Re: Mortellement indésirable
Publié : 21 mars 2014, 20:28
Avoir la foi peut se faire en dehors de tout cadre imposé....
Pour le reste merci de vos réponses (il en manque une)
Pour le reste merci de vos réponses (il en manque une)
Ton propos me semble contradictoire.yquemener a écrit :De l'incitation à l'interdiction, il y a vraiment des dizaines de solutions. Il y a la solution que tu proposais: le traitement de longévité qui rendrait stérile. Il y a des solutions légales, comme la politique de l'enfant unique, il y a des solutions plus soft qui sont incitatives: un impôt sur les naissances, une allocation pour ceux qui décident de ne pas en faire. En Thaïlande il y a eu un moment une prime pour les hommes qui acceptaient de devenir stériles.
Mais d'une façon générale, je pense que si tu restes fertile pendant des siècles, sans la pression de l'horloge biologique ça devrait s'équilibrer assez naturellement. "Il est immature de faire un enfant durant son premier siècle voyons! Vous êtes bien trop jeunes!"
Et par quel miracle ?Après oui, ça pose le même problème que celui qu'on a aujourd'hui: les gens changent peu d'opinion au cours de leur vie. Du coup assez peu de gens de différentes générations tentent de se convaincre les uns et les autres et on a une société constituées de strates générationnelles en conflit les unes avec les autres. Une société d'immortels devrait résoudre ce problème rapidement sous peine de stagnation.
Petit troll du jour: en quoi c'est inégalitaire une société où les riches font plus d'enfants ? Au contraire, ça devrait réduire les inégalités à chaque génération!Etienne Beauman a écrit :Tes régulations sont parfaitement inégalitaires : les riches pourront se payer le droit d'avoir des gosses qu'on refuserait aux pauvres.
Aucune idée, et je m'en moque à vrai dire. Je préfère vivre 1000 ans dans une société stagnante que 80 dans une société dynamique. Et même si le progrès ralentit, je doute qu'il s'arrête complètement. Qu'est ce que ça peut nous faire, si on a l'éternité devant nous ?Etienne Beauman a écrit :Et par quel miracle ?
J'ai dans l'idée que tueur à gage sera une profession d'avenir dans ce cas là.yquemener a écrit :Mais je pense que l'immortalité généralisée nous ferait en fait progresser plus rapidement: ce problème de stagnation, on le connait aujourd'hui, mais on s'en accommode, car on sait que les conservateurs finissent par mourir, et que la société avance, pierre tombale par pierre tombale. Sans cet espoir, j'ose croire qu'on aurait beaucoup plus de motivation à résoudre ce problème à tous les étages et à empêcher les positions à vie à tous les postes d'importance.
Ouais... et tuer un pauvre par jour, ça réduit les inégalité chaque jour !yquemener a écrit :Petit troll du jour: en quoi c'est inégalitaire une société où les riches font plus d'enfants ? Au contraire, ça devrait réduire les inégalités à chaque génération!
Fertilisation ? Tu veux dire stérilisation, non ?Ou même fertilisation s'il faut aller jusque là, c'est des possibilités que j'énonce pour montrer que le problème que tu vois bloquant a une variété de solutions.
Qu'est ce que ça peut me faire que le peuple crève la faim si moi je garde le pouvoir ?Qu'est ce que ça peut nous faire, si on a l'éternité devant nous ?
Qui ça on ? La classe moyenne européenne ?mais on s'en accommode
Sans cet espoir, j'ose croire qu'on aurait beaucoup plus de motivation à résoudre ce problème à tous les étages et à empêcher les positions à vie à tous les postes d'importance
BeetleJuice a écrit :J'ai dans l'idée que tueur à gage sera une profession d'avenir dans ce cas là.
Question morale: tu préfères laisser mourir des gens ou faire des stérilisations forcées ? Si ce sont les deux alternatives, laquelle trouves tu la plus mauvaise ? Perso, oui, je trouve que la stérilisation est carrément plus soft que la mort.Etienne Beauman a écrit :Vu que tu envisages sans ciller la stérilisation
Complètement, absurdement, hors sujet. Tu gagnes un coq et un âne.Qu'est ce que ça peut me faire que le peuple crève la faim si moi je garde le pouvoir ?Qu'est ce que ça peut nous faire, si on a l'éternité devant nous ?
C'est bien. Tu commences à comprendre le problème. La transition. C'est pour ça qu'il faut arrêter de dire "nan c'est pas possible, et même si c'est possible personne n'en veut" et examiner les problèmes sociaux, politiques et économiques que vont poser ce genre de longévités. Dites vous que la première personne qui vivra 200 ans est peut être bien déjà née aujourd'hui.Tu sembles placer de facto ton monde d'immortels comme roulant pour tout le monde, a quel moment la transition s'effectue ?
Ce sera dur à partager, mais ce sera également difficile à garder. Mais oui, tout dépendra de notre organisation sociale au moment où ça arrive. Et si on s'y préparait ?Ceux au pouvoir seront les premier à accéder à l'immortalité, qui sera le symbole ultime de leur pouvoir, difficile de le partager.
Tu gagnes un autre âne et un coq.Qui ça on ? La classe moyenne européenne ?mais on s'en accommode
Et le reste, il s'arrange ?
Faux dilemme.yquemener a écrit :Question morale: tu préfères laisser mourir des gens ou faire des stérilisations forcées ? Si ce sont les deux alternatives, laquelle trouves tu la plus mauvaise ? Perso, oui, je trouve que la stérilisation est carrément plus soft que la mort.
C'est justement ce que je suis en train de faire, non ?C'est pour ça qu'il faut arrêter de dire "nan c'est pas possible, et même si c'est possible personne n'en veut" et examiner les problèmes sociaux, politiques et économiques que vont poser ce genre de longévités. Dites vous que la première personne qui vivra 200 ans est peut être bien déjà née aujourd'hui.
Je ne dis pas que c'est un choix qui va se poser, je l'ai dit, re-dit et là je le re-re-dit: je pense en effet que c'est un faux dilemme et qu'on peut tout à fait avoir un monde dans lequel ne meurent que les gens qui le veulent et se reproduisent les gens qui le veulent.Etienne Beauman a écrit :Faux dilemme.yquemener a écrit :Question morale: tu préfères laisser mourir des gens ou faire des stérilisations forcées ? Si ce sont les deux alternatives, laquelle trouves tu la plus mauvaise ? Perso, oui, je trouve que la stérilisation est carrément plus soft que la mort.
Mireille a écrit :Bonjour,
Je me demandais s’il y a un avantage à faire face à la mort de tout être vivant sans le support de la croyance. Je vous demandais ça parce que je me dis que ce que vous vous dites dans votre tête pour vous consoler doit être très différent de ce que je me dis moi en tant que croyante.
J’aurais aimé savoir comment vous raisonnez cette question parce que même si je me dis que la mort est le prix de la vie, toutes ces petites phrases clés vous savez, je ne les vis jamais telles quelles.
Et vous, quand vous devez faire face à une perte. comment vous raisonner ça ? Comment raisonnez-vous la mort ?
Merci pour vos réponses.
Il m'a fallu près de 10 ans pour ne plus avoir peur de la mort après que j'aie réalisé que rien ne lui succédait. Mais je pense ce cheminement irréversible. C'est une pensée triste, mais j'ai réussi à dompter l'instinct de survie qui me disait "y a forcément quelque chose! ça peut pas s'arrêter comme ça!". Si, ça le peut. C'est triste, mais pas très différent de ce qui se passe chaque nuit quand on s'endort et que notre conscience disparaît. C'est juste irréversible.Photon a écrit :quoi que nous puissions dire, je suis prête à parier que cela changera lorsque l'heure approchera! Parce que les sujets lorsqu'ils nous concernent directement et de manière inéluctable dans un temps réduit, nous obligent à penser différemment.
En tout cas c'est ma perception de la chose.
Et ça reste une pétition de principe.yquemener a écrit :on peut tout à fait avoir un monde dans lequel ne meurent que les gens qui le veulent et se reproduisent les gens qui le veulent.
Situation qui ne peut arriver que si on accepte ta pétition de principe "on peut tout à fait avoir un monde dans lequel ne meurent que les gens qui le veulent et se reproduisent les gens qui le veulent" et que la réalité nous donne tort.si on est dans une situation extrême
Peu importe mon avis maintenant, qui choisira une fois devant l'impasse ?si on est dans une situation extrême (mettons qu'après 500 ans d'immortalité et de reproduction effrénée, à 500 milliards d'habitants sur la planète, on n'arrive plus à nourrir tout le monde, la biosphère est à son extrême limite et il faut choisir) ce sont les deux seules alternatives, laquelle trouves-tu la meilleure ?
Bah voyons, qu’est ce que j'aurais pas compris ?yquemener a écrit :Si tu ne sais pas ce qu'est une hypothèse et que tu n'arrives pas à comprendre une chose même expliquée trois fois, je vois pas trop l'utilité de continuer.
Dois je comprendre que ce n'est pas ton cas ? Tu préfères laisser des morts évitables survenir plutôt que d'empêcher des naissances ?Etienne Beauman a écrit :Quels sont les arguments qui te font placer l'immortalité au dessus de la reproduction dans ton échelle de valeur ?
Oui, je t'ai répondu deux fois déjà.yquemener a écrit :Dois je comprendre que ce n'est pas ton cas ? Tu préfères laisser des morts évitables survenir plutôt que d'empêcher des naissances ?
Ce n'est pas de cela dont il s'agit. Tu invoques un droit à ne pas mourir.Je considère que le droit à la vie l'emporte sur le droit à la reproduction oui.
Et en quoi la survie de l'espèce est menacée en l'occurence si on fertilise pour que les naissances équilibrent les morts ? Tu as bien compris que je ne propose pas une fertilisation intégrale de 100% des humains, n'est ce pas ?Etienne Beauman a écrit :1) Amha, la perpétuation de l'espèce prime sur la survie des individus.
Donc pour toi, épargner des morts évitables, c'est faire preuve d'égoïsme, mais faire des enfants sans se soucier de la démographie, c'est faire preuve d'humanisme ? Hmmmm ok... Et tu as l'ar de fantasmer le fait que je veux ça pour moi et que je souhaite le dénier au autres. Je ne sais pas d'où tu sors ça, mais évite d'en faire un strawman, STP.Etienne Beauman a écrit :2) rien ne nous oblige à arriver à ce choix morbide. C'est uniquement la poursuite du rêve de l'immortalité qui conduit à ce choix, la reproduction est une réalité. Il n'est pas responsable de la mettre en danger, pour des rêves égoïstes.
Le droit à la vie, c'est le droit à ne pas mourir. Je ne crois pas trop tordre le bras à la définition en disant ça. Tu as l'air de dire que certaines morts seraient naturelles, et d'autres non. Faut-il comprendre que si demain on trouve un remède contre le cancer, tu serais contre son utilisation ?Ce n'est pas de cela dont il s'agit. Tu invoques un droit à ne pas mourir.Je considère que le droit à la vie l'emporte sur le droit à la reproduction oui.
Tu ne fais que reculer le problème, à terme tu auras la Terre remplit d'immortels et besoin de zéro naissance.yquemener a écrit :Tu as bien compris que je ne propose pas une fertilisation intégrale de 100% des humains, n'est ce pas ?
Faux dilemmes encore.Donc pour toi, épargner des morts évitables, c'est faire preuve d'égoïsme, mais faire des enfants sans se soucier de la démographie, c'est faire preuve d'humanisme ?
Pas compris. Quel strawman ?Et tu as l'ar de fantasmer le fait que je veux ça pour moi et que je souhaite le dénier au autres. Je ne sais pas d'où tu sors ça, mais évite d'en faire un strawman, STP.
Et pourtant :Le droit à la vie, c'est le droit à ne pas mourir. Je ne crois pas trop tordre le bras à la définition en disant ça.
Tu as l'air de dire que certaines morts seraient naturelles, et d'autres non. Faut-il comprendre que si demain on trouve un remède contre le cancer, tu serais contre son utilisation ?
Et on est d'accord qu'une telle situation ne menace donc pas la survie de l'espèce humaine ?Etienne Beauman a écrit :Tu ne fais que reculer le problème, à terme tu auras la Terre remplit d'immortels et besoin de zéro naissance.
Pour les mêmes raisons que des gens en bonne santé se suicident aujourd'hui j'imagine.Etienne Beauman a écrit :Tu as comme joker les morts volontaires, mais tu t'es bien gardé d'expliquer pourquoi des humains en pleine santé voudraient mourir.
Si si, l'immortalité (l'absence de vieillesse et de limitation d'espérance de vie) existe dans plusieurs espèces: tortures géantes des Galapagos, rats-taupe, un certain type de crevette, et pas mal de végétaux.La vie existe, la reproduction existe, l'immortalité, non.
Lorsque la technologie permet de guérir de n'importe quelle condition, à n'importe quel âge, le droit à la vie et le droit à l'immortalité se confondent.Ce n'est pas le droit à la vie que tu défends, c'est le droit à l'immortalité.
Donc il suffit de présenter l'immortalité contre un remède à la sénescence et c'est acceptable pour toi ? Au passage, la vieillesse, on est en train de segmenter ça en une série de conditions médicales. La maladie d’Alzheimer, c'était considéré comme une conséquence 'naturelle' de la vieillesseA aucun moment je n'ai évoqué le fait de renoncer à des traitements ou à des remèdes.
Yves je crois que nous avons a peu près le même âge et ce que je trouve triste moi, c'est de lire que tu as peur pendant 10 ans...yquemener a écrit : Il m'a fallu près de 10 ans pour ne plus avoir peur de la mort après que j'aie réalisé que rien ne lui succédait. Mais je pense ce cheminement irréversible. C'est une pensée triste, mais j'ai réussi à dompter l'instinct de survie qui me disait "y a forcément quelque chose! ça peut pas s'arrêter comme ça!". Si, ça le peut. C'est triste, mais pas très différent de ce qui se passe chaque nuit quand on s'endort et que notre conscience disparaît. C'est juste irréversible.
La conscience ne disparaît pas quand on s'endort. C'est seulement la mémoire qui fait défaut.yquemener a écrit :triste, mais pas très différent de ce qui se passe chaque nuit quand on s'endort et que notre conscience disparaît.
Oui, je n'ai pas parlé de menace de survie pour l'espèce, j'ai parlé de menace pour la perpétuation de l'espèce que j'opposais à la survie des individus et my bad j'ai pas été assez clair j'entendais par là l'espèce telle qu'elle est actuellement i.e. une espèce sexuée qui se reproduit, la menace c'est la fin du brassage génétique et l'établissement d'une humanité figée.yquemener a écrit :Et on est d'accord qu'une telle situation ne menace donc pas la survie de l'espèce humaine ?
Admettons, ça reste marginal comparé aux taux de naissances actuels..yquemener a écrit :Pour les mêmes raisons que des gens en bonne santé se suicident aujourd'hui j'imagine.
yquemener a écrit :Si si, l'immortalité (l'absence de vieillesse et de limitation d'espérance de vie) existe dans plusieurs espèces: tortures géantes des Galapagos, rats-taupe, un certain type de crevette, et pas mal de végétaux.
Cette technologie n'existe pas !yquemener a écrit :Lorsque la technologie permet de guérir de n'importe quelle condition, à n'importe quel âge, le droit à la vie et le droit à l'immortalité se confondent.
Et je répète que nulle part je n'ai dit que je souhaitais qu'on arrête de soigner qui que ce soit.yquemener a écrit :Donc il suffit de présenter l'immortalité contre un remède à la sénescence et c'est acceptable pour toi ? Au passage, la vieillesse, on est en train de segmenter ça en une série de conditions médicales. La maladie d’Alzheimer, c'était considéré comme une conséquence 'naturelle' de la vieillesse
à une époque. Idem pour Parkinson ou certains cancers.
Si demain on arrive à guérir du cancer, d'Alzheimer et de Parkinson et qu'on trouve une bonne crème anti-ride, tu continues d'appeler ça des traitements ?
Si après-demain on arrive à guérir des maladies qui touchent les gens de 200 ans, ce ne sera pas un traitement ?
Salut Yves,yquemener a écrit : T'as que cette vie, la gâche pas et profites-en. Les croyances en l'au-delà sont un paradis artificiel dommageable aux individus et aux sociétés. Affirmer le contraire, même avec les meilleures intentions du monde, c'est de la cruauté et je pense que ça empêche un deuil véritable.
Tu supposes que la conscience n'a pas besoin de cerveau pour subsister. Aujourd'hui tout semble indiquer que la conscience est une propriété émergente de notre cerveau: abîme le cerveau et tu abîmes la conscience qu'il héberge. Ce n'est pas parce qu'on veut survivre qu'on le peut.La vie elle-même nous apprend qu’elle est toujours la suite de quelque chose, je ne vois pas pourquoi la conscience de l’être qui a vécu ne pourrait pas elle aussi poursuivre sa route même si le cerveau à travers laquelle elle s’est mue est détruit, si elle le souhaite.
Si la conscience existe indépendamment du cerveau, comment expliquez-vous qu'on puisse altérer cette conscience en altérant le cerveau ? Comment expliquez vous les maladie mentales, les traumatismes, l'amnésie, etc ? Comment expliquez-vous que la conscience puisse exister sans stimulus sensoriels et sans connexions nerveuses pour transmettre l'information ? Sur cette image, où situez-vous l'apparition de l'esprit, comment et pourquoi ? Ça fait quand même beaucoup de questions pour justifier quelque chose qui, en plus de faire un pied-de-nez à nos connaissances actuelles, ne repose que sur votre intime conviction.Mireille a écrit :Je ne vois pas pourquoi la conscience de l'être qui a vécu ne pourrait pas elle aussi poursuivre sa route même si le cerveau à travers laquelle elle s’est mue est détruit, si elle le souhaite.
Donc vous ne croyez pas seulement en l'au delà, vous croyez aussi au bien, au mal, au jugement dernier, au paradis et à l'enfer, avec tout ce que ça implique d'égocentrisme et de biais sur la façon de percevoir et comprendre le monde réel.Mireille a écrit :Croire au ciel ça peut être réconfortant, mais ça implique que le Diable aussi existe.