Emanuelle a écrit :Que voulez-vous dire lorsque vous dites: "déjà je n'aurai pas fait l'erreur sur le nombre de points". Et à propos de l''ambiguité.
J'ai écrit que l'échelle de Greyson comporte dix éléments alors que le site de IANDS indique 16 items.
L'ambiguïté c'est que je reconnais que ma phrase pouvait laisser croire qu'adolescent je connaissais l'échelle en tant que telle alors que je voulais dire que je connaissais les informations sur lesquelles se base l'échelle.
Je n'ai pas cherché à caricaturer vos propos; je marquais mon étonnement sincère. Pour une discussion constructive, essayons de faire la part entre ce que l'un cherche à dire et ce que l'autre entend, cela évitera des malentendus.
Emmanuelle a écrit :Sauf évidemment l'effet psychosocial. En effet, les premières personnes qui ont témoigné n'ont pas pu être "nourries" de cet effet.
Il a suffit d'un témoignage mal repris pour populariser les "soucoupes volantes" comme OVNI. Et dans le cas des EMI, beaucoup des points de l'échelle de Greyson font penser à des éléments de mythes ou de cultes très présents dans de nombreuses cultures.
Je ne dis pas que c'est forcément ça, mais c'est un aspect qui devrait être exploré. Vous pourriez facilement mener des études sur la perception populaire des EMI et notamment sur les éléments "attendus" d'une EMI pour la population qui n'y a jamais été confronté (et qui ne s'est jamais intéressée au sujet). Les résultats vous donneraient, au moins à l'instant t, l'ampleur de l'effet.
En effet.
Emmanuelle a écrit :
Mon propos n'est pas de nier qu'il existe d'autres expériences avec une très forte charge émotionnelle.
(...)
Là encore mon propos n'est pas de mettre en avant une exclusivité des EMI, ni de faire du sensationnel. Bien au contraire.
L'impression que j'ai eu en vous lisant, c'est que vous mettiez en avant ces éléments comme discriminants, ou tout du moins comme garantie que l'événement a été vécu. J'ai donc ressenti le besoin de rappeler que ces réactions/émotions n'avaient rien d'anormales chez l'être humain (et donc, malheureusement, aussi susceptibles d'être simulés par des gens doués et bien renseignés).
Mais je crois volontiers que, s'il y a des simulateurs chez les expérienceurs, ils sont peu nombreux voire de rares exceptions.
Pour aller dans le sens de Christian, ça me fait effectivement penser à ce que je connais des syndromes post-traumatiques. Mais mes connaissances dans le domaine sont limitées. J'ignore notamment s'il existe ce type de syndrome suite à des hallucinations. Je crois que si j'avais à creuser davantage les EMI, je regarderai de ce côté. Je m'intéresserai aussi aux parallèles qui peuvent être fait avec des décompensations ou des épisodes psychotiques. Ici je dois faire une mise au point très importante, il n'y a aucune stigmatisation de ma part concernant la santé mentale. Malheureusement la langue populaire a chargé très négativement ces questions-là et on considère bien trop souvent les personnes concernées comme des parias irrécupérables et non comme des gens qui ont besoin de soins, au sens large du terme. Il y a également des aspects sociaux et culturels très importants dans la catégorisation (dans certains coins d'Afrique, par exemple, quelqu'un qui entend les voix "de ses ancêtres", c'est tout à fait normal, en France ou au Québec ça envoie directement à l'hôpital).
Et je ne dis pas que les expérienceurs sont des malades mentaux. Je dis simplement que si je devais m'intéresser à la question, je comparerai les données disponibles avec d'autres données impliquant des états émotionnels forts et potentiellement des hallucinations.
Emmanuelle, je respecte profondément votre vécu et je crois comprendre, au moins en partie, votre passion à défendre votre point de vue. Vous avez assurément une histoire qui est trop forte pour être retranscrite exactement dans des mots, sur un forum et certains efforts de rationalisation pourront vous paraître excessif et même insultant. À aucun moment je ne cherche à nier ce que votre récit personnel ; en intervenant ici, je cherche à proposer mes propres connaissances en espérant qu'au détour d'une phrase vous puissiez trouver de nouvelles pistes, de nouvelles idées, qui vous aideront à comprendre. Si une seule de mes petites suggestions peut aider vos recherches à avancer, je serai immensément heureux. Et si les résultats de ces recherches permettent d'écarter des pistes que j'évoque, ça ne changera rien à cette satisfaction. C'est aussi en éliminant les mauvaises hypothèses qu'on avance.
Emmanuelle a écrit :Pourriez-vous dire de quel domaine de recherche il s'agit ?
Il y a plusieurs indices dans mes interventions, surtout dans les sujets que je créée. Mais je reconnais que le jeu de piste n'est pas toujours une activité passionnante. Alors pour faire court, je m'oppose régulièrement à des gens formés à la PNL et qui la présente comme une panacée dans le domaine de la santé mentale ou comme un système valide de description des comportements humains. J'ai parfois du mal à comprendre qu'en 2017, la PNL soit encore si populaire

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