Re: Un clip de « prévention contre le viol » fait réagir...
Publié : 01 déc. 2014, 13:23
Je comprends absolument rien à vos zébats. Vous êtes en train de discourir sur les causes du viol, à travers ce qui provoquerait l'excitation du violeur, de circonstances aggravantes, mais ce qui compte ce n'est pas ce qui précède le viol, c'est le viol seul. La notion de risque elle existe en termes statistiques, certainement, mais en terme de droit, ça vaut que dalle. Une victime de viol (qu'elle soit une femme ou un homme, j'insiste parce que certains - ou certaines - me gavent à n'évoquer que les femmes ou... les petites filles) a parfaitement le droit de s'habiller en "pute", de jouer "les putes", d’aguicher les mecs ou les nanas, elle (la victime) peut même accepter dans un premier temps les avances de son futur agresseur, parfois même une victime peut même avoir déjà eu des rapports "normaux", c'est à dire consentis, non imposés, avec son agresseur, la victime peut même être mariée avec son agresseur... Peu importe, tout ce qui précède n'est en rien un blanc-seing, un passeport pour le viol. Le viol, c'est un rapport sexuel imposé par un agresseur à une victime, point. Ce qui précède n'a aux yeux de la loi aucune incidence pour déterminer s'il y a viol ou non.
Si donc mettons, une femme dit oui jusqu'au rapport, et qu'au moment d'entrer en action, elle change d'avis, elle n'a signé nulle part et si c'est "non", c'est non (on peut rencontrer ce cas de figure par exemple si le futur agresseur refuse de mettre un préservatif). Même chose si pendant l'acte la victime exprime son désir d'arrêter pour x raison (enfin x ou y^^), il n'y a aucun droit à un des "partenaires" à imposer à l'autre partenaire que l'acte se poursuive s'il exprime (le partenaire) clairement son refus de poursuivre (restera la difficulté de prouver pendant un procès qu'il y a eu refus, surtout s'il n'y a pas eu de violence, mais en théorie, refus, c'est refus). Donc tout ce qui précède n'a aucune valeur pour définir ou pas s'il y a viol. Ce qui est jugé c'est l'agression supposée.
Le problème d'un clip de prévention contre le viol, c'est moins la manière dont il est fait que la légitimité de parler de prévention pour un acte subi et imposé par un agresseur. On pourra s'étriper pour savoir comment il faut faire, c'est surtout parfaitement injustifié d'informer sur les risques, surtout si c'est pour tomber dans les clichés (si au moins on informait sur les risques les plus importants, à savoir les cas de viol les plus communs, ceux impliquant un agresseur et une victime qui se connaissent déjà...). Dans le terme même de "prévention" il y a problème, parce que les clips s'adressent aux victimes et par la même suggèrent qu'elles pourraient être à l'origine de leur mauvaise fortune... Ça part d'une bonne intention sans doute, on reproduit le langage "préventif" contre le sida, le tabac, l'obésité, l'alcool, sauf que c'est oublier que la nature même de la victime dans le viol c'est justement qu'on lui enlève toute possibilité de choisir et n'est en rien responsable de ce qui lui arrive. C'est comme mettre en garde les petits chaperons rouge que les loups rôdent et qu'ils se font attraper c'est parce qu'ils n'ont pas été assez malins...
S'il faut informer, c'est surtout sur les droits, et sur la nature du viol, parce qu'il y aussi là bien souvent méprise de ce qu'est un viol (de la part à la fois de la victime, de l'agresseur, de tout le monde quoi). Il faut donc s'adresser à tout le monde et éviter la mise en situation forcément réductrice qu'on remarque dans tous ces genres de clips à l'efficacité douteuse.
Il y a aussi un stéréotype dont on s'accommode très bien, c'est celui du "violeur". On peut lire dans les messages de Mireille que "houla là, les violeurs rôdent" comme s'il y avait une race spécifique d'homme qu'on pouvait identifier par leur seule "qualité" de violeur. C'est faire des agresseurs des "monstres", des mangeurs d'enfants, des individus parfaitement identifiés, et à part quelques prédateurs pathologiques, un viol est surtout le fait d'un agresseur sur une victime. Point. Les ogres n'existent pas, et chacun d'entre nous (hommes, femmes...) est susceptible d'agresser sexuellement quelqu'un d'autre. Ce serait si simple s'il n'y avait que des malades mentaux, des violeurs en série... il y en a certes, mais il y a aussi des individus normaux, sains d'esprit, lucides, avant de se rendre coupable d'un crime. Il en est de même pour pas mal de criminels d'ailleurs. Il semble bien établi que le plus souvent les deux partis se connaissaient déjà. Violence conjugale, violences au sein de la famille, amis proches, collègues, clients-patients, voisins, etc. L'espèce de criminel qui erre dans les rues sombres la nuit en tenant sa queue comme un gourdin ou une hache en attendant de tomber sur sa victime, c'est un joli stéréotype qui est loin de la réalité des agressions telles qu'elles se déroulent le plus souvent. Mais j'insiste, pour moi, c'est moins le fait de présenter de tels agresseurs dans des clips qui pose problème, c'est l'intention même de se focaliser sur des causes, des risques, quand l'accent devrait plutôt porter sur un discours informatif, froid (libre de toute interprétation comme dans des clips, des fictions) pour faire comprendre à tous ce qu'est un viol, les droits et les devoirs de chacun.
La fiction comme je l'ai dit dans mon précédent message, sont très utiles pour connaître "l'expérience" du viol à travers un discours, mais on peut voir cent fictions dont des clips de prévention, sur le viol et ne toujours rien comprendre de ce que cela implique. Si on veut lutter contre le viol à travers des clips, il faut que ceux-ci soient avant tout informatifs. Non seulement passer à travers un film, c'est prendre le risque de passer à côté totalement de l'objectif (diminuer le nombre d'agressions).
Si donc mettons, une femme dit oui jusqu'au rapport, et qu'au moment d'entrer en action, elle change d'avis, elle n'a signé nulle part et si c'est "non", c'est non (on peut rencontrer ce cas de figure par exemple si le futur agresseur refuse de mettre un préservatif). Même chose si pendant l'acte la victime exprime son désir d'arrêter pour x raison (enfin x ou y^^), il n'y a aucun droit à un des "partenaires" à imposer à l'autre partenaire que l'acte se poursuive s'il exprime (le partenaire) clairement son refus de poursuivre (restera la difficulté de prouver pendant un procès qu'il y a eu refus, surtout s'il n'y a pas eu de violence, mais en théorie, refus, c'est refus). Donc tout ce qui précède n'a aucune valeur pour définir ou pas s'il y a viol. Ce qui est jugé c'est l'agression supposée.
Le problème d'un clip de prévention contre le viol, c'est moins la manière dont il est fait que la légitimité de parler de prévention pour un acte subi et imposé par un agresseur. On pourra s'étriper pour savoir comment il faut faire, c'est surtout parfaitement injustifié d'informer sur les risques, surtout si c'est pour tomber dans les clichés (si au moins on informait sur les risques les plus importants, à savoir les cas de viol les plus communs, ceux impliquant un agresseur et une victime qui se connaissent déjà...). Dans le terme même de "prévention" il y a problème, parce que les clips s'adressent aux victimes et par la même suggèrent qu'elles pourraient être à l'origine de leur mauvaise fortune... Ça part d'une bonne intention sans doute, on reproduit le langage "préventif" contre le sida, le tabac, l'obésité, l'alcool, sauf que c'est oublier que la nature même de la victime dans le viol c'est justement qu'on lui enlève toute possibilité de choisir et n'est en rien responsable de ce qui lui arrive. C'est comme mettre en garde les petits chaperons rouge que les loups rôdent et qu'ils se font attraper c'est parce qu'ils n'ont pas été assez malins...
S'il faut informer, c'est surtout sur les droits, et sur la nature du viol, parce qu'il y aussi là bien souvent méprise de ce qu'est un viol (de la part à la fois de la victime, de l'agresseur, de tout le monde quoi). Il faut donc s'adresser à tout le monde et éviter la mise en situation forcément réductrice qu'on remarque dans tous ces genres de clips à l'efficacité douteuse.
Il y a aussi un stéréotype dont on s'accommode très bien, c'est celui du "violeur". On peut lire dans les messages de Mireille que "houla là, les violeurs rôdent" comme s'il y avait une race spécifique d'homme qu'on pouvait identifier par leur seule "qualité" de violeur. C'est faire des agresseurs des "monstres", des mangeurs d'enfants, des individus parfaitement identifiés, et à part quelques prédateurs pathologiques, un viol est surtout le fait d'un agresseur sur une victime. Point. Les ogres n'existent pas, et chacun d'entre nous (hommes, femmes...) est susceptible d'agresser sexuellement quelqu'un d'autre. Ce serait si simple s'il n'y avait que des malades mentaux, des violeurs en série... il y en a certes, mais il y a aussi des individus normaux, sains d'esprit, lucides, avant de se rendre coupable d'un crime. Il en est de même pour pas mal de criminels d'ailleurs. Il semble bien établi que le plus souvent les deux partis se connaissaient déjà. Violence conjugale, violences au sein de la famille, amis proches, collègues, clients-patients, voisins, etc. L'espèce de criminel qui erre dans les rues sombres la nuit en tenant sa queue comme un gourdin ou une hache en attendant de tomber sur sa victime, c'est un joli stéréotype qui est loin de la réalité des agressions telles qu'elles se déroulent le plus souvent. Mais j'insiste, pour moi, c'est moins le fait de présenter de tels agresseurs dans des clips qui pose problème, c'est l'intention même de se focaliser sur des causes, des risques, quand l'accent devrait plutôt porter sur un discours informatif, froid (libre de toute interprétation comme dans des clips, des fictions) pour faire comprendre à tous ce qu'est un viol, les droits et les devoirs de chacun.
La fiction comme je l'ai dit dans mon précédent message, sont très utiles pour connaître "l'expérience" du viol à travers un discours, mais on peut voir cent fictions dont des clips de prévention, sur le viol et ne toujours rien comprendre de ce que cela implique. Si on veut lutter contre le viol à travers des clips, il faut que ceux-ci soient avant tout informatifs. Non seulement passer à travers un film, c'est prendre le risque de passer à côté totalement de l'objectif (diminuer le nombre d'agressions).