Salut Spiritual_life,
Tu dis :
Le savoir n'est pas la connaissance de la vérité, mais la conséquence d'un enseignement. Par exemple vous savez que la terre tourne autour du Soleil non pas parce que vous l'avez vérifié, mais parce que cela vous a été enseigné et que vous faites confiance à ceux qui vous ont instruit.
On dirait que tu glisses sur le mot
"savoir". Tu l'utilises à tort dans le sens de
"être d'avis que...".
Pour moi, il est abusif de l'appliquer à des idées incorrectes. Un
"faux savoir" n'est pas un
"savoir". Pas plus qu'un faux Picasso n'est un Picasso.
Bien sûr que tout ce que je sais, je l'ai appris. Quand j'étais embryon, je n'en savais pas plus long qu'un embryon de chat. Bien sûr aussi que, dans ce que je sais (ou que je crois savoir), je n'ai pas tout vérifié jusqu'au bout du bout de tous les détails des détails. J'ai souvent fait confiance à ceux qui en savent manifestement plus que moi.
Je me suis déjà amusé à mesurer, par triangulation, la distance de la Lune (avec, au téléphone, un observateur synchronisé qui se trouvait en Californie). Sans instruments autres que des jumelles, on s'est trompés de 7%. Mais même si je n'avais rien vérifié par moi-même, je n'aurais aucun scrupule à dire que
je sais que la Lune est, en moyenne, à environ
384 400 km de la Terre.
Me semble que si c'était faux (si, par exemple, la vraie distance était 1% plus grande ou 1% plus petite),
ça se saurait. Même chose pour la température de fusion du cuivre :
environ 1083 °C. Même si je ne l'ai jamais vérifié, je considère qu'il s'agit là d'un
savoir. C'est vérifiable et abondamment vérifié (par d'autres que je reconnais être plus compétents que moi). Ça me suffit.
Je ne vais quand même pas me mettre à douter de ce qui est multiplement vérifié~confirmé par le concert des sciences. Mes doutes visent plutôt les élucubrations semi-poétiques jamais vérifiées, et en particulier les tiennes.
Je maintiens qu'il y a autant de différence entre
"savoir" et
"penser qu'on sait" qu'entre
"manger" et
"penser qu'on mange".
En ne faisant pas cette distinction, tu raisonnes avec des pixels cognitifs affreusement grossiers.
Le plus que je puis t'accorder est que quand quelqu'un se trompe, en général il ne sait pas qu'il se trompe. De son point de vue subjectif, le
"faux savoir" a un goût de
"savoir". Ça n'en fait pas un savoir authentique. Sinon, le Père Noël, à la fois, existerait et n'existerait pas. Ce qui serait absurde.
D'après toi, le Père Noël, il existe ou il n'existe pas? Si le bambin de mon voisin est d'avis qu'il existe, penses tu qu'il s'agit là d'un
"faux savoir" ou d'un
"savoir authentique"? Moi, je pense que c'est un
"faux savoir", une modélisation erronée.
panpeter a écrit :Spiritual_life, vous dites:
Je ne prétends pas détenir la vérité ! la seule chose que je prétends dans mon livre c'est d'avoir ouvert certaines portes qui sont du domaine du "possible" et qui méritent donc d'être étudiées.
Pourtant , le livre commence par:
L'objectif de ce livre est de répondre aux grandes questions que nous pouvons nous poser lorsque nous vivons sur terre.
Moi, je trouve un énorme contraste entre
"répondre aux grandes questions" et
"ouvrir certaines portes". Tantôt c'est l'un et tantôt c'est l'autre? Quand, précisément, est-ce l'un et quand est-ce l'autre?
Si, dans tes
"réponses aux grandes questions", l'astrologie est une porte à ouvrir (sur un savoir authentique), tu mets carrément les deux pieds sur une peau de banane. Bonne chute.

Denis
Les meilleures sorties de route sont celles qui font le moins de tonneaux.