Gwanelle :
Et l'état n'a pas le choix, c'est à dire que si un jour , le monde de l'entreprise constate que seuls les logements pour riches , ou les voitures pour riches, sont rentables , ou seuls les services d'avocats pour riches, sont rentables ... Et bien l'état est bien forcés de d'avoir de plus en plus d'argent pour gérer ce que l'entreprise gère de moins en moins ...
Raisonnement circulaire qui conduit à la disparition du privé au profit d'un pays ne fonctionnant uniquement via le public :
Lorsque l'Etat est "forcé" d'avoir de plus en plus d'argent ( = recettes publiques à augmenter), tu réduits de ce fait la rentabilité globale des entreprises et ou le nombre global de leurs services rendus. Et donc tu as besoin de plus d'argent et donc tu réduits de plus en plus les services rendus des entreprises et donc tu as besoin de plus en plus d'argent et donc etc...
ça s'appelle être "result oriented" (c'est un biais), inversion de la cause et de l'effet : leur idée est que "nous faisons des bénéfices donc nous sommes bons gestionnaires" tandis que l'état serais mauvais gestionnaire "parce que son besoin d'argent est croissant" .
Une entreprise qui fait les mauvais choix paye les conséquences bien plus rapidement (et cela sera bien plus visible) que l'état.
En effet, par définition , l'ensemble des services rendus par l'état est par principe même, depuis le début ( depuis Adam Smith) l'ensemble des services qui ne peuvent pas être rentables pour une entreprise.
Il y a pas mal de services rendus par l'état qui le sont également dans le privé. Ta phrase peut s'avérer vrai pour certains services mais je doute fortement que cela s'applique à l'ensemble des services proposés.
Jean dit :
poursuivi d'une montée aux cieux en une droite.
Ci joint le graphique pour qu'on puisse tracer cette droite. Je me sert de cette droite non pas pour te répondre à toi Jean mais plus pour y rebondir et rédiger un commentaire global.
Imaginons qu'on chipe aux 10% les plus riches (car piquer les revenus uniquement au 0.0000x1 % cela reviendrait à donner des "miettes de pains" aux 99,99% restant) soit disant pour plus de justice fiscale (justice très relative, car ces 10% qui se feront piquer ne trouveront pas cela juste) 20k pour les répartir aux 9premiers déciles.
Les 10% les plus pauvres auraient, dans un monde magique où un changement/n'entraînerait pas d'autres changements, un revenu national net de 30K soit un peu plus de 1/30 de revenus national net après transfert en plus. Voir moins concrètement car l'état absorbe une partie de ces revenus sans la redistribué totalement.
Est ce que dans ce scénario (et son côté magique) les gens (une partie de ces derniers) arrêteront d'être mécontent ? J'en doute fortement, une partie (peut être moindre) continuera à se plaindre qu'elle gagnera moins que les autres et que les riches leurs prennent "leurs" argents.
Dans un scénario plus réaliste, vouloir récupérer ces 20K de revenus aux 10% les plus riches entraînera forcément des réactions de ces derniers. Les créateurs de richesse/d'entreprises sont très nombreux dans ce dernier décil, ils seront moins motivés à créer autant de richesses, et ou investiront/partiront ailleurs ou moins d'investissement étrangers seront attirés. L'opération qui consistait à répartir ces 20K pour augmenter d'un shouilla les revenus des autres déciles capotera car les revenus globaux générés seront très certainement moindre.
L'état ne pourra pas empêcher une personne d'être moins motivée et de prendre moins de risques/moins entreprendre. Aussi, contrairement à ce qui a été dit, il n'est pas facile d'imposer l'imposition aux expatriés fiscaux. Tous les pays ne sont pas les États Unis et n'ont pas forcément la même puissance pour exercer une pression sur les banques des pays accueillant ces "expatriés/immigrés fiscaux".
Dans le cas où l'entreprise vend ses 2% de capital (taxe Zuckman) aux entreprises étrangères pour pouvoir payer cette taxe, je n'arrive pas à voir cela comme un moyen de servir l'intérêt général du pays. De même si cela devait être vendu à l'Etat (déjà que ce dernier a du mal à gérer les services publics donc si en plus, il doit maintenant gérer un tas d'entreprises supplémentaires lol).
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Le discours qui consiste à vouloir augmenter les recettes publiques n'a rien de nouveau. Il est souvent prononcé par ceux qui en ont besoin/dont c' est le gagne pain. Dans un contexte où les prélèvements obligatoires/recettes publiques sont une des plus importantes au monde et ont ces dernieres dizaines d'années, augmenté, (et non diminué contrairement à ce que prétendent certains... À part éventuellement un shouilla sur les dernières années mais pas les dernières dizaines d'années).
Se focaliser sur les recettes, agiter certains mots comme "riches" "justice fiscale" et puis hop, on oublie le problème des dépenses publiques françaises ^^
Michel Picon dit :
j'espère que l'infirmière ne va pas faire pareil. Qu'est-ce que c'est cette histoire, Moi ça va pas, je me barre parcequ'on me prend 4 sous de plus. Mais ça va créer un climat social de fou
Les salariés ne sont pas des entrepreneurs.
L'entrepreneur échange son temps contre de l'incertitude, alors que le salarié échange son temps contre une rémunération certaine
Citation d'Eric Larchevêque.
Incertitude, compétition, marché etc si tu ne cesses de rajouter impôt sur impôt (alors que déjà très élevé) tu ne fais que réduire l'intérêt aux entrepreneurs d'entreprendre.
De plus, quand une infirmière n'est pas satisfaite pour une raison ou pour une autre, elle aussi, peut agir en conséquence. (Reconversion professionnelle, part dans le privé, va à l'étranger etc).