Dans ses trois livres, il dresse une bonne synthèse du délire soviétique, avec un vécu de l'intérieur, de l'absurdité du régime communiste, où la paranoïa constitue l'un des rouages, voire un moteur, principaux.
Lectures recommandées.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Jacques ... =serp_auto
En 2024, dans les rangs de l'extrême-gauche, mais aussi de l'extrême-droite, les choses ont-elles changé ? Rien n'est moins sûr....A son retour définitif en France en 1985, Rossi se heurte, toutes proportions gardées, à des réactions similaires à celles qu'avait essuyées Viktor Kravchenko dans les années 1960.
Les éditeurs français refusent de publier son ouvrage Le Manuel du Goulag. Ce n'est cependant pas parce qu'on ne le croit pas véridique, mais plutôt parce qu'il est considéré comme inopportun. On craint alors qu'il ne soit "instrumentalisé" par la droite. C'est d'ailleurs grâce à un journal américain, mais édité en France, l'International Herald Tribune que Rossi est enfin évoqué par la presse en France en 1995.
A ce moment-là, le Manuel du Goulag avait déjà été publié en Russie depuis trois ans. Cette timidité d'une partie de la société littéraire française pour évoquer les crimes du communisme remonte selon Rossi à ses décennies de compromission avec le régime soviétique: « «Le confort intellectuel marxiste à Paris aux frais des zeks, c'est un peu facile. Il y a là quelque chose de colonial» ». Il ne mâchait ainsi pas ses mots contre Louis Aragon et Romain Rolland qu'il qualifie respectivement, dans ses entretiens avec Jean-Marc Turine, de « super putain » et de « salaud ».