Je viens de terminer la lecture de son livre. Je vous mets ici quelques extraits des derniers chapitres.
Mise en contexte: Le professeur Robert Ludlow est poursuivi en cour, par l'université, pour agressions sexuelles faisant suite à la plainte de 2 étudiantes. Il a entretenu une relation amoureuse avec l'une d'elles, et une relation d'amitié sincère avec l'autre, alors que ces étudiantes ne suivaient pas ses cours. Les centaines de textos échangés, ainsi que l'analyse des témoignages par Kipnis, montrent très bien que les accusations ne sont pas fondées. Il n'a jamais utilisé de pouvoir coercitif envers elles (il n'en avait pas).
Pourtant... (p274)
Oui, Ludlow était coupable: mais pas de ce dont l'université l'avait accusé. Son crime avait été de penser que les femmes ayant atteint l'âge du consentement avaient une plaine capacité d'agir en matière de sexualité, une opinion qui est récemment devenue hérétique malgré le fait qu'elle ait jadis été une position féministe de première importance. Bien sûr que la communauté devait le chasser. C'est le sort qu'on réserve aux hérétiques.
(p273)
Dans Les sorcières de Salem, le sorcier accusé, John Proctor, demande (quelques temps avant son exécution): "Les accusateurs sont-ils désormais toujours sacrés?" Sur les campus, la réponse est oui.
... notre actuel peloteur en chef Donald Trump...
... la suspicion mutuelle augmente à mesure que les compliments en milieu de travail deviennent outrageants et les tapes dans le dos susceptibles de poursuites.
Ici une perle
Le féminisme en ligne est lui-même une cour d'école pleine d'intimidatrices et de vipères, qui se réfugient la plupart du temps sous la bannière de la droiture.
Kipnis insiste aussi sur l'éducation qu'on devrait mettre dans les universités. Présentement, on tente d'éduquer les jeunes hommes à demander le consentement, mais ça ne marche pas: ça ne diminue pas les relations sexuelles non désirées. À son avis, on devrait davantage éduquer les jeunes femmes, pour qu'elles apprennent à dire non, un non franc, fort et définitif, et pas un non gêné ou une absence de réponse.
L'autre point qu'elle aborde, c'est
l'alcool. Les agressions sexuelles ont lieu de façon fortement majoritaire pendant les party et après les party. La libido augmente chez les hommes, et les femmes saoules deviennent incapables de repousser leurs avances, ce qui fait que des matins, elles se réveillent avec un homme dans leur lit, et qu'elles ne se rappellent pas de ce qui s'est passé (black out). On considère dans ces cas-là les hommes coupables d'agression, parce qu'ils n'ont pas eu de consentement ou que le consentement de la "victime" ne valait rien à cause de la boisson.
Et voilà pour l'égalité des hommes et des femmes! Le consentement féminin n'existe plus, dès qu'il y a de la boisson, ou une relation avec un professeur (qu'il n'y ait pas de lien d'enseignement entre eux n'importe pas, exception faite si l'université est mise au courant de la relation dès le départ et qu'elle donne sa permission)!
Elle passe cependant presque sous silence que la boisson augmente aussi la libido chez les femmes... Mais elle mentionne un cas d'une étudiante qui a poursuivi un étudiant pour viol, alors qu'elle s'était introduite dans les lits de plusieurs étudiants lors de cette soirée ou elle était saoule.
Ça me mène à proposer que l'alcool devrait être interdit avant l'âge de 25 ans, et que des polices devraient faire le tour des party pour faire respecter cette loi. Ça diminuerait grandement les agressions. Kipnis ne le propose pas.
Mais je rêve... Bannir l'alcool chez les universitaires? Ce serait bien trop révolutionnaire!
Haro sur Horus, le dieu faux con égyptien qui a osé proposé une telle ignominie!
Vade retro Horus!