Mireille a écrit :
J'avais lu ça aussi, sauf que des liens que Pépé m'a donnés ce matin, il semble que l'arche aurait pu flotter.
A mais je ne dis pas qu'il n'aurait pas pu flotter ou même qu'il n'aurait pas pu être construit, juste que si l'on dépasse 80 mètres environ pour un bateau, le bois est un matériaux problématique.
Comme le souligne Ethel, naviguer ne demande pas uniquement de flotter, mais aussi de savoir résister aux vagues, au vent et au courant, sachant qu'il y a peu de chance qu'une étendue d'eau qui augmente de 200 mètres par jours sur un fond accidenté (vu que la Terre n'est pas plate), toujours soumis aux vents, à la rotation de la Terre et à celle de la Lune, ne connaisse pas tout ça.
Dans l'océan, un bateau est soumis à de multiples forces, que ça soit la poussée d’Archimède, la résistance de l'eau,la résistance de l'air, la force du vent, celle des courants, l'impact des vagues... Et toutes ces forces ne sont pas toujours uniformément réparties sur l'ensemble.
Si vous voulez un exemple, imaginez la différence qu'il y a entre se tenir au centre d'une planche de 20cm entre deux tréteaux et se tenir au centre d'une planche de 2 mètre. La force que vous exercez sur la planche est concentrée sur une bien plus petite surface, proportionnellement, sur la planche de 2m, entrainant une torsion bien plus grande qu'avec la planche de 20cm, où votre poids sera plus uniformément répartie.
Avec un bateau c'est pareil, plus il est long, moins le choc des vagues de coté sera répartie sur la coque et plus la chute sera haute s'il franchit une vague arrivant de face (Ethel a cité le problème des vagues scélérates qui peuvent littéralement couper en deux un navire s'il est très long).
Le bois est un matériaux qui n'est capable de supporter le choc que jusqu'à un certain point et risque de se rompre au delà. 133 mètres en bois, c'est très grand pour un bateau et dans une mer aussi déchainée que celle qui subirait une élévation aussi importance que celle du déluge, il est très improbable qu'un tel bateau survive sans se briser.
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)