Cogite Stibon a écrit :jroche a écrit :j'admets que j'ai négligé le "purement".
Et maintenant que vous le voyez bien, estimez-vous toujours que la science devrait s'y intéresser ?
A partir du moment où on ne sait pas tout sur le déterminisme du cancer du poumon, je trouve cette question très étrange.
Cogite Stibon a écrit :jroche a écrit : En quoi est-ce un non-sens statistique ?
D'une part : quand on étudie une maladie, il y a des tas indices pertinent : le taux d'incidence (le nombre de nouveaux cas par personne sur une période donnée), le taux de prévalence (le nombre de personne atteintes rapporté à la taille de la population), et le taux de létalité (le nombre de décès par personnes malade), par exemple. M. Moirot, lui, mesure le nombre de cas de cancer guéris ou non rapporté au nombre de décès toutes causes confondus. J'ai beau essayer d'en trouver un, son indice n'a aucun sens.
Il en a pourtant un très simple puisqu'il compare les résultats, sur une même base, de différents couvents de différentes régions. Au minimum, c'est testable.
D'autre part : au vu de la taille des populations étudiées, et des taux rapportés, on constate (j'ai fait les calculs hier soir, mais je n'ai plus les chiffres sous la main) que les différences observées sont conformes aux prédictions du hasard.
Les différences entre quoi et quoi ? Au passage, j'ai du mal à voir la cohérence avec l'assertion précédente.
Cogite Stibon a écrit :Je reformule : comment êtes vous passé de "tabagisme" à "chimique".
Là, ça tourne au harcèlement. Je ne passe pas des heures sur ce forum, j'oppose 100% chimique à 100% psychosomatique (et tous les cas intermédiaires que ça suppose), en sachant bien que "chimique" n'est pas le terme rigoureux, mais je n'imaginais pas qu'on me chercherait des poux à ce niveau.
jroche a écrit :Une hypothèse non stérile, c'est une hypothèse qui permet de formuler des prédictions testables. Vu le nombre d'hypothèses testables que vous avez énoncé dans cette discussion, je n'ai pas l'impression de caricaturer.
Moi, si. Après, que certaines aient été testées et rejetées, c'est possible
Par ailleurs, niez vous que les suiveurs de M. Moirot, et notamment les adeptes de la biologie totale, cité par Cartaphilus, soient responsables des décès des patients qu'ils ont incités à ne pas se soigner ?
Je ne connais pas assez ce dossier pour nier ou affirmer. Sauf quand même que l'indicateur énoncé ci-dessus n'est vraiment pas pertinent, puisqu'on joue à ce jeu. Il faudrait comparer des taux de réussite ou d'échec à conditions aussi rigoureusement égales que possible. Peut-être que ça a été fait et que ça les a effectivement rejetés, je ne sais pas, mais présenté comme ci-dessus, ça ne va pas. On ne parle pas d'une maladie que la médecine guérit à 99%. Donc, dans l'autre sens, on peut aussi bien soupçonner la cancérologie institutionnelle d'être responsables des décès de gens qu'une autre approche aurait pu guérir.
jroche a écrit : Le simple fait qu'il y ait une corrélation négative, même partielle, entre cancer et psychose, ça mériterait un approfondissement que je ne vois nulle part dans la cancérologie, disons, institutionnelle.
Comment évaluez-vous quelles sont les recherches en cours actuellement en oncologie ? Sur quels critères estimez-vous que devraient être priorisés ces recherches.
Hé ! Je ne suis pas cancérologue ! Ce n'est pas à moi de le dire ! Je constate simplement ce qui est écrit dans les ouvrages spécialisés (ou de vulgarisation, disons, autorisée, je n'ai pas cité pour rien l'ouvrage de Schwartz).
Pouvez-vous développer ? Parce que, s'il y a un lien de causalité entre psychose et tabagisme d'une part, et psychose et cancer de l'autre, alors je vois bien le biais que cela introduit. Mais s'il n'y en a pas, alors, où est le biais ?
Avant de parler de lien de causalité, il faudrait parler de corrélation, qui même très forte n'implique pas forcément un lien de causalité directe. Il semble bien que ce soit ce qu'on fasse pour le tabac (alors qu'on l'évite pour d'autres) dans une mesure que je ne peux pas, c'est le mot, mesurer.
jroche a écrit : Parce qu'enfin, si tant de gens cherchent à côté, c'est d'abord et avant tout que la cancérologie, globalement, piétine.
Pouvez-vous m'indiquer les faits qui démontrent que la cancérologie piétine ?
Je renvoie à Laurent Schwartz (opus cité) :
Laurent Schwartz a écrit :Le cancer tue plus de 145000 Français par an. Voilà une triste surprise, un drame permanent. Seconde cause de mortalité, après les maladies cardio-vasculaires, le cancer est aujourd'hui en passe de prendre la tête dans cette funèbre compétition. (p15)
Quelle est la cause de ce cancer du poumon rarissime qui frappe le non-fumeur ? De ces 20% de mésothéliomes qui ne résultent pas d'une exposition professionnelle à la poussière d'amiante ? De ces autres cancers, les plus nombreux, pour lesquels nous en sommes réduits à des hypothèses ? N'aurions-nous pas fait fausse route en axant presque exclusivement la rechercher sur l'identification de l'agresseur : le cancérigène, sans nous interroger suffisamment sur la victime, sa vulnérabilité à l'attaque, voire sa complicité avec elle ? (p112)
En Europe, l'incidence des tumeurs cérébrales a doublé en vingt ans chez les hommes âgés de plus de soixante ans. Ces tumeurs sont toujours mortelles. En France, la mortalité par mélanome, un cancer de la peau, chez l'adulte de plus de trente ans, augmente de 8% par an. Entre 1980 et 1990, toujours en France, la mortalité par cancer du poumon a augmenté chez l'homme de 25%. (p24)
OK, ça a 20 ans, il ne semble que ça ait tellement changé depuis...
à+
Demander du paranormal ou psi répétable, conforme aux critères scientifiques les plus courants, c'est demander les villes à la campagne.