Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable
Publié : 21 mai 2013, 15:48
Babel a écrit :Une petite réflexion que je vous soumets inspirée par la lecture d'un livre, Pourquoi "Dieu" ne disparaîtra pas. Quand la science explique la religion écrit par les docteurs Andrew Newberg et Eugène D'Aquili
Je suppose que vous auriez préféré Pourquoi l'idée de Dieu ne disparaîtra pas dans l'esprit humain mais vous jouez avec les mots et vous le savez.Jean-Francois a écrit :Il est très difficile de faire disparaitre ce qui n'est jamais apparu mais qui est tenu pour vrai, par superstition, depuis des millénaires.
Je considère personnellement à la suite de Jung que l'idée de Dieu (avec une majuscule, au pluriel, au singulier, qu'importe...) est une réalité psychique, c'est-à-dire existant indubitablement dans la psyché humaine depuis ses origines. C'est tout ce qu'on peut en dire d'objectif. Peut-on être d'accord sur ça ?
Babel a écrit :Les faits donnent à penser que les origines les plus profondes de la religion se fondent sur l'expérience mystique, et que les religions persistent parce que les connexions du cerveau humain continuent de fournir aux croyants une gamme d'expériences unitaires qui sont le plus souvent interprétées comme des assurances que Dieu existe
Je ne dis nulle part que cela "prouverait quelque chose en faveur de l'existence de Dieu".Jean-Francois a écrit :Cela ne prouverait quelque chose en faveur de l'existence de dieu que si on arrivait à trouver un groupe contrôle qui n'ait jamais été exposé à des notions religieuses. Comme pas mal des expériences sans induction se font sur des personnes religieuses (nonnes, moines bouddhistes, etc.), cela peut influencer l'interprétation.
Bien sûr, ces expériences se font sur des personnes religieuses et ça influence fortement l'interprétation mais sans doute pas les appareils de mesure.
Qu'entendez-vous par dysfonctionnements du cerveau hormis les pathologies mentales ?Jean-Francois a écrit :Par ailleurs, lorsqu'on induit des "impressions" mystico-religieuses, c'est souvent en faisant dysfonctionner le cerveau.
La transe, la méditation sont-ils pour vous des dysfonctionnements ?
Tout à fait.Jean-Francois a écrit :Une hallucination est une "réalité neurologique". Ce n'est pas parce que quelqu'un est victime d'une hallucination que ce qu'il fantasme est le moindrement réel.
Cependant, avant de savoir "observer" le cerveau, beaucoup tenait pour, au pire, menteurs, au mieux, des cas pathologiques, les individus relatant ce type d'expériences.
Jean-Francois a écrit :Cela oblige à poser une question difficile : pourquoi le cerveau humain, qui a évolué pour le besoin très pragmatique de nous aider à survivre, possède-t-il un talent en apparence si peu utile et réaliste ? Quel avantage dans l'évolution pourrait bien offrir un esprit doué de qualités mystiques ?
Vous semblez toujours vouloir ramener ce qu'on appelle expérience mystique à des pathologies mentales. A de très rares exceptions près, les schizophrènes sont incapables de verbaliser leur perception du monde contrairement aux mystiques qui le font depuis des siècles.Jean-Francois a écrit :Est-ce que vous vous posez des questions similaires à propos de la dépression, la schizophrénie, ou des démences dégénératives? Après tout ces affections sont liées au cerveau alors, selon votre manière de présenter le problème, elles ont forcément un avantage évolutif.
Vous êtes dans une logique purement utilitariste du cerveau et c'est votre droit le plus strict. Mais d'autres semblent expérimenter des fonctions du cerveau qui dépassent le cadre dans lequel vous voulez le borner.Jean-Francois a écrit :L'avantage principal du cerveau est de permettre de résoudre des problèmes complexes donc de maximiser la survie, cela vient avec des capacités d'analyses poussées mais aussi des défaillances. Au cours du temps, l'humain est devenu tellement habile à survivre qu'il a eu en plus le temps de développer des cultures complexes, de s'imaginer des histoires, et les religions sont un trait culturel, et tout indique que "dieu" est un personnage de fiction.