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Re: Modèles climatiques de plus en plus performants
Publié : 20 oct. 2009, 18:51
par Zwielicht
Tirlitointoin a écrit :1) si la convection était la même qu'à l'extérieur de la serre -> pas de réchauffement dans la serre
La convection n'est pas la même ; dans la serre de jardin elle est
limitée.
S'il n'y a pas de serre, la convection fait en sorte que l'air chaud monte et peut être remplacé par de l'air froid, infiniment.
Dans un serre, l'air réchauffé en premier monte en premier, mais l'air "froid" finit par devenir chaud lui aussi, et comme tout est fermé il ne peut plus entrer d'air "froid". La convection est restreinte.
À la limite, si on veut tout ramener à la convection (qui n'est pas une cause), on devrait dire que dans l'effet de serre du jardinier, la convection est
limitée (le contraire de ce que vous suggériez).
Tirlitointoin a écrit :2) parce que je travaille avec des masses, pardi! c'est plus simple et plus rapide vu que j'utilise azote liquide et carboglace, sans avoir un appareil pratique pour mesurer la pression en travaux pratiques. En rapportant donc tout à la masse, on a donc cv.
Si on remplit deux fioles complètement, une d'azote, une de CO2, ce n'est pas la même masse qui entre dans une que dans l'autre. D'accord ou pas ?Donc si tu veux prendre la capacité thermique massique, tu dois convertir en utilisant la masse moléculaire.
Si en revanche on a un mélange d'azote et de co2 dans une fiole et que de l'azote dans l'autre, il faut le dire; ce n'est plus la même expérience. Il faut d'abord savoir quelle est cette composition avant de se prononcer.
Re: Modèles climatiques de plus en plus performants
Publié : 20 oct. 2009, 20:58
par Ptoufle
Salut Zwielicht,
Zwielicht a écrit :Ptoufle a écrit :Tirlitointoin a écrit :Est ce que je commence à être claire dans mes explications?
En effet. Vous auriez commencé par là que la discussion s'en serait trouvée facilitée. Je ne rentrerai pas maintenant sur le fond (je ne suis pas sûr d'en avoir actuellement les moyens d'ailleurs).
Tu te condredis, Ptoufle, si tu dis que "c'est clair" mais que tu n'as pas les moyens de comprendre. Il faut d'abord faire l'effort de comprendre avant de pouvoir dire si c'est clair.
Il y a une différence entre comprendre une question et savoir y répondre. J'ai compris les points qui chagrinaient Tirlitointoin, mais ça ne veut pas dire que je sais y apporter une réponse pertinente (i.e. : qui apporte des connaissances supplémentaires susceptibles de faire avancer le débat). Par exemple, bien que sachant de quoi retourne la loi de Planck et celle de Stephan, je ne connais pas la limite de leur champs d'application précisément. Quand j'aurai du temps, j'irai trouver les sources d'informations qui me font défaut
* pour comprendre
encore mieux voire répondre à Tirlitointoin, à moins que quelqu'un d'autres (toi par exemple) n'y réponde auparavant.
* pour l'instant, j'ai
ce lien qui me paraît intéressant, mais si quelqu'un en un autre encore mieux, je prends.
Re: Modèles climatiques de plus en plus performants
Publié : 20 oct. 2009, 21:09
par Ptoufle
Tirlitointoin a écrit :Futura forum, j'avais déjà fait un tour il y quelques mois, mais je ne suis pas restée longtemps: s'il n'en atteigne pas les sommets ni les méthodes sur ce sujet, il y a des relents dogmato-RC qui me donne la nausée.
Je retenterai l'effort, promis.
Pour y avoir lu quelques fils sur le RC, ils ont surtout une dent contre les intervenants qui arrivent en déroulant leur argumentaire tout fait de skyfall ou pensée-unique sans le comprendre. J'ai vu plusieurs discussions où des sceptiques argumentaient de manière plus scientifique & technique, et les fils restent ouverts (
là par exemple), le débat est plus constructif ainsi.
Si tu postes
ton message correctement introduit, tu devrais avoir un dialogue enrichissant.
Re: Modèles climatiques de plus en plus performants
Publié : 21 oct. 2009, 00:00
par Tirlitointoin
Ptoufle a écrit :Tirlitointoin a écrit :Futura forum, j'avais déjà fait un tour il y quelques mois, mais je ne suis pas restée longtemps: s'il n'en atteigne pas les sommets ni les méthodes sur ce sujet, il y a des relents dogmato-RC qui me donne la nausée.
Je retenterai l'effort, promis.
Pour y avoir lu quelques fils sur le RC, ils ont surtout une dent contre les intervenants qui arrivent en déroulant leur argumentaire tout fait de skyfall ou pensée-unique sans le comprendre. J'ai vu plusieurs discussions où des sceptiques argumentaient de manière plus scientifique & technique, et les fils restent ouverts (
là par exemple), le débat est plus constructif ainsi.
quand j'y était, ils étaient plutôt du genre à sortir les argumentaires de leur propre bréviaire. Les deux approches étants ben sûr plus qu'inconstructive, j'avais passé mon chemin
Ptoufle a écrit :Si tu postes
ton message correctement introduit, tu devrais avoir un dialogue enrichissant.
va falloir que je le travaille alors

Re: Modèles climatiques de plus en plus performants
Publié : 21 oct. 2009, 14:56
par Zwielicht
Je relance Tirlitointoin sur son expérience des fioles
--------
On remplit la fiole A de CO2 et la fiole B d'azote.
Supposons que les deux fioles aient un volume égal tel que :
m1 = Masse de CO2 dans la fiole A ~= 4.4 g
m2 = Masse de N dans la fiole B ~= 1.4 g
Les constantes sont (atmosphère normale et volume constant):
cv du CO2 = 0.650 J/(gK)
cv de l'azote = 0.730 J/(gK)
Supposons qu'on apporte une énergie "E" à chacune des fioles (peu importe comment), l'augmentation de température dans chaque fiole sera donnée par
dt = E / (cv X m)
Fiole A :
dta = E/(0.650 * 4.4)=E/2.86
Fiole b
dtb = E/(0.730 * 1.4)=E/1.022
Soit E = 5 J
La Fiole A, qui contient du CO2, verra sa température augmenter de 1.75 K
La Fiole B, qui contient du N, verra sa température augmenter de 4.89 K
Donc : la capacité thermique ne semble pas, du moins à elle seule, expliquer l'expérience rapportée par Tirlitointoin comme étant causée par la capacité thermique (Cv).
Quelqu'un peut-il commenter et indiquer si je me trompe ? J'avoue ne pas avoir une très bonne source pour cv (Wikipedia) et j'ai refait le même calcul avec les cv à pression constante pour en arriver à la même conclusion (toutefois quantitavement différemment).
Re: Modèles climatiques de plus en plus performants
Publié : 21 oct. 2009, 16:40
par Tirlitointoin
Faut peut etre pas faire n'importe quoi non plus, c'est fatigant!
Fiole A, 4.4 g CO2
Fiole B, 4.4 g N2
E= 10 (arbitrairement)
dTa=10/(0.655*4.4)=3.47
dTb=10/(0.730*4.4)=3.11
maintenant comme l'expérience c'est: on connait dT, m et E
on déduit cv=E/mxdt
sinon prochaine expérience pour prouver l'effet de serre c'est quoi? alors on a 12 tonnes d'azote d'un coté et 2 g de co2 de l'autre, on apporte 20 KJ à l'azote et 253 KJ au CO2, on voit que la température du CO2 augmente plus, donc effet de serre prouvé?
Re: Modèles climatiques de plus en plus performants
Publié : 21 oct. 2009, 19:10
par Zwielicht
Un minimum de courtoisie, je ne parle pas du réchauffement climatique ni de l'effet de serre. Mes questions sont sincères et non ironiques. Laissez les procès d'intention au placard.
En approximant le CO2 et le N2 comme des gaz parfaits, dans un volume donné (fiole a et fiole b ont les mêmes volumes), à température et pression données, il entre le même nombre de molécules de chaque gaz.
Or une molécule de CO2 a une masse plus grande qu'une molécule de N2 (ou même qu'un atome de N).
Donc dans deux fioles de même volume à même température, REMPLIES, celle contenant le CO2 a une masse plus élevée que celle contenant le N ou le N2.
Au contraire, pour avoir 4.4 g de CO2 dans une fiole et 4.4 g de N2 dans l'autre, il faut que les fioles n'aient pas le même volume, ou qu'elles (ou une d'elles) ne soient pas remplies.
Or je croyais que les fioles étaient identiques et donc avaient le même volume, et qu'il n'y avait pas de mélange.
Qu'en est-il ?
Re: Modèles climatiques de plus en plus performants
Publié : 21 oct. 2009, 21:33
par Ptoufle
juste pour info :
masse volumique N
2 à 0°C : 1.25 kg/m
3
masse volumique CO
2 à 0°C : 1.976 kg/m
3
Re: Modèles climatiques de plus en plus performants
Publié : 21 oct. 2009, 22:47
par Tirlitointoin
Zwielicht a écrit :Qu'en est-il ?
Vous avez raison dans le cas oû une bouteille de gaz est accessible pour faire la manip et/ou la verrerie adéquate est disponible, or j'ai bien dit:
j'utilise azote liquide et carboglace, sans avoir un appareil pratique pour mesurer la pression en travaux pratiques.
Re: Modèles climatiques de plus en plus performants
Publié : 21 oct. 2009, 23:29
par Zwielicht
Et moi j'avais dit, avant vous :
Zwielicht a écrit :Si en revanche on a un mélange d'azote et de co2 dans une fiole et que de l'azote dans l'autre, il faut le dire; ce n'est plus la même expérience. Il faut d'abord savoir quelle est cette composition avant de se prononcer.
Or vous n'avez rien dit à ce sujet, il a donc fallu que je demande une seconde fois.
Vous dites que j'ai raison quand l'expérience est réalisée dans de bonnes conditions (ie, quand le volume est égal, en multipliant par la masse, même avec les chiffres de Ptoufle, le CO2 a une capacité thermique supérieure). Donc dans des bonnes conditions, on ne peut pas attribuer un réchauffement plus prononcé de la fiole contenant le CO2 à la capacité thermique; si réchauffement plus prononcé il y a (ce que vous affirmiez).
Or plus tôt vous critiquiez que l'on fait souvent cette expérience pour démontrer l'effet de serre alors que ça n'a rien à voir car c'est la capacité thermique.
Tirlitointoin a écrit : la convection et la capacité thermique [...] sont deux expériences de laboratoire traditionnellement utilisées par les incultes pour "reproduire l'effet de serre des ghgs en labo".
Tirlitointoin a écrit : les deux fioles azote/CO2 (capacité thermique) n'ont rien, mais rien à voir avec l'effet de serre de l'atmosphère
Vous devez maintenant admettre que quand les autres font correctement cette expérience, avec un volume égal, si elle fonctionne, ce n'est pas la capacité thermique qui est responsable de l'augmentation plus marquée de température dans la fiole de CO2.
Et pour la vôtre, j'y reviendrai. Il faut calculer la capacité thermique de tout le contenu gazeux de la fiole - et non juste la masse de CO2 que vous savez y avoir ajoutée - pour pouvoir conclure quoi que soit.
Re: Modèles climatiques de plus en plus performants
Publié : 24 nov. 2009, 18:35
par epommate
Je suis tombé par hasard sur cet article :
http://www.atypon-link.com/IAHS/doi/abs ... j.53.4.671
Je dois bien avouer n'avoir lu que l'intro et la conclusion. C'est ce type d'étude (c'est à dire l'étude à posteriori des prédictions) qui je pense compte pour établir la validité des modèles. En l'espèce cet article dis plutôt que les modèles ont une faible valeur prédictive.
Re: Modèles climatiques de plus en plus performants
Publié : 24 nov. 2009, 18:38
par epommate
Je suis également tombé (il faut que j'arrete de lire sur le RCA, c'est assez adictif) sur
http://www.skepticalscience.com/climate-models.htm (site d'ailleurs très interessant sur la réfutation des arguments des climato-sceptiques...)
Ce qui m'intéresse en l'occurrence est le commentaire 21 qui résume assez bien ce que je tentais vainement d'expliquer dans le début de ce fil.
Re: Modèles climatiques de plus en plus performants
Publié : 24 nov. 2009, 19:52
par Christian
epommate a écrit :Je suis également tombé (il faut que j'arrete de lire sur le RCA, c'est assez adictif) sur
http://www.skepticalscience.com/climate-models.htm (site d'ailleurs très interessant sur la réfutation des arguments des climato-sceptiques...)
Ce qui m'intéresse en l'occurrence est le commentaire 21 qui résume assez bien ce que je tentais vainement d'expliquer dans le début de ce fil.
Voyons voir:
Poptech a écrit :With engineering you can build and test in the real world to confirm the computer model's accuracy. You can do not such thing with the planet Earth and it's climate.
Faux. Pour valider le modèle climatique on utilise les paramètres des années antérieures (par exemple, les données de il y a 20 ans) et on regarde si le résultat de la simulation colle à la réalité actuelle du climat. Même si plus loin dans son texte il dénonce cette méthode, ben désolé, il n'y en a pas d'autres.
Poptech a écrit :With computers everything must be programmed into them from the begining and everything that is programmed into them must be 100% understood and 100% accurate.
Wow! et il se déclare "I am a computer analyst"... Dans un modèle physique complexe, ça relève de l'utopie de tout comprendre à 100% avec une précision de 100%.
Poptech a écrit :Alarmist scientists presenting their predictions as fancy graphs or nicely colored renderings does nothing for the accuracy of the prediction.
Faux, le GIEC présente toujours ses résultats avec une plage d'erreur.
Poptech a écrit :Technically they are mathematically adjusting various climate related equations based on theoretical assumptions. These same climate model computers are used to predict your weather and you know how accurate they are.
On a discuté justement de ça dans ce forum. Les modèles météo et climatiques bien que relevant de la même physique ne sont pas du tout identique.
Puis la plupart du reste du texte est une charge contre la programmation Fortran qui relève de la pure démagogie, dont la perle suivante:
Poptech a écrit :However the chances of writing maintainable code in FORTRAN are zero
Faux. La maintenance et la stabilité d'un programme n'a rien a voir avec le type de langage informatique.
Christian
PS: En passant, le site
http://www.skepticalscience.com a le but suivant:
So this website gets skeptical about global warming skepticism. Sceptique sur le scepticisme du réchauffement climatique! J'aime bien...
Re: Modèles climatiques de plus en plus performants
Publié : 24 nov. 2009, 20:29
par epommate
Christian a écrit :
Poptech a écrit :With engineering you can build and test in the real world to confirm the computer model's accuracy. You can do not such thing with the planet Earth and it's climate.
Faux. Pour valider le modèle climatique on utilise les paramètres des années antérieures (par exemple, les données de il y a 20 ans) et on regarde si le résultat de la simulation colle à la réalité actuelle du climat. Même si plus loin dans son texte il dénonce cette méthode, ben désolé, il n'y en a pas d'autres.
Il y a une énorme différence entre valider un modèle en l'appliquant sur des données passées et en l'appliquant sur des données futures. Dans le premier cas, le modèle prouve qu'il intégre bien les données passées et dans le second cas il a une valeur prédictive.
Il est possible de créer une infinité de modèle qui modélise des propriétés passés sur a peu prêt n'importe quoi. Par exemple (a l'extrême), je peux vous programmer une machine qui reproduit fidèlement tous les tirages du loto depuis l'origine. La valeur prédictive d'une telle machine sera ... nulle.
Tous ca pour dire que je ne peux pas faire confiance a priori dans un modèle si on me montre juste qu'il reproduit correctement le passé (sujet de l'article du fil).
D'ailleurs, je suis tous a fait certain de pouvoir moi-même programmer un modèle simple qui permet de reproduire les courbes passé de n'importe quel modèle climatique. Est-ce que vous me feriez confiance sur la valeur prédictive de mon programme si je ne vous en montre pas le code source ? Et même question si je vous montre le code source ?
Poptech a écrit :However the chances of writing maintainable code in FORTRAN are zero
Faux. La maintenance et la stabilité d'un programme n'a rien a voir avec le type de langage informatique.
[/quote]
Tu n'a jamais du maintenir quelque chose en PERL pour dire ça ;-)
Re: Modèles climatiques de plus en plus performants
Publié : 24 nov. 2009, 21:24
par Christian
epommate a écrit :Il y a une énorme différence entre valider un modèle en l'appliquant sur des données passées et en l'appliquant sur des données futures.
Et on les trouve où les données futures? Avec la machine à voyager dans le temps de HG Wells?
epommate a écrit :D'ailleurs, je suis tous a fait certain de pouvoir moi-même programmer un modèle simple qui permet de reproduire les courbes passé de n'importe quel modèle climatique.
Justement, les modèles climatiques ne sont pas simples. Comme pour les modèles météo, les modèles numériques climatiques sont construits avec la physique connue des climats.
Pour avoir accès au code, ben là ce n'est pas seulement aux chercheurs qu'il faut demander mais aussi aux universités. Peu de gens savent que ce qu'un chercheur produit appartient en fait à l'université qui l'a embauché.
Christian a écrit :Faux. La maintenance et la stabilité d'un programme n'a rien a voir avec le type de langage informatique.
Tu n'a jamais du maintenir quelque chose en PERL pour dire ça ;-)
Je ne connais pas PERL, Juste Fortran, Assembleur, Pascal, C, C++. Je fais la maintenance de code en Fortran, C et C++.
Christian
Re: Modèles climatiques de plus en plus performants
Publié : 24 nov. 2009, 21:31
par Science Création
Re: Modèles climatiques de plus en plus performants
Publié : 24 nov. 2009, 22:11
par Christian
Bon. En remontant à la source du commentaire de Tim Flannery, on tombe sur un interview qui dure plus de 14 minutes... Et l'extrait ci-dessus, je ne l'ai pas entendu!
http://www.abc.net.au/lateline/content/ ... 751390.htm
Le résumé du vidéo donné par l'Australian Broadcasting Corporation:
Joining Lateline is chairman of the Copenhagen Climate Council, Professor Tim Flannery, to discuss how more than 10 years worth of hacked mails have revealed frustration and anger among scientists about the continuing influence of sceptics.
Christian
Re: Modèles climatiques de plus en plus performants
Publié : 25 nov. 2009, 00:36
par Ptoufle
Salut,
epommate a écrit :Il est possible de créer une infinité de modèle qui modélise des propriétés passés sur a peu prêt n'importe quoi. Par exemple (a l'extrême), je peux vous programmer une machine qui reproduit fidèlement tous les tirages du loto depuis l'origine. La valeur prédictive d'une telle machine sera ... nulle.
La grosse différence tient en la physique. Il n'y en a pas dans les tirages du loto, par contre elle imprègne les modèles climatiques. Je peux pondre une loi polynomiale qui passe par autant de points qu'on veut, cela n'a strictement rien à voir avec ce qui est fait en sciences physiques, en pparticulier en science du climat.
De plus, il est évidemment impossible de connaître en physique des paramètres avec 100% de précision. Un modèle physique doit faire avec, on l'évalue en terme de robustesse aux variations. Poptech est-il analyste programmeur en code bancaire pour méconnaître les bases des sciences physiques ?
La physique de base, avec les quantifications des grandeurs planétaires connues (composition de l'atmosphère, capacités des gaz, leur spectre, albédo de la surface terrestre, etc), donne une première approximation, une tendance grossière. Pas besoin de "coefficient d'ajustement" à ce stade. Pour approfondir, et reproduire des variations plus fines, il faut tenir compte de nombreux autres facteurs qui seront, eux, plus ou moins connus. D'où des ajustements à réaliser.
De plus, utiliser les données de par exemple 1900 à 1970 pour "caler" un modèle sur la réalité, et vérifier, en toute honnêteté, qu'il prédit correctement les 35 années suivantes est déjà bien pour valider ce modèle.
Je rejoins Christian à propos de la programmation : la "maintenabilité" d'un code à plus à voir avec le soin du codeur à le réaliser qu'avec le langage qu'il a utilisé (structure utilisée, qualité et fréquence des commentaires, etc).
Enfin, je te remercie Epommate pour le lien fourni, il semble bien argumenté. Ce qui répond à tes interrogations, à mon sens, c'est ceci :
skepticalscience a écrit :Other results successfully predicted and reconstructed by models
* Cooling of the stratosphere
* Warming of the lower, mid, and upper troposphere
* Warming of ocean surface waters (Cane 1997)
* Trends in ocean heat content (Hansen 2005)
* An energy imbalance between incoming sunlight and outgoing infrared radiation (Hansen 2005)
* Amplification of warming trends in the Arctic region (NASA observations)
Re: Modèles climatiques de plus en plus performants
Publié : 25 nov. 2009, 04:56
par Science Création
Re: Modèles climatiques de plus en plus performants
Publié : 25 nov. 2009, 18:17
par Christian
Science Création a écrit :Christian a écrit : Et l'extrait ci-dessus, je ne l'ai pas entendu!
Est-ce la traduction qui n’est pas suffisamment fidèle ? Moi je l’ai entendu !
Voici en anglais ce qui a été dit et j’y ai ajouté les minutes et certain commentaires
Ce que je veux dire que c'est présenté comme un texte continu qui semble remettre en cause le réchauffement climatique alors que ce ne sont que des phrases tronquées! Par exemple, quand Flannery dit "(05 :50) We’re dealing with an incomplete understanding of the way the earth system works...", il complète avec "We know enought". Ça change tout le sens!
Dans cette entrevue, Flannery ne remet pas en question le réchauffement climatique anthropique.
De plus sur le site d'où vous avez pigé l'
extrait texte en anglais, Andrew Bolt, un croyant dans la conspiration du réchauffement climatique, ajoute "And on these now-admitted uncertainties we must scrap all coal-fired generators, impose massive new taxes, shut entire industries, hand billions to the UN and change the way we live? "
Wow!
Christian
Re: Modèles climatiques de plus en plus performants
Publié : 27 nov. 2009, 07:21
par epommate
[quote="Ptoufle"]Salut,
De plus, utiliser les données de par exemple 1900 à 1970 pour "caler" un modèle sur la réalité, et vérifier, en toute honnêteté, qu'il prédit correctement les 35 années suivantes est déjà bien pour valider ce modèle. [quote]
Donc, je dois me basé sur la supposée honnêteté des scientifiques ?
[quote="Ptoufle"]Je rejoins Christian à propos de la programmation : la "maintenabilité" d'un code à plus à voir avec le soin du codeur à le réaliser qu'avec le langage qu'il a utilisé (structure utilisée, qualité et fréquence des commentaires, etc).[quote]
Qu'est ce qui te permet d'affirmer cela ? Si tu as une étude ou un début d'explication, je suis preneur. Mais je pense qu'un langage peut engendrer ou non des contraintes pour un programmeur qui vont le forcer à faire du code plus ou moins propre. Il est par exemple plus facile de faire un code de merde en C++ qu'en java. (désolé pour la digression qui n'a rien à voir avec le RCA)
Re: Modèles climatiques de plus en plus performants
Publié : 27 nov. 2009, 13:44
par Zwielicht
epommate a écrit :Ptoufle a écrit :Salut,
De plus, utiliser les données de par exemple 1900 à 1970 pour "caler" un modèle sur la réalité, et vérifier, en toute honnêteté, qu'il prédit correctement les 35 années suivantes est déjà bien pour valider ce modèle.
Donc, je dois me basé sur la supposée honnêteté des scientifiques ?
Ptoufle ne propose pas de se baser sur l'honnêteté de qui que ce soit, mais sur les données observées.
epommate a écrit :Ptoufle a écrit :Je rejoins Christian à propos de la programmation : la "maintenabilité" d'un code à plus à voir avec le soin du codeur à le réaliser qu'avec le langage qu'il a utilisé (structure utilisée, qualité et fréquence des commentaires, etc).
Qu'est ce qui te permet d'affirmer cela ? Si tu as une étude ou un début d'explication, je suis preneur.
Une étude qui montrerait qu'un code Fortran est maintenable ? Comment pourrait-on réaliser une étude montrant qu'un code X est maintenable ?
epommate a écrit :Par exemple (a l'extrême), je peux vous programmer une machine qui reproduit fidèlement tous les tirages du loto depuis l'origine. La valeur prédictive d'une telle machine sera ... nulle.
Tu veux dire que, je peux générer une série de 3650 X 6 nombres aléatoires au moyen de bouliers ou autres méthodes non-informatiques non révélées, et que tu pourras ensuite construire un ensemble d'équations mathématiques (sans tricher, sans encoder les résultats!) qui prédira itérativement chaque ensemble (tirage) de 6 nombres à partir du tirage de départ ? Soit, mais les formules ainsi obtenues n'auraient aucune signification physique.
Re: Modèles climatiques de plus en plus performants
Publié : 28 nov. 2009, 10:43
par epommate
Ptoufle ne propose pas de se baser sur l'honnêteté de qui que ce soit, mais sur les données observées.
Je ne suis pas sur d'avoir bien compris : On me montre une courbe réalisé par un programme qui "match" une courbe issu des données de la réalité. Si je ne possède pas le code du programme, je dois bien me basé sur l'honnêteté des scientifique ? Comment je peux savoir si le programme n'est pas trafiqué (consciemment ou accidentellement, je ne fais pas de procès d'intention)
Une étude qui montrerait qu'un code Fortran est maintenable ? Comment pourrait-on réaliser une étude montrant qu'un code X est maintenable ?
Question très intéressante. Il existe, a mon avis, des langages qui sont plus "maintenable" que d'autres. On fait bien des études pour savoir si les fonctions longue sont plus maintenable (ie contiennent moins de bug) que les fonctions courtes. Probablement qu'il existe des études qui permette une comparaison des langages. (bon, en l'occurence, sur le RCA on s'en fiche un peu, c'est pas ca le fortran-bashing qui m'intéressait dans le commentaire).
(sans tricher, sans encoder les résultats!)
(même si tu a admis que c'était possible, je me pose une question) Comment va-tu savoir que je n'ai pas encoder les résultats ? (même si tu possède le code source)
Soit, mais les formules ainsi obtenues n'auraient aucune signification physique.
Je pense qu'il n'est pas impossible d'ajouter autant de contrainte que l'on veux. Mais dans le cas d'un boulier, je vois pas trop quelle loi physique on pourrait invoquer.
Re: Modèles climatiques de plus en plus performants
Publié : 28 nov. 2009, 15:41
par Zwielicht
epommate a écrit :Comment je peux savoir si le programme n'est pas trafiqué (consciemment ou accidentellement, je ne fais pas de procès d'intention)
Comment peux-tu savoir qu'il n'y a pas d'arsenic dans le café que tu commandes au coin ? Comment peux-tu savoir que le conducteur d'autobus n'a pas un poignard de dissimulé pour te poignarder après ton passage ?
Des chercheurs ont trouvé que les champs élastiques influent sur les résultats de stabilité lorsque le module de cisaillement du précipité est différent de celui de la matrice; ils ont pour effet de stabiliser l'interface et de favoriser des formes de croissance sphériques si le module de cisaillement du précipité est supérieur à celui de la matrice, et de déstabiliser l'interface et de favoriser des formes de croissance non sphériques dans la cas contraire. Comment fais-tu pour savoir qu'ils n'ont pas trafiqué leurs résultats ?
Epommate a écrit :On fait bien des études pour savoir si les fonctions longue sont plus maintenable (ie contiennent moins de bug) que les fonctions courtes.
Ah oui? Références ? Et si ça existe, comment fais-tu pour savoir que ces études ne sont pas trafiquées?
Être maintenable ne signifie pas contenir moins de "bug". Une fonction avec un bug ne fonctionne pas ou ne fait pas ce qu'elle devrait faire, un point c'est tout.
Qu'est-ce qu'une fonction longue ?
epommate a écrit :(même si tu a admis que c'était possible, je me pose une question) Comment va-tu savoir que je n'ai pas encoder les résultats ? (même si tu possède le code source)
Je vais regarder ton code source et le tester. En le testant je vais voir ce qu'il fait, s'il le fait bien. En l'examinant je vais voir si les résultats y sont encodés.
epommate a écrit :Je pense qu'il n'est pas impossible d'ajouter autant de contrainte que l'on veux. Mais dans le cas d'un boulier, je vois pas trop quelle loi physique on pourrait invoquer.
Voilà, ton programme n'invoquerait aucune loi physique. Ça serait une somme de polynomes ajustés mathématiquement. Alors que des modèles physiques utilisent des formules physiques, à la base.
Re: Modèles climatiques de plus en plus performants
Publié : 28 nov. 2009, 17:51
par epommate
Comment peux-tu savoir qu'il n'y a pas d'arsenic dans le café que tu commandes au coin ? Comment peux-tu savoir que le conducteur d'autobus n'a pas un poignard de dissimulé pour te poignarder après ton passage ?
Parce que personne n'a jamais fait de telles allégations. Je ne comprend pas trop ou tu veux en venir. La vérification n'est-elle pas un des fondements de la science ?
Des chercheurs ont trouvé que les champs élastiques influent sur les résultats de stabilité lorsque le module de cisaillement du précipité est différent de celui de la matrice; ils ont pour effet de stabiliser l'interface et de favoriser des formes de croissance sphériques si le module de cisaillement du précipité est supérieur à celui de la matrice, et de déstabiliser l'interface et de favoriser des formes de croissance non sphériques dans la cas contraire. Comment fais-tu pour savoir qu'ils n'ont pas trafiqué leurs résultats ?
Je n'y comprend rien et je ne suis pas sur que cela fasse avancer le débat. Est-ce que ca me concerne ?
Ah oui? Références ? Et si ça existe, comment fais-tu pour savoir que ces études ne sont pas trafiquées?
Quelques exemple d'étude à la fin de
http://c2.com/cgi/wiki?LongFunctions
En général, j'ai confiance dans les études scientifiques.
Être maintenable ne signifie pas contenir moins de "bug". Une fonction avec un bug ne fonctionne pas ou ne fait pas ce qu'elle devrait faire, un point c'est tout.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Maintenance_du_logiciel
En génie logiciel, la maintenance du logiciel (ou maintenance logicielle) désigne les modifications apportées à un logiciel, après sa mise en œuvre,
pour en corriger les fautes, en améliorer l'efficacité ou autres caractéristiques, ou encore adapter celui-ci à un environnement modifié (ISO/IEC 14764).
Qu'est-ce qu'une fonction longue ?
Le contraire d'une fonction courte.
Je vais regarder ton code source et le tester. En le testant je vais voir ce qu'il fait, s'il le fait bien. En l'examinant je vais voir si les résultats y sont encodés
Sans exécuter ce programme, peux-tu me dire ce qui y est encodé:
Code : Tout sélectionner
#:: ::-| ::-| .-. :||-:: 0-| .-| ::||-| .:|-. :||
open(Q,$0);while(<Q>){if(/^#(.*)$/){for(split('-',$1)){$q=0;for(split){s/\|
/:.:/xg;s/:/../g;$Q=$_?length:$_;$q+=$q?$Q:$Q*20;}print chr($q);}}}print"\n";
#.: ::||-| .||-| :|||-| ::||-| ||-:: :|||-| .:|
Voilà, ton programme n'invoquerait aucune loi physique. Ça serait une somme de polynomes ajustés mathématiquement. Alors que des modèles physiques utilisent des formules physiques, à la base.
Je n'ai jamais prétendu le contraire.