Il y a les détails, et la globalité du discours de La tronche en biais.
Ce discours peut toujours être améliorable.
Ce que la TEB s'évertue à faire, il me semble.
La valeur globale des prestations de la TEB a un bilan largement positif, les propos confus, les erreurs, ... sont plutôt minoritaires.
Il ne faut pas se tromper de cible.
Est-ce que ces "égarements", suivant le prisme des critiques, nuit à la portée du message global, de l'intention initiale de la TEB? Non. Ces "égarements" ne sont pas suffisamment significatifs pour être parlants.
Tout produit peut être soumis aux critiques, c'est de bonne guerre, ça fait partie du jeu.
Ce qui ne signifie pas pour autant cautionner des approximations qui peuvent faire tache.
Le mouvement Zet-éthique ne semble pas franc du collier et s'attache plus à démonter le travail de la TEB en usant des détails comme leviers, qu'à promouvoir de réelles initiatives positives. Ce qui minore la portée de leurs actions, c'est que Thomas Durand, ils ne peuvent vraiment pas l'encadrer. On sent que c'est viscéral. Ils cultivent une bonne collection de biais divers et variés tout en le reprochant aux autres. C'est plutôt paradoxal et contradictoire. Comme ce groupe maîtrise les hautes envolées rhétoriques, ça peut passer, mais ça ne trompe pas longtemps.
Qu'est-ce qu'ils proposent donc de consistant sur leur site ?
Beaucoup de critiques, avec une orientation nette, j'en ai parlé, et très peu de science.
Comparé à la TEB, c'est plutôt un contenu pauvre et pas très intéressant. J'ai l'impression que ce groupe cherche plus à faire du bruit, à se prouver une existence, à faire parler de lui, qu'autre chose.
Pour revenir au plan critique, ce n'est d'ailleurs pas le Pérou, parce que considérer le livre "Les gardiens de la raison," comme un ouvrage majeur, c'est manquer de discernement, et pas qu'un peu.
https://zet-ethique.fr/2020/09/27/recension/
Rien que pour cela, je ne leur accorde aucune confiance. Avoir les pieds à ce point dans les biais et les sophismes, franchement non. Là on peut parler d'égarement, d'absence d'esprit critique, et de culture scientifique.
Je m'attendais à mieux, à plus subtil.
J'apprécie les interventions de la TEB parce qu'elles sont constructives, originales, pédagogiques.
Pour revenir à la vidéo, le sujet est la méthode employée par le groupe Zet-éthique, détaillé dans la vidéo et dans les sources annexes.
Ce qui ne concerne pas la valeur des propositions de la TEB qui pourront toujours faire l'objet d'un autre dossier critique avec un ciblage circonstancié de ce qui cloche.
C'est aux critiques qu'il faut répondre pas répliquer aux critiqueurs.
C'est à dire précisément ?
Edit... morceaux choisis... Hilarants...
Le bulldozer idéologique est de sortie..
..Promouvoir la propagation d’éléments de langages prémâchés dans la bouche ou sous la plume des “passeur·ses de science” fait partie d’une autre stratégie de communication avérée. Celle-ci constitue à mon sens la partie plus intéressante du livre puisqu’elle revient régulièrement dans toute la première partie, en incriminant notamment l’Association Française pour l’Information Scientifique (Afis). Il est montré que cette dernière, par le biais de sa revue trimestrielle Science & Pseudo-Sciences, participe (involontairement semble-t-il) à la propagation de fables techno-scientifiques, qui visent à incriminer le principe de précaution et les discours environnementalistes. La bénédiction rationaliste que cette association donne à certains argumentaires a pour conséquence implicite de blanchir le discours des industries polluantes, en le parant des atours de la science. La régularité avec laquelle semble s’être compromise l’Afis pose de graves questions, auxquelles l’association s’est refusée à répondre.
Le lien entre les lobbies industriels et cette association, ou encore avec la faune éclatée et variée de tous les producteurices de contenu sceptique et de vulgarisation en ligne, n’est malheureusement pas établi dans le livre. Tout au plus peut-on inférer que ces derniers adhèrent aux éléments de langage des industriels par proximité intellectuelle et idéologique plutôt que par connivence malveillante. En effet, de par leur méfiance envers les mouvements écologistes et des personnes tenant des discours anti-technicistes, les rationalistes auront tendance à être survigilants vis à vis de ces discours et à leur opposer des arguments pouvant par ailleurs servir les stratégies rhétoriques des grands industriels. Et pour la même raison, ces mêmes rationalistes ne produiront pas de pensée réflexive sur leur propre position dans le champ de la transmission de la parole scientifique et technique, impliquant une naïveté politique parfois effarante.
....
Encore plus fort!
...La deuxième partie du livre parle de la façon dont une idéologie plus généralement anti-progressiste se diffuse en France, cette fois-ci de manière beaucoup plus explicite, par l’entremise d’associations d’étudiant·es libertariennes et de prises de positions d’intellectuel·les pro-sciences. On y trouve Bronner, Sastre, Bricmont, trio infernal des sphères scientistes ou réactionnaires (ces deux dernières ne sont jamais très distantes en réalité). Relevons qu’après la lecture de cet ouvrage, il ne devrait plus exister aucun doute sur l’imposture intellectuelle que représente Bricmont. Les milieux rationalistes devraient arrêter de le solliciter, car ce faisant ils tendent le micro à un conspirationniste, ce qui ne manque pas d’ironie pour ceux qui disent se prémunir des théories du complot. La description des cas de Sastre et de Bronner, bien connus des milieux rationalistes, est plus explicitement dédiée à leur promotion d’un scientisme au service de la dévaluation des sciences humaines (via les sciences cognitives ou la psychologie évolutionniste) et de la défense d’une idéologie anti-justice sociale, dépassant largement le seul volet environnementaliste de la première partie...
Le plus instructif est dans la manière de faire du groupe Zet-éthique, c'est à dire quand ils sont plutôt en roue libre, et qu'ils se lâchent...
Il suffit de lire les commentaires qui suivent la parution de cette critique. Celles qui ne vont pas dans le sens de leur pensée passent difficilement la rampe.
Exemples à la clé..
Un commentaire plutôt neutre, courtois...
1 - Mais qu’est-ce qui est reproché à l’Afis, concrètement? À part l’histoire quand même vieille de l’article climatosceptique et sans doute un certain nombre d’erreurs, comme il arrive (l’article tout pété sur l’écriture inclusive était quand même pas rassurant), quels sont les fables techno-industrielles qu’ies ont propagées et les critiques précises et circonstanciées?
Je conçois bien que le magazine ait une ligne éditoriale… mmm… peu militante, donc militante pour le statu quo, et toutes les conséquences négatives de ce positionnement, mais la restitution des propos du livre par l’auteur laisse penser à pire que cette question des distorsions produites par un regard situé, qui se refuse à voir sa situation.
Donc il doit me manquer des informations.
Un autre plus incisif, qui focalise sur des manquements méthodologiques...
2 -
D’une manière générale, on notera que même Sylvain Laurens, qui a quand même pris le temps d’étudier le sujet et d’écrire un livre à vocation savante sur le sujet (Militer pour la science, Éditions de l’EHESS), n’a pas effectué d’analyse quantitative des articles de l’Afis, ou même d’un échantillon représentatif d’entre eux.
On a donc simplement une cueillette de cerises de quelques articles, qui sont peut-être éminemment criticables, mais qui n’ont aucune raison d’être représentatifs de l’ensemble de la production de l’association.
(et bien sûr, à côté de ça, tout un paquet d’insinuations ridicules et de démonstrations tordues, par exemple la preuve par Google Trends démontée dans le communiqué de l’Afis)
La réponse militante dans tout son rayonnement, un petit bijou de dérive idéologique... Avec les termes qui volent bas, et vont bien avec, chez ce genre d'excités...
3 -
Bonjour.
J’ai validé votre commentaire, mais je le fais avec un avertissement: on ne vous laissera pas dresser une déduction « qualitatif donc cherrypicking » sans réponse, et vous risquez de ne pas l’aimer. Les études quantitatives ne sont pas l’alpha et l’oméga des sciences, voyez-vous. Et pour ce qui concerne l’Afis, elles ne sont absolument pas nécessaires pour illustrer leur manière de mélanger vrai et faux dans le but transparent de délayer la perception de leur lectorat sur des questions de société (jusqu’à comparer, sous la plume de l’alors président de l’association Michel Naud, le lamentable gâchis de papier climato »sceptique » de Claude Allègre aux Versets Sataniques de Salman Rushdie, dans un article qui limite sa critique à une question de ton). Des études de cas sont largement plus pertinentes, et suffisantes – surtout quand leur stratégie a toujours été de défendre tout et l’inverse sur ce genre de questions.
La réponse de l’Afis, à qui vous prêtez des qualités qu’elle n’a pas, ne démonte rien, et c’est habituel chez ces abrutis. Ils se contentent encore, selon une méthode éprouvée, chez eux, de balayer tout ça d’un revers de main.
Si vous êtes trop naïf pour penser qu’une association de malfaiteurs dans le style de l’Afis puisse être encore défendable, et si par ailleurs vous évacuez d’emblée les critiques comme étant des « paquets d’insinuations ridicules », vous vous préparez à des déconvenues en ces lieux.
A bon entendeur.
La différence d'intelligence est flagrante...
4 - Je trouve assez étrange que vous m’envoyiez un « avertissement » tout en utilisant des termes fleuris du genre « abrutis » et « malfaiteurs » à propos de l’association dont il est question ici. Manifestement, les conditions d’une discussion constructive ne sont pas réunies. Bonne continuation à vous.
La preuve par l'absurde...
et 5! - Les conditions ne l’étaient déjà pas après votre premier message.
Bon vent.
Zet-éthique?
Méta-critique?
Ben voyons...
pour l'éthique, ils peuvent la retirer.
A part se gargariser de cette bonne vieille rhétorique militante radicale si pratique...