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Re: Éclatement des liens affectifs autrefois intrinsèquement dur
Publié : 18 avr. 2010, 22:56
par Kraepelin
PKJ a écrit :Si je comprends bien le principe, on peut dire que le nombre de chansons étant exactement comme Les Étoiles Filantes des Cowboys Fringants est récemment passé de 0 à 1, ce qui est un indicateur d'un changement drastique au sein de la société.

Baaaa ... Je donne quand même deux exemples: "Étoiles filantes" et "On commence à s'quitter". Je ne suis pas non plus un crac de la chanson contemporaine.
C'est pas beaucoup mais c'est plus que "UNE". Par ailleurs, il y a d'autres chansons, comme celle de Lavoie, qui ont des contenus singulièrement lié au TPB. Je ne dirais pas que c'est très fréquent. Je crois cependant que c'est nouveau. Enfin, jusqu'à preuve du contraire.
Durant la guerre froide, il y a eu des chansons sur la "bombe". Il y en a eu aussi plus tard lorsque les personnes qui ont été élevées pendant la guerre froide sont devenus en âge d'écrire des chansons. Il n'y en a pas eu beaucoup, mais il y en a eu assez pour qu'on puisse croire que celà témoignait d'une angoisse spécifique. Quelques exemples me semblent, dans ces cas, bien suffisant.
Pour ce qui est du "changement drastique" dans la société, je me demande bien ce qui, dans mes messages, a pû vous faire croire que je pensais ça? La simple apparition d'un phénomène nouveau, même à petite échelle, me semblerait assez intéressant sans qu'il y ait de changement drastique dans la société.
Re: Éclatement des liens affectifs autrefois intrinsèquement dur
Publié : 19 avr. 2010, 15:12
par Zwielicht
Kraepelin a écrit :Tu as vraiment l'impression qu'il n'y a aucune tristesse dans cette chanson? Qu'il n'est pas question de pertes affectives? Qu'il n'y a pas équivalent entre durée et perte (que temps égale perte pour lui)?
C'est la petite crise existentielle pseudo-intello du gars qui commence sa 4e année de Cégep ou sa 5e année d'université dans un programme quelconque à l'UQAM..
Kraepelin a écrit : Tu as vraiment l'impression que l'auteur veut nous faire comprendre que le narrateur n'est qu'un manipulateur qui veut simplement la fourrer sans se faire poser de question?
Non. C'est plutôt que le type se rend compte de certaines choses, ce qui le fait se sentir "profond" et "philosophe", et du même coup il se rend compte qu'il pourrait utiliser cela pour
scorer.
La chanson n'est pas écrite pour nous montrer un manipulateur; la chanson est écrite par un type qui se croit profondément philosophe et intéressant.
Mais une me vient en tête, la chanson de Stéphane Venne chantée par une femme (années '70):
"
le temps est beau, le ciel est bleu, j'ai deux amis qui sont aussi mes amoureux"
À moins que la polygamie soit envisagée à long terme, ici, c'est plutôt une chanson qui évoque une relation instable et assumée.
Deux bémols :
-cette chanson était composé pour un film qui se voulait, à l'époque, osé, donc ne reflète peut-être pas tant les moeurs de l'époque que les moeurs tranchants qui étaient représentés dans la film
-il n'y a pas de mélancolie ni de tristesse, uniquement du "bonheur" d'évoqué
Sinon, je suis d'accord que ce genre de chansons (comme Lapointe) n'était pas fréquent aux débuts de la chanson pop. Même que
La chanson des vieux amants de Brel me semble une des premières non pas à exprimer la rupture mal acceptée ni l'amour naïf qui commence, mais une sorte de relation compliquée où on se "déchire" mutuellement sans pouvoir non plus se passer de l'autre. À la différence de Lapointe, c'est une vieille relation (le titre le dit) et non une qui commence.
Re: Éclatement des liens affectifs autrefois intrinsèquement dur
Publié : 20 avr. 2010, 03:29
par PKJ
Zwielicht a écrit :C'est la petite crise existentielle pseudo-intello du gars qui commence sa 4e année de Cégep ou sa 5e année d'université dans un programme quelconque à l'UQAM..
Non. C'est plutôt que le type se rend compte de certaines choses, ce qui le fait se sentir "profond" et "philosophe", et du même coup il se rend compte qu'il pourrait utiliser cela pour scorer.
La chanson n'est pas écrite pour nous montrer un manipulateur; la chanson est écrite par un type qui se croit profondément philosophe et intéressant.
Ah c'est bien dit! Chien, mais vrai.
Re: Éclatement des liens affectifs autrefois intrinsèquement dur
Publié : 21 avr. 2010, 04:28
par Kraepelin
Zwielicht
1-Pour Les Étoiles filantes, ce que tu dis ne contredit pas ce que je dis, au contraire.
2- Dans la chanson de Venne, il n'y a pas d'anticipation de la douleur de la perte.
Re: Éclatement des liens affectifs autrefois intrinsèquement dur
Publié : 21 avr. 2010, 04:55
par pan-pan
Pourquoi ne pas aborder le cas de Dédé Fortin? Il s'est suicidé. Il y avait plein de mal-être dans ses chansons. Il était malade, trouble bipolaire probablement.
Tu veux savoir quoi exactement? Si c'est pour des stats, demande à Denis, il saura te répondre j'imagine.
Re: Éclatement des liens affectifs autrefois intrinsèquement dur
Publié : 21 avr. 2010, 05:55
par Kraepelin
pan-pan a écrit :Pourquoi ne pas aborder le cas de Dédé Fortin? Il s'est suicidé. Il y avait plein de mal-être dans ses chansons. Il était malade, trouble bipolaire probablement.
Tu veux savoir quoi exactement? Si c'est pour des stats, demande à Denis, il saura te répondre j'imagine.
Comme tu ne sembles pas vouloir faire l'exercice de tout lire, je te fais un résumé.
Je crois reconnaître dans les chansons populaires québécoises des dernières années (10, 15 ans) des thèmes typiques au mode de pensées des troubles de la personnalité borderline. Je n'en reconnais pas dans les chansons plus anciennes. Je me demande si cette apparition ne témoigne pas d'un phénomène social?
Alors, je demande à mes pots sceptiques qui s'intéressent à la chanson s'ils connaissent des exceptions, c'est-à-dire des anciennes chansons ayant les mêmes caractéristiques.
Alors chacun arrive avec des contre-exemples. Je réalise alors que je n'ai peut-être pas bien expliqué mon affaire, que je n'ai pas bien expliqué ce qu'est un thème "borderline".
Re: Éclatement des liens affectifs autrefois intrinsèquement dur
Publié : 21 avr. 2010, 14:00
par Zwielicht
Kraepelin a écrit :1-Pour Les Étoiles filantes, ce que tu dis ne contredit pas ce que je dis, au contraire.
Les histoires d'un soir, scorer.. ne datent pas d'hier dans le rock ou même dans le pop. C'est différent d'une relation condamnée d'avance qu'on commence quand même en anticipant avec douleur la fin, comme la toune de Lapointe semble décrire.
Kraepelin a écrit :2- Dans la chanson de Venne, il n'y a pas d'anticipation de la douleur de la perte.
Je l'ai dit moi-même.
Re: Éclatement des liens affectifs autrefois intrinsèquement dur
Publié : 21 avr. 2010, 15:28
par Kraepelin
Zwielicht a écrit :Kraepelin a écrit :1-Pour Les Étoiles filantes, ce que tu dis ne contredit pas ce que je dis, au contraire.
Les histoires d'un soir, scorer.. ne datent pas d'hier dans le rock ou même dans le pop. C'est différent d'une relation condamnée d'avance qu'on commence quand même en anticipant avec douleur la fin, comme la toune de Lapointe semble décrire.
BINGO !
Fais-moi mal !
Publié : 21 avr. 2010, 16:18
par Hallucigenia
Salut,
Il y a
cette vielle chanson de Magali Noël, qui parle d'une relation non-pérenne, et dont la protagoniste savait dès le départ que ça se passerait dans la douleur.

Hallu
Re: Éclatement des liens affectifs autrefois intrinsèquement dur
Publié : 21 avr. 2010, 16:49
par Zwielicht
Dans la douleur, au sens propre
Mais sinon, à mon avis c'en est une autre dans le type "Voulez-vous coucher avec moi"; histoire d'un soir, etc!