uno a écrit : 11 juin 2024, 07:10 Si et encore une fois tu avais confirmé cette lecture de ta phrase,

uno a écrit : 11 juin 2024, 07:10 Si et encore une fois tu avais confirmé cette lecture de ta phrase,
J'adore cette manière puérile de ne pas assumer tes propos, puis de fuir systématiquement les questions posées même lorsqu'on est bon prince et que l'on accepte tes rétropédalage non-assumés. Encore une fois c'est toi qui a amené les indigénistes dans la conversation, maintenant si je prends la deuxième lecture possible (alors que tu avais initialement validé la première mais passons) de ta phrase initiale, peux-tu m’expliquer en quoi ces indigénistes de LFI font coucou à l'extrême-droite et surtout dans quelle catégorie politique classe-tu alors ces dits indigénistes?
...Pour rendre opératoire la catégorie d’extrémisme, il faut supposer l’existence d’une connexion entre trois composantes, qui ne sont pas des thèses idéologiques mais des postures ou des orientations : 1° la légitimation de la violence comme méthode de résolution des problèmes politiques ; 2° la banalisation de l’intolérance et du sectarisme ; 3° le basculement dans le fanatisme, impliquant l’intransigeantisme, le manichéisme et le jusqu’au-boutisme, qui supposent de placer la défense de la Cause au-dessus de tout, excluant tout compromis. Plutôt qu’un ensemble de contenus doctrinaux, l’extrémisme désigne donc une tournure d’esprit et une manière d’agir ou de réagir, disons un style de pensée et d’action pour lequel la fin justifie les moyens. S’il est vrai, comme le pensait Julien Freund, que la recherche du compromis fait partie de l’essence du politique, alors l’extrémisme relève de l’impolitique...
...Une fois qu’un diable a été inventé, il ne cesse de hanter l’imaginaire social, à travers des contextes historiques pourtant très différents. Aujourd’hui, s’il existe plusieurs diables à dénoncer, certains sont jugés plus diaboliques que les autres. Les discours de dénonciation sont régis par une hiérarchie des extrémismes diabolisables. Il s’agit d’une hiérarchie plus ou moins implicite, et jamais justifiée, comme si elle relevait d’un héritage idéologique que nul n’interroge. Dans le discours politique et médiatique ordinaire, à quelques exceptions près, le diable « extrême droite » est perçu comme infiniment plus diabolique que le diable « extrême gauche ». Cette asymétrie dans le traitement polémique des « extrémismes » politiques représente l’un des héritages de l’antifascisme stalinien. Il s’agit même de l’un des grands succès de la propagande soviétique : avoir réussi à fabriquer et imposer dans le monde occidental une ceinture de sécurité autour de l’utopie communiste, c’est-à-dire d’un extrémisme de gauche qui a donné naissance à des États totalitaires. Le « radicalisme de droite » reste l’épouvantail par excellence, construit sur le modèle du nazisme, alors qu’on se contente le plus souvent de critiquer les « excès » du « radicalisme de gauche », qui demeure placé du bon côté, celui de « l’émancipation ».
L’autre front de l’anti-extrémisme est aujourd’hui représenté par l’anti-islamisme. Si, à quelques islamologues près, l’islamisme est perçu et justement dénoncé comme un extrémisme inquiétant, certaines belles âmes jugent qu’il faut soigneusement distinguer les islamistes modérés, simplement communautaristes, des islamistes radicaux, c’est-à-dire des jihadistes. L’accusation de « radicalité » est ainsi réservée aux jihadistes déclarés, qui incarneraient les véritables « extrémistes ». Il y aurait donc des extrémistes acceptables et des extrémistes condamnables. C’est là oublier ou masquer le fait que les islamistes « tranquilles » ou « quiétistes », s’ils ne font pas toujours du jihad le sixième pilier de l’islam, considèrent que la doctrine du jihad, compris comme un devoir religieux, fait partie du droit islamique...
...Les néo-antifascistes, extrémistes ou modérés, aiment jouer à se faire peur à chaque élection qui voit la montée ou la victoire d’un mouvement qui n’est pas de gauche. Ils sont à la recherche d’indices ou de preuves confirmant leur conviction idéologique : « le fascisme » renaît, « l’extrême droite » est de retour, « l’extrémisme de droite » a pris le pouvoir ou est « aux portes du pouvoir ». Et, quand les idéologues ou les militants de gauche cherchent des preuves, ils en trouvent toujours. Mais que des coalitions de partis de droite, comme en Italie, aient gagné des élections présidentielles, cela ne signifie nullement que « les fascistes » auraient pris le pouvoir. Les cauchemars ritualisés de la gauche et surtout de l’extrême gauche sont peuplés de visions fantasmatiques comme le « retour des années trente » ou la « résurgence du fascisme ». Il n’y a pas à s’attarder sur la misère de cette pensée-slogan.
Il faut simplement reconnaître que nous nous trouvons devant une puissante vague nationaliste et conservatrice, ou, si l’on préfère, d’un vaste mouvement politique né de la rencontre entre les aspirations souverainistes et les idéaux d’un conservatisme culturel qui, certes, varient selon les nations, certaines d’entre elles demeurant attachées à une identité chrétienne perçue comme une composante fondamentale de leurs identités nationales respectives. Mais, jusqu’à nouvel ordre, les nouveaux élus, en Suède ou en Italie, ne menacent pas les libertés individuelles, les opposants ne sont ni emprisonnés ni liquidés, et nul Führer nouveau n’est en vue.
Le danger extrémiste surgit plutôt du côté des prédicateurs écolo-gnostiques et éco-féministes qui, prétendant monopoliser et incarner le Bien, le Juste et le Vrai, criminalisent ceux qui ne sont pas d’accord avec eux ou qu’ils considèrent comme des ennemis à éliminer ou des rivaux à neutraliser. Ils s’indignent, dénoncent, maudissent, calomnient, diabolisent, empruntant des thèmes et des arguments aux plus sectaires des mouvements décoloniaux, néo-féministes et néo-antiracistes, leur haine portant sur « l’homme blanc hétérosexuel » résistant à la déconstruction et à la transidentité. Il est difficile de ne pas évoquer ici le personnage à la fois comique et inquiétant qu’est Sandrine Rousseau, illuminée grotesque et carriériste effrénée, usant de tous les procédés de violence symbolique pour assurer son ascension sociale. Elle donne désormais un visage aux « intimideurs » qui, comme le notait Raymond Ruyer, « prennent des airs terribles et se déguisent en Juges et en Inquisiteurs ». Les représentants de cet extrémisme néo-gauchiste, dont l’arme principale est la production de discours intimidants, recourent sans vergogne à la délation et à la diffamation, diffusant partout le poison du soupçon...
...Frédéric Saint Clair – Vous dites que dans le système bipolaire (droite-gauche) des démocraties représentatives « les grands partis sont en déroute », qu’ils ne sont « plus liés à des courants de pensée vivants », et que « depuis longtemps déjà, les grands intellectuels les ont désertés ». N’entourent désormais les leaders de ces partis que des « comédiens, artistes de variétés et journalistes-courtisans ». La pensée politique, poursuivez-vous, jaillit désormais des « marges du système bipolaire », non seulement en France mais en Europe. Comment expliquez-vous ce phénomène ?
Pierre-André Taguieff – Le phénomène est plus général : on l’observe non seulement en Europe, mais aussi aux États-Unis et au Canada. La pensée politique vivante, celle qui ne se contente pas de paraphraser ou de commenter sans fin les grands penseurs du passé, ni de s’acharner à déconstruire leurs textes, ne me semble plus inscrite dans telle ou telle grande idéologie apparue depuis la fin du XVIIIe siècle – libéralisme, conservatisme traditionaliste, socialisme, communisme, anarchisme, nationalisme. La fin de ces idéologies concurrentes a eu lieu. Mais les acteurs politiques continuent de se nourrir de leurs restes, le plus souvent en s’inspirant du style populiste (appel au peuple et culte du peuple). Mon hypothèse est que le surgissement de l’écologisme comme nouvelle gnose, ou nouveau « savoir qui sauve », a bouleversé à la fois l’espace politique et le champ de la réflexion politico-philosophique...
Les indigénistes et assimilés, toujours selon Pierre-Henri Taguieff, et en rapport avec ce qui précède......Pour la gauche, il s’agit avant tout de résister au fascisme, à l’extrême droite ou à la droite réactionnaire, au racisme et à la xénophobie, et, plus récemment, à l’homophobie et à la transphobie. Pour la droite, il s’agit avant tout de résister au déclin, à la décadence, au « Grand Remplacement » ou au « Grand Déclassement », à l’islamisation, à la fin d’un monde. Le nouveau grand péril, depuis les années 1980, a pris deux visages principaux dans l’espace politico-médiatique : le nationalisme (ce détestable « repli sur soi ») et le populisme (condamnable s’il est « de droite »). On n’observe pas de confrontations d’idées, mais des chocs de fictions et de slogans, s’accompagnant d’un bavardage infini ou d’un « marathon de palabres », comme le notait Raymond Aron à propos de Mai-68. Les peurs ont eu raison des projets, et, plus généralement, les passions ont étouffé la pensée...
Curieux... Nous avons déjà rencontré historiquement ce genre de posture......Ce pseudo-antiracisme rend la pensée raciale acceptable. Il fait de l’Occident, essentialisé et démonisé en tant que raciste, l’objet principal d’une haine sans limites. Il s’agit d’une nouvelle version, racialisée, du choc des civilisations, présupposant une conception manichéenne du monde qui se traduit culturellement et politiquement par une guerre des races, des ethnies, des religions. Les néo-antiracistes appellent à renverser le rapport dominants/dominés qui recouvre le rapport racisants/racisés, c’est-à-dire Blancs/non-Blancs. Mais l’inversion revient à conserver la structure hiérarchique supposée existante en plaçant « les Blancs » en position de dominés, en raison de fautes ancestrales qu’ils doivent expier. Ils doivent se faire pardonner d’être « blancs » par des conduites de repentance et des pratiques de traitement préférentiel (affirmative action, discrimination positive) destinées à promouvoir des individus « issus de la diversité », c’est-à-dire des non-Blancs. D’où, par exemple, le projet de « décoloniser » l’enseignement supérieur en écartant les « Blancs » des postes d’enseignement, en cours de réalisation dans certaines universités aux États-Unis ou aux Antilles. Il y a là l’expression d’une volonté de vengeance idéologisée, alimentée par des légendes (la colonisation assimilée à un processus d’extermination des non-Blancs), des fantasmes victimaires et des visions essentialistes – « les Blancs » tous racistes, « les Noirs » tous victimes du racisme, etc. Chez ces propagandistes, la confusion entre racisme d’exploitation et racisme d’extermination est érigée en principe d’explication...
...Il n’y a pas plus de « recherche » postcoloniale que de « pensée » décoloniale. Il n’y a que des discours militants, certains basiques, d’autres sophistiqués, fabriqués à coups de clichés et de slogans, agrémentés de mots ou d’expressions magiques : « construction sociale », « racisme systémique », « racisme d’État », « racisme républicain », « privilège blanc », « universalisme blanc », « raison blanche », « races sociales », « société blanche hétéro-patriarcale », etc. Les « recherches postcoloniales » sont un mythe fabriqué par des militants et des communicants en quête de respectabilité et de postes dans les institutions universitaires. Il y a un catéchisme postcolonial et décolonial, avec ses croyances dogmatiques et ses grandes figures de référence, sa rhétorique figée centrée sur la dénonciation litanique de la « férocité blanche » et des crimes de « l’homme blanc ». « Le Blanc » est la dernière incarnation du diable. Le décolonialisme est une démonologie et ses prêcheurs sont des inquisiteurs ou des exorcistes.
Ce qui me fait surtout peur, c'est l'essentialisation qui s'y rattache, qui dispenserait de discuter plus avant les idées, valeurs, priorités.Mirages a écrit : 10 juin 2024, 23:52 Et je rajoute que si tu reconnais toi-même que ces deux mots font peur, c'est que dans le fond, hein...
Taguieff? Tu n'as pas mieux que ce néo-réactionnaire?
Sources ?
Va faire un tour sur son wikipedia. Et fais une recherche google, c'est récurrent.
... Merdier à l'image de la France depuis plusieurs années...Lambert85 a écrit : 11 juin 2024, 13:48 Et paf, Eric Ciotti veut un accord avec le RN ! Les républicains se déchirent...![]()
Ça fait un moment que l'appellation de "néo-reactionnaire" a été lancée à son encontre.LoutredeMer a écrit : 11 juin 2024, 13:44Va faire un tour sur son wikipedia. Et fais une recherche google, c'est récurrent.
Un petit amuse-bouche :
"Taguieff pourfend l’écologie et prend la défense du capitalisme, estimant que « le secret de l’antisémitisme moderne » serait la « haine du capitalisme ». "
Il ne s’agit pas de mes propos mais de propos que tu prétends que je tiens.
Ce n'est pas une essentialisation, il y a des définitions derrière, et elles correspondent pas mal au RN.jroche a écrit : 11 juin 2024, 10:07Ce qui me fait surtout peur, c'est l'essentialisation qui s'y rattache, qui dispenserait de discuter plus avant les idées, valeurs, priorités.Mirages a écrit : 10 juin 2024, 23:52 Et je rajoute que si tu reconnais toi-même que ces deux mots font peur, c'est que dans le fond, hein...
Ça fait un moment que les positions de Ciotti se fondent avec celles du RN. le fait qu'il ait annoncé cet accord sans en parler avec les membres principaux du parti ne fait qu'acter la mort politique de ce parti.Lambert85 a écrit : 11 juin 2024, 13:48 Et paf, Eric Ciotti veut un accord avec le RN ! Les républicains se déchirent...![]()
Si (voir plus bas) les français musulmans sont d'avantages répartis dans les villes plutôt que dans les communes rurales, cela pourrait expliquer (en partie) les différences que tu constates.Inso a écrit : 11 juin 2024, 17:25 [
Concernant les résultats des élections européennes, on peut constater que quasiment toutes les communes rurales ont voté RN alors que la plupart des grandes villes ont voté à gauche ou à droite. Serait-ce que ceux qui vivent au quotidien avec le plus d'immigrés votent à gauche (et un peu à droite) et que ceux qui ne vivent pas avec des immigrés votent RN ?![]()
https://www.yabiladi.com/articles/detai ... -fait.htmlAu second tour de l’élection présidentielle française, dimanche 24 avril, les musulmans ont été nombreux à faire barrage contre Marine Le Pen. 85% ont voté pour Emmanuel Macron, tandis que 15% ont choisi le RN.
https://www.cairn.info/l-islam-en-franc ... ge-251.htmLes communautés musulmanes restent encore très inégalement réparties sur le territoire, même si leur présence tend à se généraliser et si leur enracinement régional s’affirme de plus en plus.
La géographie de l’islam en France reste fort proche de la carte de l’immigration, avec des concentrations dans les grandes villes et dans les zones industrielles, d’où l’impression des « banlieues de l’islam » et de « l’islam des banlieues », avec de très fortes concentrations dans les villes nouvelles et les grands ensembles d’habitat social, à proximité des noyaux urbains des agglomérations de plus de 100 000 habitants. Cette impression doit pourtant être nuancée à plusieurs titres.
Inso a écrit : 11 juin 2024, 17:25Ce n'est pas une essentialisation, il y a des définitions derrière, et elles correspondent pas mal au RN.jroche a écrit : 11 juin 2024, 10:07Ce qui me fait surtout peur, c'est l'essentialisation qui s'y rattache, qui dispenserait de discuter plus avant les idées, valeurs, priorités.Mirages a écrit : 10 juin 2024, 23:52 Et je rajoute que si tu reconnais toi-même que ces deux mots font peur, c'est que dans le fond, hein...
Parmi les caractéristiques générales, il y a principalement le nationalisme / souverainisme, le populisme, le rejet de l'immigration. Ça colle non ?
Il faut toutefois noter que le terme extrême-droite est large et regroupe pas mal de mouvance, des néo-nazis aux intégristes, tous ne se retrouvant pas dans le RN mais en général votent pour lui. Et le RN entretien suffisamment de flou pour ne pas exclure les différentes mouvances plus ou moins radicales
Sauf qu'il n'y a pas de nation possible sans aucun nationalisme (c'est carrément une lapalissade), sans aucun souverainisme, sans aucune référence au peuple et à ses besoins, et en donnant par principe la nationalité à toute personne se présentant aux frontières.Inso a écrit : 11 juin 2024, 17:25 Ce n'est pas une essentialisation, il y a des définitions derrière, et elles correspondent pas mal au RN.
Parmi les caractéristiques générales, il y a principalement le nationalisme / souverainisme, le populisme, le rejet de l'immigration. Ça colle non ?
Interrogation déjà résolu il y a plus d'une décennie par le géographe Christophe Guilluy et la notion de «La France Périphérique», voir ici et là. La part de Français déclassés économiquement et se sentant menacés par les conséquences démographiques, culturelles et sécuritaires, de l'immigration, augmentant de plus en plus, le vote RN augmente alors également.Inso a écrit : 11 juin 2024, 17:25Concernant les résultats des élections européennes, on peut constater que quasiment toutes les communes rurales ont voté RN alors que la plupart des grandes villes ont voté à gauche ou à droite. Serait-ce que ceux qui vivent au quotidien avec le plus d'immigrés votent à gauche (et un peu à droite) et que ceux qui ne vivent pas avec des immigrés votent RN ?
https://www.lemonde.fr/culture/article/ ... _3246.html.....
Malgré la force des témoignages (de Joseph-Antoine Bell, Basile Boli, Luc Sonor ou plus récemment Samuel Umtiti ou Demba Ba) et l’émotion tangible qui affecte encore ces joueurs auxquels on a dénié leur humanité – cris de singes, jets de bananes et autres –, deux moments s’imposent. Ils disent à la fois la nature dramatique d’un phénomène, qu’on ne peut réduire à une déclinaison de faits divers, et la providentielle perspective d’une issue aussi digne que radicale.
D’abord Kerfalla Sissoko, joueur de l’AS Benfeld, laissé pour mort après un lynchage en règle par des supporteurs qui ont envahi le terrain en mai 2018. Par un abject déni de justice, il est alors poursuivi pour « violences en réunion ». Sa relaxe, obtenue fin novembre 2020, lui laisse un goût si amer que plus jamais il ne jouera au foot.
Une semaine plus tard, en décembre 2020, lors du match de Ligue des champions entre Istanbul Basaksehir et le PSG, ce sont les joueurs des deux équipes, solidaires, qui provoquent l’arrêt de la rencontre en protestation contre les propos racistes d’un arbitre roumain. Ce sursaut de dignité, qui fait fi des enjeux financiers auxquels on sacrifie toute humanité, serait-il la chance d’assainir un contexte où le racisme et l’homophobie s’expriment impunément, alors que la loi en a criminalisé l’expression ?
Mais comment une société toujours plus permissive envers des valeurs d’extrême droite, qui perçoit comme une libre opinion ce qui relève des tribunaux, pourrait-elle réellement s’amender ? L’implacable enquête du journaliste Mohamed Bouhafsi – réalisateur du documentaire Les Bleus et l’Elysée en 2022 – livre un état des lieux préoccupant, d’autant que si la parole se libère grâce à la ténacité des auteurs, beaucoup de protagonistes manquent, paralysés par le risque que toute parole libre leur fait prendre. Vertige de l’emprise.
On saluera d’autant le courage d’Olivier Létang, président du LOSC Lille, dont les tribunes sont travaillées par des pulsions extrémistes, dix ans après l’engagement volontariste de Robin Leproux, à la tête du PSG. Comme on souhaiterait que le destin contrarié d’Houssem Aouar, furtif espoir des Bleus, donne à réfléchir.
Toutefois, la réponse peut-elle venir des politiques, financiers ou journalistes, quand les réseaux sociaux, en garantissant par leur anonymat leur fatale impunité, échappent à tout contrôle ? Le duel que se livrent les personnages de Sam Berger et de Marie Kinsky autour de l’affaire Fodé Thiam dans La Fièvre semble offrir une réponse qui n’a rien de réjouissant.
Il y a aussi le milieu du jeu vidéo, investi depuis un moment (notamment sur jv.com mais aussi grâce à une saloperie comme Bannon aux Ziouhèssa) par l’extrême-droite qui joue avec les mèmes. Il suffit de voir une vidéo du gogol Bardella (rien à voir avec le groupe de musique) pour comprendre que son succès auprès des jeunes vient en grande partie de là : faire croire à une coolitude (calculée d’un bout à l’autre), utiliser les codes des wesh (le clash permanent) et l’émotion à la place de la raison.Dominique18 a écrit : 12 juin 2024, 09:36 Le rapport avec ce fil?
Selon un sociologue allemand (j'ai oublié de noter son nom), le stade serait le dernier endroit permis où des comportements débridés peuvent s'exprimer. Une micro-société à l'œuvre, avec ses constructions, ses actions.
C'est aussi un creuset où l'extrême-droite, toutes les extrêmes-droites, sans exception, peuvent révéler leur visage, au grand jour.
Quelle superbe idée, totalement inédite et assurée de succès...jroche a écrit : 11 juin 2024, 18:29 Donc c'est une question de plus ou de moins. En bonne démocratie cela doit faire l'objet d'un débat public, sans diaboliser par principe les opposants.
J'avais entendu parler de l'impact dans le milieu des jeux vidéos, c'est un domaine que je connais très peu.nikola a écrit : 12 juin 2024, 10:15 ...
Il y a aussi le milieu du jeu vidéo, investi depuis un moment (notamment sur jv.com mais aussi grâce à une saloperie comme Bannon aux Ziouhèssa) par l’extrême-droite qui joue avec les mèmes. Il suffit de voir une vidéo du gogol Bardella (rien à voir avec le groupe de musique) pour comprendre que son succès auprès des jeunes vient en grande partie de là : faire croire à une coolitude (calculée d’un bout à l’autre), utiliser les codes des wesh (le clash permanent) et l’émotion à la place de la raison.
Même
il est ridiculisé dans un débat par un interlocuteur, il ne reprend que les passages où il tape dur pour faire monter la mousse (comme Staline quand il retouche les photographies pour faire disparaître qui il veut) et ajouter des filtres ou des incrustations prétendument marrantes.
Entièrement je confirme.
Personne n’a écrit ça.uno a écrit : 12 juin 2024, 12:58 Car les milieux des jeux-vidéos ou des sports ne peuvent expliquer la montée actuelle des populismes et «extrême-droite», en Europe en général, et en France en particulier.
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