Posez vos questions pour les créationnistes

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curieux
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Re: Posez vos questions pour les créationnistes

#51

Message par curieux » 14 sept. 2007, 14:20

DDL a écrit :
curieux a écrit :Salut DDL

les isotopes de l'uranium n'éméttent pas que des particules alpha.
Les modes sont bien connus, Béta, Alpha, Néon, fission spontanée.
Cette dernière génére des neutrons, sinon, comment tu expliques les centrales nucléaires ?
On y utilise de l'U238 enrichit par de l'U235. C'est ce dernier qui est sensible aux neutrons lents.

Modes de désintégrations des isotopes du Radium (Ra 222; 223; 224 et 226):
-Alpha
-C14
comme par hasard !
La fission spontanée est loin d'ètre prépondérante. D'ailleurs dans toutes les centrales utilisant un combustible neuf, n'ayant jamais travaillé, il a fallu insérer des "sources neutroniques" pour emettre des neutrons en quantité suffisante pour démarrer les réacteurs. Si je peux me permettre une image un peu osée, elles ont servi d'alumettes. Pour les cycles suivants, ce n'est plus la peine, les fissions retardées suffisant à relancer les réacteurs. Dans les bombes a comiques, la concentration en u235 ne necessite pas de source annexe.

Pour le Ra226, l'émission alpha est majoritaire. L'émission de C12 et non du C14 est marginale. Ce dernier mode de désintégration a été découvert seulement il y a une vingtaine d'année je crois (à confirmer)
Je sais bien que les neutrons ne sont pas majoritaires, mais ce simple fait suffit à considérer qu'il y a des sources de contaminations possibles qui fausseront les mesures.

La pollution des matières organiques dans le sous-sol chargé des éléments de délabrement des isotopes de l'uranium est spéciale.
Le point à comprendre est pourquoi le taux de C14 peut être faussé.
Dans la haute atmosphère, ce sont les protons d'énergie adéquate qui produisent les neutrons, qui une fois ralentis suffisament,
pourront être absorbés par l'azote. L'air, l'eau de la mer sont brassés de façon à rendre le tout homogène.

Dans le sous-sol, ce sont d'une part tous les générateurs de particules alpha (en plus des isotopes du radium qui produisent aussi directement le C14)
qui sont susceptibles de devenir des sources de neutrons.
Dans l'industre on connait bien les sources AmBe, nom abrégé de Américium-Béryllium, dont l'association donne des modules stables de production de neutrons.
En 1934, c'est F.et I.Joliot Curie qui sont les premiers à découvrir les neutrons. Ils utilisent alors du Polonium comme source Alpha et une feuille d'Aluminium comme cible.
Il en sortait 2 types de particules, les protons, dont les traces relévent de la chimie de l'hydrogène, et ces fameux neutrons qui ne s'observent que par leurs effets.
En l'occurence, c'est la transmutation de l'Alu en Phosphore 30 qui retourne à l'état de Silicium après avoir émis un positon qui est le témoin de l'opération.
Comme l'AmBe moderne, on pourrait nommer cette source PoAl.

Pourquoi parler de l'Amuminium ?
Parce qu'il est le principal constituant de la croute terrestre, l'argile est un silicate double de potassium et d'aluminium.
Ce n'est donc pas ce qui manque pour fausser les mesures de C14 à l'intérieur des enfouissement de végétaux fossilles.
On objectera que toutes les sources de particules Alpha ne sont pas à proximité d'une future veine de charbon, oui, mais les produits de délabrement de l'uranium laissent des traces qui remontent à la surface par le radon, entres autres.
C'est ce dernier qui traverse toutes les couches géologiques, et malgré sa demi période de vie très courte, ses fils, transportés avec lui, sont autant de générateurs de neutrons producteurs de C14 potentiels.
Mieux encore, le C13, isotope stable du carbone est un producteur potentiel de C14, à plus forte raison de sa proximité immédiate de la cible.
Le mécanisme est le suivant : Alpha + C13 => O16 + Neutron; ce Neutron + N14 => N15* => C14 + H1.
Ensuite il y a les eaux de ruissellement pour diffuser le tout de façon aléatoire.

Pour le C14 issu des isotopes du Radium, c'est ce que me donne les tableaux de tous les isotopes sous forme .pdf qui vient de nist.gov, j'ai ça en plus :
209PB 223RA 14C DECAY:A223 1989BR34,1990HU02,1990HU0791NDS 199605
209PB H TYP=FMT$AUT=J. TULI$COM=FIXED FATAL FORMAT ERRORS$DAT=30-JUL-1999$
209PB H TYP=FUL$AUT=M. J. MARTIN$CIT=NDS 63,723 (1991)$CUT=30-Jun-1991$
209PB c 1989Br34: {+223}Ra activity from a thin and intense {+227}Th source.
209PB2c Measured {+14}C energies and intensities. Detector: semiconductor,
209PB3c FWHM=110 keV for {+14}C, FWHM=16-17 for |a particles.
209PB4c The energy scale was calibrated with a {+14}C beam scattered on a gold
209PB5c target and measured at |q=30|', which has the same energy as that
209PB6c of the {+14}C emitted by {+223}Ra.
209PB c 1990Hu07 and 1990Hu02 have interpreted {+14}C emission in terms of a
209PB2c cluster formation mechanism, and calculated hindrance factors for the
209PB3c {+14}C groups that populate the g.s. and some low-lying excited levels
209PB4c in {+209}Pb. The low hindrance factors of 3.9 and 4.6 for the {+14}C
209PB5c groups that populate the 779- (configuration=i11/2) and 1423-keV
209PB6c (configuration=j15/2) levels in {+209}Pb, respectively, are consistent
209PB7c with the assignment of 3/2+(-0.1,0.6) (3/2[631], 3/2[761]) to {+223}Ra
209PB8c g.s.. The Nilsson orbitals involved in this single-particle
209PB9c configuration also originate from the i11/2 and j15/2 spherical shells.
209PB cL HF ({+14}C) From 1990Hu07.
209PB cL I({+14}C) From 1989Br34.
Je ne place pas ces éléments comme preuves mais comme sources potentielles de contaminations plausibles.
Le rôle de la physique mathématique est de bien poser les questions, ce n'est que l'expérience qui peut les résoudre. [Henri Poincaré]

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