Exnihiloest a écrit :Non, c'est faux.
J'suis pas d'accord!
Le problème, c'est que la presque totalité des articles qui traitent de consonance/dissonance sur le Net ne le fait que par rapport à la musique et donc selon les possibles appréciations (ou non) qu'elles sont susceptibles de générer chez les gens. Sous cet angle (et surtout si l'on ne possède pas certaines notions de base, concernant les ondes et l’Histoire de la musique), il est évident que le tout semble plutôt subjectif. Pourquoi devrait-on absolument apprécier tel empilement de notes et pas d'autres? En effet, c'est du domaine des « gouts et des couleurs », de « l'Art » et donc, de la subjectivité. Ben oui, le gribouillis d'un attardé mental qui ne contient aucune proportion, ni aucun rapport ordonné peut tout à fait sembler magnifique et harmonieux à un mec en mal de se masturber intellectuellement, mais est-ce pour autant que « l'oeuvre » acquiert des rapports et proportions qu'elle ne possède pas? C'est ça la question!
Il y a une différence fondamentale (concrète et objective), une explication qui n'a rien d'arbitraire, entre des empilements d'ondes qui consonent ou qui dissonent. Lorsque plusieurs ondes s'empilent et que certains des pics de pression maximale coïncident parfaitement (en se recoupant périodiquement selon des multiples communs), chacune participe à renforcer la pression — bien physique — des pics d'une nouvelle période « maitresse » (résultante de l'empilement) qui correspondra au plus petit dénominateur/multiple commun de toutes les fréquences superposées. C'est l'aspect périodique ou la constante qui se répète selon un dénominateur commun qui différencie certains empilements d'ondes d'autres qui ne possèdent pas de rapport simple et dont les pics de pressions/dépressions ne coïncideront qu'épisodiquement selon des valeurs qui ne sont pas constantes dans le temps (et qui altérerons donc de façon désordonnée les différents pics de pressions/dépressions). Autrement dit et pour simplifier: les premiers ont des rapports logiques, constants et ordonnés qui coïncide périodiquement dans le temps, alors que les autres, non (ou de moins en moins). C'est comme comparer la suite mathématique que Denis poste souvent sur le forum (Denis?) avec une suite hasardeuse et désordonnée qui ne produit rien de constant ou de périodique par la suite et prétendre que « l'ordre » généré par la première n'est qu’une question de subjectivité.
Il faut également effectuer une distinction entre deux choses : que des auditeurs, des musiciens, des « bien-pensants » ou des cultures entières décident arbitrairement de considérer certains empilements d'ondes (ou d'accords) comme étant plutôt « dissonant » ou « consonant » ne concerne que les gouts et les couleurs et/ou l'art et la musique. Dans ce cadre d'utilisations, les termes ne correspondent plus vraiment (ou pas nécessairement), et ne veulent par conséquent rien dire de plus que ce qui concerne l'impression subjective des gens qui émettent leurs avis. Sauf qu'à l'origine, il y a bien une correspondance physique et mathématique, même si elle n'est pas (ou plus) respectée et même si on l'utilise abusivement et qu'on travestit les termes en fonction des goûts (au point où tous s'accordent maintenant — musicalement parlant — à dire que les deux termes — dans leur utilisation courante — correspondent à des appréciations subjectives) en inversant parfois les termes correspondants (selon les impressions générées). Pour faire une analogie simpliste, c'est comme si un « connaissant d'art » qualifierait l'absence de lumière de « lumineuse sensation exaltante » (ou la lumière « d'obscure vérité touchante ») et que vous me reprocheriez de ne pas saisir ce qu'est la subjectivité si je vous disais, qu'en réalité, seule la lumière réunis l'ensemble du spectre de toutes les longueurs d'onde et qu'elle est donc, en réalité, plus lumineuse que l'absence de lumière. Vous comprenez l'erreur? L'utilisation de certains termes et qualificatifs, par l'Homme, pour désigner ses impressions subjectives ne modifie aucunement ce qui existe hors de sa perception et de ses impressions.
Pour revenir aux ondes sonores et à la musique, vous pouvez aller dans n'importe quel magasin, vous procurer de la ficelle ou de la corde (de n'importe quel tirant), tendre les deux bouts de façon à créer une force quelconque (au hasard) et si vous la faites vibrer, l'onde qui sera émise contiendra, naturellement (et toujours), plusieurs « harmoniques naturelles » qui correspondront à des constantes qui se répètent selon un dénominateur/multiple commun (donc un phénomène physique « consonant »! Ou alors, inventez donc un mot qui vous convient, ce n'est pas important). Et si l'on extrait ces harmoniques naturelles (au niveau des pics de pression/dépression qui coïncident), on se rend compte que le système musical actuel dominant (la gamme chromatique et, surtout, la gamme majeure dite « naturelle » qu'elle contient) est en fait constitué de très peu d'arbitraires. La gamme majeure, par exemple, n'est que le calque des principaux harmoniques qui se recoupent périodiquement et de façon constante dans le temps. À l'Origine, elle est donc issue de l'observation de phénomènes bien physique et réelle et non pas d'un choix purement arbitraire selon les gouts subjectifs d'un « artiste intello bien pensant » provenant d'un siècle obscur quelconque. Ce n'est qu'avant de découvrir cela (les différents rapports physiques) que certaines cultures utilisaient, plus ou moins aléatoirement (et surtout à cause des possibilités/limitations des instruments de l'époque et à cause d'aspects culturels) certaines combinaisons, certains rapports et pas d'autres. Ou encore, ensuite, à cause de considérations pratiques (maximiser le nombre de modulations possible pour élargir les possibilités, p. ex.) qu'on à effectué quelques ajustements arbitraires (comme de décaler de quelques centimes de f certains intervalles). Si l'on ne connait pas l’Histoire de la découverte de la musique (en tant que « science »), penser que les différents rapports de notes qui sont aujourd'hui majoritairement utilisées ne sont que le fruit d'une sélection strictement subjective et arbitraire est une lamentable erreur. La musique n'est qu'un art qui utilise des ondes afin d'opposer certains rapports mathématiques ordonnés avec d'autres qui le sont moins pour créer des fluctuations entre ces deux états. Si elle n'utilisait que de l'arbitraire et du désordonné, elle ne serait pas différente de n'importe quel bruit et si elle n'utilisait que ce qui est parfaitement ordonné, elle se contenterait de faire un accord majeur (qui représente les harmoniques naturellement présentes dans chacune des notes) tenu, sans rien faire d'autres.
La gamme majeure (et les harmoniques naturels) est, si l'on veut bien faire une analogie, l'équivalent des six couleurs principales qui peuvent être extraites, naturellement, de la décomposition de la lumière par un prisme. Bien sûr, on peut débattre indéfiniment des jonctions plus ou moins arbitraires (où commence et où débute une couleur, ou une longueur d'onde différente de la précédente ainsi que de l'attribution arbitraire du mot qui désigne une certaine plage, elle aussi définit arbitrairement), mais reste que ce qui caractérise certains empilements de couleurs ou de sons (ou de certaines plages de fréquences) est de nature plus ordonné que d'autres combinaisons ou rien ne se recoupe périodiquement. C’est seulement ensuite que la subjectivité entre en jeu et qu'on peut décider arbitrairement de « prendre des pommes pour des oranges ».
Exnihiloest a écrit :Et je mets au défi quiconque de fournir l'équation d'une superposition d'ondes sonores incluant l'effet "dissonance".
Voici le seul site que j'ai trouvé qui explique (et qui résume de façon beaucoup plus concise que mon long pavé), formules à l'appui, ce que je tente de vous exprimer depuis quelques messages :
Justification physiologique de la consonance