En tant que rôliste, metalhead et gamer invétéré, je cotoie beaucoup de rôlistes (donc de profanateurs de cimetières suicidaires) de métalleux (donc ultra violents et racistes) et de gamer (déconnecté de la réalité et ultra violent).
Et encore, je vous cache que je lis des comics pour pas vous faire peur.
Je représente donc la lie de la société. Mais étrangement de tous ceux que je cotoie, il n'y a pas plus de gens violents et/ou cons qu'ailleurs (peut être même moins, pas c'est subjectif).
La peur des JV c'est surtout une peur de ce qui est nouveau, comme les jeux de rôle dans les années 80/90. Ils sont devenus bouc émissaire des parents face à 2-3 drames, voir les très bons articles à ce sujet, et les freaks de la BADD sur
ptgptb (étant actuellement au taf je ne peux accéder au site). En France on a eu le traumatisme
Carpentras (1990) et Mireille Dumas (Bas les Masques, 1995). Et encore, ils n'ont parlé que de Donjons et Dragons, le plus connus de tous.
Parce qu'en fouillant 30 secondes, y a des trucs autrement plus corsés niveau contenu, du pour utilisateur averti et doté un 2nd degré en acier trempé (INS/MV), du très très adulte (Nephilim, Unknown Armies), et du simplement nullissime dans la beauferie et les allusions sexistes, racistes et sexuelles (
F.A.T.A.L., pire JdR de l'histoire, un navet injouable et honteux, mais reconnu comme tel par toute la communauté)
Quand le soufflé est retombé parce que, hormis quelques rares cas qui tiennent plus de la psychiatrie que de la sociologie, le JdR c'est surtout 6 potes qui se retrouvent autour de 6 pizzas et 2 packs de bière pour rigoler une soirée, on s'est retourné vers l'autre truc à la mode chez les jeunes : le Jeu vidéo !!! Et autant les bouses ATARI de type Custer Revenge et Leisure Suit Larry étaient resté ultra confidentielles, autant dans les années 90, le niveau graphique et l'engouement s'étaient développé, et du coup on a eu une ressucée de "la violence de XXXXXX rends nos jeunes plus violents, c'était mieux Âvant", avec, à la place de XXXXXX, Mortal Kombat, G.T.A. ou cette bouse putride de Manhunt.
On remarquera que sur ce terrain, la "controverse" s'étouffe d'elle même au fur et à mesure que les générations qui prennent petit à petit les rênes ont soit vu que leurs enfants-gamers n'ont pas mal tourné du tout, soit été eux même joueurs. D'autant plus que le JV se démocratise, brasse un fric dingue (ce que ni le JdR ni le métal ne feront jamais), et que la qualité de certaines productions explose littéralement le classique "ouais mais ça véhicule aucun message d'aboeur"
Au sujet de l'effet des JV sur les jeunes, j'ai trouvé
ça, qui donne quelques pistes, mais sans arriver à une conclusion certaine, bien qu'ils énoncent quelques notions qui semblent couler de source à quelqu'un qui baigne dedans, mais qu'il est toujous utile de répéter aux autres.
G.T.C. a écrit :"focusing on such easy but minor targets as violent video games causes parents, social activists and public-policy makers to ignore the much more powerful and significant causes of youth violence that have already been well established, including a range of social, behavioral, economic, biological and mental-health factors” (page 190).
Avec un parallèle intéressant
L. Kutner, co-auteur du livre a écrit :"You'll sometimes see kids coming out of an action movie making kung fu moves against one another. [...]But that doesn't mean they're going to do that against the sweet little old lady down the street."
Au final, la conclusion que je peux faire en m'étudiant moi-même : après une journée de merde, mettre un CD de Rammstein ou d'Eluveitie (death métal celtique) et faire un génocide démon à diablo 3, ça me défoule et ça me calme !
Bref, comme disait Fair, avant ça c'était les films, la télé, la musique, la littérature,etc... Et bientôt on trouvera un nouveau souffre douleur pour expliquer que tous les maux de nos enfants ne peuvent évidemment pas provenir d'une multitude de facteurs au sein duquel se trouve, hérésie suprême, l'éducation qu'on leur donne..