Totolaristo a écrit : 17 févr. 2021, 01:43La pensée construit la sensation de liberté et de responsabilité [...]
Intéressant!
L’on pourrait échanger longuement à ce sujet, sur la sensation d’être libre qui ne serait qu’une illusion...
La liberté étant nécessairement relative, dès lors, si l’on se sent libre, c’est que, forcément, on l’est puisque c’est arbitraire et relatif à ce qui veut procéder à telle ou telle « liberté ». Soit il le peut, soit il ne le peut pas. Il n’y a pas d’illusion possible à ce niveau, à mon sens, puisque c’est impérativement lié et relatif à la conscience de ce que l’on considère comme étant libre ou pas.
Reste qu’une prise de conscience peut nous faire sentir que nous n’étions pas libres avant cette prise de conscience, yep, d’accord, mais cela ne devient alors effectif qu’à partir de la prise de conscience, justement (
et c’est très important de saisir ceci), d’où pourquoi c’est tjrs relatif au final! C’est comme aimer un jour les huîtres alors qu’on détestait ça avant : ça ne fait pas pour autant que le fait de les avoir détestées pendant un temps n’était qu’une illusion, non, c’était bel et bien effectif
en ces temps et lieux!
Par exemple (
extrême et irréel), je sors sur mon balcon, je saute et je me mets à voler dans les airs. Quand bien même Dany ou dieu tout puissant (
il appréciera la comparaison) apparaîtrait pour me dire qu’en réalité je ne vole pas parce que je suis dans une matrice et/ou une « dimension inférieure matériel » de la « réalité bouddhique » (
Dany va maintenant vouloir expliquer que ce n'est pas ça le bouddhisme, je sais, c'est une exemple fictif), il n’empêche et se trouve que dans mon référentiel, par rapport à ce que je suis, ressent, perçois et en rapport avec l’interaction avec mon environnement effectif dont j’ai conscience, je suis en train de voler dans les airs par rapport à d’autres individus qui ne volent pas dans les airs et m’observent voler dans les airs (
==> donc intersubjectif~objectif, donc pas une pathologie que dans ma tête). C’est donc, dans ce cadre, bel et bien réel et effectif malgré tout absolu que nous ignorons! Je ne prétends pas que ce n’est pas une illusion dans l’absolu, mais avant de le savoir, ça demeure effectif!
Idem, pour prendre un exemple plus terre à terre, avec la sensation d’être en amour (
le « fall in love » qui dure quelque mois, les premiers temps). À quoi sert de me rétorquer : «
non, tu n’es pas « en amour », c’est une illusion, ce n’est que ton cerveau qui à augmenté le taux d’adrénaline, abaissé le taux de sérotonine qui fait perdre tout sens critique envers l’être aimé et augmente la dopamine responsable du bien-être et de plaisir ».
Bah, oui, c’est exactement ce que à quoi correspond le mot « en amour » et/ou l’expression «
fall in love ». Je suis en train de vivre et ressentir ceci, oui! Expliquer ce qui se passe à un autre ordre de grandeur que le référentiel de l’entité biologique qui expérimente une somme de produit n’annihile pas la réalité de ce qui est vécu pour autant à un instant/cadre précis. Il est pour moi tout aussi stupide et puéril de chercher à dire que «
fall in love » n’est qu’une illusion que de dire que choisir en est une dans tous les cas. Si, 5 ans plus tard, je n’aime plus la belle qui était concernée, ce sera à ce moment précis que ce sera effectif et en rien ce que j’expérimentais avant n’était une illusion pour autant.
Nous sommes nous même le filtre qui permet de filtrer~arbitrer ce que nous sélectionnons. La preuve étant que EB, Dany, Totolaristo et Dash ne sélectionnent pas les mêmes trucs! C’est eux qui sélectionnent et choisissent pour eux-mêmes en fonction de ce qu’ils sont. Que ça se passe et se filtre avant une projection que l’on nomme « conscience » ne change rien à ce qui se passe : l’entité biologique filtre bel et bien en fonction de ce qu’elle est, point!
Ça ne pose problème que pour ceux qui ne veulent pas être associé, en tant qu’être, à autre chose qu’une conscience (
qu’ils soient dualiste ou déterministe extrémiste), qui ne veulent pas reconnaître qu’ils sont aussi l’entité biologique qui projette la conscience, bref, qui scindent et opposent ces deux trucs l’un contre l’autre, pour interpréter que l’un est soumis à l’autre.
Ou alors ceux qui ont une prise de conscience « mystico-spirituelle » qui, dès lors, leur fait ressentir/percevoir que ce n’est pas ce qu’ils sont maintenant, avec cette nouvelle conscience, qui prenait les décisions avant cette conscientisation, mais c’est trivial!
Ou alors, en tant que science, quand on découvre une connaissance qui permet d’agir concrètement afin d’obtenir un résultat reproductible (
résoudre un conflit interne entre le « cœur », les besoins et « la raison », par exemple).
Bref, contrairement à ce que certains (
comme Dany) peuvent croire, je ne suis fermé à rien et considère toutes les sphères d’interaction dans ma représentation conceptuelle, mais je prends grand soin de ne pas conclure en terme d’absolu et d’attribuer à chacune ce qui leur revient, relativement à ce qui est effectif pour chacune selon chaque situation et cas précis dans leur cadre respectif.
Pour moi, bcp trop de visions~conceptions ne prennent pas en compte le temps, l’espace, le sujet, le cadre et surtout le « produit émergeant » qui se créer de par l’interaction d’un sujet d’avec son référentiel effectif et la conscience de ce dernier.
Totolaristo a écrit : 17 févr. 2021, 01:43Le ressenti du libre arbitre est réelle mais ça ne veut pas dire qu’il existe.
D'accord! Ça me va très bien!

Pusique de toute façon, la réalité (
et forcément, tout ce qui interagit avec elle aussi) n’a pas de propriété intrinsèque (
à ce sujet, la conception sophistiquée d’ABC et des « positivistes » ma convaincu depuis le temps) et ne dépend que de l’interaction d’avec cette dernière. Quelle importance qu’il existe ou non dans un absolu inatteignable s’il est bel et bien effectif (
et pas que pour moi, mais intersubjectivement pour tous ceux qui partagent aussi mon environnement) dans le cadre de ma réalité?
À l’instant, j’observe mon bras, je vérifie si je peux le lever ou pas selon mon envie, et
c’est le cas,
je le peux! Je suis bel et bien libre de procéder — et c'est un acte conscient — selon mon envie et/ou mes raisonnements. Si, un jour, je conscientise (
ou qu'on prouve scientifiquement) que je n’étais en fait pas libre de procéder comme je le pensais, ce sera à partir de ce jour que ça deviendra effectif, mais seulement à cause du
clash produit par l’observation de l’ancien référentiel de conscience par rapport au nouveau. Mais
pas avant!