils seront suivis d’un quatrième qui amassera plus de richesses que tous ses prédécesseurs. Lorsqu’il sera au faîte de sa puissance, grâce à sa richesse, il soulèvera tout le monde contre le royaume de Grèce.
Commentaire : trois rois se succéderont après Cyrus, et que le quatrième après lui soulèvera tous les peuples contre le royaume de Grèce, Il s’agit certainement d’abord de Cyrus, puis de Cambyse, Smerdis et Darius Hystaspes, le quatrième étant Xerxès.

3 (Sem) Mais là–bas s’élèvera un roi valeureux et conquérant qui étendra sa domination sur un vaste empire et fera ce qu’il voudra.
4 (Sem) Mais à peine aura–t– il assis son pouvoir, que son royaume sera brisé et partagé aux quatre coins de l’horizon ; il ne reviendra pas à ses descendants, mais il lui sera arraché et réparti entre d’autres qu’eux, et il n’aura pas la même puissance.

Commentaires : Alexandre le Grand. Quand il sera au faîte du pouvoir, son royaume sera brisé. Il n’avait que 32 ans quand il mourut à Babylone. À sa mort, ses douze généraux se partagèrent toutes ses conquêtes. Pour un peu de temps, Aridaeus, tuteur de l’un des enfants d’Alexandre, gouverna l’empire ; mais celui-ci fut bientôt partagé en quatre.

5 (Sem) Le roi du Midi s’affermira, mais l’un des chefs de son royaume deviendra encore plus fort que lui :il exercera une domination plus grande que la sienne.
Commentaires :

Commentaires : le roi d’Égypte (cf. verset 8). La dynastie qui gouverna l’Égypte après la division de l’empire d’Alexandre porta le nom de Ptolémée, tandis que les Séleucides régnaient en Syrie. Ce roi du Midi est Ptolémée Soter (322-305 avant Jésus-Christ), et le prince mentionné, Séleucus.

Comme il y a des sceptiques, continuons un peu :

6 (Sem) Quelques années plus tard, ils s’allieront l’un avec l’autre, et la fille du roi du Midi se rendra auprès du roi du Nord pour établir des accords. Elle ne conservera pas sa force et sa postérité ne subsistera pas. Elle sera livrée à la mort avec ceux qui l’avaient amenée, de même que son père et celui qui l’avait soutenue pendant quelque temps.

Commentaires
: La fille du roi est Bérénice, fille de Ptolémée, qui épousa Antiochus II, mais fut incapable de se défendre contre sa rivale, Laodicée. Antiochus finit par divorcer et Laodicée encouragea ses fils à assassiner Bérénice.

7 (Sem) Mais un membre de sa famille se lèvera et prendra la place de son père. Il marchera contre l’armée du roi du Nord, investira sa forteresse, l’attaquera et remportera la victoire.

Commentaires : Le frère de Bérénice (par conséquent quelqu’un de sa lignée) devait attaquer l’armée du Nord et réussir à tuer Laodicée. Puis le texte relate les diverses luttes et guerres qui opposèrent les Ptolémées aux Séleucides jusqu’à l’apparition d’Antiochus Épiphane.

J'arrête ici.

J'ai plusieurs autres exemples comme ça, afin de démontrer que les prédictions faites dans les livres prophétiques, sont vrais, réels et vérifiables. De plus, la date est antérieure aux évènements prophétisés et les documents furent authentifiés historiquement. Je peux vous fournir les références si certains sont intéressés.

Notes : pour ceux qui étudient l'histoire et l'histoire des religions, vous passez à côté d'une grande richesse en ne vous intéressant pas à la Bible. Le fait d'étudier l'histoire et la théologie donne à l'historien une bien plus grande connaissance des évènements passés.

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Denis
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C'est mal parti

#31

Message par Denis » 26 mai 2009, 07:17


Salut montreal,

Je ne crois pas plus aux prophéties de Daniel que je crois à celles de Nostradamus et Edgar Cayce réunis. Ni à celles du "Bible Code".

C'est mal parti, ta démonstration en style libre.

:) Denis
Les meilleures sorties de route sont celles qui font le moins de tonneaux.

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Re: C'est mal parti

#32

Message par montreal » 26 mai 2009, 07:28

Denis a écrit :Salut montreal,

Je ne crois pas plus aux prophéties de Daniel que je crois à celles de Nostradamus et Edgar Cayce réunis. Ni à celles du "Bible Code".

C'est mal parti, ta démonstration en style libre.

:) Denis
Je respecte cela.

Toutefois, je ne crois pas être mal parti et ce n'est pas du style libre : les commentaires sont faits par des historiens/théologiens de différentes écoles de pensées, que ce soit libéraux ou conservateurs.

Et puis, si les écrits sont antérieurs aux réalisations prophétiques, il serait d'usage de les vérifier. Moi, je n'ai aucun problème à ce que n'importe qui ici ou ailleurs tente de discréditer le moindre détail formulé dans mon intervention. Je met au défi quiconque de tenter de nier ces faits. Ils n'y arriveront pas. C'est un défi. Ensuite, je donnerai, s'il y a des intéressés, les sources et commentaires de ces sources.

S'il n'y a personne qui désire répondre, je ne considèrerai pas cela comme de la fuite ou de la mauvaise foi de la part des gens de ce forum. Ce n'est pas une obligation de répondre. Et puis, c'est long faire des recherches, des analyses... et de tout écrire sur un forum. D'autre part, ce sujet peut ne pas intéresser les gens. ALors, je comprendrai cela si personne ne se prêtre à l'exercice. Toutefois, ce message servira d'exemple pour ceux qui croient que je ne possède pas les arguments, les sources et la crédibilité. Non pas que je ressente le besoin de prouver une chose ou une autre, mais ceux qui croient que l'histoire et la Bible sont incompatibles, ils devront argumenter solidement.

(Je ne crois pas non plus aux codes dans la Bible. C'est du n'importe quoi.)

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Re: Je suis chrétien

#33

Message par BeetleJuice » 26 mai 2009, 08:15

Petite précision sur le livre de Daniel que l'histoire apporte et que la théologie ignore:

La composition finale du livre de Daniel date de l'époque du roi séleucide (hellénique) Antiochos IV (-175 à -163), un dirigeant qui chercha à éradiquer le judaïsme.

Flavius Joseph soumet l'hypothèse que le livre fut présenté à Alexandre, ce qui en ferait un écrit postérieur à 330 avant JC. Cependant les historiens actuels penchent pour une rédaction entre 167 et 164 avant J.-C.


En conséquence, on peut très vraisemblablement penser que les prophéties en question sont écrite à postériori ou réécrite pour qu'elles correspondent (dixit wikipédia, je cherche une source plus fiable actuellement.) de plus, l'historicité même de Daniel est fortement remise en question, il s'agirait probablement d'un personnage inventé au sein d'un récit romanesque servant de support à la prophétie.
montreal a écrit : Non pas que je ressente le besoin de prouver une chose ou une autre, mais ceux qui croient que l'histoire et la Bible sont incompatibles, ils devront argumenter solidement.
Les deux ne sont pas incompatible, l'histoire mets simplement en lumière le fait que la grande majorité de la bible est du domaine du mythe et non de la vérité et qu'il s'agit, non pas d'un texte écrit en une fois et potentiellement inspiré par le divin, mais d'une compilation de légende et faits historiques romancés antérieur et probablement transmit oralement auparavent pour les mythe, postérieur et réecrit plusieurs fois avant la forme finale pour les histoires tirées de faits.

Il n'y a pas d'incompatibilité, simplement vous semblez mettre la théologie en avant méthode de commentaire, alors qu'elle ne peut servir, au mieux, qu'à la critique interne du document, or cette critique n'est pas suffisante pour l'étudier sérieusement.
En dehors d'un débat religieux, l'argument théologique ne peut pas être utilisé seul. On en voit d'ailleurs la preuve dans votre argumentaire étant donné qu'il y a une absence totale de critique externe du document, c'est à dire de remise en contexte (notamment pour la date du livre de Daniel) alors que c'est une étape préalable à l'étude interne.
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.

(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)

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Re: Je suis chrétien

#34

Message par Dash » 26 mai 2009, 09:25

montreal a écrit :Lorsqu'il est établi hors de tout doute la datation du document, il est plus facile d'arriver à des conclusions sur l'inspiration divine
Tu es en train de dire que selon la datation d'un document, on peut en tirer la conclusion que ce dernier ait été inspiré
par Dieu lui-même ?

:?

Moi désolé, mais même si c'était BeetleJuice, ou encore l'ensemble des plus grands historiens de la planète
qui prétendrait cela, ça ne me paraitrait pas plus crédible que quand c'est toi.

Il y a quelques jours, lorsque BeetleJuice m'a partagé les méthodes des recherches historiques, j'ai compris et nuancé
certaines choses pour moi-même. Conclure à l'historicité des certains personnages ou autre détail tangible, je veux bien,
mais jamais aucun historien, psychologue ou théologien ne pourra me faire avaler qu'il peut savoir ce qui se passait réellement
dans la tête d'une personne il y a des centaines d'années.

Et encore moins si ce qui s'y passait était insufflé par des êtres féériques, des anges, des démons ou un dieu quelconque. :ouch:

Wake up ! réveillez-vous ! « allo, il y a quelqu'un au bout de fil? Mc fly1»

1réplique culte du film « retour vers le futur »

Dans un autre message, j'ai saisi, comme l'expliquait BeetleJuice, que le fait d'être croyant ou non ne changait rien
dans un débat sur l'historicité, car il s'agit justement d'historicité et non de croyances.

Mais toute cette notion « d'innérance» d'ont vous faites si souvent mention n'est qu'un mot qui sert à enrober
la notion de croyance quant à l'inspiration divine de certain auteur.

Ce n'est pas prouvable, ce n'est pas vérifiable, ce n'est pas réfutable, ça ne relève que de la croyance pure et simple !

Rien à voir avec l'histoire, même de nos jours certains prétendent être inspiré divinement !
Penser savoir est une chose, savoir penser en est une autre !

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Re: Je suis chrétien

#35

Message par BeetleJuice » 26 mai 2009, 13:26

Moi désolé, mais même si c'était BeetleJuice, ou encore l'ensemble des plus grands historiens de la planète
qui prétendrait cela, ça ne me paraitrait pas plus crédible que quand c'est toi.
Petite précision parce que la comparaison à beau être flatteuse, elle porte un risque de confusion. Je ne suis pas encore officiellement historien (dans le sens d'historien chercheur) je ne le serais qu'à partir de l'année prochaine. Pour le moment j'étudie l'histoire et même s'il m'arrive d'utiliser mes propres conclusions sur une question, j'essaie de préciser qu'il ne s'agit que de supputation et non de théorie.

(et avant que Montreal ne reprennent ça à son compte, je n'ai jamais prétendu être historien-chercheur)
mais jamais aucun historien, psychologue ou théologien ne pourra me faire avaler qu'il peut savoir ce qui se passait réellement
dans la tête d'une personne il y a des centaines d'années.
Il y a des travaux sur ce type de méthode, mais évidement, ça ne débouche que sur des probabilités et des hypothèses qui ne s'utilisent pas en tant que tel mais dans un cadre plus vaste.
Par exemple, pour prendre sur l'historicité de Jésus, il y a une controverse sur le texte de Flavius Josèphe, le tesimonium flavianum. Une partie de la critique est justement une analyse presque psychologique de ce qu'il pouvait ou pas écrire. Evidement, ce type de méthode possède ses limites, mais en s'appuyant sur la psychologie, la sociologie et l'anthropologie, un historien peut toutefois déterminer certaines tendances de comportement pour un groupe social donné, qui permet de déterminer la probabilité de certains schémas de pensée chez un auteur en fonction de ce qu'on analyse de son texte.
On peut également faire une analyse en fonction du contexte. Pour Josèphe, par exemple, il y a une analyse sur le risque encouru à écrire sur Jésus sous Domitien qui amènerait à penser qu'il n'a pas écrit cela et que c'est une interpolation plus tardives dans un contexte chrétien. (pour la petite histoire, une telle hypothèse fait l'abstraction du caractère éminemment politique des persécutions anti-chrétienne et donc il n'y a rien d'improbable à ce que Josèphe écrive sur Jésus, même sous Domitien, surtout si l'on considère que d'autre auteur bien plus controversé à l'époque ont été aussi épargnés malgré des textes sur des thèmes bien plus grave que le christianisme.)

Ca n'a rien d'un absolue, mais ça peut-être instructif au sein d'un débat. Il y a, par exemple, une très faible probabilité que Platon pense que l'univers est infini. On n'était pas dans sa tête, évidement, mais la probabilité qu'ils renient l'ensemble de son éducation grecque bercé à la foi par le rigorisme des savoir et les mythes plus poétiques, est quand même très faible, surtout si l'on suit l'hypothèse de Durkheim en sociologie qui fait de l'homme un produit de sa société.
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Re: Je suis chrétien

#36

Message par Dash » 26 mai 2009, 14:21

BeetleJuice a écrit :...Je ne suis pas encore officiellement historien...
Dac, mais entre toi et mtl, je mise à 10 contre un pour toi, ce n'est que mon oppinion et mon choix perso ;)
BeetleJuice a écrit :...tendances de comportement pour un groupe social donné, qui permet de déterminer la probabilité de certains schémas de pensée chez un auteur en fonction de ce qu'on analyse de son texte....
BeetleJuice a écrit :...Il y a, par exemple, une très faible probabilité que Platon pense que l'univers est infini...
Les termes « tendances », « probabilité », «schémas », et « pense » que tu utilises font toute la différence pour moi !

Entre émettre l'hypothèse que probablement un tel pensait comme ceci et prétendre que ses pensées provenaient d'outre-tombe,
il y a encore pour moi une énorme différence.
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Re: Je suis chrétien

#37

Message par montreal » 27 mai 2009, 04:35

BeetleJuice a écrit :Petite précision sur le livre de Daniel que l'histoire apporte et que la théologie ignore:

La composition finale du livre de Daniel date de l'époque du roi séleucide (hellénique) Antiochos IV (-175 à -163), un dirigeant qui chercha à éradiquer le judaïsme.

Flavius Joseph soumet l'hypothèse que le livre fut présenté à Alexandre, ce qui en ferait un écrit postérieur à 330 avant JC. Cependant les historiens actuels penchent pour une rédaction entre 167 et 164 avant J.-C.

J'attendais qu'on me la sorte celle-là. Voici ce que la référence dit au sujet de Daniel :

Nouveau Commentaire Biblique:
AUTEUR

Ce livre fut écrit par Daniel lui-même au cours de l’exil. L’auteur parle à la première personne et affirme que les révélations lui ont été données personnellement (#Da 7:2,4 s. ; 8.1 s., 15 s. ; 9.2 s., etc.). Du moment que le livre forme un tout, on peut en déduire que l’auteur de la seconde partie (chapitres 7-12) doit aussi avoir rédigé la première (chapitres 1-6). Le deuxième chapitre, par exemple, est une introduction aux chapitres 7 et 8 qui développent son contenu de manière plus complète et le présupposent clairement. Les idées exposées dans ce livre sont présentées dans une perspective identique ; cette unité littéraire a été reconnue par des théologiens de tendances diverses. L’arrière-plan de Daniel est babylonien et perse ; les objections historiques alléguées (qui seront étudiées dans le commentaire) n’ont pas de véritable valeur. Enfin, il semble que l’authenticité du livre soit indirectement reconnue dans les passages suivants du Nouveau Testament : #Mt 10:23; 16:27 s. ; 19.28 ; 24.30 ; 25.31 ; 26.64.



Dans l’Église chrétienne, on a traditionnellement affirmé, à cause des déclarations du livre lui-même, que le Daniel historique en était l’auteur. Le premier doute à ce sujet a été émis par Porphyre de Tyr (né en 232-233 après Jésus-Christ environ). Adversaire déclaré du christianisme, il prétendait que cet ouvrage était dû à un Juif vivant au temps des Maccabées. Au cours du XVIIIe et particulièrement du XIXe siècle, la thèse de Porphyre semble avoir gagné le monde des théologiens. On soutenait de manière générale que le livre de Daniel était l’œuvre d’un Juif inconnu, vivant au temps d’Antiochus Épiphane. Trois arguments semblaient appuyer cette hypothèse : la précision remarquable avec laquelle le livre décrit cette période ; ses prétendues inexactitudes historiques, et le fait que le langage employé paraissait appartenir à une époque plus tardive. Il semble aussi qu’une attitude négative à l’égard du caractère surnaturel du livre ait conduit certains commentateurs à nier son véritable caractère prophétique. Cependant, surtout peut-être à cause de l’étude de Hölscher (« Die Entstehung des Buches Daniel », dans Theologische Studien und Kritiken, XCII, 1919, pages 113-138), la tendance actuelle est d’admettre l’ancienneté de la matière de base de l’ouvrage. Malgré cela, certains critiques soutiennent encore-à tort, pensons-nous-que, sous sa forme actuelle, le livre est un produit du IIe siècle avant Jésus-Christ, même si une grande partie de la matière, celle de la première partie en particulier, est beaucoup plus ancienne.



Examinons quelques objections historiques soulevées contre le livre de Daniel.

En premier lieu, on affirme que l’emploi du terme « chaldéen » trahit une époque postérieure au VIe siècle avant Jésus-Christ. Dans le livre de Daniel, ce terme est employé dans un sens ethnique pour désigner un certain peuple. Mais il a aussi une signification plus restreinte, celle d’une classe particulière, à savoir les mages. Pourtant rétorquent certains, cette seconde signification n’a été adoptée que plus tard. Cependant, Hérodote (environ 440 avant Jésus-Christ) parle déjà des Chaldéens comme d’une caste, laissant entendre qu’elle existait bien longtemps avant lui. Comme les sources extra-bibliques sur ce point sont très rares, nous en avons trop peu pour prétendre que le récit de Daniel comporte des erreurs.



On a également avancé qu’il était impossible que Daniel fût admis au sein du clergé babylonien et surtout qu’il n’a pas pu être placé à sa tête. Si nous lisons attentivement la prophétie, nous voyons que Daniel exerçait simplement une fonction politique (2.48,49). Il n’est dit nulle part qu’il ait été admis ou initié dans une caste religieuse quelconque. Si le livre était vraiment d’une époque tardive, comment l’auteur aurait-il pu dépeindre l’admission de Daniel dans une caste païenne ?

On a aussi prétendu que le récit ne saurait être historique puisque aucune source extra-biblique ne mentionne la folie de Nébucadnetsar. C’est ignorer que, selon l’historien Eusèbe, Abydenus décrit les derniers jours de ce roi et relate qu’une chose étrange s’y est manifestée. Ce récit présente quelques similitudes avec celui de Daniel. Dans Bérosse (repris par Josèphe, Contra Apionem, 1.20) on trouve également des allusions à la folie du roi. Dans la grotte No IV, à Qumran, on a découvert un fragment d’une Prière de Nabonide. Ce dernier y déclare avoir été frappé d’une maladie maligne pendant sept ans. Ce récit (qui sera étudié en détail dans le commentaire du chap. 4), semble proche de celui de la folie de Nébucadnetsar dans #Da 4.



D’autres objections d’ordre linguistique ont été formulées au sujet de l’auteur du livre : l’araméen utilisé dans une partie du texte dénoterait une époque postérieure à Daniel. Le fait même qu’une telle langue soit employée ne saurait empêcher que Daniel en soit l’auteur, Mais il est plus vraisemblable d’admettre que cet araméen-là soit « celui de l’empire », c’est-à-dire qu’il a été introduit dans l’Empire perse par Darius I. Ce fait ne s’opposerait nullement à ce que Daniel soit l’auteur de la prophétie. Il est fort possible que l’araméen utilisé ici provienne simplement d’une révision ou d’une modernisation de la langue du texte original. Le problème de l’auteur doit être placé sur un autre terrain que celui de la langue employée. Une étude approfondie de l’araméen de Daniel a paru récemment dans l’ouvrage de K. A. Kitchen, « The Aramaic of Daniel », Notes on Some Problems in the Book of Daniel, 1965, pages 31-79. (Voir aussi l’article de H. H. Rowley, dans JSS, vol. XI, No 1, pages 112-116 et mon étude plus complète intitulée The Prophecy of Daniel, 1949.)


C'était donc évident que quelqu'un sortirait cet argument.

Le problème lorsqu'on étudie l'histoire sans la Bible, on ne fait que le contour de l'histoire religieuse. On n'approfondie rien.

Je vais à l'UQAM et j'ai des profs qui nous suggère fortement de lire la Bible, car elle est une grande richesse pour l'historien et plusieurs croient que plusieurs livres sont historiques.

Ceux qui balancent et affirment gratuitement que la Bible est un mythe, devrait la lire ou ne rien dire. De ne pas croire que la Bible est authentique et inspirée, c'est une chose. Mais affirmer sans connaître, c'est autre chose. C'est un peu comme si je parlais de voiture avec le constructeur de Ford. Je sais c'est quoi une voiture, mais je n'ai jamais ni étudié, ni construit une voiture. Alors, je suis mal placé pour affirmer le contraire de ce que dit le constructeur.

Douter de ses paroles est une choses, mais le contredire, c'est autre chose. En somme, demeurer sur ses positions lorsque nous ignorons une chose est correct, mais affirmer ce qu'on ignore n'est pas sage (je m'adresse à ceux que ça concerne et non à Beetlejuice).

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#38

Message par BeetleJuice » 27 mai 2009, 08:31

Analysons un instant vos objection. Sur quoi repose-t-elle:

-la supposition de l'ancienneté du terme Chaldéen
-l'idée qu'un historien plus récent n'aurait pas pu décrire le récit de l'admission de Daniel dans le clergé païen.
-la supposition que la folie de Nébucadnésar était vraie
-La supposition que l'ouvrage à seulement été réécrit en arraméen et non écrit directement à l'époque de cette langue
-la confirmation de la véracité du document dans le nouveau testament.

Je passe sur l'argument de confirmation dans le nouveau testament qui n'a aucune valeur historique étant donné qu'à l'époque de sa rédaction, le poids de l'ancien et de l'immémorial suffisait à justifier l'authenticité d'une histoire sans plus d'étude (autrement dit, si le livre de Daniel est vu comme vrai par les auteurs du NT, c'est parce qu'il est ancien et reconnu par la rumeur publique comme vrai.). Il s'agit d'une vision de la vérité historique commune à l'antiquité et aux moyen-âge qu'il n'est pas surprennant de retrouver.

Pour ce qui est de la confirmation d'Eusèbe, je suppose qu'il s'agit d'Eusèbe de Césarée, à savoir l'historien chrétien, êvèque et grand théologien de la fin de l'empire. C'est amusant de voir qu'il est pris pour parole véridique en ce qui concerne l'ancien empire babylonien et la folie d'un personnage qu'il n'a pas connu et mort depuis près d'un millénaire pour lui, alors que l'auteur du commentaire récuse l'idée que le livre puisse être écrit par un autre personnage du IIème siècle avant JC (donc bien plus récent) qui relaterait lui aussi des vérités historiques. En d'autre terme, si on écrit sur babylone au 2ème siècle avant JC, c'est forcement impossible d'être précis mais si on le fait bien après (au 4ème siècle arpès) et qu'on s'appelle Eusèbe, c'est évidement d'une précision extraordinaire.
Bref, deux poids deux mesures, à moins qu'il ne s'agisse d'un autre Eusèbe. (Rappelons qu'Eusèbe en tant que que théologien influent, voir très influent sur son temps, n'avait évidement ni lu le livre de Daniel, ni pensé qu'il était véridique, ni d'intérêt à ce qu'il le paraisse...)

Une autre hypothèse serait de penser qu'Eusèbe, chrétien et érudit, connait très bien la bible et retrace les évènements à partir du livre de Daniel et d'autres sources littéraire, auquel cas, il justifierait l'authenticité du livre en utilisant le livre comme source authentique, soit un raisonnement circulaire.

(en passant, même s'il s'agit d'un autre Eusèbe, tout ceux qui sont connu sont tous nés au alentour du 3-4ème siècle et la majorité sont chrétien...)

L'argument de Bérose semble plus sérieux, malgré tout, le fait qu'il décrive la folie du roi n'est en rien une argument suffisant pour l'authenticité du livre de Daniel. En effet, si le livre de Daniel date du IIème siècle il est probable qu'il a eu accès à des chroniques, peut-être même celle de Bérose sur l'histoire de l'empire. L'argument expliquant que le livre est trop précis pour ne pas être contemporain ne tient pas puisque Bérose lui même, pourtant né 2 siècle après le règne du roi, connaissait ce fait. Dans une époque où le monde de l'érudition est réstreint, il n'est pas déraisonnable de supposé que des érudits juifs ait accès à des écrit datant d'un siècle auparavent d'une région proche.
De plus, à une période où l'histoire est essentiellement une histoire des hommes et surtout des grands hommes dont on romance souvent le passé, il n'y a rien de surprennant à la concervation d'anecdote de ce type, même 3 siècles après qu'elle se soit passé.
Bref, la trop grande précision suppose d'autres arguments que seulement la mention d'anecdote qui n'ont rien de surprennant. Ca n'a rien de déterminant.

Pour le chaldéen, il faut remettre les choses dans leurs contextes. L'utilisation du terme chaldéen dans le livre se rapporte très clairement à un corps de métier et non à un peuple:

Et le roi commanda d'appeler les devins, et les enchanteurs, et les magiciens, et les Chaldéens, pour exposer au roi ses songes; et ils vinrent et se tinrent devant le roi.

Le sens du mot dans cette liste est relativement clair, à savoir qu'il est utilisé dans une liste de personnage pratiquant magie ou divination. Or, le terme de chaldéen s'appliquant à un mage est tardif, bien plus que la date supposé de l'écriture du livre. Cela n'aurait aucun sens s'il s'agissait uniquement du nom du peuple, la liste établit clairement qu'il y a assimilation du terme avec des gens capable de décoder les rêves, donc assimilable à des devins ou des mages.

D'ailleurs, un autre passage remet le couvert, reprennant la liste dont le terme chaldéen ne se sépare pas, une liste de métiers occultes:

Les Chaldéens répondirent devant le roi et dirent: Il n'existe pas un homme sur la terre qui puisse indiquer la chose que le roi demande; c'est pourquoi aucun roi, quelque grand et puissant qu'il fût, n'a demandé chose pareille d'aucun devin, ou enchanteur, ou Chaldéen;

L'objection de l'ancienneté du terme est donc très faible dès lors que le contexte établit clairement l'assimilation du terme à un métier de mage.

Pour l'araméen, c'est une conjecture qui ne s'appuie sur rien. Si l'araméen moderne utilisé ne s'oppose pas à l'idée d'une retraduction en soit, elle ne s'oppose pas non plus à l'idée d'une rédaction tardive. L'argument n'en est donc pas un tant que l'on ne possède pas de copie plus ancienne écrite en araméen plus ancien.

Bref, de tout les arguments avancés, aucun n'est autre chose que des conjectures dans le vide, hormis l'argument sur le terme de Chaldéen, mais, on l'a vu, c'est extrêmement douteux de penser qu'il s'agit d'une appellation de peuple si on le remet dans son contexte. L'argument de l'auteur tient sur la seule critique externe du document (la remise de chaldéen dans le contexte historique) mais fait abstraction de la critique interne (la remise de chaldéen dans le contexte du récit) pourtant fondamentale pour déterminé le sens du terme. Qu'il s'agisse d'un manque de professionnalisme historique de la part de l'auteur ou d'une citation mal faite de la par de Montréal, ça ne change en rien la faiblesse de l'argument.

Rien ne vient donc confirmer l'idée d'une écriture contemporaine des évènements, certains points amènent même à penser le contraire, comme l'utilisation du terme chaldéen dont l'analyse mériterait toutefois plus de source. On ne peut rien affirmer bien sur, comme avec beaucoup de chose en histoire, mais il y a d'avantage d'argument penchant pour une rédaction tardive que pour une rédaction contemporaine, les arguments de cette dernière étant de pure spéculation se fondant sur rien et n'infirmant absolument pas l'idée d'une rédaction au IIème siècle.

On peut aussi s'étonner du fait que le livre de Daniel ne soit parmi les écrits des prophètes que dans la bible chrétienne et non dans la bible hébraïque, alors qu'il est clairement présenté comme prophète. Si la rédaction était si ancienne, pourquoi le mettre ailleurs que dans les écrits des prophètes qui est pourtant la seconde parti du livre de l'ancien testament donc potentiellement plus ancien que le troisième livre où se situe le livre de Daniel. Pourquoi le séparé alors que ses prophéties sont antérieur à celle du dernier des prophètes cités à savoir Malachie.

Voilà pour ma réponse, à vous le ballon si vous souhaitez en faire la critique, mais de grâce, épargnez nous la preuve par la bible et les père de l'église et essayez de sortir un peu du champs du texte sacré pour entrer dans celui de l'histoire.
Dernière modification par BeetleJuice le 27 mai 2009, 10:53, modifié 1 fois.
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#39

Message par embtw » 27 mai 2009, 08:59

montreal a écrit :
Ceux qui balancent et affirment gratuitement que la Bible est un mythe, devrait la lire ou ne rien dire.
Et hop de nouveau, le ton péremptoire, écoutez-moi, bande de mécréants, lisez la bible ou taisez-vous à jamais, ridicule.
montreal a écrit : De ne pas croire que la Bible est authentique et inspirée, c'est une chose. Mais affirmer sans connaître, c'est autre chose. C'est un peu comme si je parlais de voiture avec le constructeur de Ford. Je sais c'est quoi une voiture, mais je n'ai jamais ni étudié, ni construit une voiture. Alors, je suis mal placé pour affirmer le contraire de ce que dit le constructeur.

C'est quoi cette parabole fumeuse ? Un argument d'apprenti gourou ? Vous dites donc, par analogie, que parce qu'une personne n'a ni étudié, ni rédigé la bible, qu'elle est mal placée pour affirmer le contraire de ce que dit son auteur, c'est à dire dieu ?

C'est cela oui, sauf que dieu, à preuve du contraire, il n'existe pas, le constructeur Ford, lui, si.

C'est grave quand même un extrémiste religieux :roll:
Loi de mauricemaltais : Quand on vient de prendre x minutes pour lire un texte de mauricemaltais, on vient de perdre x minutes.
Théorie d'affabulation gattienne : Pour ce qui concerne les DAHUS la physique exotique prévoi la matérialisation de particules imaginaires

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Re: Je suis chrétien

#40

Message par montreal » 27 mai 2009, 18:14

BeetleJuice:

Pour ce qui est de la confirmation d'Eusèbe, je suppose qu'il s'agit d'Eusèbe de Césarée, à savoir l'historien chrétien, êvèque et grand théologien de la fin de l'empire. C'est amusant de voir qu'il est pris pour parole véridique en ce qui concerne l'ancien empire babylonien et la folie d'un personnage qu'il n'a pas connu et mort depuis près d'un millénaire pour lui, alors que l'auteur du commentaire récuse l'idée que le livre puisse être écrit par un autre personnage du IIème siècle avant JC (donc bien plus récent) qui relaterait lui aussi des vérités historiques. En d'autre terme, si on écrit sur babylone au 2ème siècle avant JC, c'est forcement impossible d'être précis mais si on le fait bien après (au 4ème siècle arpès) et qu'on s'appelle Eusèbe, c'est évidement d'une précision extraordinaire.
Eusèbe de Césarée. Ce dernier ne parle pas de son propre chef, mais raconte ce qu'un autre individu (Abydenus: http://en.wikipedia.org/wiki/Abydenus) rapporte au sujet des chaldéens.

Il faut mentionner qu'Abydenus ne connaissait probablement rien de la Torah et des livres prophétiques. D'autant plus que le canon de l'A-T ne fut que compléter tardivement (on parle de l'an 100 ap. J-C).

Autre point : le canon de l'A-T est divisé en trois partie. Le livre de Daniel se situe dans l'une des deux premières parties (entre -400 et -250 av. J-C.). Dans ce cas, comment les prophéties de Daniel pourraient-elles avoir été écrites ultérieurement?
Bref, deux poids deux mesures, à moins qu'il ne s'agisse d'un autre Eusèbe. (Rappelons qu'Eusèbe en tant que que théologien influent, voir très influent sur son temps, n'avait évidement ni lu le livre de Daniel, ni pensé qu'il était véridique, ni d'intérêt à ce qu'il le paraisse...)
Je ne saurais dire si Eusèbe avait lu le livre de Daniel. Une chose est certaine : le canon de l'A-T et du N-T étaient complétés et fermés. Il était possible aux grecs de lire l'A-T, puisqu'il semble qu'une septante existait bien avant Eusèbe (reste à confirmer l'historicité de celle-ci). Si Eusèbe n'a jamais lu le livre de Daniel, est-ce que cela enlève pour autant de la crédibilité à sa citation? Bien sur que non, voyons! Il a cité un historien grec!
Une autre hypothèse serait de penser qu'Eusèbe, chrétien et érudit, connait très bien la bible et retrace les évènements à partir du livre de Daniel et d'autres sources littéraire, auquel cas, il justifierait l'authenticité du livre en utilisant le livre comme source authentique, soit un raisonnement circulaire.
Je ne sais pas si Eusèbe connaissait le livre de Daniel (dans le sens de l'avoir lu et commenter personnellement). Cependant, sa source est valable, on peut la trouver sur le net.
(en passant, même s'il s'agit d'un autre Eusèbe, tout ceux qui sont connu sont tous nés au alentour du 3-4ème siècle et la majorité sont chrétien...)
Ça ne change rien à l'argumentation.
L'argument de Bérose semble plus sérieux, malgré tout, le fait qu'il décrive la folie du roi n'est en rien une argument suffisant pour l'authenticité du livre de Daniel. En effet, si le livre de Daniel date du IIème siècle il est probable qu'il a eu accès à des chroniques, peut-être même celle de Bérose sur l'histoire de l'empire. L'argument expliquant que le livre est trop précis pour ne pas être contemporain ne tient pas puisque Bérose lui même, pourtant né 2 siècle après le règne du roi, connaissait ce fait. Dans une époque où le monde de l'érudition est réstreint, il n'est pas déraisonnable de supposé que des érudits juifs ait accès à des écrit datant d'un siècle auparavent d'une région proche.
Bérosse fut un prêtre chaldéen. Bien entendu, son témoignage devient plus important. Si on considère que Bérosse soit né en -340 av. J-C., il serait logique de croire qu'il pouvait se référer au livre de Daniel, seulement si celui-ci fut écrit antérieurement. Si le livre de Daniel fut écrit au deuxième siècle, cela ne tient pas du tout. Cependant, il est possible que Bérosse eut accès à des écrits en-dehors du livre de Daniel, puisqu'il était chaldéens. En somme, le livre de Daniel n'est pas important dans l'argumentation. Toutefois, rappelons que le témoignage de Daniel et ceux des Bérosse et d'Abynedus, concordent. Voilà un argument qui témoigne d'un aspect important concernant le livre de Daniel : authenticité. Et puis, les différents témoignages extra-bibliques viennent renforcer l'idée d'historicité.
De plus, à une période où l'histoire est essentiellement une histoire des hommes et surtout des grands hommes dont on romance souvent le passé, il n'y a rien de surprennant à la concervation d'anecdote de ce type, même 3 siècles après qu'elle se soit passé.
Bref, la trop grande précision suppose d'autres arguments que seulement la mention d'anecdote qui n'ont rien de surprennant. Ca n'a rien de déterminant.
Il y a un point où nous sommes d'accord : l'histoire du passé est celle des hommes d'importances et le mythe a pu être mêlé au contenu historique (on le voit dans les textes sur papyrus des différents pharaons racontant leurs exploits. Évidement, le manque d'objectivité de ces rois ne nous permet pas de mettre en lumière la véritable histoire).
Pour le chaldéen, il faut remettre les choses dans leurs contextes. L'utilisation du terme chaldéen dans le livre se rapporte très clairement à un corps de métier et non à un peuple:

Et le roi commanda d'appeler les devins, et les enchanteurs, et les magiciens, et les Chaldéens, pour exposer au roi ses songes; et ils vinrent et se tinrent devant le roi.
C'est aussi ce que mentionne la source que j'ai cité. Toutefois, le terme chaldéen est reprit pour parler du peuple (le livre de Daniel fut écrit en partie en chaldéen. C'est aussi pour cela que ce terme, dépendament de son contexte, est utilisé soit pour désigner le peuple, soit pour désigner une caste).
Le sens du mot dans cette liste est relativement clair, à savoir qu'il est utilisé dans une liste de personnage pratiquant magie ou divination. Or, le terme de chaldéen s'appliquant à un mage est tardif, bien plus que la date supposé de l'écriture du livre. Cela n'aurait aucun sens s'il s'agissait uniquement du nom du peuple, la liste établit clairement qu'il y a assimilation du terme avec des gens capable de décoder les rêves, donc assimilable à des devins ou des mages.

D'ailleurs, un autre passage remet le couvert, reprennant la liste dont le terme chaldéen ne se sépare pas, une liste de métiers occultes:

Les Chaldéens répondirent devant le roi et dirent: Il n'existe pas un homme sur la terre qui puisse indiquer la chose que le roi demande; c'est pourquoi aucun roi, quelque grand et puissant qu'il fût, n'a demandé chose pareille d'aucun devin, ou enchanteur, ou Chaldéen;
Je suis d'accord avec cela, mais moi je suis un lavallois. Pas un québécois. Dans le sens où je ne viens pas de la ville de Québec. Pourtant, je suis québécois. Dans le sens où je suis de la Province de Québec. L'analogie peut vous paraître boîteuse, mais il y a un élément important : le terme "chaldéen" dépend du contexte. C'est le contexte qui détermine le sens d'un mot, pas le contraire (c'est du moins ce que l'herméneutique nous apprend. Et cette discipline n'est pas strictement théologique. Elle s'applique dans le monde littéraire).
Pour l'araméen, c'est une conjecture qui ne s'appuie sur rien. Si l'araméen moderne utilisé ne s'oppose pas à l'idée d'une retraduction en soit, elle ne s'oppose pas non plus à l'idée d'une rédaction tardive. L'argument n'en est donc pas un tant que l'on ne possède pas de copie plus ancienne écrite en araméen plus ancien.
Il y a eu des découvertes faites à Qumram à ce sujet. Il semble que les découvertes archéologiques ont fait la lumière sur le sujet.
Bref, de tout les arguments avancés, aucun n'est autre chose que des conjectures dans le vide, hormis l'argument sur le terme de Chaldéen, mais, on l'a vu, c'est extrêmement douteux de penser qu'il s'agit d'une appellation de peuple si on le remet dans son contexte. L'argument de l'auteur tient sur la seule critique externe du document (la remise de chaldéen dans le contexte historique) mais fait abstraction de la critique interne (la remise de chaldéen dans le contexte du récit) pourtant fondamentale pour déterminé le sens du terme. Qu'il s'agisse d'un manque de professionnalisme historique de la part de l'auteur ou d'une citation mal faite de la par de Montréal, ça ne change en rien la faiblesse de l'argument.
Ce n'est pas une mauvaise citation de ma part, puisque c'est un copier-coller. Le manque de professionnalisme dont vous faites mention, faudrait que vous le mentionnez à la panoplie d'historiens, de théologiens et de chercheurs qui ont travaillé sur le sujet. Vous pouvez vous obstinez longuement avec moi, c'est une chose. Mais de balayer du revers de la main ces gens, c'est autre chose. Sachez que ces parmi ces gens, se trouvent toutes sortes de disciplines. Les recherches archéologiques ont mit en lumière les paroles mêmes du roi.

Qu'il y ait pauvreté argumentaire d'historicité extra-bibliques, ça va de soi. Mais cela s'applique aussi à bien d'autres théories que la majorité des gens ont pourtant prêté leur allégence.

Dans le cas des découvertes archéologiques, des témoignages d'Eusèbe, de Bérosse, d'Abydenus et de Daniel lui-même, nous sommes en mesure de former une bonne partie du puzzle. Vous avez déjà fait un puzzle? Lorsque vous n'avez pas complété le puzzle, il y a quand même un moment où vous pouvez affirmer ce que le puzzle représente comme image...

Pour le reste j'y reviendrai, car voilà déjà une heure que je passe mon temps à piocher sur mon clavier, en plus de revenir constament en arrière pour enlever le plus d'erreurs possible...

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Re: Je suis chrétien

#41

Message par BeetleJuice » 27 mai 2009, 20:32

Vous détournez mes propos comme ça vous arrange et vous êtes incapable de partir d'une position neutre, l'ensemble de votre argumentaire par du postulat que le livre de Daniel est bien écrit à la période contemporaine des évènements qu'il relate alors que le mien est neutre, se veut historiographique et fait l'analyse des arguments proposé sans parti pris puisque la seule chose qui m'amène à conclure que le récit n'est probablement pas de l'époque de ce qu'il raconte, c'est l'absence d'argument en faveur de cela et la présence d'un autre argument plutôt en faveur d'une rédaction tardive. C'est un raisonnement scientifique et mathématique qui vous fait cruellement défaut et qui mine votre méthodologie de l'analyse.
montreal a écrit :Eusèbe de Césarée. Ce dernier ne parle pas de son propre chef, mais raconte ce qu'un autre individu (Abydenus: http://en.wikipedia.org/wiki/Abydenus) rapporte au sujet des chaldéens.
Eusèbe de Césarée disait de son propre aveux orienter les faits en faveur du christianisme, sont objectivité dans la reprise est en cause. De plus, s'il cite un autre historien, rien ne confirme qu'il n'a pas tronqué ou réécrit comme il le souhaitait le passage cité. En l'absence d'analyse textuelle, on peut légitimement mettre en doute la bonne foi de quelqu'un qui se veut théologien et qui est évêque.
Autre point : le canon de l'A-T est divisé en trois partie. Le livre de Daniel se situe dans l'une des deux premières parties (entre -400 et -250 av. J-C.). Dans ce cas, comment les prophéties de Daniel pourraient-elles avoir été écrites ultérieurement?
Le livre de Daniel se situe dans les écrit set non dans les prophètes, il est donc dans la troisième partie alors qu'il parle de prophétie plus ancienne que les dernières prophéties des prophètes. Si l'on considère que la rédaction de l'AT c'est faite par accumulation progressive d'un livre sur l'autre, on peut légitimement penser deux hypothèses:

-le livre de daniel est un ajout postérieur à la compilation du troisième livre mais date bien de la date qu'il s'attribue. Mais cela pose le problème de l'absence de source antérieur. S'il s'agit d'un ajout tardif, pourquoi n'a-t'on pas de mention de ce livre seul avant qu'il ne soit rajouter. De même, cela pose un problème de cohérence. Si c'est un rajout postérieur à la finalisation du deuxième livre, expliquant qu'il se trouve dans le troisième, pourquoi ne pas plutôt l'avoir rajouter à la fin du second en le remaniant?

-L'autre hypothèse est que sa rédaction est plus tardive que celle des dernière prophéties du livre de prophète, auquel cas il ne peut pas être contemporain et la date du IIème siècle est cohérente. On peut le supposer même un peu plus ancien. L'écriture en araméen suggérant une possible influence de la diaspora juive orientale mais là je conjecture donc ça n'a pas force d'argument.
Si Eusèbe n'a jamais lu le livre de Daniel, est-ce que cela enlève pour autant de la crédibilité à sa citation? Bien sur que non, voyons! Il a cité un historien grec!
Non, ça ne l'enlève pas, mais la possibilité qu'il l'ait lu et le fort christianisme d'Eusèbe laisse la question de sa bonne foi en suspens. Mais ce n'était pas tant ce problème que je soulevais que celui du fait que les recoupements entre Eusèbe, le livre de Daniel et les autres historiens ne prouve rien.
Si l'on part du principe que l'on ne sait pas de quand date le livre, il est impossible de savoir qui a influencé qui. Dès lors, la possibilité que le livre de Daniel, de rédaction tardive supposé, soit directement influencé par des historiens de la perse comme Bérose apparait probable, même si l'on ne peut pas en être sur. Tout ce que l'on sais, puisqu'il cite la même chose et que l'on a pas d'assurance sur la date du livre de Daniel, c'est qu'il y a une source commune. Mais ça ne prouve en rien que la sources soit le livre de Daniel, puisqu'il y a peu de chance pour que Bérose, qui est païen et se revendique historien, se soit amusé à lire un livre Juif revendiqué comme religieux. Et même si c'était le cas, il ferait mention de Daniel, or ce n'est pas le cas, renforçant l'idée que le livre de Daniel lui ait postérieur, donc après le IIIème siècle.
Toutefois, rappelons que le témoignage de Daniel et ceux des Bérosse et d'Abynedus, concordent. Voilà un argument qui témoigne d'un aspect important concernant le livre de Daniel : authenticité. Et puis, les différents témoignages extra-bibliques viennent renforcer l'idée d'historicité.
C'est ce que j'ai dit au dessus, à savoir que la concordence n'est en rien une preuve d'authenticité, elle n'est qu'une preuve de la véracité des évènements que rapportent le livre sur les épisodes de la vie du roi de Babylone. Si Bérose a rapporté le même évènement deux siècles après sans faire mention de Daniel, on peut supposé que c'est parce qu'il n'a pas le livre de Daniel comme source et donc qu'il en utilise une autre. Dès lors, s'il peut, lui, au IIIème siècle av JC, rapporté un évènement du VIème, pourquoi un document du IIème, si l'on suppose le texte de Daniel daté de ce moment là, ne pourrait pas le faire?

Si l'on suppose que Bérose a servi de source, ça devient encore plus probable, surtout si l'on considère que ses écrits, circulant probablement dans les milieux érudits des villes de perse (enfin l'empire Séleucide à ce moment là) on put se retrouver dans la communauté juive de Babylonne, parlant l'araméen (comme la langue du texte.)

Bien sur, ce ne sont que des conjectures, mais la proximité de thème ne permet pas de dire si le livre est authentique, il ne permet que d'authentifier les évènements comme non mythique alors que l'absence de citation de Daniel dans les écrits de Bérose (qui relate les même faits), la langue employée (l'araméen, qui n'apparait dans les écrit juif que bien après l'exil à Babylone) semble plutôt indiqué une rédaction postérieur, possiblement en diaspora, peut-être à Babylone même en se servant des textes de Bérose ou d'autres historiens reprenant l'évènement.

Pour Bérose, je n'ai évidement pas de preuve, mais la langue seule et l'absence de quoi que ce soit démarquant le livre de Daniel des autres témoignages, c'est à dire l'absence d'anecdote de l'époque qui n'apparaîtrait que dans le livre de Daniel et dans un texte contemporain de l'évènement sont plutôt en faveur d'une rédaction postérieure.
Toutefois, le terme chaldéen est reprit pour parler du peuple (le livre de Daniel fut écrit en partie en chaldéen. C'est aussi pour cela que ce terme, dépendament de son contexte, est utilisé soit pour désigner le peuple, soit pour désigner une caste).
Le contexte indique clairement qu'il parle d'une caste, or le terme chaldéen pour parler d'une caste de mage est beaucoup plus récent que les évènements relaté dans le livre. Vous ne pouvez pas ignorez le contexte de la phrase. Le fait que le terme désigne aussi un peuple ne doit pas faire oublier son utilisation dans le texte, qui désigne de façon évidente une caste particulière, voir un corps de métier.
Vous pouvez jouer sur les mots, ça ne changera pas ceux de la bible et ceux de la bible indique clairement cela, ce qui donne un argument à l'idée d'une rédaction tardive.

Pour le moment, c'est le seul argument pour la rédaction tardive mais comme aucun argument ne permet d'aller dans l'autre sens, c'est mathématiquement plus probable qu'il s'agisse d'une rédaction tardive.
C'est le contexte qui détermine le sens d'un mot, pas le contraire (c'est du moins ce que l'herméneutique nous apprend. Et cette discipline n'est pas strictement théologique. Elle s'applique dans le monde littéraire).
C'est exactement ce que je vous ai dit la première fois. je me cite:

Pour le chaldéen, il faut remettre les choses dans leurs contextes. L'utilisation du terme chaldéen dans le livre se rapporte très clairement à un corps de métier et non à un peuple:

Et le roi commanda d'appeler les devins, et les enchanteurs, et les magiciens, et les Chaldéens, pour exposer au roi ses songes; et ils vinrent et se tinrent devant le roi.

Le sens du mot dans cette liste est relativement clair, à savoir qu'il est utilisé dans une liste de personnage pratiquant magie ou divination. Or, le terme de chaldéen s'appliquant à un mage est tardif, bien plus que la date supposé de l'écriture du livre. Cela n'aurait aucun sens s'il s'agissait uniquement du nom du peuple, la liste établit clairement qu'il y a assimilation du terme avec des gens capable de décoder les rêves, donc assimilable à des devins ou des mages.

D'ailleurs, un autre passage remet le couvert, reprennant la liste dont le terme chaldéen ne se sépare pas, une liste de métiers occultes:

Les Chaldéens répondirent devant le roi et dirent: Il n'existe pas un homme sur la terre qui puisse indiquer la chose que le roi demande; c'est pourquoi aucun roi, quelque grand et puissant qu'il fût, n'a demandé chose pareille d'aucun devin, ou enchanteur, ou Chaldéen;


L'objection de l'ancienneté du terme est donc très faible dès lors que le contexte établit clairement l'assimilation du terme à un métier de mage.


J'ai remis le terme dans son contexte, mais il n'y a pas qu'un contexte, il y en a deux:
Celui de la critique externe, ç savoir le contexte historique du terme qui effectivement, selon les époques, permet de désigner un corps de métier ou un peuple. Mais aussi le contexte littéraire au sein du récit, qui est celui de la critique interne. Or ce contexte indique clairement un corps de métier, permettant d'éclairer la critique externe qui était indécise et de déterminé qu'il s'agit du terme chaldéen qui désigne une caste et donc qu'il s'agit du terme récent, permettant à son tour de fournir un argument en faveur de la rédaction tardive.

Je n'y suis pour rien si votre critique est seulement externe, mais elle ne suffit pas car elle est justement indéterminé (peuple ou caste, on ne sait pas tant que l'on a pas daté le texte). La critique interne permet de déterminer et pas en votre faveur. Le problème est que vous partez du postulat que le livre est authentique et donc que le terme est nécessairement utilisé pour un peuple, mais c'est faire correspondre les faits avec vos théories et non l'inverse, ce n'est pas une méthodologie sérieue se basant sur les faits que de faire ça et de partir d'un postulat non prouvé.
Il y a eu des découvertes faites à Qumram à ce sujet. Il semble que les découvertes archéologiques ont fait la lumière sur le sujet.
Les manuscrit de Qumram date du IIème siècle, ce qui concorde avec une arrivée de l'araméen au sein des communauté juive à cette période. Sans permettre de l'affirmer, c'est plutôt un argument en faveur d'une rédaction tardive de la même période. On peut toutefois faire remonter le livre de Daniel un peu plus loin si l'on considère l'araméen comme venant d'orient et si l'on suppose celui-ci comme venant d'une communauté influencé par Babylone (pour avoir accès aux sources)
Cela dit, là encore je conjecture, mais les faits bruts et sans supposition sont que l'araméen s'impose au IIème siècle et qu'avant, les écrits sont en Hébreux or le livre de Daniel est écrit dans les deux langues, signe probable d'une rédaction contemporaine au sein de population plus érudite que celle de Qumram et donc plus attaché à la langue biblique.
e manque de professionnalisme dont vous faites mention, faudrait que vous le mentionnez à la panoplie d'historiens, de théologiens et de chercheurs qui ont travaillé sur le sujet. Vous pouvez vous obstinez longuement avec moi, c'est une chose. Mais de balayer du revers de la main ces gens, c'est autre chose. Sachez que ces parmi ces gens, se trouvent toutes sortes de disciplines. Les recherches archéologiques ont mit en lumière les paroles mêmes du roi.
Ca vous choque que je fasse cela? Je laisse juge les sceptiques du forum et d'éventuel lecteur de la prétention que j'aurais toutefois je suis un révisionniste de nature, considérant que l'histoire n'est jamais figé et qu'elle est une discipline qui n'approchera la vérité des faits que si elle se base sur une méthode se voulant scientifique, sérieuse. C'est cette méthode sérieuse que j'applique en ne me basant que sur les faits et en rejetant tout postulat non prouvé. Si je découvre que des historiens, diplomé, eux, le font et que les faits ne semble pas correspondre, je ne vois pas pourquoi je me priverais de le montrer.
Si vous pensez que c'est prétentieux de ma part, prouvez moi que mon analyse est mauvaise. Pour le moment vous échouez lamentablement en radotant les mêmes arguments que ceux que j'ai critiqué et en étant incapable de proposer d'explication ou d'analyse sans partir du postulat que le livre date de la période que vous avez décidé.
Dans le cas des découvertes archéologiques, des témoignages d'Eusèbe, de Bérosse, d'Abydenus et de Daniel lui-même, nous sommes en mesure de former une bonne partie du puzzle. Vous avez déjà fait un puzzle? Lorsque vous n'avez pas complété le puzzle, il y a quand même un moment où vous pouvez affirmer ce que le puzzle représente comme image...
Bien sur, mais pas dès le début du puzzle, ce que vous faites vous. L'ensemble de votre argumentaire et de celui de l'historien(?) que vous citez ne vise qu'à montrer que son image est la bonne, à grand renfort de supposition prise comme certitude (et non précisé comme supposition) et de détournement des méthodes à son profit.
Je fais exactement l'inverse, je monte d'abord le puzzles en réunissant les pièce, puis j'essaie de voir à quoi ça ressemble et le moins que l'on puisse dire c'est que ça ne ressemble pas à un authentique de l'époque.


Je pars du principe que l'histoire ne peut prouver qu'à partir des faits connu et non à partir de ce que pense l'historien. Si les faits ne permettent pas de prouver, on fait alors l'inventaire des arguments pour et des arguments contres et c'est le coté qui en possède le plus de pertinent qui l'emporte et qui devient l'hypothèse la plus probable.
C'est mathématique et scientifique mais ça évite de raconter tout et n'importe quoi.
Cette méthode se base sur une critique externe et interne des documents qui séclaire mutuellement et non qui s'exclue volontairement en fonction de la démonstration comme pour le terme Chaldéen. La méthode de critique externe impose un recoupement des données sur le textes étudiés et non sur son contenue et elle seule, à la lumière de la critique interne (qui l'appuie ou non ), permet de déterminé la date, le contexte et l'auteur. La méthode de critique interne impose un recoupement de donné sur le thème du texte étudié et non sur le document lui même, éclairée par la critique externe (qui l'appuie ou non) et elle seule permet de juger de la véracité des faits rapportés et du niveau de fiabilité.

Ne pas faire cela c'est s'exposer à des sophismes, ce que vous nous montrez en exemple, et ça n'a pas sa place en histoire.

Bref, pour ce qui est de votre crédibilité dans l'histoire, et malgré vos prétendu connaissance et ma prétendu méconnaissance du sujet (possible, mais au moins j'ai la méthode) je laisse aux autres sceptiques le jugement de celui qui est le plus sérieux des deux.

Pour le moment, il y a 2 argument plus pour la rédaction tardive que contre (le terme de Chaldéen, utilisé dans sa forme tardive et la langue d'écriture, l'araméen, qui s'impose dans la religion juive au IIème siècle av JC, rendant la rédaction plus crédible au rasoir d'Occam qu'une rédaction ancienne en araméen alors que les textes bibliques sont écrit en hébreux. Même s'il s'agissait d'une réécriture, la double écriture, en hébreux et en araméen, reste suspect et invalide le schéma, imposant un postulat d'une écriture double par un juif inconnue n'écrivant pas en hébreux ou celui d'une réécriture incomplète qui n'a pas vraiment de sens.

Il n'y a, à par ça, aucune argument contre ou pour de valable. Les historiens confirmant le récit ne faisant rien d'autre que confirmer le récit, ce qui ne permet pas de déterminé si le livre rapporte une histoire ancienne ou contemporaine (qui en ferait probablement la source pour les autres historiens, pourtant silence radio sur le personnage de Daniel)

Bref, en l'absence de nouveaux faits ou arguments pertinents (donc qui résisteraient à une critique), la rédaction tardive est plus probable que la rédaction ancienne.
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.

(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)

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Re: Je suis chrétien

#42

Message par matenfairedesdieux » 27 mai 2009, 23:25

Ayant déjà étudié en théologie (devenu incroyant depuis) je suis assez capable de vous lire et j'aime bien cette enfilade d'arguments.

J'ai juste peur qu'un bon matin, on me demande un ## de carte de crédit$ pour y accéder tellement la science de Beetlejuice est impressionnante. On a perdu l'habitude des personnes qui osent diffuser autant de connaissances aussi gratuitement, juste pour le plaisir de savoir.

J'ajoute ma voix à celle de Dash qui considère Beetlejuice comme une référence.

A++

p.s. Quand tu écris ton premier livre, tu nous préviens :)

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BeetleJuice
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Re: Je suis chrétien

#43

Message par BeetleJuice » 28 mai 2009, 00:01

Je vais partir du principe que ça n'est pas sarcastique et si ça l'est, et bien ça sera drôle malgré tout parce qu'un peu d'autodérision ça ne fait pas de mal :mrgreen:
matenfairedesdieux a écrit :J'ajoute ma voix à celle de Dash qui considère Beetlejuice comme une référence.
C'est très gentil, mais il ne faut surtout pas. Je suis très loin d'être une référence en quoi que ce soit et je ne suis même pas encore considéré comme historien chercheur n'étant qu'en 3ème année de licence et même pas encore en master (3 ans d'histoire c'est finalement peu par rapport à un vrai spécialiste ou une véritable référence, même si il faudrait rajouter les années d'avant où j'étais simplement intéressé par le sujet.)

Il m'arrive fréquemment de dire de grosses bêtises parce que j'ai tendance à analyser avec les informations à disposition mais parfois, mon analyse se bute à des informations en trop petit nombre qui m'amène à une hypothèse erronée, donc me prendre pour un savant c'est la porte ouverte à prendre ce que je dis au pied de la lettre sans en faire la critique (ce qui est dommage, vu que je construits ma pratique de l'histoire en partie dans la confrontation, soumettant régulièrement des hypothèses à mes profs qui se chargent de m'expliquer que j'ai tords)
tellement la science de Beetlejuice est impressionnante.
Il n'y a rien d'impressionnant, les connaissances mobilisés sont issus de recherche, le reste, du moins pour cette suite d'argumentaire, est une application bête et méchante de la méthode critique utilisée en histoire et de la logique pure et simple. Ca n'a rien de difficile ni d'impressionnant, n'importe qui peut émettre de telles objections face à montréal. C'est bien dommage d'ailleurs que le débat donne l'impression de se faire entre initiés parce qu'en réalité, montréal, s'il semble posséder une culture livresque importante et s'il semble capable d'argumenter avec un style qui laisse penser qu'il s'y connait, accumule un certain nombre de grosses bourdes sur le plan de la logique et du raisonnement qui ne sont pas si différentes de ce qu'on trouve chez certain conspiro
(à savoir lien de causalité inventée de toute pièce, confusion cause/conséquence, postulat de départ, déformation du réel pour correspondre à ce postulat, hypercritique des faits, attention porté sur des détail hors contexte...)
Quand tu écris ton premier livre, tu nous préviens
Je serais plutôt écrivain de fiction quand j'écris à mes heures perdues alors tremblez sceptique, j'écrirais bientôt une nouvelle version de la bible qui devra être pris pour littéralement vraie évidement et qui écrira qu'il est littéralement vrai de croire que Dieu vous ment. (j'imagine la bible paradoxale qui est un mensonge de Dieu mais qu'elle est littéralement vrai en tant que mensonge. :marteau:
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(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)

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Re: Je suis chrétien

#44

Message par matenfairedesdieux » 28 mai 2009, 01:06

BeetleJuice a écrit :Je vais partir du principe que ça n'est pas sarcastique et si ça l'est, et bien ça sera drôle malgré tout parce qu'un peu d'autodérision ça ne fait pas de mal :mrgreen:
Pour dissiper les doutes ...

Admiration: 100%
Sarcasme: 0%


:D

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Re: Je suis chrétien

#45

Message par DanB » 28 mai 2009, 03:51

DanB a écrit :
montreal a écrit :Bonjour à vous tous.[...]
Petite question : considérez-vous que la théorie de l'évolution est vraie?
montreal a écrit :Il y a du bon et du mauvais dans chaque théorie.
Ça, c'est votre théorie... Je n'aime pas les messages enregistrés.
montreal a écrit :Perso, je ne crois pas que le singe et l'homme ont un ancêtre commun, si ce n'est que cet ancêtre commun est le créateur.
Étrangement, on a beaucoup plus de preuves que le singe et l'homme ont un ancêtre commun qu'on n'en a qu'il y ait un ou des créateurs (le nombre de dieux suit des modes...)
montreal a écrit :Jusque dans les années 60, on croyait que l'homme descendait di singe, ou que les deux avait un ancêtre commun. Selon ce que j'ai pu apprendre, les recherches auraient démontrés que le sang des hommes (je ne suis pas certain à 100% qu'il s'agit du sang, mais il me semble que ce soit cela) et ceux des différents animaux difféèrent. On retrouverait 4 catégories de sang, ce qui ne permettrait pas de penser que l'homme et les animaux ont un ancêtre commun, ni que l'homme descendrait du singe. Il y a des similitudes à plusieurs niveaux, mais l'essentiel trace une coupure tranchante.
Nos gènes sont très semblables à ceux des singes. Plus la séparation a eu lieu tôt, plus les écarts sont importants dans le génome. Ça colle donc très bien à la théorie de l'évolution.

En ce qui concerne le sang, j'ai trois enfants (de moi!) et une blonde. Selon-vous, à combien d'entre eux puis-je faire un don de sang?

De plus, évidemment, comme nous ne sommes pas des singes, il y a des tas de choses qui sont différentes entre nous et eux!
montreal a écrit :Ce qui est quand même étrange, c'est que dans le récit de la Genèse, il y a 4 groupes d'êtres vivants distincts qui furent créés :
- Les animaux du ciel
- Les animaux de la mer
- Les animaux de terre
- l'homme

Puis, dans 2Corinthiens 15.39 (de mémoire), l'apôtre Paul explique qu'il y a 4 sortes de chair. Comment savait-il celà? je l'ignore.
Comment savait-il quoi?
montreal a écrit :Voilà ce qui fait que je n'adhère pas complètement à cette théorie. Je ne rejète pas tout du revers de la main. Je prend le temps d'analyser l'info, sans rien rejeter au départ.
Votre voilà, c'est quoi? Que nous ne sommes pas pareils aux singes? Normal, nos ancêtres ont suivi deux chemins d'évolution différents. À chaque jour qui passe, on se distance tranquillement des autres espèces. La théorie de l'évolution intègre très bien le tout.
-acceptez-vous la sélection naturelle?
-acceptez-vous le fait qu'il y ait des mutations?
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Re: Je suis chrétien

#46

Message par Kraepelin » 30 mai 2009, 01:14

Ildefonse a écrit :Effectivement c'est difficile de considérer qu'un insecte ait la même chair qu'un mamifère volant, ce dernier étant complètement différent d'un mamifère marin ou terrestre. ;)
montreal,

Sans vouloir te presser, je t'ai posé des questions. Est-ce bête de ma part d'attendre les réponses?

1- En laissant deux cents milliards d'indices de la terre vielles dans la nature et un seul indice de la terre jeune dans le récit de la genese, de qui Dieu se moque t-il ?

2- Trouve-moi l'expression "Jérusalem céleste" ou même le terme "céleste" dans la genese en rapport avec Abraham.

3- Trouve-moi l'expression "vie éternelle" ou "récompense dans le ciel" dans l'Ancien Testament!
« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » George Orwell

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Mon numéro passe avant le tien

#47

Message par Denis » 30 mai 2009, 02:23


Salut Kraepelin,

À montreal, tu dis :
Sans vouloir te presser, je t'ai posé des questions. Est-ce bête de ma part d'attendre les réponses?
Moi aussi. Moi aussi. (voir D9 à D13)

Et je considère que j'ai priorité.

Essaye pas de resquiller. :evil:

:) Denis
Les meilleures sorties de route sont celles qui font le moins de tonneaux.

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Re: Mon numéro passe avant le tien

#48

Message par Kraepelin » 30 mai 2009, 03:03

Denis a écrit :Salut Kraepelin,

À montreal, tu dis :
Sans vouloir te presser, je t'ai posé des questions. Est-ce bête de ma part d'attendre les réponses?
Moi aussi. Moi aussi. (voir D9 à D13)

Et je considère que j'ai priorité.

Essaye pas de resquiller. :evil:

:) Denis
Denis,

Ici, c'est pas la règle du "premier arrivé premier servi". Ici, c'est la règle de : "meilleure est la question plus vite vient la réponse".

On appel pas ça resquiller. On appelle ça éduquer :a3:
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Re: Je suis chrétien

#49

Message par DanB » 12 juin 2009, 15:13

Qqch me dit que le type s'est rendu compte que défendre une position incohérente et non fondée n'est pas facile quand nous sommes là...
Envoyé de mon iMac ou de mon MacBook ou de mon iPad ou de mon iPhone

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Re: Je suis chrétien

#50

Message par Nikopol » 12 juin 2009, 16:42

montreal a écrit :je crois à la Bible toute entière, comme étant inspirée par Dieu.
Toutefois, je suis libre-penseur et je m'oppose au sectarisme et à l'obscurantisme religieux et ce, avec véhémence
Marrant ça. Quand on sait que ce sont ces mêmes obscurantistes qui ont écrit, trié et réécrit ce que tu penses inspiré de dieu. Tout du moins pour les Évangiles.

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