Mirages a écrit :...cette entité immatérielle, pourquoi ne serait-elle pas soumise à des lois causales, donc déterministes ? Donc re-exit le libre arbitre. Il faudrait un dualisme avec du "rien" permettant le hasard pur, selon moi (et là on est dans l'absolutisme).
Faut pas mélanger.
Quand on parle "d'entité immatérielle", traditionnellement ça veut dire une sorte de dieu au delà de la matière. Il n'est pas soumis à la causalité. C'est là qu'on parle de dualisme.
Mais si on est éventuellement influencé par une entité soumise aux lois de la matière et à la causalité
(comme nous), on est quand même dans le monisme… même si elle nous est "supérieure".
Il en est de même pour notre conscience : qu'elle soit issue de l'activité des neurones uniquement ou bien qu'elle soit en plus délocalisée, mais toujours soumise aux lois de la matière
(comme par exemple dans la conscience quantique de Penrose), elle est quand même toujours moniste.
Ce n'est que si on considère que la conscience est d'essence divine, transubstancielle, qu'il y a dualisme.
En ce qui concerne le libre arbitre, je considère que les gens qui le défendent fonctionnent toujours
(en background, même s'ils s'en défendent) sous influence religieuse
(ce qui veut dire sous influence dualiste, sans en être vraiment conscient, par habitude).
Et si la réalité devait se révéler ontologiquement aléatoire, ça ne sauve pas le libre arbitre pour autant, puisqu'on réagi de toute manière avec nos déterminants
(c'est à dire sans aucun "choix") à tout évènement… que cet évènement surgisse aléatoirement ou non.