Jean-Francois a écrit : 17 juil. 2025, 13:53ABC voudrait maintenir la place importante qu'a cette idée que le profit prime sur tout.
ABC a écrit : 17 juil. 2025, 20:29Faire un profit c'est réaliser une action telle que la valeur (
attribuée, c'est ça le problème) au bien ou service produit soit
supérieure à la valeur (attribuée, il est là le hic) des biens et services consommés ou détruits lors du processus de production.
Jean-Francois a écrit : 19 juil. 2025, 19:49Vous avez raison sur le fond: je parle principalement du profit économique. C'est celui qui conduit à présenter la (sur)productivité et l'accumulation de biens (et autres actions polluantes) comme des buts enviables.
C'est le caractère enviable que nous attribuons à cette accumulation, une accumulation possible, à court terme, en raison du faible prix qu'elle coûte en regard de la valeur réelle des biens et services consommés ou détruits par cette accumulation, une sous-valorisation qui engendre un profit financier là où une valorisation correcte (conforme à nos réels besoins) engendrerait une perte.
La valeur que nous attribuons aux biens et services produits (et aussi l'absence de prix/taxe attribué aux biens non produits, un défaut de valorisation qui ne posait pas de problème tant que tout se passait comme si les resources disponibles étaient infinies), modélisée par les prix que nous leur attribuons, ne représente pas leur valeur réelle en regard de nos besoins actuels. C'est ça le problème.
Pour que les profits financiers deviennent des profits réels (et deviennent au contraire des pertes s'ils détruisent plus de valeur
réelle qu'ils ne créent), il faut que nous parvenions à réajuster (via des taxes, des quotas et des règlements appropriés) la valeur que nous attribuons à tel ou tel bien ou service produit, consommé ou détruit à un niveau de valeur conforme à la réponse apportée à nos besoins réels (la valorisation de cette réponse devant inclure les nuisances induites comptées avec un signe négatif).
Jean-Francois a écrit : 17 juil. 2025, 13:53Vu qu'il n'est pas possible de changer des mentalités de milliards de personnes aussi rapidement que ça serait nécessaire, commencer par des actions rapides potentielles seraient déjà un bon début: forcer les comptabilité "C.A.R.E"
Ca n'est pas possible rapidement car cela demande une adhésion préalable des milliards de personnes en question :
- aux changements induits dans nos modes de production et de consommation induits par cette mise en place
- aux transformations préalables de notre outil productif (et de nos emplois) pour le rendre économiquement viable dans ce nouveau cadre.
Cette adhésion demande l'acceptation préalable du changement de système de valeurs requis pour que soient acceptées les contraintes induites par sa mise en place (très progressive, car sinon on casse tout) et les transformations profondes de nos modes de consommation et de production qui seront engendrés par sa mise en place.
Le but de ce nouveau cadre est, en effet, d'induire les profondes transformations (qui doivent être anticipées, sinon c'est la garantie de faillites en cascades avec effet domino) en les rendant économiquement requises pour notre appareil productif.
Les nouvelles entreprises créées en raison des opportunités offertes par ce nouveau cadre doivent faire des choix d'investissement assurant leur viabilité économique dans ce cadre. Parmi les entreprises déjà existantes, celles qui seront en mesure de survivre à ce nouveau cadre doivent anticiper les transformations à réaliser pour rester économiquemet viables.
Evidemment, tous ces changements ne transforment pas seulement nos modes de consommation et de production, ils impactent nos déplacements et passent par de la formation pour nous adpater à la disparition des emplois supprimés, aux nouveaux emplois créées et à la transformation des emplois restant possibles dans ce nouveau cadre (on comprend bien que si certains produits disparaissent en raison d'un coût écologique supérieur au service réel rendu, les entreprises et emplois correspondants disparaissent eux aussi).
Cela ne peut pas se faire sans une adhésion préalable forte des opinions publiques à ce changement contraignant de système de valorisation des biens et services (la valeur que nous leur attribuons se manifestant par les prix auxquels nous sommes prêts à les acheter + les taxes) et aux contraintes fortes induites en résultant sur nos modes de consommation, sur nos modes de production et sur nos emplois.
Jean-Francois a écrit : 17 juil. 2025, 13:53Eviter sérieusement les oligopoles nocifs (ex. GAFAMs) et les accumulations démentielles de fortune, etc.
Et, d'une façon plus générale, la prise de pouvoir (quels qu'en soient les mécanismes) par une petite minorité, au départ souvent selon un mode séduisant :
- je vous protège et/ou je vous libère du joug de tel ou tel oppresseur, cf. la façon dont s'est construit le système féodal par exemple ou dont se sont construites des dictatures, telles que celle ayant cours en Corée du Nord par exemple, grâce à un mouvement de libération,
- je suis celui où la vie est moins chère (en étranglant les petits fournisseurs, et enfin, en pratiquant les prix que je veux une fois que j'aurais éliminé toute concurrence)
- je suis la république,
- je suis le défenseur "des gueux", des faibles et des opprimés ou des "vraies valeurs" etc, etc...
On en revient toujours au même. Tant que l'opinion publique ne réalisera pas le poids dont elle pèse (sans le savoir) sur les décisions d'investissement ainsi que sur les offres politiques électoralement rentables et le fait que nos problèmes sont, dans une large mesure, une conséquence des mesures découlant de la pression électorale que nous exerçons (sans le savoir) en direction de diverses mesures proposées (et, malheureusement, parfois appliquées) nous ne parviendrons pas à identifier les causes de nos problèmes et encore moins à trouver la volonté de rendre électoralement rentables les décisions dont nous avons réellement besoin pour y faire face.
Le profit électoral, c'est comme le profit financier, sa maximisation est bénéfique si la façon dont on valorise ce qui rentre dedans est conforme à nos besoins réels... ...moyen terme et long terme inclus.