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Re: Pourquoi sommes nous ici en ce soir de Noël...

Publié : 26 déc. 2009, 10:25
par Sainte Ironie
BeetleJuice a écrit :Pourquoi les chrétiens ont-ils pompé autant sur les païens? Ils n'ont donc aucune personnalité? :mrgreen:
Toutes les religions s'inter-plagient depuis leurs apparitions ou presque, de toutes façons. Y'a qu'à voir les histoires de Déluge qu'on retrouve presque partout.

'Fin bon, je dis ça, mais ça fait un moment que je n'ai plus mis le nez dans un ouvrage religieux. (A moins qu'on n'inclue le New Age dans les religions :D )

Re: Pourquoi sommes nous ici en ce soir de Noël...

Publié : 26 déc. 2009, 18:48
par Élucubration
Bonjour Mikaël,

Vous avez écrit :
Mikaël a écrit :C'était entre autre un prétexte, mais je pense que quelque part, il était sincère aussi. Il faut le connaître pour cerner sa personnalité. Cela fait quelques années qu'il fréquente mon blog et que je fréquente le sien. Il est persuadé qu'en "refusant" de croire [...] je compromets mon salut, et ça l'enrage car, quelque part, je pense qu'il trouve ça dommage... Alors que moi je pense qu'un même sort nous attend. M'enfin je lui en veux pas. Si ça peut l'aider à vivre la courte existence terrestre, grand bien lui fasse d'être catholique... Je n'ai pas la même volonté militante qui l'anime ;)
Je comprend. S'il vous apprécie et qu'il est persuadé que ce n'est qu'en croyant en Dieu que vous rejoindrez le paradis, alors il va de soit qu'il tente de vous guider, ou du moins de comprendre votre situation d'agnostique. Lorsqu'on détient une vérité, on souhaite la partager aux autres et possiblement les convaincre de l'intégrer à leur vision du monde. Et les croyants sont loin d'être les seuls à faire ça! :P:
Mikaël a écrit :je viens d'ailleurs d'apprendre...
Toutes mes sympathies Mikaël, j'espère que le deuil ne sera pas trop souffrant.

Re: Pourquoi sommes nous ici en ce soir de Noël...

Publié : 26 déc. 2009, 18:53
par NEMROD34
Je comprend. S'il vous apprécie et qu'il est persuadé que ce n'est qu'en croyant en Dieu que vous rejoindrez le paradis, alors il va de soit qu'il tente de vous guider, ou du moins de comprendre votre situation d'agnostique. Lorsqu'on détient une vérité, on souhaite la partager aux autres et possiblement les convaincre de l'intégrer à leur vision du monde. Et les croyants sont loin d'être les seuls à faire ça!
Ben, si c'est vraiment ça, et qu'il ne s'achète pas une ame éternelle et un paradis avec, je salue la chose.
Le truc c'est que je crois qu'il s'achète son ame et le paradis ... :mrgreen:

Re: Pourquoi sommes nous ici en ce soir de Noël...

Publié : 26 déc. 2009, 20:20
par BeRReGoN
Moi je n'ai aucun problème à laisser passer des imbécilités (religieuses ou autres) sans chercher à rétablir les faits ou d'en discuter alors je peux passé un Noël en famille tranquille. Il y a tellement de sujet à jaser alors autant ne pas contribuer à étendre une discussion sur certains sujets qui pourraient poser problème. Je me vois mal commencer à dire à mon grand-père de 80 ans qu'il est naïf et que la religion catholique c'est une farce. :)

Peut-être si je le détesterais mais ce n'est pas le cas, c'est quelqu'un de bien sympathique avec toutes sortes de croyances zozos mais plein d'autres zézés ou sans vraiment de classement précis.

Je suis trop diplomate ou hypocrite. :P:

Re: Pourquoi sommes nous ici en ce soir de Noël...

Publié : 26 déc. 2009, 20:26
par NEMROD34
Je me vois mal commencer à dire à mon grand-père de 80 ans qu'il est naïf et que la religion catholique c'est une farce.
Franchement si on m'en parle je ne pourrais pas .
Je n'ai pas pus avec mon arrière grand mère, je lui ai dis sur son lit de mort que mon fils était baptisé et c'était pas vrai, mais il faut qu'on arrive là, mais pas que j'étais enfin revenu au catholicisme.
Tu es revenu vers jésus ?
Non mamie mais je t'aime toujours autant.
Ton fils il est baptisé ?
Oui mamie. (et c'est toujours pas le cas).
C'est tout ce que je pouvais donner.
C'est peut-être pas bien mais c'est comme ça, inversement en 8 ans aux urgences et je ne sais plus combien de morts (et je ne compte pas ceux d'avant en maison de retraite) que j'ai mis dans le tiroir ou que j'ais vu mourir, j'ais mentis, je leur ais dis ce qu'ils voulaient entendre surtout les gosses.
Mais en famille les gens que j'aime, je ne peux pas leur mentir.

Re: Pourquoi sommes nous ici en ce soir de Noël...

Publié : 26 déc. 2009, 20:37
par Ildefonse
Visiblement, vous faites et avez fait tout ce qu'on peut attendre d'un être humain véritable, ce que n'est pas le cas du "Catho" cité plus haut dont je pense à peu près autant la même chose que Nemrod.

Re: Pourquoi sommes nous ici en ce soir de Noël...

Publié : 26 déc. 2009, 20:50
par BeRReGoN
Pour moi dire à quelqu'un ce qu'il veut entendre sur son lit de mort c'est un peu comme lui donner de la morphine pour calmer la douleur.Je ne vois rien de mal la dedans.

C'est un peu tard pour commencer à essayer de changer sa façon de voir la vie et je n'en vois pas l'intérêt non plus.

Re: Pourquoi sommes nous ici en ce soir de Noël...

Publié : 26 déc. 2009, 20:59
par NEMROD34
Juste rester honnête, avec les miens je reste honnête je ne ment pas si'il y a un contentieux ou autre je le fait avant .
Genre j'ai rencontré ma grand mère maternelle à 18 ans (enfin moi 18 ans hein ? ) , 5 après elle était morte.
Mais j'ai foutus mon bordel et elle est pas morte sans revoir sa fille et se mettre en accord avec elle.
Sur le lit de mort je touve que 'est tard pour certaines choses, et ça changera quoi ? Etre inconsciente la personne le sera tôt ou tard.

Re: Pourquoi sommes nous ici en ce soir de Noël...

Publié : 27 déc. 2009, 00:24
par Mikaël
BeRReGoN a écrit :Pour moi dire à quelqu'un ce qu'il veut entendre sur son lit de mort c'est un peu comme lui donner de la morphine pour calmer la douleur.Je ne vois rien de mal la dedans.

C'est un peu tard pour commencer à essayer de changer sa façon de voir la vie et je n'en vois pas l'intérêt non plus.
Exact. Toute vérité n'est pas bonne à dire. D'autres considérations que la quête de la vérité doivent parfois entrer en ligne de compte, comme l'amour et la compassion. En tant que sceptiques, la vérité nous motive bien sûr au plus au point, mais il ne faudrait pas oublier les autres valeurs.

Je pense par exemple à mon oncle. J'aimais beaucoup débattre avec lui du paranormal ou de la religion. Quand j'ai commencé à me douter qu'il ne lui restait sans doute plus que quelques mois à vivre, et que, par ailleurs, il commençait à être passablement dégoûté de vivre, j'ai cessé ces discussions. Sans lui faire croire à un retournement de veste qui aurait été d'une évidente hypocrisie, je l'ai néanmoins laissé penser et croire ce qu'il voulait, et ce d'autant plus que sa foi était pour lui une bouée de sauvetage à laquelle il se raccrochait. Il me disait que sans cette foi, il se serait déjà suicidé. La lui ôter aurait donc presque fait de moi un criminel.

D'une manière plus générale, je crois que face à une personne en fin de vie, il y a des choses plus intelligentes à faire que d'essayer de lui démontrer que la mort marque très probablement la fin de la conscience personnelle... :roll:

Re: Pourquoi sommes nous ici en ce soir de Noël...

Publié : 27 déc. 2009, 00:33
par Ildefonse
C'est cool comme attitude. Ca donne envie d'être votre copain, en tous cas...

Re: Pourquoi sommes nous ici en ce soir de Noël...

Publié : 27 déc. 2009, 01:02
par Denis

Salut Miky,

Tu dis :
Toute vérité n'est pas bonne à dire. D'autres considérations que la quête de la vérité doivent parfois entrer en ligne de compte, comme l'amour et la compassion.
Ça me rappelle ce que disait Hubert Reeves (je pense que c'était lui, disons, à 70%) : « Quand il y a conflit entre la vérité et la vie, il faut choisir la vie ».

Il est fréquent qu'il y ait conflit entre deux voeux opposés (ex. entre le beurre et l'argent du beurre). Faut alors mettre un peu de mou d'un côté ou de l'autre, sinon ça va casser. Reste à choisir le bon bout et ça, c'est plus un art qu'une science.

Tu ne m'as pas dit si ton catho était fixiste. L'est-il? S'il l'est, penses-tu qu'il serait cruel de le détordre là-dessus? S'il ne l'est pas, suppose-t-il un hiatus qualitatif entre le premier homo sapiens (de justesse) et ses parents? Là encore, penses-tu qu'il serait cruel de le détordre là-dessus?

:) Denis

Re: Pourquoi sommes nous ici en ce soir de Noël...

Publié : 27 déc. 2009, 06:47
par Zwielicht
BeetleJuice a écrit :
Mikaël a écrit :Pourquoi pompent t-ils sur les chrétiens ? Ils n'ont donc aucune personnalité ?
Celle là elle est excellente...quand on sait que les chrétiens ont placé noël le 25 pour remplacer Sol Invictus et les saturnales et qu'une partie des rites de noël ne sont pas du tout chrétiens, mais clairement païens... (le sapin notamment)

Pourquoi les chrétiens ont-ils pompé autant sur les païens? Ils n'ont donc aucune personnalité? :mrgreen:
Que je sache, il n'y a pas eu de décret du Vatican disant : vous allez désormais décorer un arbre à Noël..

la tradition était là chez certaines peuplades et est restée après l'implémentation du christianisme, c'est tout. Il ne faut donc pas parler de pompage, mais de tolérance. les chrétiens (évèques, etc) ont toléré que des pratiques païennes continuent. C'est une façon d'amadouer les gens.

Sinon, quels sont les autres "rites" de Noël ? la dinde ? le père Noël ? les cadeaux ?

Dans les deux cas, on observe une continuation des "rites" malgré le changement du paradigme. les gens qui donnent des cadeaux le font par convention sociale, qu'ils croient ou non en Jésus. Et lors du passage du paganisme au christianisme, c'était la même chose.

Certes on peut voir avec les cadeaux un lien avec les roi-mages dont parle Mathieu, mais ce n'est pas un échange de cadeaux comme on voit. Si les visiteurs donnent des cadeaux au petit Jésus, Jésus ne donne rien en retour. Alors que moi, je dois donner des cadeaux à tous ceux qui m'en donnent. Depuis un certain âge du moins. Si donner des cadeaux était vraiment un rite de Noël, on n'en donnerait qu'aux enfants.

Re: Pourquoi sommes nous ici en ce soir de Noël...

Publié : 27 déc. 2009, 08:21
par Mikaël
Salut Denis,
Denis a écrit :Tu ne m'as pas dit si ton catho était fixiste. L'est-il? S'il l'est, penses-tu qu'il serait cruel de la détordre là-dessus? S'il ne l'est pas, suppose-t-il un hiatus qualitatif entre le premier homo sapiens (de justesse) et ses parents? Là encore, penses-tu qu'il serait cruel de le détordre là-dessus?
Je ne sais pas s'il est fixiste, mais je suppose que non. Comme la plupart des cathos, il doit croire en une sorte d'évolution divinement dirigée, avec, sans doute, un hiatus qualitatif comme tu dis. Mais je ne sais pas s'il y a moyen de le détordre là-dessus (je pense que c'est une "vérité" de la pure foi sans incidence matérielle), ni si ça serait cruel ou non (peut-être que oui, car cela le conduirait à rejeter l'existence de l'âme, et tout le tintouin avec, donc à ébranler fortement son identité catholique...). Mais nos discussions, en général, portent sur d'autres sujets.

Amicalement,
Mikaël

Je te connaissais mal

Publié : 27 déc. 2009, 09:36
par Denis

Salut Miky,

Tu dis :
Je ne sais pas s'il est fixiste, mais je suppose que non. Comme la plupart des cathos, il doit croire en une sorte d'évolution divinement dirigée, avec, sans doute, un hiatus qualitatif comme tu dis. Mais je ne sais pas s'il y a moyen de le détordre là-dessus
Tu pourrais toujours essayer. Par exemple, en lui demandant de commenter cette vidéo.
Miky a écrit :Mais nos discussions, en général, portent sur d'autres sujets.
Là, tu m'étonnes.

J'avais pourtant l'impression que tu aimais aller au fond des choses.

:) Denis

Re: Je te connaissais mal

Publié : 27 déc. 2009, 12:04
par Mikaël
Salut Denis,
Denis a écrit :
Miky a écrit :Mais nos discussions, en général, portent sur d'autres sujets.
Là, tu m'étonnes.

J'avais pourtant l'impression que tu aimais aller au fond des choses.
Ah mais on va au fond des choses, mais sur d'autres sujets :) (ex. : la morale, l'existence et les attributs de Dieu). Disons que l'âme peut difficilement se prêter à la réfutation, surtout si on ne l'identifie pas avec la personne (*). Tout au plus peut-on avancer qu'elle est inutile à l'explication de la conscience, mais elle a évidemment une "utilité" relativement aux fins surnaturelles en lequel il croit.

(*) Pour le catholicisme nous sommes notre corps et notre âme, pas juste une âme logée dans un corps. Selon cette perspective, l'altération de la conscience consécutive à l'altération du cerveau reste donc compatible avec l'existence de l'âme, me semble-t-il.

Pas d'âme organisée sans cerveau pour l'organiser

Publié : 27 déc. 2009, 17:54
par Denis

Salut Miky,

Tu dis :
Selon cette perspective, l'altération de la conscience consécutive à l'altération du cerveau reste donc compatible avec l'existence de l'âme, me semble-t-il.
Oui et non. Ça dépend des attributs qu'on accole à l'âme (que je définis sommairement ici).

Je pense que c'est incompatible avec l'immortalité de l'âme pensante-éprouvante-organisée.

Moi, je suis pratiquement convaincu qu'il ne peut y avoir de subjectivité organisée sans organe pour l'organiser. Et j'en déduis qu'il n'y a aucune différence entre "ne plus avoir de cerveau d'homme" et "ne plus avoir de cerveau de morue".

Penses-tu que ton catho est d'accord avec le bout souligné?

:) Denis

Re: Pourquoi sommes nous ici en ce soir de Noël...

Publié : 27 déc. 2009, 18:04
par Ildefonse
d'où l'appelation de coma végétatif d'ailleurs...

Re: Pas d'âme organisée sans cerveau pour l'organiser

Publié : 28 déc. 2009, 01:10
par Mikaël
Salut Denis,
Denis a écrit :
Selon cette perspective, l'altération de la conscience consécutive à l'altération du cerveau reste donc compatible avec l'existence de l'âme, me semble-t-il.
Oui et non. Ça dépend des attributs qu'on accole à l'âme (que je définis sommairement ici).

Je pense que c'est incompatible avec l'immortalité de l'âme pensante-éprouvante-organisée.
En effet. Sauf que je doute que ta définition de l'âme colle parfaitement avec celle des catholiques. La question est d'ailleurs assez complexe, mais pour faire simple, je dirais que l'âme, au sens où tu l'entends, résulte (pour les catholiques) de l'organisation de la matière du corps par le principe premier de la vie corporelle, qui est ce qu'ils appellent l'âme. L'âme, donc, pour eux, c'est la Forme (mais une forme substantielle) qui anime/informe le corps. Son état naturel est d'être unie à un corps. Néanmoins, elle peut subsister séparément, quoique cela soit accidentel et temporaire pour elle. L'âme séparée du corps n'est donc pas la personne au sens plénier du terme mais seulement une de ses composantes. D'où l'utilité de la Résurrection, grâce surnaturelle qui permet la réunion de l'âme et du corps (mais un corps renouvelé) et donc la vie éternelle de la personne humaine.

Si on part sur cette idée, on peut peut-être spéculer la chose suivante :
L'union de l'âme et du corps est nécessaire à l'existence de la conscience (au moins la conscience personnelle, la conscience du "moi").
Leur séparation implique la disparition de la conscience, quand bien même les éléments séparés puissent continuer de mener une forme d'existence.
Leur nouvelle union (résurrection) implique la reformation de la conscience.

Amicalement,
Mikaël

Un zézé, un zozo et un neuneu

Publié : 28 déc. 2009, 02:34
par Denis

Salut Miky,

Tu dis :
Sauf que je doute que ta définition de l'âme colle parfaitement avec celle des catholiques.
Je pense que ton doute est justifié.

À propos de l'âme, tu dis que, selon les catholiques,
Son état naturel est d'être unie à un corps. Néanmoins, elle peut subsister séparément, quoique cela soit accidentel et temporaire pour elle. L'âme séparée du corps n'est donc pas la personne au sens plénier du terme mais seulement une de ses composantes.
Si cette composante résiduelle (sans organe pour organiser quoi que ce soit) est exactement identique pour moi, pour ma chatte et pour une morue, ça me va. C'est si elle dépend du cerveau qu'on n'a plus que ça me va moins.

Tu dis aussi que (toujours selon les catholiques) :
L'union de l'âme et du corps est nécessaire à l'existence de la conscience (au moins la conscience personnelle, la conscience du "moi").
Leur séparation implique la disparition de la conscience, quand bien même les éléments séparés puissent continuer de mener une forme d'existence.
Leur nouvelle union (résurrection) implique la reformation de la conscience.
Les éléments séparés dont tu parles sont l'âme et le corps.

Tu dis que l'existence séparée de l'âme n'est pas consciente. Ça me va puisque je ne vois aucune différence subjective entre être un homme inconscient, un chat inconscient ou une morue inconsciente. Toi, en vois-tu une?

Quant à l'existence séparée du corps, j'admets que mes 65 kg d'atomes vont continuer à réagir chimiquement avec leur entourage. Est-ce de cette "existence séparée" dont tu parles ou d'une autre sorte d'existence séparée d'un corps après la mort? De quelle autre sorte d'existence du corps peut-il s'agir?

Quant à la nouvelle union, sera-ce avec le même corps, le même cerveau, les mêmes connections synaptiques? Beau puzzle à reconstruire à partir d'atomes dispersés, surtout pour ceux qui, historiquement, ont fait partie du corps de plusieurs individus successifs.

Cette discussion m'embête un peu. Elle me rappelle trop un Redico que j'ai déjà tenu (sur l'astrologie) avec Jojo et un personnage fictif (Astro). Échantillon. C'est Jojo qui répondait au nom de l'astrologue imaginaire. C'est pas facile de détordre un personnage imaginaire (voir Caractéristique 16), surtout quand il s'abstient à tour de bras.

Avec ton catholique quasi théorique, c'est un peu la même affaire.

Penses-tu qu'il accepterait de débattre avec nous deux en mode Redico. Ça pourrait faire une partie pas mal juteuse.

S'il n'est pas intéressé à débattre pour vrai, peut-être que toi, tu l'es encore. On pourrait alors reprendre cette belle partie (d'il y a plus de 5 ans) ou en commencer une nouvelle.

Si ton catho y participe, on aura un zézé, un zozo et un neuneu.

L'idéal, quoi.

:) Denis

Re: Pourquoi sommes nous ici en ce soir de Noël...

Publié : 28 déc. 2009, 04:42
par Trasword
Hahaha, cette fille, peu importe la raison de son geste, m'a inspiré. Je suis un fan d'Assassin's Creed et son "jump" du début a été digne d'Altair.

Re: Pourquoi sommes nous ici en ce soir de Noël...

Publié : 28 déc. 2009, 05:23
par Red Pill
Ouais bon..... Elle n'a pas poignarde le vieux Ratzinger au moins.

En fait il manque une chose pour que ca soit encore plus cool: Une tarte a la creme. :lol:

Re: Un zézé, un zozo et un neuneu

Publié : 28 déc. 2009, 07:06
par Élucubration
Bonjour Denis,
Denis a écrit :
Si ton catho y participe, on aura un zézé, un zozo et un neuneu.

L'idéal, quoi.
Si vous décidez de démarrer un nouveau Redico sur l'âme, la conscience et les dogmes religieux ou philosophiques qui en découlent, j'y participerai sûrement. Ce domaine m'intéresse beaucoup et j'ai peu d'occasions d'en discuter avec les personnes de mon entourage. À ce sujet, j'ai probablement des croyances qu'on pourrait qualifier de zozo. :P:

Re: Un zézé, un zozo et un neuneu

Publié : 28 déc. 2009, 11:21
par Mikaël
Salut Denis,
Denis a écrit :À propos de l'âme, tu dis que, selon les catholiques,
Son état naturel est d'être unie à un corps. Néanmoins, elle peut subsister séparément, quoique cela soit accidentel et temporaire pour elle. L'âme séparée du corps n'est donc pas la personne au sens plénier du terme mais seulement une de ses composantes.
Si cette composante résiduelle (sans organe pour organiser quoi que ce soit) est exactement identique pour moi, pour ma chatte et pour une morue, ça me va. C'est si elle dépend du cerveau qu'on n'a plus que ça me va moins.
Il me semble que tu soulèves là un point sensible au niveau théologique. La doctrine catholique sur l'âme et le corps (qui est en fait celle de Thomas d'Aquin) est dérivé de l'aristotélisme, mais ne se confond pas avec. Pour Aristote, en effet, l'âme étant une Forme pure de toute matière est impersonnelle, c'est-à-dire la même pour tous, la matière étant ce qui individualise. Évidemment ça n'arrangeait pas trop les affaires de Thomas d'Aquin, qui ne veut pas revenir à un dualisme platonicien car, attentif aux données de l'expérience, il voit bien qu'entre l'âme et le corps, il y a une union réelle (on n'est pas juste le pilote d'un corps qui ne serait qu'un simple véhicule). Mais d'un autre côté, sa foi catholique lui commande de croire en une possibilité de survie personnelle. Donc, si j'ai bien compris, Thomas d'Aquin suppose que l'âme, bien qu'étant une Forme immatérielle, possède une individualité, même si elle ne l'a pas en propre (c'est le corps avec lequel elle est naturellement unie qui la lui confère). Je résume peut-être mal la pensée thomassienne...
Denis a écrit :Tu dis aussi que (toujours selon les catholiques) :
L'union de l'âme et du corps est nécessaire à l'existence de la conscience (au moins la conscience personnelle, la conscience du "moi").
Leur séparation implique la disparition de la conscience, quand bien même les éléments séparés puissent continuer de mener une forme d'existence.
Leur nouvelle union (résurrection) implique la reformation de la conscience.
Les éléments séparés dont tu parles sont l'âme et le corps.

Tu dis que l'existence séparée de l'âme n'est pas consciente. Ça me va puisque je ne vois aucune différence subjective entre être un homme inconscient, un chat inconscient ou une morue inconsciente. Toi, en vois-tu une?
Non, mais ce n'est pas de moi qu'il s'agit ;)
Denis a écrit :Quant à l'existence séparée du corps, j'admets que mes 65 kg d'atomes vont continuer à réagir chimiquement avec leur entourage. Est-ce de cette "existence séparée" dont tu parles ou d'une autre sorte d'existence séparée d'un corps après la mort? De quelle autre sorte d'existence du corps peut-il s'agir?
Non, c'est de cette existence cadavérique, puis complètement désorganisé, dont je parle.
Denis a écrit :Quant à la nouvelle union, sera-ce avec le même corps, le même cerveau, les mêmes connections synaptiques? Beau puzzle à reconstruire à partir d'atomes dispersés, surtout pour ceux qui, historiquement, ont fait partie du corps de plusieurs individus successifs.
Non, la chair et le sang n'héritent pas du Royaume de Dieu, selon l'apôtre Paul. Il s'agit d'un nouveau corps, un corps spirituel. En gros, la version 2.0, avec un code source revu et corrigé, les bogues supprimés, et enrichie de nouveaux modules, fonctions et extensions majeurs ;)

Évidemment, ça pose un petit souci d'identité personnelle qui n'a pas manqué de tourmenter les théologiens : comment faire le lien entre ce nouveau corps et l'ancien ? Comment peut-on dire qu'en un certain sens, c'est le même, vue que la continuité matérielle a été rompue ?

Un philosophe analytique de la religion contemporain, Peter Van Inwagen (Peter Van Inwagen, « The Possibility of Resurrection » in Philosophy of Religion : An Anthology, L. Pojman ed. ; p. 389-392), a suggéré une solution théorique à ce problème :

Dieu, contre toute apparence, « préserve nos cadavres », et : « au moment de la mort de chaque homme, Dieu retire son cadavre et le remplace par un simulacre qui est ce qu’on brûle ou ce qui pourrit. » . Il faut envisager, sur le modèle de la résurrection du Christ (qui, selon P. Van Inwagen, « devint un cadavre mais sans cesser, même dans son humaine nature, d’exister ») que le corps vivant passe du côté de la mort mais sans être détruit. Le paramètre temporel conserve une continuité sans faille, mais le corps se dédouble en un corps sans vie dont l’intégrité physique et l’identité numérique est préservée, d’une part, et en un simulacre voué à la destruction d’autre part, dont l’identité apparente (par ressemblance avec le premier) n’est qu’un leurre.
Cette discussion m'embête un peu. Elle me rappelle trop un Redico que j'ai déjà tenu (sur l'astrologie) avec Jojo et un personnage fictif (Astro). Échantillon. C'est Jojo qui répondait au nom de l'astrologue imaginaire. C'est pas facile de détordre un personnage imaginaire (voir Caractéristique 16), surtout quand il s'abstient à tour de bras.

Avec ton catholique quasi théorique, c'est un peu la même affaire.

Penses-tu qu'il accepterait de débattre avec nous deux en mode Redico. Ça pourrait faire une partie pas mal juteuse.
Je vais lui demander ;)
S'il n'est pas intéressé à débattre pour vrai, peut-être que toi, tu l'es encore. On pourrait alors reprendre cette belle partie (d'il y a plus de 5 ans) ou en commencer une nouvelle.

Si ton catho y participe, on aura un zézé, un zozo et un neuneu.


Ah mais je ne suis pas du tout neuneu mais bien zézé (au moins sur cette question) :) Même si je donne l'impression - afin de la présenter - d'endosser cette conception des rapports de l'âme au corps, je ne lui accorde qu'une plausibilité a priori d'environ 0,1% (grosso modo à la louche).

Amicalement,
Mikaël

Re: Un zézé, un zozo et un neuneu

Publié : 28 déc. 2009, 12:08
par Mikaël
Mikaël a écrit :Ah mais je ne suis pas du tout neuneu mais bien zézé (au moins sur cette question) :) Même si je donne l'impression - afin de la présenter - d'endosser cette conception des rapports de l'âme au corps, je ne lui accorde qu'une plausibilité a priori d'environ 0,1% (grosso modo à la louche).
En fait, c'est même un peu beaucoup. C'est plutôt le "score" que je donnerais à la proposition : "au moins une des diverses hypothèses spirituelles sur l'âme est correcte". Sur cette hypothèse en particulier, je donnerais beaucoup moins, genre plus ou moins 0,01% (c'est un ordre de grandeur).

Re: Un zézé, un zozo et un neuneu

Publié : 28 déc. 2009, 13:08
par Mikaël
Denis a écrit :S'il n'est pas intéressé à débattre pour vrai, peut-être que toi, tu l'es encore. On pourrait alors reprendre cette belle partie (d'il y a plus de 5 ans) ou en commencer une nouvelle.
Je viens de relire le premier message de ce Rédico. Bigre ! Je me suis profondément zézétisé en cinq ans ! :shock:
Mikaël, en 2004 a écrit :M5 : Après ma mort, ma personne survivra.
M : 20% | D : 0.0001%
Alors qu'aujourd'hui, je n'accorde qu'une probabilité de ~0,1% à la proposition : "au moins une des diverses hypothèses spirituelles sur l'âme est correcte". Certes, ce n'est pas tout à fait la même proposition, mais ça la recoupe pas mal quand même.

Comme dirait Denis :

Misère ! :ouch: