curieux a écrit :C'est d'ailleurs ce qui permet de rapprocher les croyances religieuses des adeptes de la théorie du complot, ce qui est flagrant avec la religion chrétienne c'est "l'explication" donnée du péché originel, de la perfection perdue et des batailles underground attribuées à Satan et ses sbires pour ralentir au maximum la venue du royaume de Dieu.
"La plus grande astuce du Diable a été de faire en sorte que personne ne croit en son existence..."
Voilà qui permet de supputer pourquoi ça traine encore et encore.
Un complot magnifique, n'est-ce pas ?
Oui et non parce qu'en fait les croyances religieuses ne peuvent pas être toutes rangées dans le même sac. la façon dont les grecques, par exemple, croyaient en une divinité était très différente de celle dont un chrétien croit. C'est tout le paradoxe de la religion chrétienne, qui se base sur une foi et une croyance en un dieu très différent des dieux grecques, mais aussi sur l'héritage hébreux qui, lui, a de très forte similitude avec les types de croyances anciennes (le dieu des hébreux n'étant pas à la base, universel, mais simplement le seul du panthéon tandis que les dieux des autres peuples existaient, mais ne les avaient pas choisi et donc étaient irrémédiablement étranger)
C'est de là que vient le fait que le Dieu chrétien est à la fois anthropomorphique et entouré d'une clique d'ange et de démon et possède une divinité ennemi en face (typique de la pensée religieuse antique et de la pensée religieuse paysane) et est malgré tout un être absolu, immatériel et au dessus de tout (pensée probablement dérivée de la pensée religieuse philosophique grecque et moyen-orientale avec des apports issus de première esquisse du monothéisme solaire romain basé sur Phébus/Apollon)
L'islam corrige cela avec un dieu absolu et impalpable. En fait, les trois monothéisme sont les trois stade d'une pensée caractéristique de la divinité.
Le dieu juif est une trace de la période où les dieux sont simplement considéré comme l'échelon supérieur de l'univers, aussi matériel que les humains mais possédant la puissance et l'immortalité. Les dieux, pour faire un parallèle avec maintenant, sont à la fois des stars, des super héros type superman et des seigneurs dont on cherche les faveurs, mais qui ne sont pas au commande de la vie des humains, simplement ils sont supérieur.
Le dieu chrétien est la transition entre le dieu antique et le dieu immatériel et absolue avec qui ont entretient une relation privilégiée et fusionnelle, alors qu'avec les dieux antiques, c'était plutôt une relation de fort/faible, chacun faisant ses affaires dans son coin, mais les faible s'arrangeant pour flatter les forts et les forts protégeant les faibles du chaos.
Le dieu de l'Islam, c'est l'aboutissement de cette transition dans les mentalités.
Pour ce qui est des conspiro, leur raisonnement est proche de celui de la mythologie antique: on voit une chose incroyable, on ne cherche pas pourquoi c'est comme ça donc on invente une explication ad hoc sans essayer de comprendre les faits inexpliqué, puis on est piégé parce qu'il faut expliquer l'explication puis l'explication de l'explication et ainsi de suite et pour tous les faits. La différence, c'est que les anciens pouvaient inventer à leur guise en ne partant que d'un seul fait inexpliqué à la base de la chaine d'explication alors que les conspiro sont tenu de présenté des faits à chaque fois qu'ils font une explication de l'explication précédente et comme les faits ne sont pas illimité ni réellement en faveur de leur idée d'origine, ils prennent un micro détail pour justifier et repartir de plus belle.
C'est un peu comme monter une pyramide à l'envers, plus ils expliquent, plus il faut expliquer l'explication et plus on augmente la taille du nouveau niveau, jusqu'à écroulement parce que les faits ne colle plus et ça devient contradictoire. La mythologie fait la même chose, mais elle n'est pas limité par les faits.
C'est à peut près la même chose pour les créas qui deviennent de plus en plus incohérent à mesure qu'ils fournissent des explications, jusqu'au blocage où ils se retrouve avec une "preuve" étayant une explication mais qui ne peut, elle même, être expliqué que par l'évolution (comme c'est le cas des bactéries par exemple) et donc la mauvaise foi entre en jeu (la micro évolution existe, mais pas la macro ou alors tout ce qui permet l'évolution existe, mais pas l'évolution elle même...)
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)