Re: Plastique la grande Intox
Publié : 07 oct. 2018, 19:49
Other, c’est quoi, les Lego ? 

Et tu es convaincu que ça ne peut être compris que par une petite élite capable de réagir de façon pertinente ?Dany a écrit : 07 oct. 2018, 19:39Disons plutôt que beaucoup d'entre eux (la majorité. Non selon ce que je pense, mais selon ce que nous dit la sociologie) ne sont pas conscients de faire des choix dirigés et la conscience diffuse (et inculquée en sus) qu'ils ont une forme responsabilité rajoute encore à leur malaise et contribue un peu plus à leur désir de compensation par toujours plus de consommation.
Je pense qu'on peut appeler ça une élite, dans le sens où il faut avoir un minimum d'instruction et aussi savoir potasser le sujet sous tous ses aspects (rapport à la fausse écologie et au détournements en tous genres, qui constituent le nœud du problème).ABC a écrit :Et tu es convaincu que ça ne peut être compris que par une petite élite capable de réagir de façon pertinente ?
ABC a écrit :Par ailleurs, quand cette petite élite (ou plus vraisemblablement selon moi, mais de façon progressive, une majorité des consommateurs) en prend conscience (parce que le message finit par passer, par exemple grâce à un effort de diffusion de cette information de la part de personnes jugeant cette diffusion et un dialogue ouvert et "souple" à ce sujet utile) et adapte son comportement de façon appropriée, il me semble légitime de qualifier une telle attitude de comportement responsable.
C'est un discours qu'on a entendu jusqu'à plus soif, mais qui ne s'applique pas pour l'écologie. Il se base sur les grandes réalisations de l'Homme (avec un grand "H"), sur l'ingénierie, sur le machinisme, sur le progrès (une notion vague qu'on nous a aussi inculquée, allant de pair avec un certain romantisme et toute une littérature…)ABC a écrit :Pour ma part, je ne crois pas qu'il s'agisse là de quelque chose d'inaccessible. Les évolutions extrêmement rapides de notre société désormais mondiale, de ses moyens, de ses objectifs, de son organisation et de son système de valeurs en l'espace de seulement quelques décennies (au lieu de quelques millénaires pour certaines civilisations antérieures) prouvent que tout est possible : le pire comme le meilleur...
...et ce,très vite.
Nos systèmes socio-économiques sont peut-être rigides (et encore, ils ont subi de nombreuses et rapides évolutions), mais pas du tout ce qu'ils produisent. Ce qui est produit ne peut l'être que si ce qui est produit permet de faire des bénéfices. Cela demande un marché prêt à acheter le produit ou service en question à un prix supérieur au coût auquel on est capable de le fabriquer et de le distribuer (et pas ce dont le marché ne veut pas).Dany a écrit : 07 oct. 2018, 20:39Mais réagir de façon pertinente ne peut se faire qu'à titre individuel, parce que toute généralisation se heurte à un écueil structurel du système économique.
Mass média ou pas, je ne vois pas l'intérêt qu'auraient des entreprises innovantes à ne pas profiter d'un nouveau créneau ouvert par des attentes potentielles (ou faciles à stimuler) des consommateurs et possibles à satisfaire grâce à des alternatives pas suffisamment chères pour le décourager.Dany a écrit : 07 oct. 2018, 20:39Cette petite élite n'aura jamais accès à la majorité des consommateurs que si ceux qui détiennent les médias de masse le permettent.
ABC a écrit :Les évolutions extrêmement rapides de notre société désormais mondiale, de ses moyens, de ses objectifs, de son organisation et de son système de valeurs en l'espace de seulement quelques décennies (au lieu de quelques millénaires pour certaines civilisations antérieures) prouvent que tout est possible : le pire comme le meilleur...
...et ce,très vite.
Profit colossaux prouvant que nous conservons (malgré une croissance mondiale plus faible que par le passé, normal, la planète à une taille finie et nous atteignons un peu les limites de la valeur ajoutée que nous pouvons en tirer) notre capacité à produire des biens et services d'une valeur nettement supérieure aux biens et services consommés (donc détruits) au cours du processus de production...Dany a écrit : 07 oct. 2018, 20:39C'est un discours qui encense le "plus", le "plus grand" et le "plus beau" et qui bien sûr engendre des profits colossaux.
Crois-tu vraiment que nous en soyons totalement inconscients et qu'un changement de nos attentes ne changerait en rien la stratégie requise par ces entreprise pour faire des profits ? Crois-tu que ce soit par pure philanthropie que certaines entreprises commencent à se tourner vers des modes de production plus propres. D'où vient, selon toi leur motivation pour évoluer dans ce sens ?Dany a écrit : 07 oct. 2018, 20:39Malheureusement, l'écologie nécessite plutôt un discours du "moins".
Crois tu vraiment que nos dispensateurs de produits en tous genres sous leurs beaux emballages colorés sont prêts à nous apprendre à aimer avoir "moins", "moins grand"" et "moins beau", pour au final obtenir moins de profits ?
Certaines entreprises commencent à se tourner vers des modes de production plus propres parce que des petits malins voient bien le créneau à la mode.ABC a écrit :Crois-tu que ce soit par pure philanthropie que certaines entreprises commencent à se tourner vers des modes de production plus propres. D'où vient, selon toi leur motivation pour évoluer dans ce sens ?
Ce n'est pas tout à fait ça. Les manipulateurs sont aussi des victimes dans un même système. Ils sont très puissants, certes, mais coincés dans leur fuite en avant vers plus de profit.ABC a écrit :...nous inciter à croire que nous (les victimes) sommes le jouet décérébré et irresponsable de manipulateurs très intelligents et très puissants disposant de tous les pouvoirs (les coupables), c'est dangereux.
Non. J'ai écrit plus haut qu'à titre individuel, pourquoi pas…ABC a écrit :En effet, nous voilà alors convaincus que nous ne pouvons rien y faire, nous voilà certains qu'essayer de participer à leur résolution, par des choix appropriés à notre niveau et en faisant l'effort d'accroitre notre compétence, serait un effort improductif (et qu'il ne faut donc surtout pas le faire).
Ce sont certes des faits, mais ils ne peuvent pas exister. En effet, cela signifierait que nous avons, en tant qu'opinion publique, par notre simple positionnement vis à vis de telle ou telle question de société, un pouvoir et une capacité indirecte d'action :Dany a écrit : 08 oct. 2018, 12:05Les journaleux n'arrêtent pas de parler de ça, les politicards suivent, puisque c'est tendance… donc le bizness a de bonnes chances d'être rentable et le patron espère bien gagner de l'argent.
Tout à fait. Le fait que consommer plus de choses soit (eu égard à nos attentes actuelles) une solution pour faire des profits est sans importance. Pour les lobbies, l'important n'est pas de faire des profits, mais de faire consommer plus de choses utiles ou pas, même et surtout si ça rapporte moins quand les attentes des consommateurs évoluent suite à leur prise de conscience de telle ou telle problématique.Dany a écrit : 08 oct. 2018, 12:05Le but étant pour lui de pouvoir encore consommer plus que ce qu'il ne le faisait avant.
Bon. Un message positif et là je suis d'accord. Mon sentiment, c'est que ce type de message est plus utile que tu ne sembles le croire. C'est d'ailleurs en raison de cette conviction que je m'exprime sur ce fil (même si ce n'est qu'un petit message dans un petit fil d'un petit forum de discussion).Dany a écrit : 08 oct. 2018, 12:05Ca ne veut pas dire qu'ils sont tous complètement cyniques. L'écologie, c'est un beau projet à la base et les gens qui en profitent sont d'autant plus convaincants qu'ils y croient eux mêmes.
Ce ne serait que des béquilles, surtout si ce n'est pas contrebalancé par une diminution du nombre de consommateurs.Kant Locke a écrit : 17 oct. 2018, 02:33Nous savons que tout a une durée de vie limitée (automobile, immeuble, électronique), une autre solution est de mettre l'emphase, pendant le désign du produit, des procédures pour faciliter son recyclage
À propos de ce point, si on construit la plus merveilleuse des cités lorsqu'elle a 5 million d'individus avec des ressources très très limité, on ne pourrait pas dire ce qu'elle deviendrait avec le même ressources et 500 millions d'individus. Je n'ose l'imaginé,Jean-Francois a écrit : 17 oct. 2018, 02:57 ....
Ce ne serait que des béquilles, surtout si ce n'est pas contrebalancé par une diminution du nombre de consommateurs.
...
Oui ben c'est mal parti. Emmanuelle Wargon, une lobbyiste, nommée Secrétaire d'Etat à l'ÉcologieABC a écrit : 16 oct. 2018, 17:50 de la confiance dans la possibilité de réussir et une forte mobilisation des scientifiques et des industriels compétents et motivés sur le sujet écologique et sur le défi climatique et (si possible) l'appui de groupes de pression compétents et bien organisés (et pas seulement de bonne volonté) motivés par ce même objectif, positifs et pragmatiques dans leur approche du sujet.
On n'y arrivera pas...Emmanuelle Wargon, 47 ans, déboule au ministère de l'Écologie, en tant que secrétaire d'État, en provenance de Danone, où elle exerçait jusque-là les fonctions de « senior vice-présidente » chargée des relations avec les pouvoirs publics du groupe agroalimentaire, dans le monde et la « sustainability » (la durabilité). En d'autres mots, elle était la lobbyiste en chef du groupe agroalimentaire, qui avait l'oreille du PDG Emmanuel Faber.
ABC a écrit : 16 oct. 2018, 17:50de la confiance dans la possibilité de réussir et une forte mobilisation des scientifiques et des industriels compétents et motivés sur le sujet écologique et sur le défi climatique et (si possible) l'appui de groupes de pression compétents et bien organisés (et pas seulement de bonne volonté) motivés par ce même objectif, positifs et pragmatiques dans leur approche du sujet.
LoutredeMer a écrit : 17 oct. 2018, 12:07Oui ben c'est mal parti. Emmanuelle Wargon, une lobbyiste, nommée Secrétaire d'Etat à l'Écologie
Emmanuelle Wargon, 47 ans, déboule au ministère de l'Écologie, en tant que secrétaire d'État, en provenance de Danone, où elle exerçait jusque-là les fonctions de « senior vice-présidente » chargée des relations avec les pouvoirs publics du groupe agroalimentaire, dans le monde et la « sustainability » (la durabilité). En d'autres mots, elle était la lobbyiste en chef du groupe agroalimentaire, qui avait l'oreille du PDG Emmanuel Faber.
Pour ma part, je garde espoir. Il paraît que ça fait vivre...
Ca me semble être une bonne idée et d'ailleurs elle commence parfois (et doucement) à être mise en application.Kant Locke a écrit : 17 oct. 2018, 02:33Nous savons que tout a une durée de vie limitée (automobile, immeuble, électronique), une autre solution est de mettre l'emphase, pendant le désign du produit, des procédures pour faciliter son recyclage
La difficulté est la suivante:Jean-Francois a écrit : 17 oct. 2018, 02:57Ce qu'il faudrait vraiment c'est trouver (et implémenter) un système qui fasse en sorte que les gens puissent gagner leur vie, et que les sociétés puissent continuer à progresser, qui ne soit pas basé sur l'échange et l'accumulation de biens. Je suis conscient que c'est parfaitement utopique actuellement.
L'espoir est permis : il ne pollue pas et il est gratuit.ABC a écrit : 20 oct. 2018, 14:43 Pour ma part, je garde espoir. Il paraît que ça fait vivre...
...Et comme je n'ai pas prévu de mourir tout de suite![]()
Je préfère toutefois juste recycler votre introductionLoutredeMer a écrit : 20 oct. 2018, 16:46 On aura beaucoup de mal à y arriver parce que :
- le compte à rebours a commencé mais personne ne s'y tient, les délais sont toujours prolongés, mais le climat, la qualité de l'air et de l'eau, les animaux en voie de disparition, les maladies, eux, n'attendent pas.
Exemple : l'avantage fiscal sur les biocarburants à base d'huile de palme ( Mme Wargon étant lobbyiste de l'huile de palme) est maintenu. Pour rappel, 24 millions d'Ha de forêt primaire ont été détruits sur 20 ans en Indonésie pour planter les palmeraies.
- l'argument "emploi" est toujours invoqué en réponse à des mesures écologiques (encore aujourd'hui concernant l'huile de palme), bloquant les décisions et les délais. Alors qu'a l'opposé, des filiales florissantes ne se gênent pas pour fermer dans le monde entier en licenciant des milliers d'employés, pour délocaliser... Deux poids, deux mesures.
- il y a morcellement entre pays prenant des mesures écologiques et pays les refusant ou faisant marche arrière. Donc ce qui ne pollue pas ici, polluera de toute façon, ailleurs. Deux poids, deux mesures.
- il y a morcellement entre producteurs qui ne font que minimiser les obligations écologiques par d'habiles contournements, jouissent d'impunité en la matière et consommateurs qui ne sont qu'acteurs (et non initiateurs) indisciplinés sur des produits polluants, mais responsabilisés d'office. Deux poids, deux mesures.
- il y a opacité sur la destination des millions d'euro et de dollars de taxes à l'écologie prélevés sur les consommateurs (éco-taxes, vignettes "propres" etc) (un peu comme les montants des pv sur route dont en fait, un petit pourcentage seulement sert à l'entretien du réseau routier...).
- Les autorités s'orientent vers l'écologie punitive et l'écologie sélective axées sur le consommateur (malus, taxes etc).
On le voit par exemple dans le projet de rendre l'accès routier aux grandes villes (portes et centres) payant, qui ne bloquera pas les véhicules les plus polluants mais ceux qui ne peuvent pas payer. (D'autant plus que cela n'a rien d'innovant puisque des accès à Paris sont déjà payants (une autoroute de La Défense), Marseille (une autoroute d'accès par l'Ouest sur deux + le souterrain traversant la moitié de la ville), Lyon (toute la traversée Ouest-est est souterraine et payante) etc.)
En fait, toute plaisanterie mise à part, la certitude qu'il est possible de réussir, alors que tout semble indiquer que c'est impossible, est une condition accroissant fortement la probabilité d'obtenir, contre toute attente, un tel résultat (et c'est encore plus important si ce résultat est crucial et la probabilité de l'obtenir faible dans l'absolu).
Le problème, c'est qu'il a été élu par presque 50% des américains. On ne peut pas faire grand chose sans l'appui de l'opinion publique des grands pays industriels. Il faut donc continuer à faire circuler l'information (chacun à notre niveau en nous appuyant sur des études références sérieuses) jusqu'à ce qu'une meilleure compréhension des problématiques posées par la présence d'une population de plus de 7 milliards d'habitants, exerçant une pression extrêmement vigoureuse sur leur environnement (et disposant de moyens et armes de destruction capables de saccager notre planète et sa population tant humaine qu'animale au point de la rendre impropre à la vie) soit mieux comprise. C'est l'une des conditions requises pour que nos décideurs et décisions collectives soit choisis de façon plus pertinente.unptitgab a écrit : 21 oct. 2018, 07:32 Je veux bien être un peu optimiste, mais en ce moment il existe un gros os qu'il devient nécessaire de fracturer le Trump, celui-ci vient encore de rompre un accord international cette fois concernant l'armement balistique de longue portée, outre le fais que cela montre un total mépris pour le droit et donc l'humanité, le budget alloué à la fabrication de ces nouvelles merdes ne le sera pas pour trouver des solutions, qui ont peu de chances d'être voulu quand on joue encore à qui pisse le plus loin.
Là seule chance c'est que le Trump avec sa vision économique à très courte vue à tout mis en place pour qu'une bonne grosse crise économique arrivé dans peu de temps, imposant ainsi la nécessité de trouver des solutions différentes, parce que à moins d'être fou, il deviendra évident que les modèles jusque-là utilisés sont bien pourris.
Merci, et pourtant nous n'avons pas le même point de vue.
L'effet placebo et les doses homéopathiques, ça ne fonctionne pas en écologie.la certitude qu'il est possible de réussir, alors que tout semble indiquer que c'est impossible, est une condition accroissant fortement la probabilité d'obtenir, contre toute attente, un tel résultat (et c'est encore plus important si ce résultat est crucial et la probabilité de l'obtenir faible dans l'absolu).
Sauf que pour cela il faut se sentir élément participatif de l'action et des décisions, ce qui n'est pas le cas pour le citoyen qui doit et ne peut agir qu'à son niveau. A part trier ses déchets, et se faire traire en taxes sur ce qu'il n'a pas fabriqué, il ne peut que voter pour le moins pire et pour celui qui fait des promesses qui pour la plupart ne seront pas tenues... Le pouvoir, ce sont les lobbies qui l'ont et les gouvernements qui les relaient ou pas, et certainement pas le consommateur. Alors la différence avec avant, c'est qu'actuellement le consommateur est informé. Mais il n'a toujours pas plus de pouvoir qu'avant, à part quelques associations qui font ce qu'elles peuvent au niveau où elles peuvent.Quand on est sur de l'échec, on abandonne la recherche de solution, donc on transforme la faible probabilité de réussir en garantie d'échec. En particulier, en raison du manque de vigilance qui en découle, on ne voit pas se présenter l'opportunité de changer ce résultat quand une chance totalement inattendue et inespérée se présente. Quand on croit que la réussite est possible, mais à la fois très importante et très difficile (voire même très improbable), on fait feu de tout bois...
Heu, la chance en matière d'écologie... il faudait vraiment une chance folle pour inverser un processus tel que la hausse du niveau des océans sans mettre serieusement la main à la pâte....et parfois (voire souvent) la chance vient s'ajouter à l'obstination et à la volonté de réussir.
et un autre exemple de ce qu'il ne faut pas faire :Un petit exemple d'avancée technologique allant dans le bon sens en matière de tri des déchets :
https://www.linkedin.com/pulse/run-test ... m-process/
Ce qui montre l'importance que les scientifiques continuent à travailler sur ce sujet et en informent le public, afin que l'opinion publiqueLoutredeMer a écrit : 21 oct. 2018, 13:36Cela fait quand même 50 ans que les premières alertes à la pollution ont été lancées. 50 ans... que de temps perdu... et les pouvoirs, lobbies continuent à faire l'autruche et à repousser les délais...