Salut Raphaël,
Raphaël a écrit :Je vois que tu mélanges encore état d'esprit avec état de conscience...
Mais non, je ne les mélange pas. J'avance l'hypothèse (parce que je ne suis pas scientifique, tout comme toi) qu'on observerait probablement des similitudes entre un comédien qui arrive à se sentir
concrètement triste et qui verserait des larmes et entre une personne, non-comédienne, mais elle aussi triste et qui pleure (mais qui, elle, subit un événement). Ça, c'est mon contexte.
Mon raisonnement est que le fait de pouvoir provoquer et ressentir réellement de la tristesse et des larmes et donc de trouver des similitudes physiologiques entre quelques-uns qui fait exprès d'entrer dans cet état et un autre qui le subit : ne démontre pas grand-chose en ce qui concernerait P. Ex. la nature profonde et mystique de la tristesse. (oui, je fais exprès).
Idem avec mon exemple du mec atteint de bradycardie VS un autre qui pourrait obtenir un même tracé ECG, mais par sa volonté. Je sais bien que c'est différent de l'expérience de Corine, mais j'y vois des trucs similaires dans le sens qu'aucune ne prouve rien sinon qu'on peut réussir à créer des états, soit d'esprit, soit de conscience ou bien physique avec notre volonté.
Et comme je l'ai dit à Voyageur, personnellement, le non scientifique que je suis pensait déjà que parmi tous les chamans et mystique, tous ne faisaient pas que gesticuler pour impressionner. Il me semblait déjà évident que certains expérimentaient déjà des états de conscience altérés. Autrement dit, je croyais déjà possible que par la méditation on pouvait altérer sa conscience.
C'est sur l'interprétation et la valeur objective/subjective de ce qui se passe et à quoi on a accès — lors de ces états altéré — que je ne suis pas d'accord avec certains comme toi ou Voyageur. Je pense que déjà, si dans notre état normal on peut réaliser des trucs utiles, il n'est alors pas exclu qu'on puisse aussi réaliser des trucs qui nous seront utiles en état de conscience altérée, sauf que, tout comme en état normal, on peut très bien se gourer complètement. Et pense même qu'il est beaucoup plus facile de mésinterprété et de se tromper lors de ces états.
Raphaël a écrit :Parce que ça démontre que certaines personnes ont la capacité de se mettre volontairement dans un état de conscience modifié.
Je ne vois pas le rapport et pourquoi ce qu'on expérimente en état de transe prendrait plus de valeurs. Maintenant, c'est moi qui ai l'impression que tu confonds. Si un jour je pourrais démontrer à la science que mon cerveau ne présente aucune caractéristique d'un bipolaire, mais que je pourrais me mettre dans le même état qu'un bipolaire par ma volonté (avec EEG qui confirme) et en ressortir (avec EEG qui confirme), cela ne prouverait pas pour autant qu'un bipolaire n'a pas de saute d'humeur. Le problème demeurerait le même. Au niveau des neuroscientifiques et des psys, mon expérience pourrait peut-être les aider à trouver un remède, un traitement ou une thérapie, ça, oui, mais ça ne change pas ce qui se passe lorsqu'on est bipolaire.
Raphaël a écrit : Pourquoi se poser des questions si on n'est pas en mesure de trouver les réponses? C'est en expérimentant sur cet état particulier qu'on finira par savoir s'il y a réellement des avantages à en retirer et non pas en essayant de régler le cas sur un forum.
Ben, tu as parfaitement raison, mais à ce compte, cessons tous d'en discuter immédiatement alors. Parce que concrètement, la seule chose qu'on sait pour l'instant, c'est qu'elle peut provoquer un état de conscience qui produit des similitudes avec des pathologies
nuisibles. Cessez d'évoquer et d'interpréter des trucs comme « accès à des connaissances ». A-t-elle révélé ou démontré avoir accès à des connaissances utiles? Non.
Raphaël a écrit : Tu juges beaucoup trop vite sans savoir
Je ne fais qu'emmètre mon avis et, surtout, en rapport à ceux qui, eux, juge beaucoup trop vite que ça prouve un accès à des connaissances (je ne parle pas de ce que les scientifiques pourrons en retirer, je parle de ce qu'elle perçoit, elle, dans cet état).
Raphaël a écrit : Ce n'est pas parce que quelqu'un souffre d'une maladie mentale qu'il faut le disqualifier
Je suis d'accord et je n'ai pas dit le contraire, j'ai même dit qu'en certaines situations, un schizo pourrait même donner un conseille à quelqu'un.
Raphaël a écrit :Ce n'est pas parce qu'un tracé d'EEG donne des similitudes avec 3 pathologies qu'il faut conclure que ça n'apporte rien de bon
Je suis d'accord au niveau de la science. Je suis convaincu que cela apportera des trucs, mais je suis beaucoup plus sceptique à propos de ce que le sujet pourra retirer de ses transes (autres que ses propres interprétations subjectives). Sinon, il y a longtemps qu'on en aurait vu les manifestations puisque ça existe depuis des milliers d'années.
Je pense que notre quiproquo provient du fait que tu ne piges pas que je traite uniquement de ce qui est vécu par le sujet et pas de ce que les scientifiques pourront expliquer au niveau du cerveau ou de la possibilité de créer l'état par la volonté. Naïvement, je pensais déjà que la science reconnaissait les transes comme étant autre chose qu'une mascarade.
Prenons les rêves éveillés ou conscients par exemple. Je pense que n'importe quel scientifique reconnait que ça existe en tant que phénomène et que certains de ceux qui disent en faire sont sincère non? Et même que certains arrivent à les provoquer. Mais est-ce que cela permet de prouver quoi que ce soit à propos de ce qui se passe dans ces rêves?
On a aussi déjà constaté des zones du cerveau qui s'active chez des croyants, non? Est-ce que cela prouve quoi que ce soit à propos de l'existence de Dieu pour autant? Est-ce que l'objet de leur croyance possède une existence propre pour autant?
Il est là le coeur de mon propos!
Est-ce que parce que Corine dirait communiquer « sensitivement » avec des entités lors de ses transes (ou dirait qu'elle réalise des trucs débiles) on la croira juste parce qu'elle peut provoquer un état qui est observable par EEG? L'EEG et la provocation est une chose, prouvez que ce que l'on perçoit à l'intérieur du phénomène (même si des zones du cerveau s'activent) en est une autre.
Tu sais, les gouts et les couleurs...ben j'imagine que quand je décide de faire une appréciation subjective à propos de tout ou rien, certaines zones de mon cerveau doivent bien s'activer.
Je les décidé et des zones de mon cerveau s'active. Et puis? Ça demeure
quand même subjectif!
Raphaël a écrit :On pourrait remplacer chaman dans ta phrase par psychologue ou psychiatre et elle resterait vraie.
En effet. Pour certaines situations — n'impliquant
pas de pathologie —, même un membre de la famille ou un ami avec une bonne écoute peut
parfois faire l'affaire.
Raphaël a écrit :Est-ce qu'il faut en conclure que les psychologues et les psychiatres ne servent à rien ?
J'ose espérer que tu ne me prends pas pour un idiot? Et que ta question est sincère ou naïve. Les psychiatres sont nécessaires pour traiter les pathologies qui ne se traitent actuellement que par médication. Il va de soi que ça nécessite donc des études et des connaissances. Et les psychologues demeurent quand même une valeur sûre en ce sens qu'ils sont régis par un ordre et ne peuvent pas nous dire n'importe quoi ou abusés de notre détresse. Ne pratiquant pas une science exacte, ils peuvent très bien se tromper, mais ils ont leur utilité lorsqu'on a besoin d'un avis objectif de quelqu'un avec qui nous ne sommes pas liés émotionnellement. Ils empêchent que les gourous, les charlatans ou les « Voyageur » récupèrent et
brainwash les gens qui ont besoin de parler et d'être écouter (ou référé à un psychiatre).