Et la cause qui conduit :jean7 a écrit : 18 avr. 2024, 07:30ces routines sont conçues dans l'objectif unique de survie de l'entreprise (au sens large). Mais la survie s'étend à toute situation : toute entreprise considère qu'elle lutte pour sa survie. La seule ressource surnuméraire est l'homme. Mais il est cher. Il faut le rentabiliser coute que coute.
- les états au sein de la situation mondiale,
- les entreprises au sein des états,
- les dirigeants, les cadres sup, les cadres intermédiaires, les travailleurs au sein des entreprises,
- les agriculteurs,
En 2 siècles d'industrialisation et de mécanisation de l'agriculture, grâce aux énergies fossiles (et aux compétences+prises de risque de quelques entrepreneurs qui se sont enrichis et nous ont enrichis) notre pouvoir d'achat a été sensiblement multiplié par 100. Sommes-nous 100 fois plus heureux ? Non, mais c'est mieux d'avoir des enfants ne mourant pas en bas âge et, dans les pays développés, pas de famine, l'eau courante, l'accès aux soins de santé et à l'éducation, l'électricité et le confort ménager.
Faut-il continuer à prioriser la croissance du pouvoir d'achat des classes (dites) moyennes des pays développés ? Est-ce prioritaire sur la préservation de notre avenir ? On répond par : il ne faut pas opposer les 2 objectifs. Ce n'est pas certain car :
1/ la nature souffre de notre addiction au toujours plus de tout (cf. Le jour de dépassement)
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2/ l'humanité souffre de la pression, engendrée par notre course au toujours plus de tout, s'exerçant aussi sur les ressources humaines.
Je te cite :
Tu peux rajouter ceux qui sont au milieu de l'échelle et ceux qui sont en haut. Eux aussi subissent la pression des entreprises, entreprises qui elles-mêmes subissent la pression de la concurrence nationale et internationale ainsi que la pression des actionnaires.jean7 a écrit : 18 avr. 2024, 07:30Je pense que l'on ne parle pas de la même chose. Ton analyse ne prend pas en compte la situation de l'employé du bas de l'échelle. Son système de valeurs, il est prié de le laisser au vestiaire. Et quand il rentre chez lui, il est tordu, essoré à un point que je ne me sentirais pas le culot d'aller lui conseiller de penser à ses priorités et objectifs.
Elle vient d'où cette pression ? Sur quoi faut-il agir ? Où est la cause de cette pression ? De nous, de notre addiction collective, à tous les niveaux, selon des critères somme toute voisins, au toujours plus de n'importe-quoi auquel nous accordons une valeur subjective biaisée, engendrant prix et coûts mal adaptés à nos réels besoins, à la protection de la planète et à une certaine sérénité au travail.
Effectivement, mon analyse ne se situe pas au niveau des problèmes, ni au niveau des causes intermédiaires (la recherche de profit et de pouvoir d'achat qui n'est pas la cause racine) mais au niveau des 2 causes racine :
1/ notre valorisation incorrecte de biens et services que nous achetons ou convoitons. Elle est incorrectement ajustée à nos réels besoins et engendre des choix politiques et des décisions d'investissement inappropriés. Ces choix sont basés sur nos intentions d'achat et sur nos attentes de solutions immédiates hypothétiques, contraintes par des biais de valeur sacrée = déni/rejet du besoin d'arbitrages entre différentes priorités (ignorance ou déni de la contraction des ressources d'un monde fini).
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2/ de prix ne prenant en compte que la valeur ajoutée : pas de coût des poissons non pêchés, du pétrole non extrait et non raffiné, des forêts non plantées, des 2 m de terre vivante grâce aux vers de terre et aux bactéries, etc, etc
L'action sur le point 1/ est une action à caractère culturel/mode (accompagnée par des outils de communication de type label). Il est nécessaire que peu à peu :
- les biens et actions répondant à nos besoins acquièrent une image positive (se traduisant par une forte augmentation de leur intention d'achat, donc de leur prix, favorisant ainsi des décisions d'investissement dédiées à leur développement)
. - les biens et actions contraires à nos besoins acquièrent une image négative (se traduisant par une baisse drastique des intentions d'achat, donc de leur prix, favorisant ainsi l'arrêt des investissements destinés à en prérenniser la production, ou pire, à l'accroître)
Qu'est-ce qui s'oppose à ces actions ?
- Notre ignorance partielle de ces mécanismes ou leur sous-estimation (j'ai le sentiment qu'elle n'est pas négligeable)
. - la difficulté à admettre notre part de responsabilité dans les dommages que nous subissons
. - une focalisation sur des causes intermédiaires et sur une partie des causes racine (notamment l'action trop exclusive de recherche et dénonciation de coupables : les décideurs, le gouvernement, les riches, les immigrés...)
. - un certain nombre de biais : biais d'appartenance et biais de valeur sacrée notamment (rejet de la notion d'arbitrage),
. - une difficulté à nous motiver pour nous former, pour promouvoir les solutions requises (dont la sobriété) et pour identifier, parmi nos convictions, celles que nous devons adapter à la situation actuelle.
. - l'attente de solutions à effet immédiat ne nous demandant pas de remettre en cause nos objectifs et priorités.
Comment ces personnages sont-ils parvenus au pouvoir ? Il leur a fallu des appuis. Comment cela a-t-il été possible ? Par les objectifs, attentes et valeurs qui imprègnent notre société (sans que nous en soyons plus conscients que de l'air que nous respirons) car ils ont joué un rôle déterminant dans le comportement et le choix des individus formant l'organisation qui les a portés et maintenus au pouvoir.
Ajoutons à cela, la destruction rapide et très dangereuse de l'habitabilité de notre planète en plus d'une pression professionnelle engendrant parfois des mal-être au travail et des burn out.jean7 a écrit : 18 avr. 2024, 07:30Ce qui me fait peur, c'est que ce n'est pas une situation rare et la tendance est à répandre ce modèle à tous.