Re: Sondage pour les hommes du forum seulement
Publié : 28 oct. 2016, 17:42
1.3 Caractéristiques des agresseurs
Selon les recherches qui prennent en considération les caractéristiques de 1' agresseur ayant
commis les gestes, les filles sont plus susceptibles d'avoir été agressées par un membre de
leur famille (immédiate ou élargie) que les garçons (Banyard, Williams et Siegel, 2004; Gold
et al., 1998) tandis que ces derniers sont plus à risque d'être victimes d'AS par des individus
extérieurs à la famille (Edinburg, Saewyc et Levitt, 2006; Holmes et Slap, 1998; KendallTacket
et Simon, 1992). Plus précisément, dans les cas d'AS commises par un membre de la
famille immédiate (parent ou conjoint du parent, fratrie ou enfant du conjoint) ou élargie (oncle, tante, cousin/e, grand-parent, etc.), le taux de victimes féminines est quatre fois plus
élevé que le taux de victimes masculines (1 02 filles pour 25 garçons par 100 000 AS)
(Statistique Canada, 2008). Parallèlement, dans les cas d'AS commises par un membre de la
famille, les enfants victimes le sont par leur père à 35 %, par leur frère à 28 % et par les
hommes de la famille élargie à 33 % (Statistique Canada, 2008), sans distinction par rapport
au sexe de l'enfant victime. Par ailleurs, les garçons et les filles seraient victimes d'AS par
leur père biologique dans des chiffres presque équivalents alors que les filles seraient plus
susceptibles d'être victimes d'AS par leur beau-père (Kendall-Tacket et Simon, 1992). Les
données suggèrent également que les garçons sont impliqués dans des situations d'AS
commises par des agresseurs moins âgés que les filles (Edinburgh, Saewyc et Levitt, 2006;
Whealin et al., 2007).
En plus de tenir compte de l'âge et du lien que l'agresseur entretient avec la victime, il
importe de considérer les informations référant au sexe de l'agresseur puisque ces variables
ont potentiellement un effet sur les symptômes associés aux AS. Selon les études, la majorité
des AS envers les enfants, soit plus de 90 %, sont commises par des hommes (Dhaliwal,
Gauzas et Antonowicz, 1996; Kendall-Tacket et Simon, 1992; Spataro, Moss et Wells,
2001). Ce fait consolide les données indiquant que les garçons sont plus susceptibles de vivre
une AS par une personne de même sexe (Banyard, Williams et Siegel, 2004). Outre les
sentiments liés à 1' AS vécue, les garçons sont plus fréquemment sujets à entretenir des
questionnements relatifs aux notions de désir et d' orientation sexuelle (Forouzan et Van
Gijseghem, 2004). Par ailleurs, lorsque l'agresseur est une femme, la victime est
habituellement de sexe masculin' (Spataro, Moss et Wells, 2001): les AS sont commises par
une femme dans 40 % des cas où la victime est un garçon, comparativement à 6 % des cas
où la victime est une fille (Dube et al., 2005).
http://www.archipel.uqam.ca/4869/1/M12436.pdf