Les questions de "problèmes de mesure" s'apprennent à l'université à travers plusieurs cours de 45 heures. Il est difficile de résumer ça. Je vais essayer, mais il vous faudra soit me croire sur parole, soit aller poser vos fesses sur les bancs d'une université.Nathalie a écrit :Je ne vois pas comment cela pourrait être pratiquement impossible. Pouvez-vous développez?
Il existe des instruments de mesure objectifs, valides et difficilement falsifiables, par exemple, le MMPI. Il est très difficile de mentir à ce test et si un sujet essaie de le faire, cela transparait à l'une des sous-échelles de validité du test (par exemple, la sous-échelle de mensonge). Le MMPI et les instruments de ce genre sont cependant développés A) sur une très longue période, B) dans un contexte neutre C) à partir de populations cliniques qui ne sont pas sur la sellette. Ils sont faits pour un usage spécifique et pour cet usage seulement. À moins de vouloir connaitre la proportion de problèmes psychiatriques chez les militants laïques ou chez les personnes ultras religieuses impliquées dans le débat, le MMPI est sans utilité.
Le genre de questions que vous vous posez dans le débat, et dont votre questionnaire improvisé témoigne, ne trouvera pas de réponse dans un instrument préexistant. Il faudrait développer un nouvel instrument. C'est ce que font les sondeurs et les sociologues pris dans cette situation. Oublié alors la validité de l'instrument.
Un questionnaire de sondeur vous révèlera simplement ce que les personnes croient, veulent que vous sachiez ou que vous croyez qu'elles vont faire et pas ce qu'elles feront réellement. Et ce que nous savons en sociologie et en psychologie c'est que les comportements complexes comme «quitter le pays» ou «je vais rester à la maison» reposent assez peu sur des questions d'humeur. Ils dépendent plus de contraintes matérielles.
Minute! Le projet n'est pas de brimer le droit d'expression des individus à la tout va, mais d'en limiter l'exercice pour les fonctionnaires seulement dans leur contexte de travail seulement. C'est déjà le cas pour les convictions politiques. Les fonctionnaires ne peuvent pas afficher leur parti pris politique lorsqu'ils sont au travail. Il en va de même de la partisanerie sportive et des autres partis pris potentiellement litigieux qui sont mal vus de la part de fonctionnaires qui ont un contact avec le public. Même la "correction vestimentaire" (tenue décente) est obligatoire pour la plupart des fonctionnaires et la jurisprudence donne raison aux patrons qui adoptent des codes vestimentaires restrictifs en milieu de travail. Dire aux fonctionnaires: «Vous exprimerez de façon tonitruante vos convictions religieuses lorsque vous ne serez pas au travail», n'est pas, à mes yeux, une grave atteinte à la liberté d'expression.Nathalie a écrit :Le but des lois n'est pas de plaire à tout le monde, certes. Mais quand on viole les droits individuels, ça prend une bonne justification, il faut prouver que les droits collectifs sont en jeu. Or, sans preuve, sans enquête sur le terrain, on n'a aucune justification à fournir.






 : on ne retire pas des droits à quelqu'un juste parce que "ba tant pis", il faut avoir de très solides raisons pour le faire, du genre sécurité nationale. Or pour le moment le PQ n'a pas démontré pourquoi il était nécessaire de protéger nos chères têtes blondes (par exemple) de la vue d'un foulard; on nous a juste dit que des parents éprouvaient "un malaise".
 : on ne retire pas des droits à quelqu'un juste parce que "ba tant pis", il faut avoir de très solides raisons pour le faire, du genre sécurité nationale. Or pour le moment le PQ n'a pas démontré pourquoi il était nécessaire de protéger nos chères têtes blondes (par exemple) de la vue d'un foulard; on nous a juste dit que des parents éprouvaient "un malaise".



