Re: 3ème guerre mondiale?
Publié : 22 mars 2022, 16:36
Mais oui, on va carrément remonter aux temps de la préhistoire pour être plus sûrs. Et encore...jroche a écrit : 22 mars 2022, 16:05 Faut-il encore rappeler que ce sac de noeuds ukrainien avait commencé avant lui.
Si c'est la guerre froide qui reprend ou continue, il faut revenir aux fondamentaux de la guerre froide, donc entre autres ne jamais mépriser l'ennemi (ni Truman, ni Eisenhower, ni Kennedy, ni Johnson, ni Nixon, ni Ford, ni Carter, ni Reagan, ni Bush ne l'a fait). Depuis 1991 on n'a guère cessé (sauf peut-être avec Trump) de traiter par le mépris les demandes russes concernant l'Ukraine.
C'est pas moi, c'est l'autre...
Et l'Aghanistan dans ce cas?
Avant que Poutine ne prenne les commandes, il y a 22 ans, le pays n'était pas encore sorti du cadenassage soviétique, et de ses conséquences.
Il y en a un qui s'est montré plus malin que l'ex-URSS: c'est Reagan, dont je ne cautionne absolument pas les actions. Il a proprement déployé la cavalerie lourde au niveau de l'armement sophistiqué, (bouclier de protection, opération "guerre des étoiles"...) en lançant les USA dans des travaux démesurés à ce niveau, en étant sûr que jamais l'URSS ne pourrait le suivre dans cette escalade. Effectivement, Reagan a eu sa peau en l'asphyxiant économiquement (et en ruinant aussi au passage, une partie des américains). Reagan, farouche anti-communiste...
Ca, c'est un épisode. On peut remonter encore, ou dérouler, c'est selon...
On trouvera toujours des motifs.
Poutine ignore Sun Tzu et Machiavel.
Une occasion de réfléchir avec Gérald Bronner:
https://www.lepoint.fr/editos-du-point/ ... 813_32.php
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Bronner - Poutine et le sophisme de la dépense gâchée
Le maître du Kremlin, qui s’est enferré dans un choix militaire, peut-il faire marche arrière ?
Bronner - Poutine et le sophisme de la dépense gâchée
Par Gérald Bronner
Publié le 19/03/2022 à 10h05
Le cerveau de Poutine est devenu l'objet d'intenses conjectures, et ce n'est pas sans raison. Depuis qu'il est à la tête du pouvoir en Russie, la Douma sert de chambre d'enregistrement, les médias ont été mis aux ordres, l'opinion publique a été rendue impuissante. Poutine n'est pas seul, mais ceux qui l'entourent sont-ils vraiment en mesure de le contredire ? Les membres de son conseil de sécurité, par exemple, sont presque tous des anciens du KGB comme lui. Tout converge pour donner l'impression que le destin d'une région du monde se joue sur la décision d'un seul homme, et donc sur le fonctionnement de son cerveau. On s'interroge sur les troubles psychiatriques qui pourraient affecter son jugement. Il y a quelques années, Angela Merkel s'en était déjà ouverte à Barack Obama, alors président des États-Unis. Cette inquiétude est d'autant plus vive que la réponse occidentale à l'agression russe contre l'Ukraine mise sur la rationalité de Poutine. On espère ainsi que les coûts des sanctions économiques, notamment, seront de nature à contrebalancer les avantages que la Russie croit pouvoir obtenir de sa manœuvre guerrière.
Marécage intellectuel. Toutefois, il n'y a pas qu'un éventuel problème psychiatrique qui pourrait s'opposer aux espoirs occidentaux : Poutine, dans cette affaire, est embourbé dans une sorte de marécage intellectuel banal nommé « sophisme de la dépense gâchée ». De quoi s'agit-il ? Deux psychologues, Hal Arkes et Catherine Blumer, ont mis au jour cette curiosité de l'esprit en demandant à des étudiants d'imaginer la situation suivante : vous avez réservé deux week-ends de ski, le premier pour 100 dollars dans le Michigan, le second pour 50 dollars dans le Wisconsin. Or le week-end dans le Wisconsin, malgré son moindre coût, vous séduit davantage. Hélas, vous avez réservé par erreur ces deux séjours à la même date. Comme vous n'avez aucune possibilité d'annulation, il faut choisir l'un des deux voyages. Cédant au sophisme de la dépense gâchée, c'est-à-dire à la poursuite obstinée d'une ligne de conduite représentant un investissement en argent, en temps ou en énergie, la plupart des étudiants choisirent le plus coûteux des deux voyages, nonobstant leur préférence réelle. Ce choix, dont on comprend la logique mais qui n'est pas rationnel, a pu être observé dans bien des aspects de la vie sociale. Dans les entreprises, les dirigeants s'obstinent parfois dans des choix que tout le monde perçoit comme contre-productifs, mais qu'ils ne peuvent abandonner parce qu'ils ont déjà engagé trop de moyens. Chaque engagement supplémentaire leur fait croire qu'ils se rapprochent du but et qu'ils vont enfin avoir raison. Dans ces conditions, les conseils d'administration n'ont d'autre solution que de démettre le dirigeant enfermé dans le sophisme de la dépense gâchée.
Poutine s'est enferré dans un choix militaire dans lequel il a investi à tous les niveaux, en particulier celui de la narration. Peut-il vraiment faire marche arrière ? Ne risque-t-il pas, tel un joueur compulsif de casino ayant presque tout perdu mais convaincu que sa dernière mise va lui permettre de se refaire, de rester absolument sourd à l'intelligence des intérêts de son pays ? Dans un monde idéal, il serait démis pacifiquement de ses fonctions§
Rien ne va plus…
Le maître du Kremlin, qui s’est enferré dans un choix militaire, peut-il faire marche arrière ?
Bronner - Poutine et le sophisme de la dépense gâchée
Par Gérald Bronner
Publié le 19/03/2022 à 10h05
Le cerveau de Poutine est devenu l'objet d'intenses conjectures, et ce n'est pas sans raison. Depuis qu'il est à la tête du pouvoir en Russie, la Douma sert de chambre d'enregistrement, les médias ont été mis aux ordres, l'opinion publique a été rendue impuissante. Poutine n'est pas seul, mais ceux qui l'entourent sont-ils vraiment en mesure de le contredire ? Les membres de son conseil de sécurité, par exemple, sont presque tous des anciens du KGB comme lui. Tout converge pour donner l'impression que le destin d'une région du monde se joue sur la décision d'un seul homme, et donc sur le fonctionnement de son cerveau. On s'interroge sur les troubles psychiatriques qui pourraient affecter son jugement. Il y a quelques années, Angela Merkel s'en était déjà ouverte à Barack Obama, alors président des États-Unis. Cette inquiétude est d'autant plus vive que la réponse occidentale à l'agression russe contre l'Ukraine mise sur la rationalité de Poutine. On espère ainsi que les coûts des sanctions économiques, notamment, seront de nature à contrebalancer les avantages que la Russie croit pouvoir obtenir de sa manœuvre guerrière.
Marécage intellectuel. Toutefois, il n'y a pas qu'un éventuel problème psychiatrique qui pourrait s'opposer aux espoirs occidentaux : Poutine, dans cette affaire, est embourbé dans une sorte de marécage intellectuel banal nommé « sophisme de la dépense gâchée ». De quoi s'agit-il ? Deux psychologues, Hal Arkes et Catherine Blumer, ont mis au jour cette curiosité de l'esprit en demandant à des étudiants d'imaginer la situation suivante : vous avez réservé deux week-ends de ski, le premier pour 100 dollars dans le Michigan, le second pour 50 dollars dans le Wisconsin. Or le week-end dans le Wisconsin, malgré son moindre coût, vous séduit davantage. Hélas, vous avez réservé par erreur ces deux séjours à la même date. Comme vous n'avez aucune possibilité d'annulation, il faut choisir l'un des deux voyages. Cédant au sophisme de la dépense gâchée, c'est-à-dire à la poursuite obstinée d'une ligne de conduite représentant un investissement en argent, en temps ou en énergie, la plupart des étudiants choisirent le plus coûteux des deux voyages, nonobstant leur préférence réelle. Ce choix, dont on comprend la logique mais qui n'est pas rationnel, a pu être observé dans bien des aspects de la vie sociale. Dans les entreprises, les dirigeants s'obstinent parfois dans des choix que tout le monde perçoit comme contre-productifs, mais qu'ils ne peuvent abandonner parce qu'ils ont déjà engagé trop de moyens. Chaque engagement supplémentaire leur fait croire qu'ils se rapprochent du but et qu'ils vont enfin avoir raison. Dans ces conditions, les conseils d'administration n'ont d'autre solution que de démettre le dirigeant enfermé dans le sophisme de la dépense gâchée.
Poutine s'est enferré dans un choix militaire dans lequel il a investi à tous les niveaux, en particulier celui de la narration. Peut-il vraiment faire marche arrière ? Ne risque-t-il pas, tel un joueur compulsif de casino ayant presque tout perdu mais convaincu que sa dernière mise va lui permettre de se refaire, de rester absolument sourd à l'intelligence des intérêts de son pays ? Dans un monde idéal, il serait démis pacifiquement de ses fonctions§
Rien ne va plus…
Conjugué aux différentes sources déjà citées, il faut se poser des questions. Parce que si c'est une histoire de chercher à avoir raison, aucun intérêt.
Avoir raison sur quoi, d'ailleurs?
Je ne comprends pas trop où tu veux en venir.
Dédouaner Poutine?
Oui, et alors?
On arrive où?
On rejoue le passé ou on se préoccupe du présent?
Un revanchard qui veut sa guerre, ça existe aussi, et il n'y a pas de questions à se poser. Si on cherche là exprimer la rationalité de l'affaire, on ne trouve qu'une sorte de rationalité: celle de Poutine, absolument unique en son genre (compte-tenu des standards e d'analyse en 2022).
Pas très pratique ni très convaincant comme outil pour bâtir une vision du monde.
A moins de devenir groupie patentée.
Il y en a bien qui penchent ^pour Zemmour, tout est possible.