Bonjour Tania,
Tania a écrit :Les expériences mystiques et les états de conscience modifiés n'ont rien à voir avec la conscience assimilée.
Il y a au début des échanges des éclaircissements sur la conscience de type "awareness" et celle de type "consciousness".
Comme en Français il n'existe pas de mots qui les différencient, on peine à communiquer. J'ai lu une formule quelque part qui est pas mal:
"Consciousness is how great your connection is to the source. The more conscious you are the more you are connected to the source. Furthermore, awareness is just the fact that you realise you are conscious. You are aware you have consciousness right now, and you are aware you are reading this post."
La "consciousness" est une conscience qui se construit en vérités pures. Elle est toujours pure, mais partiellement constituée. Au plus cette conscience est constituée et au plus, comme le dit ce forumeur, elle est reliée à la source. Toutes les vérités qui la constituent, bien que partielles, sont éternelles, donc
permanentes. Notre degré de perception spirituelle dépend donc directement de la quantité de vérités que notre "consciousness" a
assimilée.
La "consciousness" n'est pas un individu qui a un attribut, elle est l'attribut! L'assimilation se traduit en actes justes spontanés. Voilà qui rejoint ma caricature sur les comportements, mais il est clair que lorsqu'il y a très peu de "consciousness" constitué, nous sommes en présence que de psychisme et d'intelligence intellectuelle (en opposition avec l'intelligence intuitive provenant de la "consciousness"). Cette "consciousness" grandit jusqu'à rejoindre des Unités relatives, pour se rapprocher toujours plus de l'Unité absolue. Cette Unité ne nécessite pas un savoir théorique absolu, mais une connaissance intuitive absolue qui se traduit en un "sentir".
La "awareness" est la conscience de soi et du monde qui nous entoure et, éventuellement, la conscience de la réalité mystique qui est vécue. Comme je l'expliquais à Voyageur, cette "réalité mystique" est subjective, elle dépend directement de la qualité de la "consciousness".
Ce sont des enseignements inédits que je me propose de divulguer. Ce qui est inédit c'est la forme, la manière très pédagogique d'expliquer les mécanismes spirituels. Il y a un énorme travail de traduction à faire. Je l'ai commencé, mais c'est très long. Pour les détails ce sera plutôt en privé (surtout concernant l'origine de ces
révélations).
C'est de la science de l'esprit, mais il est clair que si on n'est pas habitué à ce genre de concepts, il est quasiment impossible de tenir une discussion avec, par exemple, un sceptique. L'échange doit être en grande partie intuitif. On avance avec une lampe antibrouillard dans ce qui est une illusion de brume...
Tania
Je vais essayer de résumer ce que vous dites avec mes propres mots et vous me direz si quelques brumes se dissipent.
Consciousness : je le traduirais par Connaissance avec un C majuscule pour la distinguer de la connaissance avec un c minuscule.
La connaissance serait ainsi objectivable, d'ordre purement intellectuel et matériel. Elle est MULTIPLE.
La Connaissance serait ainsi subjective, d'ordre purement instinctuel. Elle est inatteignable, impossible à embrasser dans son ensemble. Elle est UNE.
Awareness : conscience de soi et du monde
Cela nous fait deux catégories. La tradition ésotérique d'origine chrétienne (la Gnose) que je connais en distingue trois :
- le Moi du corps (physique)
- le Moi de la personnalité (psychique)
- le Moi réel (spirituel)
Elle utilise également le symbole de l'
Attelage. Cette image représente par un attelage la structure de l'homme :
Le corps physique est figuré par le
carrosse;
les
chevaux représentent les sensations, les sentiments et les passions;
le
cocher est l'ensemble des facultés intellectuelles;
la personne assise à l'intérieur du carrosse est le
maître.
Dans son état normal, le système tout entier est en parfait état de fonctionnement: le
cocher tient fermement les rênes et conduit l'équipage en suivant la route que lui a indiquée le
maître.
Mais ce n'est pas ainsi que les choses se passent dans la majorité des cas. Tout d'abord, le
maître est absent. L'équipage doit aller le chercher pour se mettre à sa disposition. Tout est en mauvais état : les essieux ne sont pas graissés et crissent; les roues sont mal fixées; les
chevaux bien que de race noble sont sales et mal nourris; les harnais sont usés et les rênes ne sont pas solides. Le
cocher dort. Ses mains ont glissé sur ses genoux et tiennent à peine les rênes qui peuvent à tout moment leur échapper.
L'attelage avance malgré tout, mais d'une manière qui ne présage rien d'heureux. En effet, abandonnant la route, il s'engage sur une pente de sorte que le carrosse pousse maintenant les chevaux qui n'arrivent pas à le retenir. Plongé dans un profond sommeil, le cocher oscille sur son siège et risque de tomber. Un triste sort attend évidemment un tel attelage.
Dans cette analogie et si je reprends vos termes, le maître serait la partie de l'individu qui aspire à la Connaissance, le cocher, celui qui aspire à la connaissance, le carrosse et les chevaux représentant la conscience.
Un homme "accompli", élevé spirituellement, doit parvenir à faire coïncider ces trois éléments.
Cet accomplissement est extrêmement rare. On trouve le plus souvent trois types d'individus :
- l'homme 1 : celui dont le centre de gravité psychique réside dans le centre moteur. C'est l'homme d'ACTION.
- l'homme 2 : celui dont le centre de gravité psychique réside dans le centre émotif. C'est l'homme EMOTIF, sentimental, artiste, romantique...
- l'homme 3 : celui dont le centre de gravité psychique réside dans le centre intellectuel. C'est l'homme qui CALCULE, cherche.
Bien évidemment, ceci est un schéma et chaque individu peut naviguer entre ces centres.