Salut Phil,
T'es aussi coriace en style libre qu'en Redico.
À coriace, coriace et demi.
Tu dis :
Tu raterais alors ton seul mandat qui était d'être le plus objectif et le moins arbitraire possible, en y allant avec un compromis de ton cru.
J'admets que j'ai biaisé l'objectif vers
"le meilleur" plutôt que
"le plus objectif et le moins arbitraire"
Pour l'objectivité, je considère que nos deux systèmes le sont autant l'un que l'autre. Suffit que les règles soient claires et applicables mécaniquement pour que le critère d'objectivité soit satisfait.
J'admets volontiers que ton système, étant plus élémentaire, est
moins arbitraire. En échange, admets-tu que le mien est
meilleur ?
Du point de vue de la neutralité, la discontinuité qualitative 1-gagnant 2-perdant est une opportunité inégalée pour tracer une ligne. À peu près 1257 fois plus significative que de tracer une ligne entre la troisième et la quatrième position, selon mes plus récentes estimations.
J'arrive à 1253.6 mais on ne va pas s'engueuler pour un écart aussi ridicule. As-tu tenu compte de la vitesse du vent ?
On peut faire une comparaison tordue avec le droit à l'avortement, où une belle grosse frontière naturelle (discontinuité qualitative) est placée entre la grossesse et la naissance.
Hola! Au vol! Il est à moi, cet argument.
Quand tu harnaches un tracteur, fais-le dans le bon sens. Merci quand même de l'avoir fait à ma place.
Denis a écrit :Tiens, à mon tour : admets-tu qu'il est plus méritoire de finir 2ième que finir 38ième ?
Certainement. Elle était facile celle-là

.
Good! Tu ramollis. Je sens que le coup a porté.
Mais tu grouilles toujours. Misère!
j'ai du mal avec la notion de mérite, puisque les positions ne sont pas nécessairement données au mérite. L'athlète para-olympique qui a fait les jeux olympiques en ski de fond dont j'oublie le nom est certainement plus méritoire que son prédécesseur.
OK. J'admets que j'ai utilisé le mot
"mérite" dans un sens un peu périphérique, loin du centre de gravité de
ses synonymes. Parmi ceux listés,
"perfection" ou
"qualité" seraient peut-être plus près de ce que les médailles ont fonction de sanctionner. Et ça n'a pas la connotation morale que le mot
"mérite" a, la plupart du temps.
Enfin, une petite dernière pour toi : Si tu devais te retirer de ta carrière sportive avec 10 médailles d'argent ou une seule d'or et des top 10, quelle option choisirais-tu?
J'admets que c'est chaud.
Bizarrement, c'est presque aussi chaud si on remplace 10 par 3 ou par 100.
Drôle de phénomène. Ta discontinuité y joue à plein et deux
"systèmes de valeurs" se chevauchent.
C'est un peu comme si deux alpinistes comparaient leurs carrières. Arthur a déjà escaladé l'Everest, mais aucune autre grosse montagne. Bernard, lui, n'a jamais escaladé l'Everest mais a déjà grimpé les 13 autres
sommets de plus de 8000 mètres. Lequel des deux a eu la carrière d'alpiniste la plus excellente ?
Moi, je dirais Bernard. Toi ?
Semblablement, considérons deux joueurs de hockey de la LNH. Charles a déjà gagné le trophée Art Ross (
le plus haut pointeur)
une fois, mais n'a jamais connu une autre saison dans les 100 meilleurs pointeurs. Donald, lui, n'a jamais fini à la tête mais a fini second 10 fois. Lequel a eu la carrière de hockeyeur la plus excellente ? Moi, je dirais Donald. Toi ?
J'admets que ton système
"0-1",
"noir-blanc",
"rien-tout" soit correct dans plein de situations. Par exemple, un billet d'avion doit coûter le même prix à tout le monde. Faire payer les usagers au poids compliquerait inutilement la traversée des guichets, entre autres inconvénients.
Il y a quand même plein de situations ou une solution continue s'impose. Par exemple, le prix d'un billet d'avion Montréal-Québec vs Montréal-Djakarta. Ou les bourses dans un tournoi de golf ou de tennis.
Serais-tu favorable à ce que, lors d'un tournoi de golf ou de tennis, TOUTE la bourse soit versée au seul et unique gagnant ?
Moi pas.

Denis