kogi a écrit :Mais il est clair que jusqu'ici nous ne parlons pas de la même chose : vous avez utilisé le mot de vérité religieuse [=la parole écrite --effectivement-- comme dans le marbre] alors que je voulais faire référence à la notion de révélation religieuse [=le moment où le mec percute l'idée dans sa tête, n'importe qui/où/quoi/quand, bien avant en tout cas que qui que ce soit ne l'écrive --passez moi l'expression-- pour les siècles des siècles]. En outre n'oubliez pas que je parle taoïsme, hindouisme, bouddhisme, judaïsme, christianisme, islam, j'en passe et des meilleures : la notion de Dieu unique et de son existence ou non n'est pas au centre de la problématique.
Personne n'a rien à dire la dessus ? C'est peut-être --ou pas-- parce que ce paragraphe était précédé du suivant :
kogi a écrit :Feel O'Zof a écrit : Le Vrai avec un grand "V" est un concept plus religieux que scientifique.
Jiti-way a écrit : La Vérité religieuse est fondée sur des spéculations indémontrables et surtout qui ne peuvent être remises en causes.
Voilà par contre quelque chose qui va demander quelques explications, car au mieux ça sent le stéréotype scientiste du siècle dernier --comprendre :
du XIXème siècle-- au pire ça ressemble à un slogan bien conçu, revendicatif voire vindicatif... Sérieusement, qu'est-ce qui vous fait dire ça ? Je veux dire, qu'est-ce qui aujourd'hui peut bien contrecarrer ton libre-arbitre s'il veut remettre en cause quelque chose ? En fait, par hasard le propos de Jiti-way ci-dessus fait complètement écho à
cet article sur Maurice Bellet dans le
Monde des Religions [1] de ce mois-ci, que je lisais ce matin même et dont la phrase d'accroche est la suivante :
la croyance ne supporte pas la critique alors que la foi ne peut que la désirer. Vous comprenez ma réaction ?
Auquel si je ne m'abuse personne n'a répondu non plus. Quoiqu'il en soit, j'enchaîne :
toycan a écrit :Soit dit en passant, tu cites plusieurs religions qui n'ont rien avoir l'une avec l'autre a mon sens, elle sont très différente sur plusieurs points.
Bien sûr. Mon intérêt se porte ici sur l'examen des résidus de ce
mécanisme de révélation dont je parle ci-avant car je pars dans l'hypothèse qu'on ferait erreur à le réduire à de la simple fantasmagorie. D'où cette insistance de ma part à élargir le spectre de ses productions visibles !
Ptoufle a écrit :On en vient à la définition de la réalité : La réalité est ce qui existe indépendamment de son observateur. Une chose peut être définie vraie si, quelque soit la disposition d'esprit ou la manière d'observer, cette chose continue d'exister. Par exemple, un mur est réel à partir du moment où n'importe qui, quel que soit la manière, se heurte à son contact, vieux, jeune, aveugle, sourd, athée, croyant. Ton expérience spirituelle n'existe que dans ton référentiel, elle ne peuvent prouver quoique ce soit. Ainsi, certains voient dans une éclipse une manifestation divine, d'autres y voient un phénomène naturel. Tu es dans la première catégorie, en percevant quelque chose intérieurement que tu interprètes du fait de ton vécu antérieur (éducation, etc). D'autres personnes mettraient sur les dialogues intérieurs que tu évoques d'autres mots : imagination fertile, schizophrénie, etc.
Me voilà donc rangé dans une case plutôt que dans une autre... Très bien, je préfère me dire que je respecte tes convictions (a)religieuses et je n'ai ainsi pas l'intention de poursuivre ce débat plus avant (ou alors dans un thread dédié). Mais j'ai quand même le sentiment que tu me prends moi et quelques milliards de personnes --dont beaucoup de tes propres ancêtres !!-- pour de simples idiots, des naîfs sans cervelle, voire des malades chroniques, et du coup ça me turlupine : ton opinion de l'apparition de la notion de Dieu unique dans la culture humaine est-elle autre chose que ça, une opinion ? Ou alors j'ose espérer que c'est au moins une hypothèse parmi d'autres ? Et, justement, quelles sont les autres et comment a lieu la discrimination ? En bref j'ai besoin pour y voir plus clair que tu me replaces le
contexte épistémologique, si je puis dire, dans lequel s'est construite cette vérité, dans lequel tu t'es construit cette vérité. Eventuellement en t'appuyant sur une chronologie de l'évolution de tes convictions à ce sujet ? Dans un fil de discussion dédié ?
Tu comprendras bien que dans mon approche mystique, palpable, expérientielle de ce
divin dont les religions vous ont sûrement, directement ou
par transitivité rabachés les oreilles à toi et j'en suis sûr beaucoup parmi ceux qui lisent ce message, à tel point même et avec parfois une violence telle que vous en avez
jeté le bébé avec l'eau du bain, ce que je peux tout à fait comprendre, je n'en démordrai pas qu'il y a
quelque chose de perceptible dont je ne saurais dire si
c'est plutôt à l'intérieur ou à l'extérieur de l'enceinte de la conscience humaine, mais qu'un examen rationnel m'encleint à décrire comme étant ce Dieu unique dont il a été dit et fait tout et son contraire au cours de l'Histoire. D'ailleurs, je pense qu'à l'avenir je remplacerai toute occurrence de ce mot de
Dieu unique, qui ne veut rien dire, par quelque chose de plus carré comme par exemple
intelligence sans support matériel qui peut-être coïncide avec ce que les religions juive, chrétienne et musulmane décrivent du même mot Dieu.
Ptoufle a écrit :Il n'existe pas de théorie actuelle sur le réel nécessitant l'hypothèse de Dieu. En d'autre termes, il n'y a aucune manifestation du réel actuellement observé qui justifie Dieu. Ma question "Pourquoi Dieu existerait ?" se transforme en "Pour quelle manifestation du réel a-t-on besoin de l'hypothèse Dieu/ entité immatérielle pour l'expliquer" ?
Tu as bien fait de prendre le temps de me réexpliquer ton point de vue car, je m'en suis rendu compte après coup, je ne l'avais pas compris comme il faut. Maintenant, vu que cette intelligence sans support matériel (...) décrivent du même mot
Dieu est aussi réelle à mes sens --et à ceux de milliards d'autres personnes-- qu'un arbre, un rocher ou le soleil, je ne sais pas ce que tu peux chercher à prouver en faisant état --ou pas-- d'un lien causal l'impliquant directement ou indirectement...? Ou : une pomme a-t-elle besoin de te tomber sur la tête pour te prouver son existence ?