Parfois j’ai l’impression que personne ne lit vraiment attentivement les pavés que j’écris (
sauf Jean7 et Nicolas78), ni le pavé d’ABC.
miraye a écrit : 26 sept. 2020, 10:01Ex pour Jean7 si je vais dans une boulangerie et je prend un éclair au chocolat plutôt qu’un chausson aux pommes. Si personne ne m’a contraint alors c’était du libre arbitre. Les déterminants propre à l’individu (goûts, faim, fatigue etc...) sont occultés.
Ce n’est pas qu’ils sont occultés, c’est que très peu saisissent (
faut cogiter réellement, pas juste répondre par réaction. Mais je ne te vise pas particulièrement 
) que la liberté et la contrainte (
comme tout le reste d’ailleurs) ne peuvent être que relatives.
Relative à qu’est-ce qui est concerné? Et, surtout,
par rapport à quoi?
Est-ce si difficile à saisir?
Est-ce que « grand » et « petit » existent si on les relit à rien et par rapport à rien?
Est-ce que « proche » et « loin » existent si on les relit à rien et par rapport à rien?
Est-ce que « lent » et « rapide » existent si on les relit à rien et par rapport à rien?
Est-ce que « faible » et « puissant » existent si on les relit à rien et par rapport à rien?
Est-ce qu’« endurant » et « délicat » existent si on les relit à rien et par rapport à rien?
Sont-ils pour autant des illusions?
Ai-je besoin de continuer?
Tout adjectif, tout qualificatif, toute propriété n’existe pas en elle-même, mais ne se révèle
que par interaction, contraste et comparaison.
Lorsqu’on veut évaluer si quelque chose est « faible/puissant/rapide/wathever », nous devons, c’est un impératif, délimiter ce qu’on observe et traite. L’on ne peut pas se contenter de faire du réductionnisme dire «
mais non, ce n’est pas vraiment faible, petit, rapide, car les cellules et les atomes qui composent cette voiture bla-bla-bla ». C’est juste non pertinent! C’est un référentiel différent. C’est exactement pareil avec toute notion de liberté/contrainte.
Le mec qui marche par en avant dans un train en marche qui s’éloigne de moi, mais qui se rapproche de vous tous, il avance ou bien il recule?
En quoi parler de l’activité de son système limbique, de ses cellules et de ses atomes nous aide à répondre à la question? En quoi le fait que les quarks, électrons et protons qui agissent dans les matériaux du train et dans le corps du mec changent quoi que ce soit?
C’est exactement pareil avec toute contrainte!
Totolaristo a écrit : 26 sept. 2020, 11:22Vu que nous sommes un assemblage d’atomes, nous ne somme qu’une addition d’interactions déterminées.
Non! Pourquoi s’arrêter arbitrairement aux atomes? Il y a encore plus petit! Quand un chirurgien opère un cœur, il ne traite pas avec des atomes, ni avec des neutrinos, ni avec un musicien qui joue d’un instrument, mais avec le cœur et le système vasculaire. C’est ce système qui est en cause dans cette interaction.
Il est facile de ne rien délimiter/relativiser et de tout mettre sur le dos de la complexité irréductible pour ensuite conclure définitivement que tout est déterminé, mais que c’est juste qu’il nous est impossible de le prouver. Comme je l’ai mentionné, notre intellect est limité par le fait qu’il est incapable de raisonner autrement que par opposé et donc de se représenter quoi que ce soit hors des notions de temps, d’espace et de nombres.
Par exemple, il est inconcevable pour l’intellect de ne pas pouvoir diviser ou multiplier quoi que ce soit. Tu penses à une grandeur? Tu pourras toujours, intellectuellement, peu importe où tu en es dans ta représentation, retrancher de moitié ou doubler la valeur (
l’ordre de grandeur). L’intellect raisonne de « façon numérique » dans un cadre d’espace/temps. Conséquemment, si tu penses à la vitesse, tu peux toujours la doubler. Idem avec le temps, encore deux fois plus longtemps ou deux fois plus court, etc. Mais, bizarrement, que nous dit la science?
Que rien ne peut dépasser la vitesse de la lumière (
299 792 458 m/s). Que l’Unité de temps la plus petite possible est 10
-43 secondes (
temps de Planck). Idem avec le plus petit ordre de grandeur (
échelle de Planck).
Juste avec la vitesse de la lumière qui ne peut être doublée, même en opposant 2 faisceaux qui s’éloignent l’un de l’autre, nous pouvons saisir que la façon dont procède notre intellect ne correspond pas forcément avec ce qui se passe lors de certaines interactions. Et c’est pourquoi je répète que nous devons nous méfier de la conclusion de l’intellect (
concernant le déterminisme universel) qui est incapable de concevoir quoi que ce soit sans penser qu’il y a quelque chose qui précède ayant causé ce qui succède.
Plusieurs sceptiques ne font que répéter «
tout est déterminé » sans vraiment aller jusqu’au bout de leur raisonnement.
Totolaristo a écrit : 26 sept. 2020, 11:22Et si on considère que le big bang est le point de départ de notre univers déterminé
Mais pourquoi, subitement, cette délimitation arbitraire?
Comment l’on peut répéter sans cesse que tout est déterminé, que tout effet a forcément une cause sans tenir compte du fait que considérer que «
tout part du big bang » va à l’encontre de ce que l’on répète sans cesse? Il y a forcément, inexorablement quelque chose
qui précède le Big Bang (
si vous voulez être cohérent). Sinon, ça implique que le déterminisme peut émerger de l’indéterminisme et/ou du « néant » et que c’est donc l’indéterminisme/ « non cause » qui prévaut au départ, ce que vous concevez presque tous comme de « l’aléatoire véritable » (
qui ne changent de toute façon strictement rien aux notions de liberté et de contrainte qui ne peuvent être que relative).
Conséquemment : « On ne sait pas »! ...est la position rationnel concernant le déterminisme universel.
Bref, sauf Jean7, Nicolas78 et ABC, à mon sens, la finesse de raisonnement de la quasi-majorité de ceux qui ne font que répéter «
tout est déterminé » n’est pas suffisante pour bien cogiter ces questions jusqu’au bout (
désolé pour la condescendance).
Certains, comme Dany, croient qu’il faut avoir peur, avoir la foi et/ou être conditionné par le judéo-christianisme pour remettre en cause le déterminisme universel. Moi je prétends que ma position (
« agnostico-technique ) est uniquement basée sur mon investigation intellectuelle qui saisit que notre intellect ne peut pas faire de la science autrement qu’en effectuant des rapports causaux et d’où pourquoi plusieurs sont « éblouis » et « fasciné » par « la causalité » qu’impose l’intellect pour se représenter quoi que ce soit. Et je prétends que peu saisissent réellement la relativité des propriétés et de plusieurs notions conceptuelles (
d’où pourquoi mes pavés de « simili-sémiologie).
Et je rappelle que :
- la science n’a aucune espèce d’idée pourquoi, ni qu’est-ce qui à produit et précédé le Big Bang,
- la science n’a aucune espèce d’idée de ce qu’est réellement la conscience et comment elle procède,
- la science ne sait pas pourquoi ni comment la vie émerge du non-vivant,
- la science n’a pas encore résolu l’absence de lien (
causalité, justement 
) entre la relativité générale (
infiniment grand) et la mécanique quantique (
infiniment petit). Les deux ne sont que des « représentations » qui permettent de prédire des phénomènes, chacun dans leur cadre~référentiel respectif, mais
strictement délimité. Mais il n’y a aucun lien entre ces 2 échelles. Les 2 théories n’ont absolument rien en commun! Et pour l’esprit humain, le cerveau, la conscience, les comportements, la psycho, etc., c’est encore pire (
bcp, bcp plus « mou » comme science « prédictive »).
Donc, se la péter, en se croyant rationnel et sceptique, comme s’il était un fait établi que tout est parfaitement lié causalement de la plus petite échelle à la plus grande tout en passant par le mystère de la vie qui apparaît, l’on ne sait pas vraiment encore comment ni pourquoi, sans parler de l’intelligence~conscience humaine, qui en passant, peut elle même exploiter la causalité et le déterminisme « localo-régional » afin de trafiquer son propre corps et son esprit (
médoc), sans vouloir entendre parler de rétro-action, c’est juste le même «
pattern », mais version diamétralement opposé, d’un croyant qui bouche un trou en disant que «
toute la création se rapporte à Dieu ».
La seule chose que l’on sait, c’est que tout ce qui est non vivant suit à la lettre les « lois » respectives de la mécanique classique~newtonienne (
relativement précise, mais satisfaisante pour nos besoins), de la MQ et de la relativité générale, mais chacun dans leur propre référentiel~cadre~échelle. Les seules sciences exactes ne concernent
que le non-vivant. Dès qu’on tombe dans le vivant, tout n’est plus aussi systématique et exact.
Le déterminisme universel n’est qu’une hypothèse et/ou une croyance parmi d'autres. ...qui probablement, est rassurante pour certains car elle bouche un trou de façon plutôt commode... .... comme Dieu pour d'autre
