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Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

Publié : 12 mai 2013, 14:23
par Psyricien
Inso a écrit : Je ne vois pas bien comment étayer une affirmation différente de celle ci:
Jean-Francois a écrit :En passant, personne ne dit que la conscience est synonyme de cerveau mais que le cerveau génère la conscience
Inso
La conscience est un produit du fonctionnement de notre cerveau ... pas le cerveau lui même !
Le cerveau est un objet !
La conscience est un propriété émergente, produit par la fonctionnement de cette objet.

@+,
G>

Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

Publié : 12 mai 2013, 14:31
par Jean-Francois
Inso a écrit :
voyageur a écrit :Comment peut-on encore croire qu’elle réside dans le cerveau ?
D'après toi, ou réside-t-elle alors ?
À mon avis, une meilleure question à poser à voyageur serait: si la conscience ne réside pas dans le cerveau, qu'est-ce que c'est alors?

Cela parce que son commentaire entraine une certaine confusion. Dire qu'elle réside suggère un peu que c'est une chose. C'est comme se demander si "le Vol" réside dans les ailes, ou la Marche-la Respiration-la Mastication dans les CPG*. Est-ce qu'il existe une entité appelée "pression sanguine" qui résiderait dans les vaisseaux sanguins? Pas vraiment, la pression sanguine est un paramètre que l'on mesure pas une chose. Ce qui réside dans les vaisseaux, c'est le sang; la pression sanguine est une propriété physique du sang.

La conscience est une propriété non-physique** associée au cerveau.

On peut, bien entendu simplifier la description des choses en utilisant des ellipse du genre "la conscience réside dans le cerveau" mais il ne faut pas oublier que c'est une image, pas la réalité. Et si on prétend "qu'elle ne réside pas dans le cerveau" il est bien plus fondamental de préciser ce que c'est plutôt que où ça peut bien être.

Jean-François

* Ou encore, que ce qui est représenté sur un fond d'écran réside dans l'ordinateur. Je parle de l'image pas du fichier qui sert à générer l'image. S'il y a un cheval comme fond d'écran, y a-t-il un cheval dans l'ordinateur? Et si ce cheval n'est pas dans l'ordinateur, où est ce cheval? Dans le cas du cheval, on connait les étapes qui permettent d'en faire un fond d'écran. Qu'en est-il dans le cas de la conscience?
** Peut-être que cela changera car, en fait, on peut voir la conscience comme une description en termes non-physiques de propriétés du cerveau.

Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

Publié : 12 mai 2013, 15:52
par Raphaël
voyageur a écrit :Il s'appelle Alva Noë, il prend cet exemple : qu’est-ce qui fait qu’un morceau de papier représente « un dollar » ? Là encore, il serait vain de chercher la réponse uniquement dans la constitution physique de ce bout de papier. Sa valeur monétaire dépend certes de cette constitution mais provient avant tout du rapport qu’il entretient avec un ensemble de conventions et d’institutions qui lui sont extérieures. Il en irait de même pour la conscience.
Drôle de comparaison. De la même façon je pourrais imaginer que mon ourson en peluche* est conscient et il le deviendrait: simple question de convention.

* Je viens de me rappeler tout-à-coup que je n'ai pas d'ourson en peluche. :ouch:

:mrgreen:

Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

Publié : 12 mai 2013, 15:58
par Tania
Inso a écrit : Bonjour Tania, tu dis:
Tania a écrit :Par exemple, ne pas tuer est une vérité pure. Les vérités pures existent de toute éternité.
Je ne vois pas du tout les choses comme ça. Tuer est est un acte banal pour la nature. Des actes comme ça, j'en vois des quantités par jour. Ma chatte me ramène actuellement 2 ou 3 lapins par semaine...
Bonjour Inso,

Bon, quelques échanges sans agressivité ne me dérangent pas...

Ne pas tuer est une vérité dite "pure" qui concerne l'esprit ou la conscience, pas l'animal. Les consciences élevées sont incapables de tuer. On parle ici d'évolution de la conscience. Si tu cherches des exemples dans un plan où la conscience est rudimentaire, tu trouveras forcément des contres exemples. La conscience spirituelle nécessite une intelligence supérieure à celle des animaux. Voilà pourquoi on différencie l'Amour spirituel altruiste (avec un grand "A") de l'amour affectif.

Les animaux n'en sont pas forcément intellectuellement conscient, mais certains démontrent parfois avoir plus de conscience intuitive qu'un être humain (voir la conscience intuitive de certains chiens, singes ou même chevaux...).

La conclusion du relativiste est de dire que c'est l'homme qui interprète cela de cette manière, mais c'est aller un peu trop vite à la besogne. L'homme a pris conscience dans son esprit/conscience que, non seulement tuer créait de la souffrance (pas forcément à la personne tuée, mais aux proches), mais qu'en plus cela l'exposait à subir le même sort.
Inso a écrit :
Tania a écrit :Les vérités et les réalités dont je te parle n'ont rien à voir avec ce que vous vous considérez être une vérité ou une réalité.
Hmm, j'ai relu tes différentes interventions, et j'avoue ne pas être arrivé à voir ce que sont les vérités et réalités dont tu parles. Si il s'agit de la conscience du monde dans lequel on vit, je ne vois pas bien, s'il s'agit de ce qu'on est, alors je conçois simplement que les vérités ne soient pas les mêmes. Mais peut-être que je suis à coté de la plaque.
Il y a des vérités qui sont prioritaires pour que l'être humain puisse vivre en âme/esprit/conscience. Tu peux être le plus intelligent de la terre, tout connaitre, avoir un savoir immense et être vide de conscience spirituelle (finalement je cois que "conscience spirituelle" en opposition à "conscience intellectuelle" convient mieux). Le vide de conscience spirituelle incite l'individu à utiliser son intelligence pour le pouvoir et la richesse au détriment des autres (vol, guerre, meurtre etc...).

Mais l'Amour spirituel (l'altruisme et toutes les vertus), bien qu'étant la base qui permet la vie*, ne sont rien sans un minimum de savoir. L'un ne va pas sans l'autre, les vérités de l'un complète les vérités de l'autre. Cependant, tout comme une oeuvre très simple peut être très belle, un savoir complexe est inférieur en vérité à un savoir simple et une conscience spirituelle grandement constituée.

Il ne faut donc pas se tromper sur les priorités. Tout cela parait banal, mais lorsqu'on approfondit un peu les processus évolutifs de la conscience, ça ne l'est pas autant que ça.

Par exemple, pour répondre au problème de la localisation de la conscience, il faut d'abord distinguer ce qui fait parti de l'esprit et ce qui fait parti de l'animal. Rien n'est en réalité séparé, mais tout se situe dans des plans vibratoires différents, du plus grossier au plus subtil. Le plan du psychisme (situé dans le bas astral) n'est pas le même que celui de la conscience spirituelle (hors du plan astral et mental). La conscience spirituelle, tout en demeurant dans son plan, fait une expérience dans un corps physique. Lorsque le corps physique meurt, ça ne change rien pour la conscience, elle ne change pas de plan.

Il s'agit donc bien d'une conscience qui est relié à un cerveau le temps de la vie de ce cerveau.

Bref, je ne peux continuer sur ce terrain purement zozo sur un tel forum. On peut éventuellement essayer d'approfondir certains points plus pragmatiques.

Tania
* Il s'agit ici de "la vie" de l'esprit en tant que centre de conscience. Mais l'amour affectif ou, voire même, la seule attirance, est également un moteur essentiel à la vie. La vie est d'abord égoïste et ne devient altruiste qu'au moment où l'esprit apparait (et pas forcément lorsque l'intelligence apparait! ;) ). Donc, a ne pas prendre le terme "esprit" comme étant une composante humaine d'origine biologique...

Re: Les souvenirs des vies antérieures

Publié : 12 mai 2013, 16:12
par Tania
Denis a écrit :Salut Tania,

Au moment de poster, j'apprends que tu t'en vas. Tant pis. Je poste quand même.


En réponse à mes deux questions candides :
  • Penses-tu que ma chatte a des souvenirs (au sens mi-large) qui remontent à ses vies antérieures?

    Toi-même, penses-tu en avoir?
Tu as répondu :
Je te réponds sans hésiter OUI!
(...)
L'animal démontre qu'il se souvient de ses vies antérieures grâce à ses instincts.
Holà! Dans ma question, je précisais flouement que le mot "souvenirs" devait être pris dans le sens mi-large. Toi, tu le prends dans un sens extra-large, débordant dans les instincts. Que deux chats aient des réflexes et des instincts qui se ressemblent n'a rien à voir avec des vies antérieures. Il est abusif de les considérer comme étant des souvenirs, sauf dans un sens évaporé~poétique.
Non, là tu as élargi encore plus que moi, faut pas tomber d'un extrême à l'autre. Je t'ai donné l'exemple du chien sauvage et de celui domestiqué. Ils n'ont pas les mêmes instincts. L'épigénétique démontre que certains caractère acquis se transmettent...
Denis a écrit : Tu dis :
Donc, on ne se souvient pas de nos vies passées par des souvenirs précis, mais par des ressentis.
Dans ce cas, je suppose que tu es d'accord avec moi que quand voyageur nous a raconté, ici, des bouts de ses vies antérieures, il nous niaisait. Dans le meilleur des cas.

Plus généralement, je suppose que tu es d'accord avec moi que tous ceux qui pensent avoir des souvenirs d'aventures vécues lors de vies antérieures, se trompent. Ai-je tort de supposer que nous sommes d'accord?

:) Denis
Ma réponse sur les ressentis se voulait être générale. L'erreur est de vouloir que tout soit noir ou blanc. Ce n'est pas aussi radical que ça. Parfois c'est possible et parfois non. J'aurais bien du mal à t'expliquer comment ça fonctionne. Il se peut aussi que notre conscience puisse accéder à des informations qui ne nous concernent même pas.

Comme je disais à Inso, quelques échanges sans condescendance et agressivité je peux encore les faire.

Tania

Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

Publié : 12 mai 2013, 17:03
par voyageur
Inso a écrit :J'avoue ne pas avoir saisi le raisonnement entre le moment ou tu dis que la conscience n'est associée à une zone du cerveau (et là je pense que nous sommes tous d'accord) et le moment ou tu dis : "Comment peut-on encore croire qu’elle réside dans le cerveau ?"
Oui effectivement j'ai oublié de mettre en lien tout un morceau, je rectifie ci-dessous :
Il s'agissait d'un bout d'un article de Thomas Lepeltier. 8=)
Jean-François a écrit :En passant, personne ne dit que la conscience est synonyme de cerveau mais que le cerveau génère la conscience.
Disons qu'au départ les scientifiques prétendaient que la conscience devait sûrement se restreindre à une zone du cerveau comme pour l'aire de Broca qui identifie la zone du langage parlé, et ils en sont aujourd'hui à revoir leur copie, la conscience ne se réduit pas à une zone de cellules grise mais ils restent attaché à l'idée que sans cerveau, pas de conscience possible. Votre formulation ne change donc pas grand chose.
Tania a écrit :Je suis d'origine Italienne et j'ai précisé quelque part que dans les pays francophones il manque un terme pour désigner la conscience assimilée, alors qu'en Italie il y a "consapevolezza" pour la conscience de soi et du monde qui nous entoure, et "coscienza" pour la connaissance assimilée.
Je reviens sur ce que Tania dit, car il existe aussi pour le mot "amour" deux mots dans la langue anglaise, like et love. La langue française est très dualiste et si on n'y fait guère attention on peut vite se retrouver à commettre des erreurs. En fait, toute la subtilité de la langue française réside dans "le parlé" qui raisonne-résonne différemment, c'est le double langage.

Pour en revenir à la conscience qui n'est pas le cerveau, il semblerait que Stan Grof pense aussi que le cerveau ne génère pas non plus conscience, il le dit dans cet interview de 4 minutes. Encore un PhD zozo? Décidément si c'est le cas, l'OMS qui prévoit que d'ici 10 ans les maladies mentales prendront la deuxième place des problèmes de santé, heureusement qu'au Québec il y a la semaine nationale de la santé mentale ! :dingue:
Jean-Francois a écrit :À mon avis, une meilleure question à poser à voyageur serait: si la conscience ne réside pas dans le cerveau, qu'est-ce que c'est alors?
C'est très exactement ce qu'on est, cela n'est ni le corps, ni dans le corps ni en dehors du corps :sifflote:

Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

Publié : 12 mai 2013, 17:27
par Jean-Francois
voyageur a écrit :
Jean-Francois a écrit :À mon avis, une meilleure question à poser à voyageur serait: si la conscience ne réside pas dans le cerveau, qu'est-ce que c'est alors?
C'est très exactement ce qu'on est, cela n'est ni le corps, ni dans le corps ni en dehors du corps :sifflote:
Et c'est là qu'on découvre, sans surprise aucune, qu'il n'a aucune réponse à offrir. Ce qui ne l'empêchera pas de discourir sur ce vide conceptuel pendant encore des pages et des pages. Et, bien entendu, à prétendre que la conscience peut exister sans cerveau... ce que personne n'a jamais observé.

Jean-François

Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

Publié : 12 mai 2013, 18:58
par Inso
voyageur a écrit :Oui effectivement j'ai oublié de mettre en lien tout un morceau, je rectifie ci-dessous
Euhh, Thomas Lepeltier, je ne le placerai pas dans mes références, entre ses écrits pas clair sur le créationnisme et sa cosmologie personnelle ...
Quant à Stanislav Grof et sa respiration holotropique, je ne l'ai pas vu sur charlatans.info, mais il le mériterai, tout PhD en psychiatrie qu'il soit.
Voyageur a écrit :C'est très exactement ce qu'on est, cela n'est ni le corps, ni dans le corps ni en dehors du corps :sifflote:
Hum, Je n'ai pas de meilleure réponse que celle de Jean-François.


Une question Voyageur, tu crois sincèrement ce que tu nous présentes ? ou bien construis-tu ton argumentaire au fur et à mesure des interventions? Parce que c'est l'impression que ça me donne, on discute, on à un moment l'impression de commencer à comprendre un peu tes idées, et hop ! ça part dans un autre sens, et hop ! une citation absconse, et hop ! on tombe dans une impasse...


Edit : Consécration suprême, le livre de Thomas Lepeltier (et Jean-Marc Bonnet-Bidaud) que je viens de citer ci-dessus est commenté dans ce blog scientifique :lol:

note: peut-être que je me trompe à leur sujet, je ne connais pas JM Bonnet Bidaud qui a l'air d'avoir bonne réputation. Si quelqu'un connait cette personne ou peu apporter un meilleur éclairage que le miens.

Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

Publié : 12 mai 2013, 22:24
par voyageur
Inso a écrit :Euhh, Thomas Lepeltier, je ne le placerai pas dans mes références, entre ses écrits pas clair sur le créationnisme et sa cosmologie personnelle ...
Concernant la référence que vous faites au créationnisme, vous parlez sans doute du livre qu'il a écrit sur ce sujet intitulé "le créationnisme est-il scientifique?", ouvrage pour lequel on peut lire ici une critique de la part de deux types Gabriel Gohau et Laurent Loison. A ces critiques on peut lire ici la réponse de l'intéressé qui me semble très clair quand à sa position, non il ne défend pas le créationnisme mais il fait son travail en tant que philosophe des sciences.

Concernant l'ouvrage "un autre cosmos" écrit avec Jean-Marc Bonnet-Bidaud (astrophysicien au Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), spécialiste de l'astronomie des hautes énergies et des étoiles en fin de vie), ce livre a pour but "d'inciter les chercheurs à se pencher sur des modèles cosmologiques alternatifs à celui du Big Bang. Celui-ci suppose notamment l'existence d'une matière et d'une énergie dites noires, qui composent à elles seules plus de 95 % du contenu de l'Univers, et dont la nature reste inconnue à ce jour."

Qu'y a t'il de si alarmant pour ne pas considérer leur démarche comme crédible???? :mefiance:
Inso a écrit :Quant à Stanislav Grof et sa respiration holotropique, je ne l'ai pas vu sur charlatans.info, mais il le mériterai, tout PhD en psychiatrie qu'il soit.
J'ai pris connaissance de votre lien, il met en avant la réappropriation de notre respiration, je dois bien avouer qu'il a parfaitement raison, c'est la base amenant aux pouvoirs psi. Je ne connais pas les techniques exactes qu'il prône, néanmoins il semblerait obtenir des résultats pour des patients atteints de troubles légers, où est le problème? tant qu'il ne prétend pas soigner du cancer ou du sida...

J'ai le sentiment que vous êtes du genre rapide à coller l'étiquette "zozo" sur la tête de quelqu'un qui ne vous plaît pas. Pour le coup, je ne partage pas votre opinion.
Inso a écrit :Une question Voyageur, tu crois sincèrement ce que tu nous présentes ?
Croire est un mot qui ne figure pas dans mon vocabulaire, désolé.
Inso a écrit :ou bien construis-tu ton argumentaire au fur et à mesure des interventions? Parce que c'est l'impression que ça me donne, on discute, on à un moment l'impression de commencer à comprendre un peu tes idées, et hop ! ça part dans un autre sens, et hop ! une citation absconse, et hop ! on tombe dans une impasse...
La réponse mystique d'un mystique est comme la vérité, qui ne peut pas être possédé et emprisonnée, elle s'adresse à la conscience pas à l'intellect. D'où l'impossibilité de la cataloguer.

Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

Publié : 12 mai 2013, 22:31
par Inso
Bonjour Tania, merci de ta longue réponse. Je pense que nous ne voyons pas vraiment les choses de la même manière, mais effectivement, ça n’empêche pas d'en discuter.
Tania a écrit :L'homme a pris conscience dans son esprit/conscience que, non seulement tuer créait de la souffrance (pas forcément à la personne tuée, mais aux proches), mais qu'en plus cela l'exposait à subir le même sort.
Étant petit, je me souvient bien avoir tué des animaux, sans état d'âme particulier. Ce sont des animaux, que personnellement tu sépares bien des hommes, mais il s'agit quand même de tuer. Il faut dire que vivre à la ferme nous fait côtoyer le chat qui mange une souris, un veau mort à la naissance, les poules décapitées à la hache et le lapin dépouillé sur la table pour le repas du dimanche. Par contre, on m' a expliqué très tôt que cela était nécessaire mais qu'il ne fallait pas gâcher la vie gratuitement (je ne saurai dire s'il s'agissait d'un respect de la vie ou du simple bon sens). Que tuer un humain ça m'exposait au même sort, c'est l'éducation qui me l'a appris (catéchisme, école). Il faut dire que je ne me posais pas la question. (enfin si, je voulais tuer ce connard de Jean-Michel parce qu'il m'avait piqué toutes mes billes en rigolant à la sortie de l'école).

Comme tu vois, je considère que c'est l'intellect qui m'a appris ces notions, pas une conscience supérieure (quoique je prenais bien Dieu pour une conscience supérieure à l'époque).
Tania a écrit :Le vide de conscience spirituelle incite l'individu à utiliser son intelligence pour le pouvoir et la richesse au détriment des autres (vol, guerre, meurtre etc...).
Je ne me sens pas de conscience spirituelle (athée, bouseux etc...), j'avoue ne jamais l'avoir recherchée voire même plutôt évitée. Pourtant je ne ressent aucun des symptômes que tu énonces.
Je considère par ailleurs que beaucoup de guerres ont été causées par des personnes ou groupes professant une haute conscience spirituelle, y compris dans le bouddhisme.
Tania a écrit :Il ne faut donc pas se tromper sur les priorités.
Hmmm, ça doit être raté pour moi.
Tania a écrit :La vie est d'abord égoïste et ne devient altruiste qu'au moment où l'esprit apparait.
Pas pour moi. La vie à la ferme était particulièrement altruiste, collaborative, dans la famille, avec les voisins, avec la communauté. Ma vie a commencé altruiste, dans un beau cocon, sans aucune intervention d'aucune spiritualité (à part le prêtre, mais c'était plutôt un mélange de crainte, de respect et de belles histoires), mais plutôt à l'aide du travail en commun (et nettoyer l'étable pour un gamin, c'est pas vraiment spirituel hein).
remarque : j'ai un doute : Quand tu dis l"esprit apparaît", ça me fait fortement penser au Saint Esprit (émanation de Dieu), ou alors tu parles de la conscience spirituelle propre à l'individu concerné telle que tu l'expliques ?

Ceci pour te montrer nos différences à ce sujet.

Inso

Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

Publié : 12 mai 2013, 23:55
par Raphaël
voyageur a écrit :C'est très exactement ce qu'on est, cela n'est ni le corps, ni dans le corps ni en dehors du corps :sifflote:
On aura compris que pour en savoir plus, il suffit de suivre le guide et sa flûte* magique.

*Ou sa mandoline.

Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

Publié : 13 mai 2013, 00:25
par Tania
Inso a écrit :Bonjour Tania, merci de ta longue réponse. Je pense que nous ne voyons pas vraiment les choses de la même manière, mais effectivement, ça n’empêche pas d'en discuter.
Tania a écrit :L'homme a pris conscience dans son esprit/conscience que, non seulement tuer créait de la souffrance (pas forcément à la personne tuée, mais aux proches), mais qu'en plus cela l'exposait à subir le même sort.
Étant petit, je me souvient bien avoir tué des animaux, sans état d'âme particulier. Ce sont des animaux, que personnellement tu sépares bien des hommes, mais il s'agit quand même de tuer. Il faut dire que vivre à la ferme nous fait côtoyer le chat qui mange une souris, un veau mort à la naissance, les poules décapitées à la hache et le lapin dépouillé sur la table pour le repas du dimanche. Par contre, on m' a expliqué très tôt que cela était nécessaire mais qu'il ne fallait pas gâcher la vie gratuitement (je ne saurai dire s'il s'agissait d'un respect de la vie ou du simple bon sens). Que tuer un humain ça m'exposait au même sort, c'est l'éducation qui me l'a appris (catéchisme, école). Il faut dire que je ne me posais pas la question. (enfin si, je voulais tuer ce connard de Jean-Michel parce qu'il m'avait piqué toutes mes billes en rigolant à la sortie de l'école).
Bonsoir Inso,
Vu les réponses que tu m'a faite, et la visible incompréhension de ce dont je te parle, je suis étonnée que tu aies pris la peine de me répondre. :)

Dons, je rerererépète que la conscience dont il est question est intérieure et assimilée. Elle n'a aucun rapport avec les cultures et les religions. Tu peux être un athée incapable de faire du mal à une mouche ou un religieux meurtrier, violeur et malhonnête. Un niveau de conscience intérieur moyen ne te dirige pas forcément vers la croyance. Mais ça peut arriver d'un coup, suite à une expérience particulière.
Inso a écrit : Comme tu vois, je considère que c'est l'intellect qui m'a appris ces notions, pas une conscience supérieure (quoique je prenais bien Dieu pour une conscience supérieure à l'époque).
...Je ne me sens pas de conscience spirituelle (athée, bouseux etc...), j'avoue ne jamais l'avoir recherchée voire même plutôt évitée. Pourtant je ne ressent aucun des symptômes que tu énonces.
C'est bien ce que je dis, tu as l'illusion que c'est l'intellect qui t'a appris ces notions, mais il y a de fortes chances que sans jamais rien apprendre théoriquement tu sois incapable de tuer qui que ce soit. Ton psychisme/intellect ne le sais pas, mais ta conscience intérieure le sait (c'est fourré dans l'inconscient).
Inso a écrit : Je considère par ailleurs que beaucoup de guerres ont été causées par des personnes ou groupes professant une haute conscience spirituelle, y compris dans le bouddhisme.
Absolument d'accord, voir plus haut.
Inso a écrit :
Tania a écrit :Il ne faut donc pas se tromper sur les priorités.
Hmmm, ça doit être raté pour moi.
Non, c'est juste que tu ne te connais pas réellement. Tu t'analyses ou t'observes qu'en surface, qu'avec ta conscience intellectuelle.
Inso a écrit :
Tania a écrit :La vie est d'abord égoïste et ne devient altruiste qu'au moment où l'esprit apparait.
Pas pour moi. La vie à la ferme était particulièrement altruiste, collaborative, dans la famille, avec les voisins, avec la communauté. Ma vie a commencé altruiste, dans un beau cocon, sans aucune intervention d'aucune spiritualité (à part le prêtre, mais c'était plutôt un mélange de crainte, de respect et de belles histoires), mais plutôt à l'aide du travail en commun (et nettoyer l'étable pour un gamin, c'est pas vraiment spirituel hein).
C'est parce que ton altruisme est intuitif, il provient d'une conscience qui est enfouie au fond de toi.
Mais je faisais allusion à la vie au sens large. Avant de passer à l'homme c'est l'égoïsme qui était le moteur de la vie (loi du plus apte).
Inso a écrit : remarque : j'ai un doute : Quand tu dis l"esprit apparaît", ça me fait fortement penser au Saint Esprit (émanation de Dieu), ou alors tu parles de la conscience spirituelle propre à l'individu concerné telle que tu l'expliques ?
C'est une apparition progressive. On ne reçoit pas un esprit saint qui nous rend saint d'un coup de baguette magique. Ça ce sont les fables des religieux qui prennent certain symboles à la lettre. Le but de la vie de l'homme est la naissance de l'esprit sous la forme d'un centre de conscience qui croît progressivement.
Inso a écrit : Ceci pour te montrer nos différences à ce sujet.

Inso
Plus que des différences j'ai lu des incompréhensions.

Tania

Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

Publié : 13 mai 2013, 03:56
par Mireille
Tania a écrit : Ne pas tuer est une vérité dite "pure" qui concerne l'esprit ou la conscience, pas l'animal. Les consciences élevées sont incapables de tuer. On parle ici d'évolution de la conscience.
Ces consciences élevées dont tu parles sont peut être incapable de poser l'acte du tuer elles-mêmes, mais elle participe à tous les abus perpétrés sur notre belle planète ne serais qu'en se vêtant et en se chaussant. Dans quel condition est cueilli le coton ? Par qui est-il cueilli ? Comment vivent et de quel maladie souffre les cueilleurs de bananes. Il faut vraiment avoir la tête dans les nuages pour croire qu'on ne tue rien ni personne sur cette planète.

Pour qu'une conscience élevé ne soit pas capable de tuer, il faudrait qu'elle marche dans les airs, qu'elle ne mange ni ne boive, ne porte aucun vêtement, n'utilise aucun bien de consommation sauf ceux qu'il ou elle produirait et même là il ou elle polluerait et tuerait à son tour parce que la magie de ne blesser quiquonque par nos agissement n'existe pas.

Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

Publié : 13 mai 2013, 04:24
par Psyricien
Ne pas tuer est une vérité dite "pure" qui concerne l'esprit ou la conscience, pas l'animal. Les consciences élevées sont incapables de tuer. On parle ici d'évolution de la conscience.
Vivre c'est tuer ... si tu ne tue pas (végétaux où animaux) tu ne vis pas !
Voyons combien de temps tu arrivera à respecter se principe !!!
Au passage, ton organisme tue plein de microbe en permanence ;).

Comme quoi ... toujours à raconter de la merde ...
La logique de Tania est donc cette fois : "Les consciences élevées sont incapables de vivre".
Mais bien-sur, elle va bientôt nous sortir une hiérarchisation du vivant ...

Une zozoterie aussi tordue que stérile

Publié : 13 mai 2013, 06:28
par Denis

Salut Tania,

Tu dis :
Je t'ai donné l'exemple du chien sauvage et de celui domestiqué. Ils n'ont pas les mêmes instincts.
D'accord qu'ils ont des comportements différents, mais leurs vies antérieures n'y sont pour rien. Les lignées de chiens au tempérament agressifs, sous-doués pour la domestication, ont été "émondées" par sélection artificielle. Pareil pour les animaux de boucherie qui, à leur façon, sont très différents de leurs ancêtres d'il y a 10 000 ans, corps et âme. Pareil pour le maïs, dont les souvenirs des vies antérieures peuvent aller se rhabiller.

À propos des souvenirs d'aventures vécues lors de vies antérieures, tu dis :
Parfois c'est possible et parfois non. J'aurais bien du mal à t'expliquer comment ça fonctionne.
Je te comprends d'avoir du mal à l'expliquer. Les prouesses du Père Noël, aussi, sont difficiles à expliquer. ;)

Quant à l'empathie~altruisme, tu as raison de dire : « Tu peux être un athée incapable de faire du mal à une mouche ou un religieux meurtrier, violeur et malhonnête. » Tu me rappelles cette citation de Steven Weinberg : « With or without religion, good people can behave well and bad people can do evil; but for good people to do evil — that takes religion. »

Notre tendance naturelle à porter assistance à ceux (même de purs inconnus) qui en ont besoin (on en trouve quelques exemples ici), est tellement répandue qu'elle est pratiquement universelle. Prétendre qu'elle nous vient de souvenirs (plus ou moins confus) de vies antérieures, c'est une zozoterie aussi stérile que tordue.

:) Denis

Re: Une zozoterie aussi tordue que stérile

Publié : 13 mai 2013, 08:11
par switch
Denis a écrit :Prétendre qu'elle nous vient de souvenirs (plus ou moins confus) de vies antérieures, c'est une zozoterie aussi stérile que tordue.
Oui, c'est toujours la même manière de raisonner, d'abord on pose les conclusions sur la base d'une croyance (appelée parfois intuition par le zozo), puis ensuite on cherche tout ce qui peut la conforter.

Dans ce processus (appelé recherche et faisant intervenir les arguments imparables que sont youtube et les sites les plus obscure de la toile), il faut surtout faire preuve d'une rigueur particulière pour omettre/minimiser/déformer les faits qui d'une part ne seraient pas en adéquation avec le postulat de base, mais plus grave, qui contredirait carrément la thèse.

Situation catastrophique qui conduirait à une remise en question des croyances de base.

Il faut donc démonter les arguments (ce qui est un processus normale dans l'art du débat), esquiver les questions trop encombrante ou éventuellement discréditer ceux qui les posent. On appel ça l'"Ouverture", c'est à dire la capacité d'un interlocuteur à être tout le temps d'accord avec le zozo, sans poser les questions qui fâchent.

-> Tania, j'ai une question pour vous : comment faites-vous (vous/vos vie antérieur et votre conscience supérieurs) pour résoudre les paradoxes posés par les questions morales. Par exemple, vous dites "ne pas tuer", mais si un homme armé entre dans une école et commence à tirer, est-ce qu'il juste/normale/morale de le neutraliser ? Si on le tue pour l'arrêter, c'est mal ? C'est bien ? Un terroriste qui s'explose dans une foule, c'est bien ou c'est parfois/toujours mal ?

Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

Publié : 13 mai 2013, 10:27
par Wooden Ali
Switch a écrit :-> Tania, j'ai une question pour vous : comment faites-vous (vous/vos vie antérieur et votre conscience supérieurs) pour résoudre les paradoxes posés par les questions morales.
Paradoxalement, les questions morales pratiques qui pourraient découler de son Amour Universel AltruisteTM ne l'intéressent pas. Comme tout un chacun, elle adore détester et fustiger ses ennemis et ses adversaires. Elle abhorre les violeurs et les sceptiques. Ceux là sont manifestement en dehors du champ d'application de son concept pourri. Elle ne l'accorde qu'à ceux qui en sont dignes.
Son comportement social est si trivial, si humain, si instinctif, si primal ... qu'on se demande à quoi lui sert d'y réfléchir. Elle agit avec ses tripes ... comme n'importe quel être humain, qu'il soit doté de SpiritualitéTM ou non.

Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

Publié : 13 mai 2013, 12:47
par Dash
Salut Voyageur,

Échangeons sérieusement...
voyageur a écrit :La conscience libère et dégage le potentiel réel de l'être. Si le gnou savait qu'en groupe ils pourraient tuer un lion, il y aurait un changement dans l'ordre de la nature. Le potentiel de l'animal herbivore est masqué par cette absence de conscience qui indique une autre possibilité, un autre moyen de changer la donne et donc la soit-disante réalité sous nos yeux. Le carnivore n'a pas de complexe, tout comme un dirigeant qui fait du fric, tandis que l'herbivore ou l'ouvrier sont tellement enchaînés par leurs conditions de vie qu'ils la passent à subir. Or, l'homme est un être-mi conscient, ça signifie qu'on n'est pas conscient à 100% tout le temps.
Je suis d'accord avec tout ça.
voyageur a écrit :Il n'y a qu'une seule et unique conscience. Mais tout comme les phases de sommeil, veille, rêve, etc., elle présente différent degré...
Encore d'accord!
voyageur a écrit :la plus élevé est lorsqu'elle devient lumière (=illumination).
Nécessairement, il y a des degrés plus élevé que d'autres et donc au départ « pas de conscience du tout » jusqu'à une « conscience maximum » possible. Mais c'est surtout d'en discuter avec des termes passablement polarisés (lumière) où les connotations potentielles sont susceptibles de créer toute sorte de formes de représentation (plus ou moins subjective selon les gens) qui est une grosse erreur à mon avis. Étant un ancien mystique, sur le fond, je saisis tout ce que tu exprimes, mais tu ne sembles pas réaliser que plusieurs personnes (ailleurs que sur ce forum) pourront être attirées par la forme de tes propos et qu'employer ces dernières comme tu le fais risque de générer exactement le type d'individu que tu dénigres toi-même. Tu vas devenir le propre instigateur de ce que tu veux combattre.
voyageur a écrit :...cependant vous êtes tellement obnubilé par votre idée selon laquelle tout ce que je raconte est de toute façon le fruit d'un biais, que vous n'êtes même plus capable de vous rendre compte que cette idée elle-même constitue un biais.
Tu as raison, c'est une possibilité. Mais tu ne sembles pas avoir conscience que tu n'es peut-être pas le seul sur le forum à faire parfois exprès d'en rajouter pour tester les gens et leurs réactions. ;) Par conséquent, il y a également la possibilité que tu fasse la même chose et que tu en aies « classé » quelques-uns parmi les sceptiques comme étant « ceci ou cela ». Le biais que tu soulèves est tout aussi susceptible de t'affecter toi-même que les autres individus présents.
voyageur a écrit :En conscience de lumière il n'y a plus aucune erreur possible...
C'est très discutable (à moins que tu prétendes être 24h/24h dans un état « d'omni-conscience » absolu), mais la forme de ton expression (conscience de lumière) n'est qu'une forme parmi tant d'autres, une interprétation personnelle (même si tu as vu de la lumière) pour exprimer ce que tu anticipes ou idéalise après avoir vécu des expériences de conscientisation plus ou moins profonde. Certains parlent de « conscience claire », d'autres de « conscience supérieure », d'autres de « conscience supra-mentale », etc. Réalises-tu que tout ça n'est que de la forme projetée, des mots et des interprétations personnelles, mais qui désigne tous un même type d'expérience vécue qui procure la sensation de saisir les choses au-delà des émotions et de l'intellect et d'être « extra-lucide »?

Que les gens se définissent comme sceptique ou comme mystique, ils vivent tous dans la même et unique réalité objective (et même toi et Tania êtes d'accord à ce sujet). Par conséquent, les émotions que tu peux éprouver, les déductions que tu fais, les ressentis subtils et enfin les prises de conscience « transcendante » sont vécues et expérimenté plus ou moins par tout le monde au même titre que la douleur ressentie lorsqu'on se fait une entorse (tu le dis toi-même, tout le monde peut le vivre). Excepté pour les cas pathologiques, l'humain est le même et tous vivent et éprouvent sensiblement les mêmes trucs au cours de leurs vies. Ce qui diffère le plus n'est que la forme d'expression et l'interprétation personnelle!

Une des erreurs que tu fais à mon avis est de croire (qu'à degré de conscience égale, et pour une même expérience vécue) que tous les individus interprèterons de la même façon et s'exprimerons avec les mêmes termes « colorés » et que cela te permet de séparer les « vrais » des « faux » mystiques. C'est une erreurs! C'est comme quand tu couches avec une nana et que c'est très intense (mystique même) et que le lendemain l'un des deux dit à l'autre : « quoi, cela ne voulait rien dire pour toi? Cela ne représente rien? Tu ne m'aimes pas? ». Une même expérience, non seulement peut être interprété de différente façon, mais peut aussi ne pas être interprété du tout par l'un des deux individus. Elle peut être appréciée et vécue, tout simplement, sans nécessiter qu'on l'interprète ou qu'on la définisse comme étant « ceci » ou « cela »! C'est d'ailleurs pourquoi il existe une multitude de courant spirituelle et mystique, chacun ayant leurs propres formes et propres termes et leur propre interprétations (et se croyant tous être les seuls a accédé à la seule et unique « vraie » « source~vérité »). Le problème ( si on exclu les charlatans], ce n'est souvent pas l'authenticité et la véracité de l'expérience du premier mec « fondateur », mais justement le fait qu'il créer une forme d'expression personnelle qui est ensuite récupérée et mésinterprétée par tous ceux qui aspire ou désire vivre la même expérience que lui. Ce qui créer des « fidèles » qui développe toute sorte de croyances par association de concept selon les termes employés.
voyageur a écrit :Et toi, as-tu réellement conscience de la vraie potentialité de ta conscience?
Je pourrais moi aussi faire une entourloupette et éviter de te répondre en te retournant la question comme tu la fais, à savoir : « À quoi cela te servirait-il de savoir que l'autre le peut ou non? », mais en quoi ça nous avancerait? Oui, j'en ai conscience! J'ai vécu des états de conscience où pendant quelques instants je pouvais obtenir réponse à n'importe quelle question et d'autres où je ne semblais faire qu'un avec tout ce qui existe, etc. Mais malgré tout ça (et plusieurs autres trucs), j'ai quand même fini par adopter une pensée critique, à demeurer prudent dans mes interprétations et à considérer que « l'avis » de la science et des scientifiques (globalement, dans l'ensemble) est à prioriser et que ce dernier risque de comporter beaucoup moins d'erreurs que mes propres interprétations personnelles.

Sinon, j'ai réalisé qu'il n'y a pas de « sceptique » et de « mystique » dans le sens où l'un n'aurait pas accès à ce que l'autre a accès. Les deux sont dans la même réalité objective (comme tous les autres individus) et peuvent vivre exactement les mêmes choses. La différence se situe ailleurs, surtout dans l'interprétation et les explications à propos de ce qu'ils peuvent expérimenter.

J'ai un jour eu l'humilité de réaliser que, malgré certaines de mes expériences « extra-ordinaire », je ne suis pas 24h/24h dans le même état et que je suis toujours soumis (plus ou moins que d'autre naturellement) aux erreurs et aux biais de toute sorte. Ce n'est pas uniquement lors des expériences comme telles, mais surtout et aussi après qu'il est possible de faire des déductions, des interprétations et ainsi donc faire toute sorte de liens plus ou moins pertinents, illusoires et inutiles.

J’ai aussi pris conscience que j'étais loin d'être le seul à faire ce type d'expérience, mais qu'au niveau de l'interprétation et de ce que je peux en déduire après coup, je ne suis pas forcement d'accord avec toutes les interprétations que font certains autres (comme toi p. ex.) à propos des mêmes sujets ou questions. Ce qui m'indique que nous devons tous être encore soumis et affectés par notre subjectivité peu importe notre conscience, nos expériences et notre sincérité. Du coup, j'évite de croire que ceux qui ne partagent pas mon avis ou mes interprétations, à propos de truc aussi personnel, n'ont pas accès à « la vérité » dont seul moi pourrais être juge.

J'ai pris conscience que choisir une forme mystique qui correspond le mieux à ce que je vis ou de créer la mienne et de tenter de la partager et de la diffuser était une erreur et une perte de temps et que surtout, contrairement à ce que je souhaite, cela ne ferait qu'impressionner certains faibles d'esprit désireux de croire à quelque chose ou de vivre des trucs et que cela ne ferait qu'ajouter une couche de croyance de plus en ce monde qui en compte déjà assez bien.

J'ai pris conscience que ce genre d'expérience est très personnelle et dois être vécu par tout un chacun personnellement. J’ai réalisé que partager les nôtres avec des termes « spirituels » ou sous une forme « mystique » créer plus de désavantages que d'avantage, et ce, pour tout le monde et à tous les niveaux. À force de croire qu'ils ont accès à des « vérités » peu importe comment ils se définissent, les gens deviennent de moins en moins réceptifs à la critique et ont tendance à croire posséder la vérité à propos de tout. C'est vrai pour certains scientifiques, mais chez les mystiques, puisqu'il n'y a pas besoin de consensus et qu'il n'y a pas de « garde-fous », c'est encore pire.

Enfin, j'ai observé que les gens se disant sceptiques ou athées pouvaient être tout autant, sinon plus lucides, conscient, intelligents, sensibles, respectueux, vertueux et conséquents que la majorité des « mystiques ».

Je n'ai pas cessé d'être ce que je suis et de faire ce que je fais, mais mon interprétation de ce que je fais est maintenant totalement différente et se contente de se caler selon l'interprétation de la science. La nuance entre un mec comme moi et un mec comme toi est probablement infime dans les faits (pour ce que nous vivons et expérimentons), mais elle change tout en même temps! Tu devrais saisir parfaitement parce que c'est la réunion de deux opposés (comme tu les apprécies si bien) : cela ne change rien, mais ça change tout, simultanément! ;)
voyageur a écrit :1ere étape : je me trompe, oui je commets des erreurs. 2 ème étape : donc je cherche une méthode que je dois évaluer pour vérifier qu'elle marche TOUT le temps!
Je ne mets pas en doute ton intention, mais justement, lorsque tu évalues ta méthode, tu es seul à l'évaluer. Il n'est donc pas impossible que tu puisses te tromper dans les diverses étapes de ton évaluation. Si tu admets pouvoir te tromper, comment peux-tu ne pas considérer (ne serait-ce que la possibilité) que tu puisses te tromper lors de l'évaluation de ta méthode? Et si ta méthode te parait tellement efficace, pourquoi ne pas nous la partager en détail? Quelles sont toutes les précautions et que mets-tu en place pour t'assurer d'éviter les erreurs et les biais? Parce que très sérieusement, sans aucun sarcasme ni ironie, la seule chose dont je me souvienne, c'est que tu aies dit un truc du genre: « j'essaierai un de ces jours, mais pour l'instant, je suis un grand fainéant » grosso modo. :?
voyageur a écrit :Entre la 1ere et la 2eme étape il y a un lien logique. Passer directement à "donc la vérité est falsifiable et inconnaissable" est profondément niais.
Peut-être, mais tu créer un épouvantail extrême. Tu es conscient que je pourrais aussi faire le même épouvantail, mais à l'inverse et te dire : « passer directement à "donc la vérité est accessible sans erreur et sans aucune subjectivité" est profondément niais »?

Tu réalises que (tous comme moi), il t'arrive de faire de la rhétorique et des sophismes?

Mes questions sont très claires et très simples, mais tu les éludes toutes. Je me répète encore une fois :

Comment fais-tu, comment procèdes-tu pour t'assurer que ce que tu perçois et expérimentes exclue toute forme de biais, d'erreur et d'interprétation subjective?

Du concret S.V.P : exemples, procédées de vérification, détails, et applications pratiques, etc.

Re: Une zozoterie aussi tordue que stérile

Publié : 13 mai 2013, 14:18
par Tania
switch a écrit :
-> Tania, j'ai une question pour vous : comment faites-vous (vous/vos vie antérieur et votre conscience supérieurs) pour résoudre les paradoxes posés par les questions morales. Par exemple, vous dites "ne pas tuer", mais si un homme armé entre dans une école et commence à tirer, est-ce qu'il juste/normale/morale de le neutraliser ? Si on le tue pour l'arrêter, c'est mal ? C'est bien ? Un terroriste qui s'explose dans une foule, c'est bien ou c'est parfois/toujours mal ?
:) Excellent, d'un cas de conscience vous vous en faites un dilemme intellectuel, sans même vous rendre compte qu'à la finalité, réflexion ou pas, c'est toujours la conscience qui prend la décision.

Les faits vous hurlent que la conscience a des niveau et vous insistez encore avec la culture, la réflexion et l'intelligence. "Ne pas tuer" est une vérité pure, mais les niveaux de conscience font que personne ne réagira de la même manière face à de telles situations.

- Certains neutraliseront l'agresseur en se jetant sur lui au péril de leur vie
- D'autres essayeront par tous les moyens de le prendre vivant pour le punir
- D'autres le neutraliseront et le lyncheront pour le faire souffrir
- D'autres le tueront purement et simplement

Etc... etc... il y aura autant de comportements différents qu'il y a des consciences différentes. Si vous vous ne l'avez pas compris, la société, elle, l'a compris. C'est bien pour cela qu'elle établit des règles qui correspondent à un consensus. Mais ce n'est pas parce que des règles sociales sont établies démocratiquement qu'elles correspondent forcément à absolument TOUS les niveaux de conscience.

Tout cela vous parait trivial parce que vous raisonnez avec un esprit étriqué. Les implications de l'existence de la conscience sont bien plus importantes pour l'être humain que connaitre un théorème mathématique. Le problème de la science est de se perdre dans les détails des détails alors que seulement avec l'étude des principes qui régissent la vie on peut déjà remplir des dizaines de volumes.

Vous aimez le "comment" et j'aime le "pourquoi", que pouvons-nous y faire? Si on se donne de la peine on peut également trouver la réponse au "pourquoi" de la vie.

Tania

Formulation incorrecte

Publié : 13 mai 2013, 14:27
par Denis

Salut Tania,

Tu dis :
Vous aimez le "comment" et j'aime le "pourquoi", que pouvons-nous y faire? Si on se donne de la peine on peut également trouver la réponse au "pourquoi" de la vie.
Je trouve que ta formulation est tendancieuse.

Plutôt que dire "on peut trouver la réponse", il serait beaucoup plus correct de dire "on peut imaginer des réponses".

Non?

:) Denis

Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

Publié : 13 mai 2013, 14:59
par Tania
Dash a écrit :Que les gens se définissent comme sceptique ou comme mystique, ils vivent tous dans la même et unique réalité objective (et même toi et Tania êtes d'accord à ce sujet).
J'ai l'impression que tu n'as pas vraiment compris ce que j'ai écrit. On vit peut-être tous dans la même et unique réalité objective, mais le problème c'est que personne ne perçoit cette réalité de la même manière. Ce n'est pas parce que théoriquement il existe une réalité objective que nous sommes capable de la percevoir. Nous percevons la réalité en fonction de nos 5 sens et de notre niveau de conscience (qui va au-delà des 5 sens).
Dash a écrit : Comment fais-tu, comment procèdes-tu pour t'assurer que ce que tu perçois et expérimentes exclue toute forme de biais, d'erreur et d'interprétation subjective?

Du concret S.V.P : exemples, procédées de vérification, détails, et applications pratiques, etc.
Il n'y a malheureusement aucun moyen de le démontrer scientifiquement puisque le niveau de conscience s'applique sur ce qui n'est pas mesurable. A la rigueur on établit des consensus, mais ce n'est pas suffisant. Dans les cas extrêmes de conscience élevée, le comportement ne fait plus forcément consensus. Peu de gens iraient se faire crucifier pour sauver l'humanité...

Mais, en règle générale, celui qui a un bon niveau de conscience dans les domaines qui demandent de l'intuition (artistique, musical, esthétique et relationnel) peut réussir dans la vie sans un grand savoir théorique.

La conscience primordiale est l'Amour spirituel, ensuite il y a les niveau de conscience sur l'esthétique et le sens du discernement clair en toute chose. Discerner clairement c'est savoir intuitivement, même si ce discernement ne vient qu'après la réflexion. On sait intuitivement que tel discours est juste, que telle politique est juste, que telle pédagogie est juste etc...

Tania

Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

Publié : 13 mai 2013, 15:01
par eatsalad
Dash a écrit :Salut Voyageur,

Échangeons sérieusement...
voyageur a écrit :La conscience libère et dégage le potentiel réel de l'être. Si le gnou savait qu'en groupe ils pourraient tuer un lion, il y aurait un changement dans l'ordre de la nature. Le potentiel de l'animal herbivore est masqué par cette absence de conscience qui indique une autre possibilité, un autre moyen de changer la donne et donc la soit-disante réalité sous nos yeux. Le carnivore n'a pas de complexe, tout comme un dirigeant qui fait du fric, tandis que l'herbivore ou l'ouvrier sont tellement enchaînés par leurs conditions de vie qu'ils la passent à subir. Or, l'homme est un être-mi conscient, ça signifie qu'on n'est pas conscient à 100% tout le temps.
Je suis d'accord avec tout ça.
bonjour Dash,

Moi je suis pas d'accord, sur cette distinction carnivore/herbivore et cette simplification de la nature afin de la rendre conforme à sa propre idéologie.

Exemple d'herbivores dont la conscience ne masque pas le potentiel blablabli

PS : Je voulais mettre une autre vidéo ou les buffles font une sorte de partie de volley-ball avec un lion qui s'était attaqué à un petit mais je ne l'ai pas retrouvé..

Re: Formulation incorrecte

Publié : 13 mai 2013, 15:04
par Tania
Denis a écrit :Salut Tania,

Tu dis :
Vous aimez le "comment" et j'aime le "pourquoi", que pouvons-nous y faire? Si on se donne de la peine on peut également trouver la réponse au "pourquoi" de la vie.
Je trouve que ta formulation est tendancieuse.

Plutôt que dire "on peut trouver la réponse", il serait beaucoup plus correct de dire "on peut imaginer des réponses".

Non?

:) Denis
Non! Des preuves il y en a, faut savoir les chercher et les trouver. Si tu attends qu'elles viennent à toi, tu peux attendre longtemps.

Tania

Re: Une zozoterie aussi tordue que stérile

Publié : 13 mai 2013, 15:14
par Tania
Denis a écrit : Notre tendance naturelle à porter assistance à ceux (même de purs inconnus) qui en ont besoin (on en trouve quelques exemples ici), est tellement répandue qu'elle est pratiquement universelle. Prétendre qu'elle nous vient de souvenirs (plus ou moins confus) de vies antérieures, c'est une zozoterie aussi stérile que tordue.

:) Denis
C'était une manière pour t'expliquer que ce qui reste d'une vie à l'autre c'est le ressenti, pas les détails des vies passées. Au moins, l'instinct, personne ne peut le nier.

Tania

Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

Publié : 13 mai 2013, 16:17
par Dash
Bonjour eatsalad,
eatsalad a écrit :Moi je suis pas d'accord, sur cette distinction carnivore/herbivore et cette simplification..
Bien sûr, son exemple est mal choisi, mais je suis d'accord avec ce que je saisis de ce qu'il veut exprimer sur le fond, genre : plus un être est conscient, plus il a le potentiel de se libérer de certains de ses conditionnements.

Si je m'adressais à toi ou à certains autres, je préciserais des trucs et discuterais autrement, mais pour éviter d'alourdir et de créer des « spinoff » dans toutes les directions sur plusieurs pages, je tente d'aller à l'essentiel de ce qui m'intéresse avec Voyageur. Je te laisse le loisir de traiter de ce genre de détail avec lui si tu veux, mais entre moi et toi, ce n'est pas nécessaire, car je suis d'accord ;-)