Jean-Francois a écrit : 12 déc. 2018, 13:41Hello Corwin, avez-vous pu rentrer chez vous sans problème? Tenez-nous au courant.
Salut Jean-François, salut à tous,
Effectivement. J'habite Neudorf, mais c'est une banlieue assez étendue, et ma résidence se trouve hors de la zone d'opération.
Heureusement, sinon j'aurais dû passer la nuit dehors (avec ce froid)…
Dans l'hyper-centre, par ailleurs, beaucoup de gens n'ont été relâchés que vers 4 heures du matin.
Non loin de chez moi se trouve un grand complexe cinématographique, où j'avais prévu d'aller voir un film hier soir, si je n'avais pas été ainsi bloqué en ville. En passant devant, vers minuit et quart, j'ai vu que le public y était encore confiné.
On a dû leur dire, comme à nous, que c'était pour leur sécurité. Mais ce grand hall, rempli de monde, n'est séparé de l'extérieur que par de longues baies vitrées. Il n'y avait aucune force de police à proximité. Un malfaisant armé d'un fusil d'assaut pouvait faire un carnage sans même pénétrer les locaux.
Mais on pensait déjà, à ce moment-là, que cet attentat était un fait isolé, apparemment improvisé par un homme aux abois, à présent plus soucieux de se cacher que se distinguer à nouveau.
LoutredeMer a écrit : 12 déc. 2018, 18:49Conclusion : ce n'est pas un attentat islamiste, comme je l'ai dit. C'est un pétage de plombs individuel comme nous avons eu d'autres forcenés isolés attaquant la foule.
A mon avis, c'est un peu des deux.
L'homme s'était radicalisé pendant une détention, mais depuis sa sortie, en 2015, il avait repris ses activités de gangster. Braquer des banques et mener une vie religieuse… c'est effectivement peu compatible.
Du moins en Islam, parce qu'ils n'ont pas, comme les catho, la possibilité de se laver le dimanche de leurs péchés de la semaine.
Mais possible que, se retrouvant traqué, il n'ait pas eu du tout envie de retourner en prison. Que cela, même, lui soit apparu comme la menace d'un châtiment divin. D'où l'idée de se racheter en débarrassant le monde de quelques mécréants.
Comme dit l'imam Tareq Youssef Al-Masri, en parlant de ses coreligionnaires :
« quand un pécheur se repend, la première chose qu'il fait, c'est fabriquer une bombe » (Youtube)
Lui n'avait qu'une grenade mais, n'ayant manifestement pas prévu son coup d'éclat, il l'avait laissé chez lui, et, à cette heure, la police avait déjà mis la main dessus.
Heureusement parce que, jusqu'à hier, n'importe qui pouvait pénétrer sur ce Marché de Noël avec tout un arsenal…