Inso a écrit : 09 avr. 2025, 22:35Je suis d'accord avec lui que les élites ne sont pas aveuglées, Elles n'ont effectivement rien à perdre. Il s'agit bien pour eux de gagner le plus d'argent possible et de se construire des bunker en Patagonie. (cf le message de Gwanelle ci-dessus).--> Le paradis pour quelques privilégiés, enfin débarrassés des populaces exigeantes devenues enfin inutiles.
Ce n'est pas le point de vue qu'il exprime. Il signale, certes, le poids important de ceux qui ont des positions sociales clé (dont l'effet skin and the game). Toutefois, par ailleurs, dans son approche systémique (et proche d'une analyse impartiale) il fait beaucoup d'autres remarques, très utiles dans sa vidéo, concernant
nos motivations,
nos actions et leurs raisons (dont le trou-intention action) et de nombreux autres biais psychologiques expliquant notre immobilisme collectif.
Inso a écrit : 09 avr. 2025, 22:35
- Effondrement, guerres, épidémies, baisse drastique des populations (jusqu'à < 1 milliard ? 100 millions ?) - E
xemple : suppression de l'USAID, coupe dans les sciences, réduction des surveillances épidémiques etc... -
- Les super puissants auront de quoi se protéger. -
Exemple : Bunkers, méga propriétés en NZ ou Patagonie -
Jean-Francois a écrit : 10 avr. 2025, 18:16Il est bien possible que certains s'imaginent se garder le céhuelle à l'abri. Mais, ça serait oublier que l'effondrement de civilisations entraineraient une perte de leurs richesse et que
ça les exposerait à moyen terme au même sort que la "plèbe".
Après tout, l'argent est une convention sociale:
sans société, avoir des billets ou pièces n'a pas beaucoup d'intérêt. Et, si tout s'effondre, posséder 40 millions de bitcoins ne sert pas à grand-chose si tu es le seul (ou un des rares) à avoir accès aux serveurs qui permettent leur circulation (en supposant que ces derniers tiennent le coup).
Et il serait très peu plausible qu'ils arrivent à former une société harmonieuse.
C'est aussi mon avis. Par ailleurs, votre remarque souligne le caractère très interconnecté de notre société.
Nous y avons tous une part de responsabilité dans nos choix collectifs. Se concentrer sur une partie de ses composants qui, en apparence, seraient en mesure de décider de tout tous seuls indépendamment des autres composants grâce à leur fortune, leur position sociale et leurs compétences en manipulation est une omission de notre part commune de responsabilité, une omission nous éloignant de la possibilité de modifier nos attentes pour accepter les contraintes et changements de choix de priorité requis pour faire face à la crise écologique et à la crise cimatique.
Il s'agit, en particulier, de la mise en place progressive des taxes et/ou quotas et règlements requis à identifier sans se tromper (scientifiquement, technologiquement, industriellement, agriculturellement, humainement, géopolitiquement, militairement, commercialement, budgétairement et pédagogiquement) et à négocier pour limiter la production de biens et services nuisibles à notre biosphère lorsque leur coût écologique ou climatique est disproportionné par rapport à leur utilité pour répondre à nos réels besoins (1).
En effet, la mise en place de telles contraintes demande une adhésion, la plus large possible, dans les pays dont les dirigeants sont élus (2) (et un degré de confiance plus élevé dans ce que nous dit la science qu'en ce que racontent divers bonigrosmenteurs de bon avenir de tous poils, prompts à nous raconter ce que nous avons envie de croire). Cette adhésion ne devient possible que si nous acceptons de modifier ce que nous estimons avoir de la valeur et ce qui, à ce jour, nous semble en avoir peu (afin d'adapter nos attentes au besoin de préserver notre avenir). Il s'agit là de changements (proches d'un changement de mode, mais pour des raisons un peu moins futiles) requis pour faire face à la crise climatique et à la crise écologique (3).
Trump ne pourrait pas faire grand chose s'il n'avait pas été élu et Elon Musk ne pourrait pas faire grand chose non plus si personne ne lui achetait ses produits. Nous exonérer de notre responsabilité dans nos choix collectifs actuels en évoquant la manipulation dont nous sommes l'objet est une explication partielle (et un peu partiale). Cette omission de notre part de responsabilité (une part de responsabilité sans laquelle seule une faible partie des dommages que nous déplorons serait possible), accompagnée d'un focus presque exclusif sur une classe réputée coupable de presque tout, tend à favoriser notre immobilisme, l'attente d'un changement d'attentes, de priorités et d'actions de ces seuls coupables. Il ne faut pas attendre qu'ils adaptent, eux d'abord, leurs attentes et choix de priorité pour adapter les notres, d'autant qu'ils font de même car leurs choix dépendent des notres dans une large mesure (4)
(1) Une notion de "réel besoin" dont le caractère subjectif (très variable selon les pays et la classe sociale concernée) ne doit pas nous amener à jeter l'éponge face à la difficulté pour nous mettre d'accord. Les conséquences sont trop graves pour nous autoriser à choisir le statut quo face à l'Everest que représente le franchissement de cette difficulté
(2) Et une prise en compte appropriée du défi écologique et du défi climatique par les détenteurs du pouvoir de décision dans les pays à gouvernement non élu ou détenteur d'une main mise très efficace sur les médias et peu regardant sur les moyens de museler toute forme d'opposition.
(3) de ce point de vue, le coup de frein aux échanges internationaux et à la croissance mondiale, auxquels la guerre commerciale de Trump va donner lieu (si elle dure), n'a pas que des inconvénients si la stabilité géopolitique y résiste, cad si les dégâts industriels et humains et le niveau de conflictualité induits restent compatibles avec le maintien d'une approximative stabilité mondiale (en particulier, l'absence de déclenchement de conflits et déstabilisations incontrôlées diverses en mode effet domino).
Le fait de présenter la mise en place de ces taxes comme nationalement favorable pour son pays, rendent l'inflation, la perte de pouvoir d'achat et les dégâts dans certains secteurs d'activité en termes d'emploi (dans tous les pays) plus acceptables que si l'argument écologique était mis en avant. La brutalité du changement n'est toutefois pas la meilleure solution, mais bon, les 2 crises sont tellement graves à terme et les choix pour les affronter tellement difficiles à vendre (en trouvant et en réussissant la négociation et la mise en oeuvre des changements de nos produits et modes de production, dont celle de l'énergie, et de notre agriculture) qu'on peut peut-être y voir le verre à moitié plein.
(4) Un investisseur se lance dans la fabrication de produits ou de services s'ils répondent aux attentes d'un marché (ou à des attentes suscitables à un coût publicitaire n'en détruisant pas la rentabilité). De même, on peut proposer un programme politique seulement s'il est possible de séduire un électorat sans se faire blackbouler par un opposant politique ventant les mérites d'un programme politique bien plus démagogique, nuisible à moyen et/ou long terme mais plus susceptible de convaincre en raison d'avantages à court terme (parfois d'ailleurs seulement en apparence car sans tenir compte d'effets pervers induits).
On ne peut pas développer une activité de production de biens ou services à l'équilibre financier en produisant des biens et services répondant aux besoins des acheteurs au lieu de répondre à leurs attentes (ou à des attentes suscitables à un coût publicitaire financièrement supportable). On ne peut pas se faire élire si on propose un programme politique répondant aux besoins d'un électrorat au lieu de répondre à ses attentes et choix de priorité...
...et un gouvernement en place ne peut prendre des mesures requises que si elles sont perçues comme telles.