Bonjour Cartaphilus,
Cartaphilus a écrit :Élucubration a écrit :Sans que ce soit le cas pour tout effet indésirable, ce n'est tout de même pas rare que l'on utilise un médicament pour atténuer l'effet indésirable d'un autre, êtes-vous d'accord?
Par exemple, un anti-dépresseur qui causerait des migraines : utilisation d'ibuprofène/acétaminophène (vente libre). Un antiépileptique tel l'acide valproïque qui causerait des troubles digestifs : prise de sous-salicylate de bismuth (vente libre).
Je ne saurais estimer la fréquence d'un tel phénomène, mais il concerne surtout les effets indésirables (E.I) des thérapeutiques lourdes (chimiothérapie...) de pathologies graves qui ne sont pas les plus nombreuses.
Je ne pourrais juger si la prise de médicaments pour réduire les E.I d'un autre médicament concerne surtout les thérapeutiques lourdes, mais puisque vous semblez bien connaître le domaine médical, je veux bien vous croire.
Cartaphilus a écrit :Le recours à l'automédication que vous évoquez n'est pas le fait du médecin prescripteur, dont le rôle est d'expliquer l'importance du traitement, la possibilité d'E.I non toujours constants, souvent bénins et possiblement transitoires, et qu'il n'est pas systématiquement nécessaire de les corriger par une médication supplémentaire.
Ai-je mentionné que le recours à des médicaments en vente libre avait été suggéré par un médecin? J'ai écrit qu'il n'est pas rare qu'une personne qui suit un traitement médical utilise des médicaments (prescrits ou en vente libre) pour tenter d'atténuer les effets secondaires du traitement principal. Et que c'est aussi le cas pour les médicaments en vente libre qui peuvent causer des effets secondaires.
Cartaphilus a écrit :Malheureusement, les E.I sont une cause fréquente - non la seule - de non observance des traitements de longue durée : dans les maladies « silencieuses »,c'est-à-dire asymptomatiques : l'
hypertension artérielle, la prévention primaire (
hyperlipidémie), et même dans les affections graves comme l'
infection à VIH.
Je suis entièrement d'accord avec vous sur le fait que des personnes cessent, abrègent ou remplacent leur médication lorsqu'ils ont des effets secondaires indésirables.
Mais plus haut, vous écriviez :
«... la
survenue d'un effet indésirable conduit très souvent à l'abrègement du traitement, ou à son arrêt...»
alors que maintenant vous écrivez :
«Les
E.I. sont
une cause fréquente... de non observance des traitements de longue durée...» (ajout : texte en gras)
Je suis d'accord avec le second énoncé, mais moins avec le premier.
La différence est subtil (en me relisant je ne ne parvenais plus à la retrouver

) mais a un impact important il me semble.
Par exemple, pour 100 patients ayant des E.I,
- premier énoncé : un grand nombre de ceux-ci abrègeront ou arrêteront leur médication à cause des effets indésirables
- deuxième énoncé : un grand nombre de ceux qui ont arrêté ou abrégé leur médication l'ont fait à cause des effets indésirables
---------------------------------------------------------------------
Paxil
Au moins 1 % des personnes prenant ce médicament ont signalé les effets secondaires ci-après. Un grand nombre de ces effets secondaires peuvent être pris en charge et quelques-uns peuvent disparaître d'eux-mêmes avec le temps.
Consultez votre médecin si vous ressentez ces effets secondaires et s'ils sont graves ou gênants. Votre pharmacien peut être en mesure de vous donner des conseils sur la conduite à tenir si ces effets secondaires apparaissent :
- de l'anxiété ou de la nervosité,
- des maux de dos,
- un trouble du goût,
- une constipation,
- une diminution ou une augmentation de l'appétit,
- une baisse du désir sexuel ou de la capacité sexuelle,
- la diarrhée,
- des étourdissements ou de la somnolence,
- une sécheresse de la bouche,
- la flatulence,
- des symptômes semblables à ceux de la grippe,
- des maux de tête,
- de la sudation,
- de la nausée ou des vomissements,
- des tremblements accusés,
- une gêne abdominale ou une douleur gastrique,
- des sensations de picotements, de brûlures ou de fourmillement,
- de la difficulté à trouver le sommeil,
- une fatigue inaccoutumée ou de la faiblesse,
- des bâillements,
- une perte ou un gain de poids.
---------------------------------------------------------------------
source :
canoë santé
Admettons que Monsieur R. suit un traitement de Paxil, et qu'il est dans ce aux moins 1% des gens qui
signalent les effets secondaires. Le traitement est bien efficace en agissant sur son trouble psychologique (anxiété, dépression, phobies, etc.) mais les effets secondaires qu'il entraîne sont
des maux de tête et
une baisse du désir sexuel ou de la capacité sexuelle.
Serait-il étonnant que Monsieur R. utilise un autre médicament pour atténuer les effets secondaires indésirables des premiers? Par exemple Advil et Cialis?
D'où ma question du départ :
«Sans que les médicaments soient inutiles, conçues pour causer des effets secondaires volontaires, qu'ils soient un outil de contrôle des masses élaboré par des reptiliens lunaires illuminatis, etc. : diriez-vous que les effets secondaires accompagnant la médication d'un patient~client est plus avantageuse ou désavantageuse pour la compagnie qui commercialise le médicament?»
Je vous remercie à nouveau d'avoir répondu à mon message, et excusez-moi de
bugger sur des détails.
