Salut S.C.
Ravi que, après près d'un mois d'éclipse, tu rebondisses.
Tu pourras constater que
mon coeur-du-sujet n'a pas changé.
Mais j'admets qu'un de tes nouveaux lièvres m'amuse autant que l'épine principale.
Ton raisonnement probabiliste.
Tu dis :
P1 : Il y a une chance sur 1 000 que mon père existe.
P2 : Il y a 99 chance sur 100 que mon père m’aide financièrement lors de mes études
Tu tiens ton violon tout croche. Pas surprenant que ça sonne faux. Sans compter les peaux-de-banane que ça lance partout.
Il faudrait d'abord bien distinguer les événements et les probabilités de ces événements.
Par exemple, pour ton P1, l'événement est :
E1 = "le père de celui qui parle existe"
Ce que tu notes P1, c'est la probabilité P(E1) que l'événement E1 soit vrai (ou se réalise). Mais va pour ton P1 plutôt que P(E1). Va aussi pour ta probabilité 1/1000. Après tout, on n'a pas clairement défini "qui parle". Flouement, c'est toi. Mais pas clairement.
Le bobo n'est pas là.
Pour ton P2 (qui vaut 99 chances sur 100), l'événement E2, tel que tu le définis implicitement, est :
E2 = "le père de celui qui parle l'aide financièrement lors de ses études"
Dans ton exemple, la probabilité P(E2) que cet événement se réalise est 99%.
Mais ça me semble incompatible avec le P(E1) qui vient d'être fixé à 0.001 .
Si le père de celui qui parle
n'existe pas (ce qui est une quasi certitude de probabilité 99.9%), je vois mal comment il pourrait aider financièrement lors des études.
Pour aider, il faut qu'il existe. Non?
Logiquement, l'événement E2 est donc
inclus dans E1. Toute façon de réaliser E2 réalise aussi E1. La probabilité de E2 ne peut donc pas être supérieure à celle de E1. Tes P(E1) = 0.001 et P(E2) = 0.99 sont donc absurdes.
Je devine donc que tu t'es simplement mal exprimé. Tu n'as pas dit ce que tu voulais dire. Ça risque d'arriver quand on tient son violon tout croche.
Je suppose que ton P2 est en réalité une
probabilité conditionnelle.
Ça serait la probabilité que E2 soit réalisé
sachant que E1 est réalisé. Ton 99% serait donc P(E2|E1), la probabilité (conditionnelle) que le père finance le fils, sachant que le père existe. P(E2|E1) se lit souvent
"la probabilité de E2, quand E1".
Je devine aussi que tu cherches à inverser le raisonnement et déterminer la probabilité conditionnelle dans l'autre sens : P(E1|E2).
L'algèbre de ça est simple. On trouve :
P(E1|E2) = P(E2|E1)
x P(E1) / P(E2)
Dans notre exemple, on a P(E2|E1) = 99% et P(E1) = 1/1000. Mais on ne connaît pas P(E2). Ce n'est pas ton P2 qui est une probabilité conditionnelle, pas une probabilité absolue.
Mais ça a peu d'importance puisqu'on est dans le cas particulier où E2 est
inclus dans E1. Dans ce cas, la formule se simplifie et devient :
P(E1|E2) = 1.
(quel que soit P(E2))
Tu dis :
j’ai su que mon père existe. Elle est passée de 99 chances sur 100 000 à 99 chances sur 100.
Ah! Moi j'arrive à 1.
J'ai peut-être mal suivi ton raisonnement. Tu n'es pas toujours clair.
Aussi, tu es loin d'être clair sur le sens qu'il faut donner au mot
"père". Surtout dans ton P1. Parle-t-on du père naturel-organique de celui qui parle ou est-ce une métaphore représentant une divinité?
Dans P2, c'est plus clair. Je vois mal une divinité financer des études, sauf en réalisant quelques petits miracles sur mesure.
Parle-t-on exactement du même père dans P1 et dans P2 ? Si ce n'est pas le cas, il est délicat de calculer des probabilités où on les confond. Ça frise la jonglerie stérile.
Pour la partie qui s'adresse à BeetleJuice, à lui
le ballon.
Tu sais certainement que moi, mon coeur du sujet principal, c'est le fait que j'ai des ancêtres communs avec ma chatte. Et je pense t'avoir relativement bien fait comprendre que tant que tu le contestes (ou simplement n'en es pas certain), tu argumentes en vain. Je ne peux pas prendre au sérieux le discours de quelqu'un qui me parle avec
une telle boule au milieu du portrait. C'est plus fort que moi.
Ça serait pareil si tu prenais
ça au sérieux, ou
ça. Ou
ça.
Pareil.
Mets-toi à ma place.

Denis