Inso a écrit : 22 avr. 2025, 07:47
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La
loi consentement est en cours de validation au sénat et j'espère bien qu'elle va passer, ça va aider les victimes et rendre la défense des violeurs plus difficile.
Poncif éculé et répété à loisir: la justice est laxiste.
Dans ce cas, pourquoi se donne-t-elle les moyens de chercher à évoluer? (point de nombreuses fois évoqué dans cette discussion).
Lien d'Inso:
...La proposition de loi fait suite aux conclusions du rapport de la mission d'information, créée fin 2023 pour tenter d’apporter de nouvelles réponses au débat sur la définition pénale du viol. Ce débat a été relancé à l’occasion de la discussion d’une directive européenne sur la lutte contre les violences faites aux femmes.
Selon les députées auteures de ce rapport et de la proposition de loi, Marie-Charlotte Garin et Véronique Riotton, le code pénal doit être modifié car la définition du viol et des agressions sexuelles échoue dans ses trois grandes fonctions, répressive, protectrice et expressive :
- les agresseurs et leurs comportements violents ne sont pas sanctionnés ;
- les victimes ne sont pas correctement protégées ;
- le droit ne rend pas compréhensible l'interdit de jouir du corps d'autrui sans son accord.
Elles considèrent que si la jurisprudence a considérablement fait progresser l'appréhension judiciaire des violences sexuelles, l'interprétation que les juges font de la législation ne parvient pas à combler le silence de la loi sur la notion de consentement...
La recherche d'une société "parfaite", avec des réponses de type binaire, est une illusion récurrente entretenue avec un soubassement idéologique, qui varie suivant les desideratas personnels, les époques. La complexité de ces affaires juridiques a été maintes fois soulignée par les intervenants sur ce fil de discussion.
Il est beaucoup plus facile (et reposant pour l'esprit) d'opter vers le tout répressif sans nuances plutôt que de chercher à comprendre les multiples dynamiques inhérentes au fonctionnement des sociétés qui demandent des ajustements constants.
Il faut bien avoir en tête que le patriarcat, dans les sociétés modernes, européennes puisqu'il en est question, a perduré très longtemps, et que des comportements n'ont jamais été sanctionnés par la loi parce que la parole des victimes était occultée.
Dans le monde rural, il était courant (même si minoritaire) que les employées (voire les employés) soient abusés dans les exploitations agricoles, c'était une sorte de norme où l'omerta et le non-dit prédominait. Le droit de cuissage institutionnalisé... C'était de la faute des victimes qui avaient commis de toute façon commis un impair. Elles ne pouvaient pas compter sur le soutien de leurs familles par crainte du scandale, et de la perte de privilèges. Le patron était maître chez lui et avait tous les droits, en demeurant intouchable, d'autant plus que la taille de l'exploitation était importante.
Au fin fond des campagnes reculées, qui allait s'inquiéter de ce qui pouvait réellement s'y passer?
La libération de la parole n'est intervenue que très tardivement pour les victimes.
Idem pour les comportements déviants constatés au sein de l'Eglise, qui ont toujours eu lieu, et ce quelles que soient les époques (cf.Le nom de la rose, une fiction d'Umberto Eco qui va au-delà d'un simple fait d'imagination de son auteur).
A noter que le pape n'a jamais reçu Jean-Marc Sauvé responsable de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise (CIASE), ce qui est un comble. Cette rencontre n'est désormais plus possible, peut-être au cours du prochain pontificat? Combien de décennies de "culture" de l'omerta, avec abus multiples à la clé, et plusieurs centaines de milliers de victimes? Si ce n'est pas une "culture", ça s'en rapproche fortement.
Lien d'Uno:
https://actu.fr/auvergne-rhone-alpes/ly ... 29253.html
INFO ACTU LYON. Un enfant âgé de 13 ans aurait été victime d’un viol à la piscine municipale Garibaldi de Lyon, dans le 3e arrondissement, lundi 7 avril 2025. Le suspect a été interpellé le jour-même.
La personne mise en cause a été présentée mercredi 9 avril par le parquet de Lyon à un juge d’instruction, avec réquisitions de mandat de dépôt, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte du chef de viol sur mineur de 15 ans...
Le suspect a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, assorti notamment d’une interdiction de se rendre dans les piscines et tous les établissements sportifs accueillant des mineurs ainsi que l’interdiction d’exercer une activité impliquant un contact avec des mineurs.
Les investigations se poursuivent sous l’autorité du magistrat instructeur...
La justice n'est pas laxiste, elle suit un code de procédures imposé, code qui peut générer des contradictions formelles comme il est stipulé dans le lien d'Inso, contradictions reconnues par cette même justice qui travaille, cela prendra du temps, à les résoudre autant que faire se peut.
Inso, comme la plupart des intervenants, a indiqué que la justice, dans sa globalité, était un outil fondamental (l'une des bases des sociétés démocratiques) pour réguler au mieux ces sociétés et permettre aux individus (aux citoyens) de vivre confortablement à l'intérieur des groupes sociaux et des structures sociétales. Demander à la justice de tout pouvoir résoudre quant aux dysfonctionnements constatés est illusoire, mais elle essaie cependant, avec les moyens dont elle dispose, suivant les pouvoirs qui lui sont accordés, de veiller au grain, et rien n'est plus difficile face à l'extrême dynamique actuelle des sociétés modernes qui engendre des situations qui augmentent en nombre.