Nicolas78 a écrit :
Il est évident que les sciences humaines n'ont pas la même puissance objective que les sciences dures, même la plus réaliste et naïve des épistémologies ne peut le nier. Elles mêmes (les sciences dures) décrivent le réel et rien de plus, pour dire.
Elles ne décrivent que certains aspects du réel.
Je suis asses d'accord. Mais il faudrait définir la folie pour plus de précision sur ce qu'elle pourrait apporter. Et comment la logique pourrait y voir des solutions concrètes à certaines problèmes.
https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9talogique
Le génie est une forme de folie. Le génie se sert de la sérendipité. Il se gave de textes scientifiques, puis laisse reposer son cerveau, et hop, il trouve ce qu'aucun autre cerveau n'avait trouvé avant lui. exemple : La découverte de la pénicilline par 'Alexander Fleming
Oui, ça me fait penser à l’état d'extase ou à différent type d’état modifier de la conscience, asses commun et qui arrive je pense à une grande majorité de la population au moins quelques fois dans la vie.
J'ai et j’expérimente encore très souvent ce genres d'états, sans drogues, ni méditation*, ni rien, et c'est vraiment la plus part du temps agréable, on aimerait y rester et y voyager, y puiser des idées sur à peut prêt tout et sois-même.
Mais y rester implique de rester seul aussi (en tout cas pour ma part, par exemple si un mec bourré vient me taper sur le dos en me proposant une bière à ce moment la, ya de forte chance que je sorte de l’état en question).
Quand vous pratiquez la méditation, vous entrez et sortez quand vous voulez de ce type d'état. L'idée c'est d'avoir au maximum les pieds sur terre.
Ça implique de ne pas avoir de "basses occupation de ce monde". C'est alors asses paradoxale de considérer que l'ego reprend le dessus en sortie de cet état alors que justement c'est la solitude et l'absence d'interaction avec les "problèmes de la vie et des autres" qui permet à cet état de durer plus de quelques minutes...
C'est d'ailleurs surement une des raisons qui fait que pas mal de "sages" tibétains restent seul, et entre-eux, afin de pratiquer leurs jahanas.
Les retraites dans la solitude doivent être relativement courtes. Mais c'est ce qui permet d'apporter un regard neuf lors du retour à la vie ordinaire.
Ceci-dit, je pense qu'on peut rester dans cet état même en étant actif, mais je craint bien que cela soit plus une forme de trouble mentale.
C'est le cas dans le zen. Les moines travaillent dans le monde laïcs et ont des enfants.
La méditation ne permet pas de guérir de graves troubles mentaux, mais permet à ceux qui n'ont pas de graves problèmes de ne pas être à cotés de ses pompes
Comme tu le voit, je ne nie pas l’existence de c'est états, ni de la "sagesse" (que je relativise très fortement...tellement ce mots est une arme...). Je doute juste de ce qu'on en dit à partir du moment ou on échange ce genre d’expérience avec autrui alors qu'il s'agit de sois et que pendant cet état on ne peut en réalité par vraiment le décrire. En parler, c'est déjà se fourvoyer en quelque sorte. Un peut comme quand on parle d'un souvenir ou d'un rêve. Je dirait même, pas qu'un peut.
Je suis d'accord. Dans le zen, on parle peu.
Moi j'en profite, ça me fait avancer oui, mais croire que l'illusion ne s'y cache pas est un risque. Donner du sens, oui, croire que ça va mener quelques part...je doute.
Au final, les gens qui ne pratiquent pas cela ne sont pas moins heureux, pas moins sage, pas moins intelligent, que ceux qui pratiquent. Ce qui personnellement me fait douter de l’intérêt réel de cette pratique autrement que par une expérience de la vie, mais exceptionnelle, dans le sens ou il n'y à pas beaucoup de matière dans l'univers qui en est capable. Mais c'est pas non-plus un état ou j'aimerait rester dedans (pour divers raisons).
En dehors du fait que je ne pourrait pas m'en passer sans le regretter, mais en même temps je ne m'en inquiéterait pas. Au contraire.
Je suis d'accord. Il n'est pas question que ça mène quelque part mais de sortir des cycles de la souffrance. Idéalement, ça ne mène nulle part (si ce n'est l'océan de la bouddhéité)
Le bien-être, le confort et même le bonheur sont plutôt des pièges. La joie est préférable.
* C'est généralement un ambiance lumineuse spéciale, souvent naturelle mais pas toujours, qui me lance. Je ne peut contrôler que le temps, un minima, si mon environnement est propice bien sur. Même si j'aimerait y rester plus longtemps, ce n'est pas non plus un état dans le quel je désirerait rester tout le temps : Il y à d'autres états mentaux dans la vie, surement très banale et ennuyeux, et croire que celui la (un EMC quelconque) est le meilleur est déjà en sois un signe inquiétant, comme une forme de pensée totalitaire. Y voire un état aidant à la "sagesse" me parait évident, mais je pense que cet état n'aide en rien à devenir "sage" si on à pas la volonté d'en faire du bien. Cette volonté ne vient pas par les EMC, mais par un passif morale, cognitif et par la façon d'on notre cerveaux c'est connecté et se connecte à chaque instant. Rester indéfiniment dans cet état ne permet surement rien d'autre que d'apporter des formes douce de dépersonnalisation et déréalisation. Alors que c'est sensé faire l'inverse.
Je suis d'accord. Vigilance constante comme dirait Alastor Maugrey
J'ai vécu ça bien avant une pratique plus...communautaire disons...de la chose. J'ai ensuite abandonné toute religions, tout guide, et vue mon ego (asses gros). Et j'ai toujours accès à cet état, et je me suis rendu compte qu’évoluer est possible seul et qu'en réalité j'ai jamais évoluer autrement que seul dans cet état. Les conseillers les plus rassurants furent ceux qui ne me complaisait pas dans une quête d'illusions. Et finalement cet un état qui pouvait tout autant m’inquiéter que me "calmer".
Toute les expériences d'EMC de ma vie m'on fait voir à quel point les points ou je pensait être sage n’était souvent que des illusions n'apportant que la honte égotique à leurs prise de conscience. Toutes ses EMC sont avant tout parvenue à moi sans prévenir et sans contrôle, avant que j'essaye d'en prendre un contrôle bien relatif sur leur durée (contrôle lui même possiblement illusoire, on peut aller même jusque douter de la conscience sauf par autre chose qu'un artefact du fonctionnement cognitif, un peut comme les reflets sont les artefacts d'un indice de réflexion sur un objet).
Je comprends. L'idée c'est de permettre un va et vient rapide entre fonctionnement égotique et fonctionnement non-égotique. On a besoin de notre ego. Il n'est pas question de s'en débarrasser. Il suffit juste de le voir et d'être attentif à ce qu'il ne nuise pas ni à soi, ni à autrui.
Et c'est la ou l’écoute d'un grand sage à ses limites. On observe souvent qu'un sage qui instruit les autres ne peut être dans cet état perpétuellement.
Oui. Il ne faut pas idéaliser les sages. Ils ont seulement un peu plus de bon sens que nous. Rien de magique.
Et on observe que prendre conscience de cela est impossible si on est en état modifié de conscience, bref, en extase ou en béatitude (sentiment océanique).
Oui, c'est pourquoi je parle de va et vient. Dans le zen soto on ne recherche pas le satori (l'extase) mais si ça arrive on l'acceuil et on laisse passer. L'idée c'est de revenir à la condition normale pas de devenir un illuminé (zombie)
Si la sagesse existe, courir après mène à l’échec, et les sages échouent en même temps qu'ils échouent à instruire. La sagesse, peut-être, n'est qu'une illusion qui ne disparaîtra qu'a la mort chez ceux qui s'en enivrent (dit t'il...sur un ton de sagesse

).
On apprend toujours de ses échecs. Heureusement qu'on ne réussit pas tout du premier coup. Ce serait l'enfer.
Et même vouloir contrôler sont ego est une idiotie. Car en fait, "on" est seul. Et l'ego le sera toujours. L'ego se cache bien sous différente forme. Ne pas le ressentir n'est que la preuve qu'il est soit muet mais bien encore la, soit qu'il à en fait pris toute la place...
Il suffit de le voir. C'est tout
Le seul truc vraiment qui m'évite tout ça, c'est le lâché prise incontrôlé. Ce genre de moment ou, par exemple en voiture, on oublie tout... on ne pense plus, on conduit automatiquement. Et on revient à soit en réalisant qu'on à roulé 2/3 km comme ça. Et rien n'en ressort. Pas de "sagesse", pas de "connaissances", pas de pensées, pas de merveilles. Juste un étonnement. Une pause, une mort dans la vie. Juste un instant ou, la peut-être, l'ego était perdu dans l'inconscience de l'esprit et dominé par l'automatisme des sens.
Euh en voiture? soit prudent quand même.
C'est mon avis, mais j'ai l'impression que plus les "bien-êtres" et les "mal-êtres" sont forts, plus les EMC sont de la partie.
En espérant que c'est le "bien-être" qui fait la loi chez toi et surtout chez ton "maître", car je pense qu'il n'est pas évident de savoir ce qui les motives à la pratique, ni même pour sois-même.
On est censé pratiquer sans but ni profit. Mushotoku.
Ce que j'ai appris de tout ça, je vient de l’écrire. Un spectre de pensée qui ne me montre aucune solution à rien malgré que chaque expérience l'agrandisse et chaque souvenir la corrompe selon quand il remonte, ha...si ce n'est à passer bcp de temps à parler

Je comprends. Je ne suis pas sûr que ce forum soit le meilleur endroit pour parler de ses extases. Il n'y a pas de solution miracle, l'idée c'est de faire avec ce qu'on a, dans une logique altruiste.
Mais il est possible qu'on ne parle en fait pas de la même chose ?
Ce que vous décrivez ressemble, à mon avis, beaucoup au spleen.
Vous devriez lire les Haikus de Ryokan
http://mujoseppo.blogspot.fr/2016/04/ry ... poete.html