Re: Qui a réèllement le pouvoir?
Publié : 02 mars 2012, 23:54
Bonsoir,
Globalement, ce qui me gène c'est qu'on appelle idéologues ceux qui veulent des améliorations pour le peuple (meilleurs salaires, services publics, droit du travail) et qu'on appelle pragmatiques ceux qui veulent une politique d'austérité et qui interdisent aux états d'avoir accès au crédit très peu cher.
Si en plus cette politique d'austérité fonctionnait on pourrait se dire que de manière "pragmatique", ça vaut le coup. Mais même d'après les critères des agences de notation ces politiques ne sont pas bonne puisque Moody's avait dégradé la note de l'Espagne malgré un précédent plan d'austérité.
Pendant qu'on décide les nouvelles mesures indiquées ci-dessus pour l'Espagne (good point), on vient encore d'imprimer 500 milliards à moins de 1% à distribuer aux banques. Ce qui fait avec les 500 autres milliards de fin 2011 1000 milliards. Qu'elles vont s'empresser de replacer à la BCE.
C'est plus de 3 fois la dette grecque.
C'est pour cela que je trouve que l'idéologie est au maximum du côté de ceux qui font les plans d'austérité.
En ce qui concerne la relance, si elle ne consistait qu'à imprimer du papier pour le donner aux travailleurs pour qu'ils puissent consommer, ce serait déjà un progrès par rapport au fait de le donner aux banques qui le replacent sur les marchés spéculatifs ou à la bce.
Mais la politique proposée à gauche du PS n'est pas seulement ça, car la création d'infrastructures pour une transition énergétique via du crédit productif entraîne tout un bouleversement. Il faut créer de nouvelles formations professionnelles de nouveaux métiers, de nouvelles technologies. C'est tout un entraînement car les savoirs se diffusent, la création d'un savoir faire en France crée une offre potentiellement exportable. Tout en diminuant nos importations d'hydrocarbures et donc en diminuant notre déficit commercial. Il s'agit de voir l'économie comme une dynamique où l'Etat en donnant une direction claire et en planifiant des actions en gros tout en laissant aux régions la mise en oeuvre au plan local insuffle de quoi démarrer et ne change pas d'avis au milieu du gué. Il faut se souvenir de ce qui s'est passé sur l'énergie solaire. Des tarifs attractifs de rachat ont été mis en avant l'offre s'est lancée, puis d'un coup on stoppe tout et plein d'entreprises privées se sont trouvées du jour au lendemain sans commande.
En ce qui concerne la TVA vous dites que vous comprenez mais pas forcément que vous approuvez. Je ne le crois pas, pour vous l'augmentation de la tva n'est pas un choix politique, mais c'est un choix "de bon sens" :
Or le choix du type de fiscalité est tout sauf un choix "logique" ou ("naturel" comme disait Chirac).
Quelqu'un d'extrême droite voudrait mettre des droits de douane élevés,
Quelqu'un de gauche augmenterait plutôt l'impôt sur le revenu,
Un parti écologiste insisterait sur une taxe carbone,
Le choix de la TVA est lui le choix des libéraux par excellence, ce n'est pas un choix dicté uniquement par la logique et hors idéologie.
Et l'application de manière universelle des recettes libérales à l'ensemble des pays de la planète devrait inciter à se demander si ce ne sont pas les partis qui font ces politiques qui sont extrémistes.
Les partis de l'austérité n'entendent rien à cela et si ce sont ces politiques d'austérité qui sont mises en oeuvre les murs de la réalité sociale et écologique vont les ramener à la réalité.
A ce moment là la violence révolutionnaire ou gratuite sera à l'oeuvre.
La stabilité de l'emploi est un facteur important de socialisation, impossible de louer un appartement sans un CDI. La précarité est une plaie qui économiquement se paie par un déficit de consommation et un report sur les impôts et cotisations chômage de ce qu'on croit gagner d'un côté. Et humainement c'est un gâchis d'années perdues pendant lesquelles on ne peut vivre autrement qu'au jour le jour.
Tous les progrès humains sont des progrès économiques.
L'augmentation des progrès techniques scientifiques médicaux... avec en parallèle une baisse du niveau de vie (et une baisse de l'espérance de vie) est simplement le signe d'un partage des richesses caractérisé par la paupérisation.
En ce qui concerne l'idée que le smic est trop haut, c'est environ 200 euros au dessus du seuil de pauvreté.
A+
Globalement, ce qui me gène c'est qu'on appelle idéologues ceux qui veulent des améliorations pour le peuple (meilleurs salaires, services publics, droit du travail) et qu'on appelle pragmatiques ceux qui veulent une politique d'austérité et qui interdisent aux états d'avoir accès au crédit très peu cher.
Si en plus cette politique d'austérité fonctionnait on pourrait se dire que de manière "pragmatique", ça vaut le coup. Mais même d'après les critères des agences de notation ces politiques ne sont pas bonne puisque Moody's avait dégradé la note de l'Espagne malgré un précédent plan d'austérité.
Pendant qu'on décide les nouvelles mesures indiquées ci-dessus pour l'Espagne (good point), on vient encore d'imprimer 500 milliards à moins de 1% à distribuer aux banques. Ce qui fait avec les 500 autres milliards de fin 2011 1000 milliards. Qu'elles vont s'empresser de replacer à la BCE.
C'est plus de 3 fois la dette grecque.
C'est pour cela que je trouve que l'idéologie est au maximum du côté de ceux qui font les plans d'austérité.
En ce qui concerne la relance, si elle ne consistait qu'à imprimer du papier pour le donner aux travailleurs pour qu'ils puissent consommer, ce serait déjà un progrès par rapport au fait de le donner aux banques qui le replacent sur les marchés spéculatifs ou à la bce.
Mais la politique proposée à gauche du PS n'est pas seulement ça, car la création d'infrastructures pour une transition énergétique via du crédit productif entraîne tout un bouleversement. Il faut créer de nouvelles formations professionnelles de nouveaux métiers, de nouvelles technologies. C'est tout un entraînement car les savoirs se diffusent, la création d'un savoir faire en France crée une offre potentiellement exportable. Tout en diminuant nos importations d'hydrocarbures et donc en diminuant notre déficit commercial. Il s'agit de voir l'économie comme une dynamique où l'Etat en donnant une direction claire et en planifiant des actions en gros tout en laissant aux régions la mise en oeuvre au plan local insuffle de quoi démarrer et ne change pas d'avis au milieu du gué. Il faut se souvenir de ce qui s'est passé sur l'énergie solaire. Des tarifs attractifs de rachat ont été mis en avant l'offre s'est lancée, puis d'un coup on stoppe tout et plein d'entreprises privées se sont trouvées du jour au lendemain sans commande.
En ce qui concerne la TVA vous dites que vous comprenez mais pas forcément que vous approuvez. Je ne le crois pas, pour vous l'augmentation de la tva n'est pas un choix politique, mais c'est un choix "de bon sens" :
Dans cette manière d'écrire il y a implicitement l'idée que toute personne qui dirait qu'augmenter serait une mauvaise idée serait "illogique", presque folle.Ba oui, mais c'est logique.
Or le choix du type de fiscalité est tout sauf un choix "logique" ou ("naturel" comme disait Chirac).
Quelqu'un d'extrême droite voudrait mettre des droits de douane élevés,
Quelqu'un de gauche augmenterait plutôt l'impôt sur le revenu,
Un parti écologiste insisterait sur une taxe carbone,
Le choix de la TVA est lui le choix des libéraux par excellence, ce n'est pas un choix dicté uniquement par la logique et hors idéologie.
Et l'application de manière universelle des recettes libérales à l'ensemble des pays de la planète devrait inciter à se demander si ce ne sont pas les partis qui font ces politiques qui sont extrémistes.
La proposition de planification écologique semble plus pragmatique puisqu'elle part elle de la réalité : il y a un risque pour l'écosystème, il faut décarbonner l'économie. Donc mettons en place une transition écologique pour adapter les logements et produire différemment. D'autre part, il va y avoir des naissances et une augmentation de la population, il faut donc fabriquer les services publics et les logements nécessaires.l’extrémisme se caractérise par une réduction à l'extrême du pragmatisme
Les partis de l'austérité n'entendent rien à cela et si ce sont ces politiques d'austérité qui sont mises en oeuvre les murs de la réalité sociale et écologique vont les ramener à la réalité.
A ce moment là la violence révolutionnaire ou gratuite sera à l'oeuvre.
La stabilité de l'emploi est un facteur important de socialisation, impossible de louer un appartement sans un CDI. La précarité est une plaie qui économiquement se paie par un déficit de consommation et un report sur les impôts et cotisations chômage de ce qu'on croit gagner d'un côté. Et humainement c'est un gâchis d'années perdues pendant lesquelles on ne peut vivre autrement qu'au jour le jour.
Tous les progrès humains sont des progrès économiques.
L'augmentation des progrès techniques scientifiques médicaux... avec en parallèle une baisse du niveau de vie (et une baisse de l'espérance de vie) est simplement le signe d'un partage des richesses caractérisé par la paupérisation.
En ce qui concerne l'idée que le smic est trop haut, c'est environ 200 euros au dessus du seuil de pauvreté.
A+