LoutredeMer a écrit : 27 janv. 2024, 21:38
C'est pathétique. Les affiches/ettes dans les vestiaires et les bureaux, ils ne connaissent pas?
M'étonnerait qu'elle puisse faire mieux que les autres. J'ai écouté des passages de ta vidéo, la fédé du foot y apparaît comme une mafia indépendante. La fonction d'Oudéa n'a pas les pouvoirs suffisants.
J'ai pu constater, de visu, à l'intérieur de gymnases, ou de salles dédiées à la pratique sportive, soit :
- un affichage avec un espace spécifique, impossible de ne pas remarquer les informations, qui peuvent être répétées à différents endroits (hall d'accueil, portes des vestiaires, couloirs,...)
Plutôt efficient dans les piscines et les centres nautiques.
- ou un affichage discret, dans le sens où c'est une obligation d'affichage, et ça s'arrête là, on ne se pose pas, ou on ne veut pas se poser de questions. Quant au renouvellement de l'affichage (affiches défraîchies...), c'est une autre question. La volonté des acteurs de terrain, localement, introduit la différence.
Les comportements sont en rapport avec cette volonté d'action. Dans ce cas si les personnes directement concernées (dirigeants de clubs, élus locaux,...) ne s'emparent pas du dossier, il ne se passera pas grand-chose ou si peu.
J'ai visionné plusieurs extraits des auditions filmées (auditions sous serment, ce qui rappelé strictement au début de chaque séance) dans le cadre de la commission d'enquête * qui a produit le rapport, celle-ci, par exemple :
https://m.youtube.com/watch?v=ggQv-qzVgy4
Défaillances de fonctionnement au sein des fédérations françaises de sport : M. Romain Molina, journaliste ; M. Sébastien Boueilh, directeur de l’Association Colosse aux pieds d’argile et M. Simon Latournerie, directeur adjoint - Jeudi 20 juillet 2023
La ministre aurait pu s'abstenir de dire que le rapport était militant, idéologiquement orienté et caricatural. Il apparaît factuellement que ce sont des paroles stupides.
Comme tu le soulignes, l'univers du football est une mafia, ce qui ressort d'une autre audition.
Le pouvoir financier et politique du football étant énorme, avec des mentalités bien ancrées, une opéra régnante, on s'imagine que ça ne va pas être simple. Idem pour le tennis, l'équitation,...
Mme la présidente Béatrice Bellamy. La conférence des présidents du 20 juin 2023 a acté la création de cette commission d’enquête, dont la réunion constitutive a eu lieu le 5 juillet. La commission a auditionné 193 personnes, au cours de 92 réunions, soit 133 heures d’écoute et de questions, dans des délais resserrés.
Mme la rapporteure Sabrina Sebaihi a effectué quatre contrôles sur place – à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep), à la Fédération française d’athlétisme et, à deux reprises, au ministère des sports. Nous avons reçu des centaines de contributions écrites. Nos travaux ont très tôt suscité de l’intérêt ; de nombreux groupes politiques de notre assemblée ont régulièrement participé, à l’exception notable du groupe Rassemblement national, qui n’a plus souhaité siéger à partir du 28 septembre, sans officiellement démissionner.
Son travail transpartisan et exemplaire a rendu notre commission plus forte et plus légitime. Je salue notre engagement commun et vous remercie tous.
La publication en ligne des comptes rendus sera achevée dans les prochaines semaines ; elle exige un travail colossal. Davantage de moyens humains auraient été nécessaires mais nous n’avons pas pu en disposer. Le compte rendu de l’audition qui s’est tenue sous le régime du secret ne sera pas publié ; nous proposons qu’il en soit de même de celui de l’audition de M. Didier Dinart, qui n’avait pas souhaité être auditionné et a été entendu en qualité de victime. Ayant observé que les représailles étaient caractéristiques du monde sportif, nous avons estimé qu’il était important d’accéder à sa demande.
Mme la rapporteure exposera les grandes lignes de son rapport et ses conclusions, puis les commissaires qui le souhaitent pourront s’exprimer. Nous mettrons ensuite aux voix l’adoption du projet de rapport. L’article 144-2 du règlement de l’Assemblée nationale dispose que « le rapport adopté par une commission d’enquête est remis au Président de l’Assemblée. Le dépôt de ce rapport est publié au Journal officiel. Sauf décision contraire de l’Assemblée constituée en comité secret dans les conditions prévues à l’article 51, le rapport est imprimé et distribué. Il peut donner lieu à un débat sans vote en séance publique.
« La demande de constitution de l’Assemblée en comité secret à l’effet de décider, par un vote spécial, de ne pas autoriser la publication de tout ou partie du rapport, doit être présentée dans un délai de cinq jours francs à compter de la publication du dépôt au Journal officiel ».
Il ne sera donc possible de publier tout ou partie de ce rapport qu’à partir du 26 décembre 2023. Cette date n’étant pas opportune, nous avons décidé de le publier lors de la rentrée parlementaire de janvier. Dans l’intervalle, aucune communication du contenu du rapport ou de contenus non publics de nos travaux n’est autorisée.
En cas de rejet, le projet de rapport ne serait pas publié et sa divulgation serait passible de sanctions pénales. Le dernier alinéa de l’article 6 de l’ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires dispose que « sera punie des peines prévues à l’article 226-13 du code pénal toute personne qui, dans un délai de vingt-cinq ans, sous réserve des délais plus longs prévus à l’article L. 213-2 du code du patrimoine, divulguera ou publiera une information relative aux travaux non publics d’une commission d’enquête, sauf si le rapport publié à la fin des travaux de la commission a fait état de cette information ».
Je remercie une nouvelle fois chaleureusement Mme la rapporteure pour son plein engagement et pour les discussions que nous avons eues au cours de notre efficace collaboration.
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/ ... mpte-rendu
...Le garde des Sceaux nous a fourni les chiffres : même pour la délivrance ou le renouvellement d’une carte professionnelle d’éducateur sportif, le FIJAISV est plus souvent contrôlé que le casier judiciaire. Selon nous, il faut renforcer le contrôle d’honorabilité en rendant la vérification du bulletin n° 2 systématique. Seuls 50 % des bénévoles qui devraient être contrôlés, soit 1 million, le sont. En 2022, 30 % des auteurs de faits signalés n’avaient pas de carte professionnelle, alors qu’ils étaient entraîneurs. C’est également un problème. Souvent, les prédateurs choisissent d’être intervenants réguliers et ne demandent pas la licence pour échapper au contrôle d’honorabilité, aussi proposons-nous de la rendre obligatoire. Quant aux recruteurs, ils sont au contact des mineurs, mais n’ont ni statut, ni licence, ni obligation de passer un contrôle d’honorabilité. L’émission Enquête exclusive a révélé le cas d’un prédateur qui a pu de ce fait violer des jeunes en toute impunité pendant des années.
Nous demandons aussi – c’est la recommandation n° 39 – que, dans le cadre de cette mission d’inspection, soit envisagée la systématisation de la consultation du bulletin n° 2 du casier judiciaire pour le contrôle d’honorabilité...
De mémoire, je ne me rappelle pas d'une enquête aussi poussée avec des pistes de réflexion pragmatiques et réalistes, des préconisations et recommandations.
Les réflexions des différents membres de cette commission sont à apprécier. (Compte-rendu de séance n°50)
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https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/ ... cument=crc