Est-ce que je suis normal ou bon pour être enfermer

Vous en avez rencontré? Racontez-nous cela.
André
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#26

Message par André » 26 févr. 2005, 22:57

Kainfury
Des chercheurs croient que l'impression de deja vu est relie à un probleme de "Timing" dans le cerveau.

C'est un peu comme si la mémoire entrait en jeu avant que le cerveau analyse ce qu'il vient d'arriver, d'ou l'impression de deja-vu. Le tout se produit en une fraction de seconde.
J'ai déjà lu cette interprétation, il y a plusieurs années.
L'impression du déjà vécu m'arrive relativenent souvent. Ce m'est le plus souvent arrivé dans des situations où c'était objectivement impossible que je l'ai déjà vécu. J'avais parfois tendance à me dire alors que j'avais rêvé la situation de façon prémonitoire. C'est peut-être à partir de telles expériences que certainnes personnes finissent par croire à l'existence de rêves prémonitoires.

André

ti-poil
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#27

Message par ti-poil » 27 févr. 2005, 05:03

Andre a écrit :C'est peut-être à partir de telles expériences que certainnes personnes finissent par croire à l'existence de rêves prémonitoires.
Certaines personnes est-ce toi inclusivement???
----------------------------------
L'absence de preuve n'est pas la preuve de l'absence.

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Denis
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Question superflue

#28

Message par Denis » 27 févr. 2005, 05:47


Salut ti-poil,

Ta question à André est une perte de temps.

Tu devrais savoir qu'il ne croit pas une miette aux rêves prémonitoires. Rares sont les sceptiques qui y croient.

Ta question est donc superflue. Aussi bien lui demander s'il croit à la fée des dents.

Mais, pour te faire plaisir, je veux bien admettre qu'il vaut mieux te lire que se planter un clou dans l'oeil.

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Re: Question superflue

#29

Message par Mikaël » 27 févr. 2005, 10:59

Denis a écrit :Tu devrais savoir qu'il ne croit pas une miette aux rêves prémonitoires. Rares sont les sceptiques qui y croient.
Ca dépend. Si tu considères comme non-sceptique une personne, du moment qu'elle croit en qqch de "paranormal", alors oui, par définition, un sceptique ne peut pas croire en qqch de "paranormal". Cependant, et ce n'est pas Nikoteen qui me contredira, le scepticisme est plus une attitude d'esprit qu'un positionnement ontologique. Donc on peut être sceptique et croire à des choses "paranormales". Moi-même, je donne une assez forte probabilité d'existence à la télépathie (au moins 10~25%). Suis-je un zozo pour autant ? Si oui, que reproches-tu à ma démarche ? :)

Imaginons la chose suivante :

Tu as un avion, et avec lui tu décides d'explorer le monde. Soudain, tu arrives sur une petite île que tu décides d'explorer. A ta grande surprise, tu découvres sur cette île une nouvelle espèce d'insectes qui n'a pas encore été répertoriée, et que tu décides de baptiser Labellus denis ;) Tu l'étudies patiemment et systématiquement avec toute la rigueur d'un entomologiste et d'un sceptique, tu prends des photos, des notes, tu fais des mesures, tu observes son mode de vie, tu fais des expériences, etc. Un jour, cependant, tu sens que la terre tremble sous tes pieds et que d'immenses vagues se pointent à l'horizon. Il faut que tu décampes au plus vite si tu tiens à ta peau. Tu as le temps d'embarquer avec toi tous tes résultats, photos, notes, mesures, etc. mais hélas, pas le moindre spécimen de Labellus denis. Un peu plus tard, tu décides de retourner sur l'île, mais elle a été complétement balayée, il n'y a plus la moindre de trace de Labellus denis. Tu décides d'organiser des expéditions partout dans le monde à la recherche d'autres spécimens, mais en vain. Apparement, c'était une espèce endémique. Scientifiquement parlant, tu n'as donc aucun moyen de prouver son existence à la communauté scientifique ! Les photos ? Ca peut être du trucage, et puis de toute façon elles sont un peu floues. Les notes, les résultats, les mesures, tout ça a pu être inventé. Et même si ce n'est pas le cas, qui peut s'assurer que tu as bien été rigoureux ? Pourtant, toi tu y crois, et tu as d'excellentes raisons d'y croire ! Conclusion : on peut être sceptique et croire en des choses non-prouvées.

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"Esprit : Chacun sait ce que c'est qu'un esprit ; c'est ce qui n'est point matière. Toutes les fois que vous ne saurez pas comment une cause agit, vous n'aurez qu'à dire que cette cause est un esprit, et vous serez très pleinement éclairci." (Le baron d'Holbach, Théologie portative ou Dictionnaire abrégé de la religion chrétienne)

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#30

Message par André » 27 févr. 2005, 12:07

Ti-poil,
Non, je ne crois pas aux rêves prémonitoire.
Il reste que la sensation du déjà vécu est extrêmement puissante et qu'il faut un grand effort de lucidité pour reconnaître que ce n'est qu'une sensation.
Il paraît que tout le monde vit ce genre d'expérience; est-ce exact ?

Mikaël
Scientifiquement parlant, tu n'as donc aucun moyen de prouver son existence à la communauté scientifique ! Les photos ? Ca peut être du trucage, et puis de toute façon elles sont un peu floues. Les notes, les résultats, les mesures, tout ça a pu être inventé. Et même si ce n'est pas le cas, qui peut s'assurer que tu as bien été rigoureux ? Pourtant, toi tu y crois, et tu as d'excellentes raisons d'y croire ! Conclusion : on peut être sceptique et croire en des choses non-prouvées.
Mikaël, ton exemple n'est pas valide.

L'auteur de la découvertene croit pas, il sait.

Il sait que son insecte existait; il sait que ses résultats et ses mesures ne sont pas inventés et que ses photos ne sont pas truquées. Quant à ses données, elles ont valeur de preuve pour ses pairs dans la mesure où ses travaux antérieurs l'ont rendu crédible.

Par ailleurs, je suis d'accord avec toi qu'on puisse être sceptique et croire à des choses non prouvées. Cependant entendons-nous bien sur ce que j'entends par "croire". Ma croyance est une probabilité subjective que je détermine à partir de ce que je connais.
Par exemple, je crois qu'il existe de la vie ailleurs que sur la Terre, compte tenu de ce que je connais concernant les lois de la nature. Quant à la télépathie, je ne lui accorde aucun crédit pour les mêmes raisons.

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Savoir est une coche au-dessus de croire

#31

Message par Denis » 27 févr. 2005, 16:52


Salut Miky,

Malgré tes objections, je maintiens que rares sont les sceptiques qui croient aux rêves prémonitoires. En Redico, je mettrais ~100%.

Je pense que l'expression "croire à X" n'est pas floue. Elle signifie "être certain ou pratiquement certain que X est vrai". Si quelqu'un ne fait qu'estimer que X est possible, il est abusif de dire qu'il croit à X. Croire à X, c'est plus qu'estimer que la probabilité que X soit vrai est positive. C'est estimer que cette probabilité est très forte, collée sur 1.

Par contre, je conviens que le terme "sceptique" est un peu flou. Je l'ai pris dans le sens usuel du forum et il s'agit du scepticisme face au paranormal, pas du scepticisme "métaphysiquement tout azimut".

Si tu veux contredire mon "rares sont les sceptiques qui croient aux rêves prémonitoires", il te faudrait me donner quelques noms. Ce serait beaucoup plus éloquent que patiner dans l'abstrait.

Ton exemple (avec les "labellus denis" disparus) est inutilement compliqué. Il y a beaucoup plus simple. Tiens : je vais lancer mon dé. C'est fait. Il a donné 6. Je sais qu'il a donné 6 et j'y crois. Mais il m'est impossible de le prouver à la communauté internationale d'autant plus que, mon dé, je viens de le ranger, détruisant toute trace du "il a donné 6", sauf dans ma mémoire.

Pour moi, "savoir X" est une coche au-dessus de "croire à X". Tout ce qu'on sait, on y croit, alors qu'on peut croire à des machins qu'on ne sait pas. C'est un peu la différence qu'il y a entre 100% et 99.9%.

Tu dis :
Moi-même, je donne une assez forte probabilité d'existence à la télépathie (au moins 10~25%). Suis-je un zozo pour autant ? Si oui, que reproches-tu à ma démarche ? :)
Ce que je reproche à ta démarche, c'est de mal distinguer les bulldozers des trottinettes. Grosso modo.

À propos de ton exemple des insectes disparus, tu dis :
Scientifiquement parlant, tu n'as donc aucun moyen de prouver son existence à la communauté scientifique !
(...)
on peut être sceptique et croire en des choses non-prouvées.
Entre tes deux phrases, le mot "prouver" subit un glissement sémantique. Dans le premier cas, il est question de "prouver à la communauté scientifique". Dans le second cas, le mot est pris dans son sens absolu. Prouvées à qui?

J'ai souvent prétendu qu'une preuve (ou une démonstration), ça n'existe pas dans l'absolu. Ça dépend au moins autant de celui qui écoute que de celui qui parle. Une démonstration, c'est une série d'arguments qui convainc celui qui écoute. Si celui qui écoute sait déjà que X est vrai, on peut le lui démontrer sans dire un mot (une preuve "vide"). Si celui qui écoute ne veut rien savoir, bonne chance avec ta démonstration.

Ceci dit, je suis pas mal d'accord avec le point 17 de ton récent message, tiré de la page "7 : Postulats" du site de Daniel Fortier.
17 : La quête de la vérité doit être une oeuvre collective et historique.
Bien sûr, on peut en préciser les contours. C'est ce que tu fais dans ton message cité :
Miky a écrit :17 : Dans le cas de l'auto-observation, ça ne peut pas être collectif... et même si un seul humain existait, je pense qu'il pourrait à lui seul acquérir un certain nombre de connaissances justes sur son environnement. Evidemment, c'est moins bien, ça va moins vite, mais c'est possible.
Moi, je pense que ton "ça va moins vite, mais c'est possible" est fortement exagéré. Je pense qu'un grec ancien, tout seul sur une île déserte, aurait beaucoup de mal à découvrir avec ses seuls moyens du bord, ce qu'ont apporté Galilée, Newton, Darwin, Einstein et tous les autres. Un zillion de têtes valent mieux qu'une.

En ce qui concerne les lois de la nature (qui sont les mêmes pour tout le monde), la quête de la vérité est vraiment une oeuvre collective et historique.

:) Denis
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#32

Message par ti-poil » 27 févr. 2005, 17:14

Andre a écrit :Il reste que la sensation du déjà vécu est extrêmement puissante et qu'il faut un grand effort de lucidité pour reconnaître que ce n'est qu'une sensation.
Je serais porte a croire la meme chose, sauf que cette lucidite est probablement une sensation d'incomprehension du phenomene qui te pousse par tes acquis a la balayer sous le tapis.Analyser une sensation par une autre(toujours le systeme de mesure)n'explique pas totalement le phenomene et c'est la que des personnes qui veulent aller plus au fond des choses tentent de comprendre la source du phenomene.

Il paraît que tout le monde vit ce genre d'expérience; est-ce exact ?
Pour ma part je n'ai que tres rarement vecu ce genre de phenomene et je peux concevoir que certains le vivent plus intensement que d'autres.


Il sait que son insecte existait; il sait que ses résultats et ses mesures ne sont pas inventés et que ses photos ne sont pas truquées. Quant à ses données, elles ont valeur de preuve pour ses pairs dans la mesure où ses travaux antérieurs l'ont rendu crédible.
La reconnaissance par ses pairs n'a aucune importance quand a la realite du sujet.

Ma croyance est une probabilité subjective que je détermine à partir de ce que je connais.
C'est justement ce que Mikael essaye de t'expliquer.Peut-tu comprendre qu'entre ce que tu connais et la realite il y a un univers et s'elever au dessus des preuves scientifiques est un signe de conscience superieur qui jusqu'a ce jour n'est pas consideree comme maladie,tout cela evidemment en sachant conserver le raisonnable. :)

Egalement, si je m'etais arrete a ma une probalite subjective pour verifier si la telepathie existe,je n'aurais jamais ete certain.
Par exemple, je crois qu'il existe de la vie ailleurs que sur la Terre, compte tenu de ce que je connais concernant les lois de la nature. Quant à la télépathie, je ne lui accorde aucun crédit pour les mêmes raisons.
Justement,les lois de la nature sont encore partiellement(connue~inconnue)et de ce fait une evaluation ne devrait pas etre 0% probable etant donne nos connaisances actuelles.

Si je ne me trompe c'est exactement se raisonnement qui conduit Mikael et beaucoup d'autres a garder une esprit d'ouverture fasse a certains phenomenes.Est-tu en mesure de comprendre cela???
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#33

Message par Mikaël » 27 févr. 2005, 17:49

André a écrit :Ti-poil,
Non, je ne crois pas aux rêves prémonitoire.
Il reste que la sensation du déjà vécu est extrêmement puissante et qu'il faut un grand effort de lucidité pour reconnaître que ce n'est qu'une sensation.
Il paraît que tout le monde vit ce genre d'expérience; est-ce exact ?
Il me semble que oui. En tout cas ça m'est déjà arrivé à quelques reprises.
André a écrit :Mikaël
Scientifiquement parlant, tu n'as donc aucun moyen de prouver son existence à la communauté scientifique ! Les photos ? Ca peut être du trucage, et puis de toute façon elles sont un peu floues. Les notes, les résultats, les mesures, tout ça a pu être inventé. Et même si ce n'est pas le cas, qui peut s'assurer que tu as bien été rigoureux ? Pourtant, toi tu y crois, et tu as d'excellentes raisons d'y croire ! Conclusion : on peut être sceptique et croire en des choses non-prouvées.
Mikaël, ton exemple n'est pas valide.

L'auteur de la découvertene croit pas, il sait.
OK pour "sait", si tu préfères ;)
André a écrit :Il sait que son insecte existait; il sait que ses résultats et ses mesures ne sont pas inventés et que ses photos ne sont pas truquées. Quant à ses données, elles ont valeur de preuve pour ses pairs dans la mesure où ses travaux antérieurs l'ont rendu crédible.
D'accord, mais alors en ce cas, le même raisonnement devrait pouvoir s'appliquer aux chercheurs en parapsy. Ceux-ci, en effet, prétendent avoir eu des résultats, avoir eu une démarche rigoureuse non-biaisée et n'avoir point fraudé. En outre, de nombreux chercheurs en parapsy ont déjà effectué des travaux reconnus par leurs pairs, qui les ont rendu crédibles. Ainsi, de nombreux chercheurs en parapsy ont une formation de chercheurs en psychologie et ont déjà effectué des recherches en psychologie, qui ont été reconnus par la communauté scientifique. C'est par exemple le cas de William James, célèbre pour ses travaux sur les émotions.

Toutefois, comme dans ma fiction, ils n'ont aucun moyen de prouver, stricto sensu, la validité de leurs recherches sur le psi à la communauté scientifique.

En appliquant, donc, le même raisonnement que pour mon exemple fictif, tu dois admettre qu'il est normal pour les chercheurs en parapsy ayant eu des résultats de considérer qu'ils savent que le psi existe. Tu dois également admettre, dans la mesure où leurs travaux antérieurs les auraient rendu crédibles, que ces données devraient avoir valeur de preuves pour leurs pairs.

Pourtant, c'est rarement le cas. Est-ce bien normal ?

J'anticipe déjà une objection possible :

Bien sûr, il y a nettement plus d'arguments théoriques en faveur de l'existence d'espèces d'insectes endémiques non encore découvertes qu'en faveur du psi. Toutefois, je pense que la portée de ce genre d'arguments doit être relativisé.

Premièrement, ce n'est pas parce que des arguments théoriques s'opposent à l'existence de qqch que ce qqch n'existe pas. Rejeter l'existence de qqch sur la base d'arguments théoriques c'est le risque de passer à côté d'un phénomène réel. Le dernier mot doit revenir à l'expérimentation scientifique. Bien sûr, l'expérience scientifique au sens strict (reproductibilité, notamment) n'est peut-être pas présente en parapsy, puisque les résultats semblent difficiles à reproduire, mais l'expérience scientifique au sens strict n'est pas présente non plus pour le Labellus denis de mon exemple, puisque l'on n'a plus un seul exemplaire, même mort, à se mettre sous la dent.

Deuxièmement, l'existence même de ces arguments théoriques dépend de l'ordre des découvertes. L'hypothèse du psi est tenue pour contradictoire avec nos connaissances sur le cerveau. Supposons néanmoins que le psi existe. En l'état actuel des choses, de fortes preuves de son existence vont être réclamées à cause de nos connaissances sur le cerveau. Imaginons cependant que le psi ait été étudié et mis en évidence scientifiquement un siècle avant que l'on commence à s'intéresser au cerveau. Cette fois-ci, ce ne serait pas les connaissances sur le cerveau qui formeraient le background théorique et le psi qui serait le phénomène extraordinaire nécessitant des preuves extraordinaires. Ce serait exactement le contraire : ce serait le psi qui formerait le background théorique et le fonctionnement du cerveau qui serait le phénomène extraordinaire. A n'en pas douter, les hypothèses strictement matérialistes sur le cerveau (Churchland, Changeux, etc.) auraient été écartées car jugées peu plausibles au regard des connaissances sur le psi, et des modèles moins matérialistes (Searle, Penrose, Varela, voire peut-être Eccles et Popper) auraient été privilégiés par la communauté scientifique.

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#34

Message par ti-poil » 27 févr. 2005, 18:16

Denis a écrit :Pour moi, "savoir X" est une coche au-dessus de "croire à X". Tout ce qu'on sait, on y croit, alors qu'on peut croire à des machins qu'on ne sait pas. C'est un peu la différence qu'il y a entre 100% et 99.9%.

Un autres Deniseries comme c'a et le capitaine bonhomme va te recruter.

Denis sait que sa chatte est couche sur le meuble et il y croit.il va quand meme allez voir dehors si elle n'y est pas.

Je viens juste de la voir passer avec un petit ecriteau disant: Il sait,il sait. :)
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#35

Message par Jean-Francois » 27 févr. 2005, 18:48

Mikaël a écrit :ce n'est pas parce que des arguments théoriques s'opposent à l'existence de qqch que ce qqch n'existe pas. Rejeter l'existence de qqch sur la base d'arguments théoriques c'est le risque de passer à côté d'un phénomène réel
Et puis? Tu me fais penser à Alain (de_passage) qui démontre une certaine crainte de passer à côté des "ovnis". Pour moi, un phénomène qui ne se défend qu'avec des arguments théoriques (surtout "par l'ignorance", et à grand coup d'analogie et de théorico-théorique ("supposons, imaginons")) est proche de rien. Passer à côté de "rien" ne m'apparaît pas une raison pour ne pas dormir la nuit. Supputer longuement sur "rien" apporte généralement "pas grand chose".

Dans ton exemple, ton insecte = "rien". Et il est parfaitement stérile de pleurer pendant mille ans sa disparition. Ton chercheur, lui a acquis de l'expérience en entomologie, qu'il peut démontrer. Tes chercheurs qui "savent" que le psi existe ne semble pas avoir appris comment démontrer cette expérience.

Ton autre supposition théorique - sur "l'inversion" historique des "découvertes" - est une autre manifestation de sympathie envers psi, qui ne prouve rien. En plus, ton inversion n'a pas vraiment lieu d'être supposée puisque c'est ce qui s'est passé: en effet, les pouvoirs magiques de la pensée existaient préalablement aux connaissances sur le cerveau. L'idée du psi est une persistance de superstitions plus anciennes, auxquelles ont a donné une "saveur" scientifique. Le détail important est que ces superstitions n'ont jamais été démontrées (mais, tu "supposes, imagines" par commodité que c'est le cas). A l'inverse, les "preuves extraordinaires" ont été apportées en faveur du côté "matérialiste" du cerveau, c'est même ce qui a fait progressé la recherche*... le problème de la parapsychologie, est qu'elle a été totalement incapable de suivre un chemin aussi fertile.

Jean-François

* L'essor de la neuroanatomie date de la fin du XIXe (à partir des années 1880 grosso modo) et celui de la neurophysiologie des années 1920-1940. Tu comprendras que, question "preuves", la parapsychologie "moderne", dont l'histoire remonte au début du XXe, fait plutôt figure de "protoscience éternelle".

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#36

Message par ti-poil » 27 févr. 2005, 20:06

JF a écrit :Pour moi, un phénomène qui ne se défend qu'avec des arguments théoriques (surtout "par l'ignorance", et à grand coup d'analogie et de théorico-théorique ("supposons, imaginons")) est proche de rien. Passer à côté de "rien" ne m'apparaît pas une raison pour ne pas dormir la nuit. Supputer longuement sur "rien" apporte généralement "pas grand chose".

JF et l'art de se tirer dans le pied.Le "supposons,imaginons" est le moteur premier de la science.C'est a peu pres comme dire que la science n'est pas grand chose.

Supposons que la science sait rien du paranormal et imaginons que le paranormal s'en fout. :roll:
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#37

Message par Mikaël » 27 févr. 2005, 20:21

Jean-Francois a écrit :
Mikaël a écrit :ce n'est pas parce que des arguments théoriques s'opposent à l'existence de qqch que ce qqch n'existe pas. Rejeter l'existence de qqch sur la base d'arguments théoriques c'est le risque de passer à côté d'un phénomène réel
Et puis? Tu me fais penser à Alain (de_passage) qui démontre une certaine crainte de passer à côté des "ovnis". Pour moi, un phénomène qui ne se défend qu'avec des arguments théoriques (surtout "par l'ignorance", et à grand coup d'analogie et de théorico-théorique ("supposons, imaginons")) est proche de rien.
Ta position n'est pas un problème pour moi. L'alternative est la suivante :

(1) ou tu penses que l'insecte de mon exemple est qqch, une connaissance valable (position de André et Denis), et en ce cas, la même attitude doit être appliquée au psi ;

(2) ou tu penses que le psi est "rien", et en ce cas, il doit en être de même pour l'insecte de mon exemple (ce qui est ta position).

Je pense juste qu'on ne peut pas concilier l'attitude (1) pour le psi et l'attitude (2) pour l'insecte ainsi que l'attitude (2) pour le psi et l'attitude (1) pour l'insecte.

Jean-Francois a écrit :Passer à côté de "rien" ne m'apparaît pas une raison pour ne pas dormir la nuit. Supputer longuement sur "rien" apporte généralement "pas grand chose".

Dans ton exemple, ton insecte = "rien". Et il est parfaitement stérile de pleurer pendant mille ans sa disparition. Ton chercheur, lui a acquis de l'expérience en entomologie, qu'il peut démontrer. Tes chercheurs qui "savent" que le psi existe ne semble pas avoir appris comment démontrer cette expérience.
Eh bien je suis loin d'en être persuadé. Ne penses-tu pas que le fait de se creuser le ciboulot pour monter des protocoles susceptibles de montrer un effet "psi" tout en étant suffisament rigoureux pour ne pas prêter le flanc à la critique des sceptiques n'est pas un bon entrainement pour réaliser des études, dans d'autres domaines plus reproductibles, qui soient de très bonne qualité et emportent l'adhésion de la communauté scientifique ?
Jean-Francois a écrit :Ton autre supposition théorique - sur "l'inversion" historique des "découvertes" - est une autre manifestation de sympathie envers psi, qui ne prouve rien.
Bien sûr que ça ne prouve rien, si ce n'est que le niveau de preuve requit pour une hypothèse ne doit pas être calculé en fonction de considérations théoriques.
Jean-Francois a écrit :En plus, ton inversion n'a pas vraiment lieu d'être supposée puisque c'est ce qui s'est passé: en effet, les pouvoirs magiques de la pensée existaient préalablement aux connaissances sur le cerveau.
Oui, mais ce n'est que vers la fin du XIXème siècle qu'on a commencé à vouloir étudier scientifiquement ces pouvoirs allégués. C'est à peu près à la même époque que l'on a commencé a étudier la psychologie et le cerveau de manière scientifique.
Jean-Francois a écrit :L'idée du psi est une persistance de superstitions plus anciennes, auxquelles ont a donné une "saveur" scientifique. Le détail important est que ces superstitions n'ont jamais été démontrées (mais, tu "supposes, imagines" par commodité que c'est le cas).
Non, dans cette inversion, je supposes, imagines, que les preuves empiriques à l'appui du psi sont de même gabarit que ce qu'il en est effectivement dans la réalité. Toutefois, je pense que ces preuves empiriques, quoique considérées comme anecdotiques dans le monde réel, auraient suffit, je pense, à faire pencher la balance du côté du psi s'il n'y avait pas eu un arrière-fond théorique qui s'oppose à l'existence du psi.
Jean-Francois a écrit :A l'inverse, les "preuves extraordinaires" ont été apportées en faveur du côté "matérialiste" du cerveau, c'est même ce qui a fait progressé la recherche*...
Attention JF, il y a côté matérialiste et côté matérialiste... tout ce qu'on peut dire, de manière sûre, au sujet du cerveau, c'est ce qu'on peut en observer. Que le cerveau se réduise à ce que l'on a observé de lui actuellement, on ne peut pas l'affirmer avec certitude. Bien sûr, dans un monde sans psi, il n'y a peut-être pas lieu de supposer autre chose dans le cerveau que ce qu'on a mis en évidence pour le moment. Mais dans un monde où le psi serait considéré comme plausible, une théorie englobante aurait été recherchée pour unifier le psi avec ce qu'on connaît du cerveau.
Jean-Francois a écrit :le problème de la parapsychologie, est qu'elle a été totalement incapable de suivre un chemin aussi fertile.
Si le psi existe, il n'est peut-être pas du tout évident de le théoriser et de le mettre en évidence de manière reproductible. Je ne cherche pas, bien sûr, à te dire qu'il faut croire au psi car il y a peut-être des raisons pour lesquelles on n'arrive pas à prouver qu'il existe. Je cherche seulement à ce que l'attitude envers le psi soit cohérente avec celle envers la Labellus denis de mon exemple. C'est-à-dire, ce que j'ai écrit plus haut :

(1) ou tu penses que l'insecte de mon exemple est qqch, une connaissance valable (position de André et Denis), et en ce cas, la même attitude doit être appliquée au psi ;

(2) ou tu penses que le psi est "rien", et en ce cas, il doit en être de même pour l'insecte de mon exemple (ce qui est ta position).

Je pense juste qu'on ne peut pas concilier l'attitude (1) pour le psi et l'attitude (2) pour l'insecte ainsi que l'attitude (2) pour le psi et l'attitude (1) pour l'insecte.

Mais ton attitude m'apparaît rationnelle puisque tu appliques (2) au psi et à l'insecte. :)

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#38

Message par André » 27 févr. 2005, 21:13

Mikaël
...le niveau de preuve requit pour une hypothèse ne doit pas être calculé en fonction de considérations théoriques.
Là, tu dis une énormité !

Si un prétendu phénomène remet en question un modèle théorique solidement établi, le dit phénomène doit être mis en évidence hors de tout doute.

Ce qui fait que je ne suis pas d'accord du tout avec ta position suivante :
...l'insecte de mon exemple est qqch, une connaissance valable (position de André et Denis), et en ce cas, la même attitude doit être appliquée au psi
Mikaël
Ne penses-tu pas que le fait de se creuser le ciboulot pour monter des protocoles susceptibles de montrer un effet "psi" tout en étant suffisament rigoureux pour ne pas prêter le flanc à la critique des sceptiques n'est pas un bon entrainement pour réaliser des études, dans d'autres domaines plus reproductibles, qui soient de très bonne qualité et emportent l'adhésion de la communauté scientifique ?
Il me semble qu'on apprend beaucoup mieux en se pratiquant sur des phénomènes qui existent.
Il est remarquable que ce sont ceux qui sont passés maîtres dans la mise en évidence de phénomènes existants, les scientifiques de carrière, qui échouent dans la preuve de l'existence des phénomènes psi. Il y a, bien sûr, quelques exceptions qui, pour diverses raisons, laissent de côté la rigueur de la recherche scientifique.

Mikaël
Oui, mais ce n'est que vers la fin du XIXème siècle qu'on a commencé à vouloir étudier scientifiquement ces pouvoirs allégués. C'est à peu près à la même époque que l'on a commencé a étudier la psychologie et le cerveau de manière scientifique.
...et que le psi recule à mesure que les connaissances scientifiques font reculer les frontières de l'ignorance.

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Les prétentions extraordinaires...

#39

Message par Denis » 27 févr. 2005, 21:31


Salut Miky,
André a écrit :Mikaël
...le niveau de preuve requis pour une hypothèse ne doit pas être calculé en fonction de considérations théoriques.
Là, tu dis une énormité !
Je suis tout à fait d'accord avec André. Tu as dit une énormité. Les prétentions extraordinaires demandent des preuves extraordinaires (Carl Sagan).

Je l'ai souvent illustré par l'exemple suivant :

Supposons que mon voisin de gauche me dit : "Hé! Denis! Je viens d'apprendre à la radio que le pape vient de mourir".

Supposons aussi que mon voisin de droite me dit : "Hé! Denis! Je viens d'apprendre à la radio que le pape vient de retrouver miraculeusement ses 20 ans et qu'il a tout planté là pour aller courir les filles".

Moi, je croirai beaucoup plus aisément l'information venant de mon voisin de gauche que celle venant de mon voisin de droite. Pas toi? Pourtant, dans les deux cas, la "force" de la preuve est équivalente : "mon voisin me dit qu'il a entendu à la radio..."

:) Denis
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Re: Les prétentions extraordinaires...

#40

Message par Mikaël » 27 févr. 2005, 22:02

Salut Denis, André,
Denis a écrit : Salut Miky,
André a écrit :Mikaël
...le niveau de preuve requis pour une hypothèse ne doit pas être calculé en fonction de considérations théoriques.
Là, tu dis une énormité !
Je suis tout à fait d'accord avec André. Tu as dit une énormité. Les prétentions extraordinaires demandent des preuves extraordinaires (Carl Sagan).

Je l'ai souvent illustré par l'exemple suivant :

Supposons que mon voisin de gauche me dit : "Hé! Denis! Je viens d'apprendre à la radio que le pape vient de mourir".

Supposons aussi que mon voisin de droite me dit : "Hé! Denis! Je viens d'apprendre à la radio que le pape vient de retrouver miraculeusement ses 20 ans et qu'il a tout planté là pour aller courir les filles".

Moi, je croirai beaucoup plus aisément l'information venant de mon voisin de gauche que celle venant de mon voisin de droite. Pas toi? Pourtant, dans les deux cas, la "force" de la preuve est équivalente : "mon voisin me dit qu'il a entendu à la radio..."

:) Denis
Moi aussi je croirai beaucoup plus aisément l'information venant de mon voisin de gauche que celle venant de mon voisin de droite. Mais là je ne te parle pas de croyance mais de savoir. N'est-ce pas toi et André qui ont insisté pour distinguer les deux ? :) Eh bien je suis d'accord avec cette distinction. La croyance se base sur la théorie, le savoir sur l'expérience.

Revenons-en au psi. Si, dans un contexte théorique favorable, le seuil de significativité à utiliser pour démontrer expérimentalement le psi (et donc en faire éventuellement un savoir) est de 1%, alors dans un contexte théorique défavorable, le seuil de significativité à utiliser pour démontrer expérimentalement le psi (et donc en faire éventuellement un savoir) doit être lui aussi de 1%.

Pour moi, "mon voisin me dit qu'il a entendu à la radio..." n'est qu'un indice, pas une preuve que le pape serait mort ou aurait retrouvé ses 20 ans et tout claqué pour courir après les filles.

Miky
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"Pour douter, ne faut-il pas des raisons qui fondent le doute ?" (Ludwig Wittgenstein, De la certitude, § 122)
"Esprit : Chacun sait ce que c'est qu'un esprit ; c'est ce qui n'est point matière. Toutes les fois que vous ne saurez pas comment une cause agit, vous n'aurez qu'à dire que cette cause est un esprit, et vous serez très pleinement éclairci." (Le baron d'Holbach, Théologie portative ou Dictionnaire abrégé de la religion chrétienne)

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#41

Message par ti-poil » 27 févr. 2005, 22:32

Je suis tout à fait d'accord avec André. Tu as dit une énormité. Les prétentions extraordinaires demandent des preuves extraordinaires (Carl Sagan).


Aucune preuves extraordinaire ici :arrow:

Les scientifiques a la recherche de l'invisible(accepte-vrai) tout comme le labellus saccapus et comme les parapsychologues croyants au paranormal



http://docs.kde.org/fr/HEAD/kdeedu/ksta ... atter.html
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#42

Message par André » 27 févr. 2005, 23:16

Mikaël
Mais là je ne te parle pas de croyance mais de savoir. N'est-ce pas toi et André qui ont insisté pour distinguer les deux ? Eh bien je suis d'accord avec cette distinction. La croyance se base sur la théorie, le savoir sur l'expérience.
Pour un philosophe, tu es souvent difficile à suivre. :?
Même s'il faut distinguer la croyance du savoir, dans les faits, ce n'est pas aussi tranché.

Par exemple, tu connais sans doute le théorème de Pythagore, "Le carré de lhypothénuse d'un triangle rectangle est égal à la somme des carrés des deux côtés de l'angle droit.". Il existe différents niveaux de connaissance sur ce théorème.
Le menuisier peut très bien appliquer cette formule en se fiant à ce qu'on lui en a dit. Il y croit à pratiquement 100%, parce qu'il ne voit aucune raison pour laquelle on lui aurait menti à ce sujet. Il connait la formule et il sait comment l'appliquer.
L'écolier qui construit un triangle rectangle et en mesure les côtés peu vérifier la validité de cette formule avec sa calculatrice; il en sait un peu plus que le menuisier sur cette formule.
L'étudiant qui fait de la géométrie et étudie la démonstration du théorème
est convaincu de la validité du théorème avec encore plus de certitude.

S'il arrive quelqu'un qui prétend que cette formule n'est qu'une approximation ou, encore pire, qu'il y a des exceptions à cette formule, les trois individus ci-haut ne réagiront sans doute pas de la même façon, parce qu'ils ont un niveau de connaissance différents sur ce théorème.

Je suis persuadé que celui qui en a vu et saisi la démonstration théorique sera inébranlable dans sa conviction, même si le monde entier lui dit le contraire. Un scientifique, c'est ça : il a vu, il a compris et ça prend plus que des témoignages pour ébranler ses convictions.

Alors, quand tu dis " La croyance se base sur la théorie, le savoir sur l'expérience", je ne suis pas du tout d'accord avec toi. Une démonstration théorique est souvent beaucoup plus convaincante que l'expérience directe. C'est justement le cas pour la démonstration d'un théorème de géométrie et d'un tas de formules mathématiques. Il en est de même pour beaucoup de découvertes en physique.
Les gens qui ont tendance à déplorer la rigidité des scientifiques face au paranormal ne se rendent pas compte que, pour accepter ces phénomènes, il faudrait remettre en question tout l'édifice de la science.

André

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#43

Message par Mikaël » 27 févr. 2005, 23:49

André a écrit :Mikaël
Mais là je ne te parle pas de croyance mais de savoir. N'est-ce pas toi et André qui ont insisté pour distinguer les deux ? Eh bien je suis d'accord avec cette distinction. La croyance se base sur la théorie, le savoir sur l'expérience.
Pour un philosophe, tu es souvent difficile à suivre. :?
Même s'il faut distinguer la croyance du savoir, dans les faits, ce n'est pas aussi tranché.

Par exemple, tu connais sans doute le théorème de Pythagore, "Le carré de lhypothénuse d'un triangle rectangle est égal à la somme des carrés des deux côtés de l'angle droit.". Il existe différents niveaux de connaissance sur ce théorème.
Le menuisier peut très bien appliquer cette formule en se fiant à ce qu'on lui en a dit. Il y croit à pratiquement 100%, parce qu'il ne voit aucune raison pour laquelle on lui aurait menti à ce sujet. Il connait la formule et il sait comment l'appliquer.
L'écolier qui construit un triangle rectangle et en mesure les côtés peu vérifier la validité de cette formule avec sa calculatrice; il en sait un peu plus que le menuisier sur cette formule.
L'étudiant qui fait de la géométrie et étudie la démonstration du théorème
est convaincu de la validité du théorème avec encore plus de certitude.

S'il arrive quelqu'un qui prétend que cette formule n'est qu'une approximation ou, encore pire, qu'il y a des exceptions à cette formule, les trois individus ci-haut ne réagiront sans doute pas de la même façon, parce qu'ils ont un niveau de connaissance différents sur ce théorème.
Oui, bien sûr. J'ajouterai même que c'est pas mal affaire de convention. Parfois, pour admettre une hypothèse, on utilise un seuil de 1%, d'autres fois de 5%. Quelles que soient les raisons invoquées pour choisir un seuil plutôt qu'un autre, je pense qu'il est rationnel que ces raisons ne soient pas liés à la nature de l'hypothèse à tester et aux connaissances préalables, mais plutôt des raisons liées à la nature de la discipline scientifique considérée, à son épistémologie spécifique, etc. De même, pour peser un objet, il faut utiliser une balance qui ne soit pas étalonnée sur l'objet que l'on veut peser ! ;)
André a écrit :Je suis persuadé que celui qui en a vu et saisi la démonstration théorique sera inébranlable dans sa conviction, même si le monde entier lui dit le contraire. Un scientifique, c'est ça : il a vu, il a compris et ça prend plus que des témoignages pour ébranler ses convictions.

Alors, quand tu dis " La croyance se base sur la théorie, le savoir sur l'expérience", je ne suis pas du tout d'accord avec toi. Une démonstration théorique est souvent beaucoup plus convaincante que l'expérience directe. C'est justement le cas pour la démonstration d'un théorème de géométrie et d'un tas de formules mathématiques.
Je sous-entendais : "dans le cadre des sciences expérimentales". Il est évident que dans les sciences formelles, c'est les démonstrations théoriques qui seront les plus convaincantes.
André a écrit :Il en est de même pour beaucoup de découvertes en physique.
Je suppose que c'est parce que :

1/ Les preuves expérimentales, en physique de pointe, sont difficiles à obtenir et a analyser

2/ La physique est une science presque entièrement mathématisée et où les mathématiques marchent très bien.

Je pense que ce qui doit valoir en tant que preuve où juste d'indice doit être discuté au cas par cas, mais ce cas par cas, est un cas par cas des disciplines, non des phénomènes/hypothèses :)

Le "psi", si on veut le mettre en évidence à travers des protocoles et paradigmes psychologiques doit donc être prouvé avec le niveau de preuve requit en psychologie.

Miky
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#44

Message par ti-poil » 28 févr. 2005, 01:27

Andre a écrit :Les gens qui ont tendance à déplorer la rigidité des scientifiques face au paranormal ne se rendent pas compte que, pour accepter ces phénomènes, il faudrait remettre en question tout l'édifice de la science.
Parlant d'enormite la s'en ai toute une. En aucun cas les cas paranormaux ne met "l'edifice de la science" en peril, au contraire elle va permettre a la science d'evoluer comme dans le cas ou la quantique est apparue.Cette meme quantique qui est sur le point d'amalgamer le paranormal et la science.Pas etonnant qu'avec des idees de cro-magnons semblables certains defendeurs de la science se sentent paranoide.

Qui aurait dit que la teleportation au moyen d'ondes porteuses d'informations de particules recuellis par un recepteur la rematerialisant (la particule) allait etre d'actualitee ces annees-ci.Tout ceci indiquant que l'ondes d'informations de la matiere ouvre la porte a encore beaucoup de phenomenes inexpliques.
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#45

Message par Mikaël » 28 févr. 2005, 01:50

ti-poil a écrit :
Andre a écrit :Les gens qui ont tendance à déplorer la rigidité des scientifiques face au paranormal ne se rendent pas compte que, pour accepter ces phénomènes, il faudrait remettre en question tout l'édifice de la science.
Parlant d'enormite la s'en ai toute une. En aucun cas les cas paranormaux ne met "l'edifice de la science" en peril, au contraire elle va permettre a la science d'evoluer comme dans le cas ou la quantique est apparue.
André veut justement parler des connaissances scientifiques, non pas des fondements de la science.

C'est vrai que l'existence de phénomènes paranormaux contredirait certaines théories qui ont été élaborées à partir de certains faits. Mais comme tu dis, il y aurait toujours moyen de trouver une théorie qui englobe les anciens faits, et les nouveaux.

Cependant, le problème n'est pas là. Le problème c'est : les théories doivent-elles contraindre le niveau de preuve requit pour admettre un phénomène ?

André pense que oui et moi je pense que non, pour les raisons que j'ai évoquée.

Pour moi, une théorie est toujours une construction intellectuelle un peu arbitraire : il existe en fait une infinité de théories qui peuvent rendre compte du même ensemble de faits et le choix d'une théorie à l'exclusion de toutes les autres est fait par le rasoir d'Occkam. Je pense que le rasoir d'Occkam doit être considéré pour ce qu'il est : un outil méthodologique pratique, pas un moyen de statuer sur la réalité. Face à des données empiriques, les plus petites soient-elles, je pense que le rasoir d'Occkam se doit de trancher d'un peu moins près ;)
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#46

Message par ti-poil » 28 févr. 2005, 02:41

Mikael a écrit :C'est vrai que l'existence de phénomènes paranormaux contredirait certaines théories qui ont été élaborées à partir de certains faits.
Lesquels?

André pense que oui et moi je pense que non, pour les raisons que j'ai évoquée.
Andre a pris un example mathematique pour expliquer son raisonnement.Comme tu l'a dis une theorie mathemathique ne pourras jamais expliquer le mecanisme psychique avant la pratique.

Les experiences du psyche precederas toujours la theorie parce difficile a predire,ce sont deux choses incomparables.Le psi demeure un phenomene psychique et difficilement demontrable compare a une theorie impliquant la matiere visible.Je dis visible parce que je crois qu'il y a de fortes presomptions que la matiere invisible soit responsable d'innombrables phenomenes allant de nos pensee jusqu'a nos emotions etc etc.

Pour moi, une théorie est toujours une construction intellectuelle un peu arbitraire : il existe en fait une infinité de théories qui peuvent rendre compte du même ensemble de faits et le choix d'une théorie à l'exclusion de toutes les autres est fait par le rasoir d'Occkam. Je pense que le rasoir d'Occkam doit être considéré pour ce qu'il est : un outil méthodologique pratique, pas un moyen de statuer sur la réalité. Face à des données empiriques, les plus petites soient-elles, je pense que le rasoir d'Occkam se doit de trancher d'un peu moins près

Bien sur j'aimerais bien jouir en theorie mais j'aime encore mieux en pratique~~pour le moment. :)

Mikael a écrit :Le dernier mot doit revenir à l'expérimentation scientifique. Bien sûr, l'expérience scientifique au sens strict (reproductibilité, notamment) n'est peut-être pas présente en parapsy, puisque les résultats semblent difficiles à reproduire, mais l'expérience scientifique au sens strict n'est pas présente non plus pour le Labellus denis de mon exemple, puisque l'on n'a plus un seul exemplaire, même mort, à se mettre sous la dent.
Tiens je reviens la dessus.
Il est loin d'etre acquis que l'evolution de l'homme(menant a ce que nous sommes maintenant) dans les memes conditions soit reproductible de nouveaux.La non-reproductivite ne signifie pas necessairement la non-realite.Il pourrait en etre de meme face a des phenomenes paranormaux se realisants dans des conditions et hasards de la nature.
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#47

Message par Denis » 28 févr. 2005, 05:54


Salut Miky,

Tu dis :
je ne te parle pas de croyance mais de savoir. N'est-ce pas toi et André qui ont insisté pour distinguer les deux ? :) Eh bien je suis d'accord avec cette distinction. La croyance se base sur la théorie, le savoir sur l'expérience.
Je trouve que ton critère pour distinguer croyance de savoir ne vaut pas grand chose.

Il y a plein de croyances fondées sur l'expérience (souvent une mauvaise expérience ou une expérience mal interprétée). Plein de croyances sont fondées sur une généralisation (expérimentale) hâtive. C'est le cas, par exemple, d'un gardien de but (au hockey ou au soccer) qui, après avoir connu une ou deux bonnes parties après avoir bu un Coke (et une ou deux mauvaises après avoir bu un Pepsi) croit que le premier lui porte chance et le second malchance. Sa croyance a une base expérimentale. L'ancienne croyance que la Terre est fixe est aussi fondée sur l'expérience quotidienne au premier degré.

À l'opposé, un savoir peut fort bien être déduit théoriquement de savoirs antécédents. Par exemple, il y aura (sauf méga cataclysme d'ici-là) une éclipse de Soleil le 3 octobre 2005. C'est un savoir qui s'appuie d'aplomb sur des considérations théoriques du type F = gM1M2/r².

Moi, je m'y prendrais autrement pour distinguer la croyance du savoir.

Selon moi, une croyance, c'est simplement une conviction, une opinion forte. Cette opinion forte peut être plus ou moins justifiée. Si elle est justifiée, il s'agit d'un savoir. La méthode scientifique est alors une sorte de "coffre à outils" permettant de justifier correctement les opinions.

J'ajoute qu'une condition nécessaire pour qu'une croyance soit un savoir est que la proposition en question soit vraie. Selon moi, une proposition fausse ne peut en aucune circonstance être un savoir.

J'admets que, en pratique, mon critère distinctif est d'application totchée. Plein de croyances sont vraies sans qu'on le sache. Par exemple, je puis fort bien être pratiquement certain (i.e. croire) que ma chatte est dehors et être dans le vrai. Si j'ai des raisons suffisantes d'en être certain (par exemple, si je la vois sur le gazon), il s'agit d'un savoir. Si mes raisons sont moins "fool proof" (par exemple, si ma carte pivotante indique "La Puce est dehors") il s'agit d'une simple croyance. Et même pas forte du tout. Misère!

Une croyance (même vraie) n'est pas un savoir si les raisons de croire ne sont pas suffisantes. D'ailleurs, j'ai dit que le critère "la proposition est vraie" était nécessaire pour qu'une croyance soit un savoir. Je n'ai pas dit que c'était une condition suffisante. La condition suffisante est "correctement démontré".

Évidemment, ce bout-là est passablement délicat. Qu'est-ce qu'une démonstration correcte? J'ai dit plein de fois qu'une démonstration est une suite d'arguments qui convainc celui qui écoute. S'il le sait déjà, on peut le lui démontrer sans rien faire. S'il le croit déjà (sans vraiment le savoir), on peut aussi le lui démontrer sans rien faire. Ça ne nous avance donc pas beaucoup mais je n'ai jamais prétendu qu'il était facile de distinguer une croyance d'un savoir. Faut pratiquement juger les choses au cas-par-cas. C'est comme la différence, en cour, entre "doute raisonnable" et "doute déraisonnable". Faute de critère net, il faut là aussi juger au cas-par-cas.
Miky a écrit :Si, dans un contexte théorique favorable, le seuil de significativité à utiliser pour démontrer expérimentalement le psi (et donc en faire éventuellement un savoir) est de 1%...
(...)
Pour moi, "mon voisin me dit qu'il a entendu à la radio..." n'est qu'un indice, pas une preuve que le pape serait mort ou aurait retrouvé ses 20 ans et tout claqué pour courir après les filles.
Tu y vas un peu fort avec ton "critère de savoir" à 1%. Pour moi, c'est beaucoup plus un indice qu'une preuve. Disons, une grosse trottinette. Mais faut voir ce qui tire de l'autre côté.

Admets tu, au moins, que "ce qui tire de l'autre côté" tire moins fort dans le cas de "le pape est mort" que dans le cas "le pape vient de retrouver miraculeusement ses 20 ans et il a tout planté là pour aller courir les filles". Si tu ne le vois pas, achète toi des lunettes.
Miky a écrit :Parfois, pour admettre une hypothèse, on utilise un seuil de 1%, d'autres fois de 5%. Quelles que soient les raisons invoquées pour choisir un seuil plutôt qu'un autre, je pense qu'il est rationnel que ces raisons ne soient pas liés à la nature de l'hypothèse à tester et aux connaissances préalables...
Si, pour toi, "admettre une hypothèse" signifie "en faire un savoir", on a une grosse épine sur la suite. Moi, je pense que les connaissances préalables qu'on a sur l'affaire comptent pour beaucoup dans l'admission (ou pas) d'une hypothèse.

Bien sûr que deux expériences significatives à 5% sont des trottinettes de même taille. Mais la conclusion (est-ce un savoir?) ne dépend pas que de ce qui tire d'un seul côté. Elle est fonction de toutes les forces en présence.

Par exemple, si Arthur et Bernard jouent 20 parties de ping-pong et que Arthur en gagne 15 (et en perd 5), je serai pas mal convaincu qu'Arthur est plus fort que Bernard au ping-pong (ou qu'il était en meilleure forme, moins saoul, par exemple). Le résultat expérimental (15/20) est significatif à 1.5%. Par contre si un type me dit que, à la Mini-Loto, le numéro gagnant est plus souvent pair qu'impair, je ne le croirai pas du tout, même si, dans les 20 prochains tirages on a 15 nombres pairs (et 5 impairs).

Dans les deux exemples, les trottinettes sont à 1.5%. Pourtant, dans le premier cas (ping-pong) je suis pratiquement convaincu et dans l'autre (Mini-Loto), je reste pratiquement certain que c'est faux. Est-ce pareil pour toi?

Si c'est pareil pour toi, tu devrais reformuler ton bout « il est rationnel que (les raisons pour admettre une hypothèse) ne soient pas liés (...) aux connaissances préalables... »

Nous aurions ainsi une épine de moins...
Miky a écrit :Le problème c'est : les théories doivent-elles contraindre le niveau de preuve requis pour admettre un phénomène ?

André pense que oui et moi je pense que non...
Tu peux ajouter mon nom (et celui de Carl Sagan) à côté de celui d'André.

:) Denis
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#48

Message par ti-poil » 28 févr. 2005, 06:55

Denis,


Sachant ce que tu sais maintenant sur la presence de l'homme et son evolution sur la terre(theorie qui semble tres admis comme vrai)

On te renvoie dans le passe au tout debut de la vie unicellulaire.Quelle sont les probalites que cette theorie se produise exactement comme celle qui s'est reellement produite avec les resultats que l'on connait.
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Reprise de l'expérience

#49

Message par Denis » 28 févr. 2005, 07:39


Salut ti-poil,

Tu demandes :
On te renvoie dans le passe au tout debut de la vie unicellulaire. Quelle sont les probalites que cette theorie se produise exactement comme celle qui s'est reellement produite avec les resultats que l'on connait.
Je pense que la probabilité que l'évolution prenne exactement le même chemin est pratiquement nulle.

Plus on recule loin dans le passé (pour reprendre l'expérience), plus les résultats devraient être différents. Si on recule jusqu'au temps des dinosaures et qu'on laisse les choses suivre leur cours jusqu'à aujourd'hui, il y aura probablement des poissons, des reptiles et des mammifères d'espèces différentes de celles qu'on connaît. Si on remonte jusqu'aux algues bleues, je serais très surpris que ça re-mène aux mammifères.

Une question plus intéressante est : si un de tes ancêtres (disons, d'il y a 1000 ans) était mort bébé, existerais tu?

Moi, je ne le sais pas. Je suis plus proche du NON que du OUI. Chose certaine, si tu existais quand même, tu serais dans un autre corps, tu n'aurais pas la même mémoire ni les mêmes idées. Bref, tu ne serais pas le ti-poil qu'on connaît. Même pas celui que tu connais.

:) Denis
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Re: Question superflue

#50

Message par nikoteen » 28 févr. 2005, 13:39

Denis a écrit :Aussi bien lui demander s'il croit à la fée des dents.
Bonjour Denis,

Légère divagation par rapport au sujet de ce fil... qu'est ce que la "fée des dents" ? Il me semble que tu y as déjà fait référence et je n'en ai jamais entendu parler... est-ce l'équivalent de notre "petite souris" qui vient prendre la dent de lait d'un enfant sous son oreiller la nuit qui suit la perte de la dent et qui y dépose une pièce (ou un petit cadeau) à la place ?

Cordialement,
---
nikoteen.
"Si vous cherchez a me prendre en defaut sur ma connaissance du dossier Pantel il faudra vous lever de bonheur."
--Francis Gatti, Juillet 2004

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