nikola a écrit : 09 avr. 2020, 09:34...qu’on sait ici ce qu’est le biais du survivant.
unptitgab a écrit : 09 avr. 2020, 09:36Dash si tu pouvais ne plus utiliser l'argument du survivant
Le biais du survivant est à relativiser, car il peut s'appliquer à tout/tous et dans tous les sens dans tous les domaines. En fait, il ne s'agit que de
cherry picking, sauf que vous le faites dans l'autre sens. Ce qui importe, c'est de savoir si la
grande majorité des individus se retrouve là, là ou là, en terme de possibilités, dans nos sociétés qui ne
sont pas des pays du tiers-monde!
1- il y a ceux qui n'ont vraiment, mais vraiment aucune marge de manœuvre (
genre la mère monoparentale qui fait déjà 16h/jours avec 2 boulots merdique justes pour nourrir ses 2 enfants de 2 pères différents qui ont foutu le camp sans ne plus jamais donner de news, sans famille/amis pour aider),
2- il y a les handicapés mentaux/intellectuel (
ou vraiment, mais vraiment pas doué, même s'ils le voulaient),
3- il y a ceux qui ne tentent rien par paresse,
4- il y a ceux qui ont peur du risque,
5- il y a ceux qui essaie et bossent, mais qui
chokent quand il y a un risque,
6- il y a ceux qui n'ont pas peur de prendre des risques, mais qui ne bossent pas suffisamment,
7- il y a ceux que ça n'intéresse pas de devenir entrepreneurs (
mais qui chialent pareil contre le système et les riches, comme tout le monde),
8- il y a ceux qui tentent/risquent et bossent et qui sont acharnés,
9- il y a les héritiers/fils à papa qui ont plus d'aides et de ressources qu'il n'en faut,
Etc., etc.
Le problème à évoquer le biais du survivant sans arrêt, c'est de penser que la grande majorité des gens qui se plaignent ne font partie que de la catégorie #1 et #2 alors que
ce n'est pas ça du tout! En tous cas pas au Canada et au Québec! Idem avec la dernière catégorie des héritiers/fils à papa qui ne constitue pas la grande majorité de ceux qui deviennent auto-entrepreneurs.
De toute ma vie, parmi tous ceux que j'ai connus (
au sens très large, même des connaissances de connaissances), ceux qui n'avaient vraiment pas le choix, aucune marge de manœuvre et/ou qui n'avaient pas les capacités requises se compte sur les doigts des deux mains. Tout les autres sont dans les autres groupes (
mais se plaignent quand même de leur situation, du système et des « riches », comme la plupart des gens), alors lâchez moi votre foutu biais du survivant et votre propre
cherry picking qui ne sélectionne que les 'héritiers/fils à papa pour ceux qui ont des boites/entreprises, etc!
unptitgab a écrit : 09 avr. 2020, 09:36... il est pourri pour les pseudo médecines il l'est tout autant en sociologie.
Vraiment? Autant?

Concernant les pseudo médecines, c'est évident que le biais s'applique à 100% puisque la médecine en est une pseudo!
Autrement dit, la « survie du survivant » est due à autre chose qu'à ce que les charlatans prétendent! Ce n'est pas du tout du même ordre que de causer de ce qu'il est possible de faire dans nos sociétés pour s'en sortir, générer du
cash, démarrer un projet, créer son entreprise et ne plus dépendre d'un patron. Sinon prétendre que ce qui fait la différence entre les uns et les autres n'est dû qu'à la chance, à « papa/maman » et non pas au travail et à la prise de risque.
Donc, à tout le moins, modère et reformule : il ne l'est pas
tout autant en sociologie! Bien sûr qu'on peut toujours faire du
cherry picking pour tous les sujets, mais ici il est question de savoir si c'est si exceptionnel de pouvoir se sortir de la merde et pour moi ce ne l'est clairement pas dans nos sociétés occidentales. C'est à la portée de bcp plus de monde que plusieurs ne le croient!
Dans mon entourage élargi, je connais deux femmes pas vraiment douées en rien (
très sérieusement) et pas des plus futées, sans aucune instruction et avec le niveau gros zéro de culture (
je te jure). Ben il y a quelques années, elles se sont mises à offrir leur service pour faire des ménages dans les maisons. Travail « au
black » au début. Difficile au début, car simultané à leur emploi de merde au « SMIC ». Ben aujourd’huis, quelques années plus tard, elles se sont constitué une véritable clientèle, sont très apprécié, se sont mis «
ligit » et font presque autant par années que moi... ...mais tout en étant leur propre patron, en choisissant elle-même leurs vacances (
sans parler des nombreux cadeaux qu'elle reçoivent de leur clients satisfaits à Noël, etc.), etc. Elles ont toute mon admiration!
Mais, bien sûr, ça n'a aucune valeur!
Etienne Beauman a écrit : 09 avr. 2020, 12:12On parle depuis le début de cette conversation avec Shisha de la relation patron/ employé.
Quand je parle de se lancer dans ce contexte, je parle de créer une boîte avec des employés.
C'est pas possible sans fond de départ.
Comme je l'ai dit, tu as la vision caricaturale où un entrepreneur débute de zéro en créant immédiatement une boite avec employés, mais ce n'est pas toujours comme ça que ça se passe dans les faits. Si j'avais continué mon projet web, j'aurais fort probablement fini par employé des gens, car c'est ce qui est arrivé avec l'autre mec qui a poursuivi. C'est pourquoi j'ai dit que certains oublient l'aspect « progressif » dans l'histoire.
C'est sûr que si un mec lambda qui bosse au SMIC veut me mettre à fabriquer des meubles à grande échelle du jour au lendemain (
parce qu'il bricole dans son garage), ce type de projet requiert immédiatement des fonds conséquents et des employés (
et un plan d'affaire en bonne et due forme avec étude de marché, etc., etc.). Sauf que ce n'est pas nécessairement la meilleure façon de procéder quand on débute dans le monde de l'entrepreneuriat. Ça, c’est quand on est déjà en affaires depuis quelques années et qu’on peut maintenant investir et/ou avoir suffisamment de poids et de crédibilité face aux banques et éventuels investisseurs (
et qu’on a déjà un minimum de réseau de contacts).
Dans les faits, il y a de multiples «
success story » dans ce milieu où l’on observe que les entrepreneurs ont débuté très, très (
c’est important à saisir!)
pro-gres-sivement, c’est-à-dire à confectionner leur produit (
meubles, bijoux, bidules, crèmes, aliments, vêtements, sacs, jeux, etc.) à la main dans le sous-sol ou le garage en faisant participer la famille, quelques amis, etc. (
dans les temps libres et sans vraiment les payer). C’est seulement avec le temps, quand les commandes augmentent qu’ils se transforment en très petite boite au début pour grossir
progressivement.
C'est d'ailleurs pourquoi les « génies de salon », comme plusieurs, qui pensent avoir une bonne idée, la résume sur 3 feuilles et vont la présenter à leur gérant de banque pour avoir 100,000$/250, 000$ pour débuter, acheter la matière et payer 3 employés, ça ne fonctionne jamais! Parce que ce n'est pas comme ça que ça fonctionne! Et la majorité de ceux qui réussissent le dit. La plupart des gens ne s'imaginent pas comment bcp d'entrepreneurs ont débuté! Sauf pour les héritiers/fils à papa, c'est une histoire de travail et d'acharnement pendant les 3 à 5 premières années et peu ont envie de faire ça, c'est tout. On chiale tous, mais poinçonner à la fin de son quart et pouvoir s'écraser sur le canapé à visionner Netflix, sortir entre amis est ce que la grande majorité des gens
préfèrent. Ils ne voient que les bons côtés (
l'argent) de ceux qui ont une entreprise et s'imaginent qu'ils ont tous eux une aide financière de « papa » pour démarrer!
Etienne Beauman a écrit : 09 avr. 2020, 12:12...L'informatique j'ai pu la pratiquer qu'à partir de 25 ans, via la mao, un pc c était trop cher pour mes parents. Au début des années 2000 quand tu gagnais tes premiers dollars sur le net, je savais pas comment [...]
Ça me confirme ce que je pensais. Tu as une tendance, comme plusieurs à «
cherry picker » que les aspects négatifs! (
Ou « le biais de celui qui ne survit pas » 
) Tu sais quoi? T’es bon en logique et en calcul, n’est-ce pas? J’ai 46 ans (
bientôt 47), j’avais quel âge en 1999~2000 d’après toi?
Exactement comme toi : ±25 ans! Et si tu m’a déjà lu sur le forum, tu dois savoir que ma mère est décédée de façon inopinée quand j’avais 14 ans, que je mangeais 3 repas par jours, mais sans extra, mes parents étaient tjrs cassé, que j’ai lâché l’école à ce moment, que j’ai quitter la maison un an plus tard pour aller en colloque avec 2 potes (
dont un avait l’âge pour signer un bail) et que donc j’ai fait des boulots au SMIC de 16 ans à 25 ans. Je n’ai donc pas eu d’ordinateur étant enfant ni dans l’adolescence (
je connaissais des potes qui avaient, eux, le commodore, le vic 20, etc, mais pas moi à la maison. Non, c’est pas vrai, mes parents avaient acheté une merde de Coleco Adam usagé peu avant la mort de ma mère, mais j’ai pu gosser avec que 6 mois, surtout pour jouer) Sinon, mes 2 colocataires, quand j’avais 16 et 19 ans, avaient un Amiga et je pouvais parfois l’utiliser, mais ce n’était que pour jouer. J’ai pu acheter mon premier vrai ordi à moi que 2 ans avant de faire mon projet de site web que j’ai raconté et entre le tâtonnement de 3 mois sur le vieil Adam (
à cassette, même pas de disquette) quand j’avais 13 ans et l’âge de 23 ans, je n’ai
pas fait d’informatique, j’étais un «
gamer », comme la plupart des jeunes, c’est tout.
Donc je suis issu d'un milieu plutôt « classe moyenne basse/pauvre » et j'ai ensuite bossé au SMIC pendant 10 ans, vivant soit en colloque ou dans des petits apparts de merde (
ayant parfois du mal à bien manger). Je précise, car j’ai l’impression (
peut-être parce que je cause parfois d’informatique sur le forum) que tu crois que je suis l’exemple caricatural du « petit génie informatique » et/ou que je proviens d'une « bonne famille ». Il n’en est rien! Je me considère comme « divergent » et « hyperactif cérébrale », mais je ne suis pas particulièrement doué avec le code et les chiffres, etc. Je suis surtout un créatif et je bosse! Je me souviens avoir passé 4 mois à formater 3 fois semaines mon PC pour apprendre au début. C’est juste que je suis passionné et que je bosse 4 fois plus que d’autres, ce qui fait, naturellement, que j’acquiers 4 fois plus que la plupart par cette pratique acharnée. Je suis comme ça pour tout ce qui m’intéresse!
Bref, tu aurais probablement pu faire exactement ce que j’ai fait et/ou toute autre chose. D'ailleurs, tu joues de la guit/basse toi aussi, non? Ben observe comme ce n’est pas l’argent le problème, c’est la même chose pour tout : combien de fois t’as vu des potes et/ou connaissances tenter d’apprendre et abandonné après quelques jours/semaines, se rendant compte qu’il faut bosser des heures et des heures par jour, au lieu de jouer à des jeux vidéo et de sortir avec les potes? C’est pas l’argent le problème ni les capacités (
tous les monde peut apprendre à jouer), c’est surtout et très souvent une question d’effort et d’intérêt, pour tout! ...mais les potes se voient déjà tous comme des
rockstars ayant les
chicks et le
cash qui pullulent, sans considérer que parmi les stars, plusieurs on bossé leur instrument 8 à 12h/jours pendant des années avant d'atteindre leur niveau.
Cherry picking et biais aussi dans ce sens!
Vathar a écrit : 09 avr. 2020, 11:11
Il a bon dos le biais du survivant.
Il n’empêche que si tu prends deux smicards lambda et que donnes :
- Au premier, 10k€ pour créer sa boite
- Au second une boite de pilules magiques qui lui donne la motiv' de bosser 10h/jour, 7j/7, motivé et focalisé sur la réussite de son projet.
Mon cheval gagnant ce sera pas le premier.
Idem!
Vathar a écrit : 09 avr. 2020, 11:11Ca n’empêche pas non plus que Shisha est a coté de la plaque sur bien d'autres sujets

, mais je dois rejoindre le point de vue de Dash sur cette histoire. Il n'a pas dit que c'est à la portée de tout le monde, il est juste en désaccord avec la phrase d'Etienne qui dit que pour se lancer, il faut du pognon et avance que le pognon n'est pas le facteur numéro 1.
Voilà!
