Usurpation et logique

Vous avez des questions ou des commentaires à propos du scepticisme? Écrivez ici.
Avatar de l’utilisateur
Invité
Messages : 4757
Inscription : 16 janv. 2004, 17:47

Re: Usurpation et logique

#76

Message par Invité » 17 oct. 2011, 02:30

Quasimodo a écrit :Nous sommes dans les années 70
Quasimodo a écrit :Pour Maisonneuve, impossible, tant qu'elles n'arrivent pas au coin de Berri, à moins de refléter sur la brique de l'UQAM.
Quasimodo a écrit :Vous connaissez le coin, Berri est extrêmement large, ...
Je sais que cette rue était moins large dans les années 70 et que ça bloquait souvent à cette intersection... et que le pavillon de l'UQAM dont vous parlez a été ouvert en... 1979.

Donc, à moins que vos années 70 ne se limitent à 78-79, je pense que quelques-uns de vos faits sont erronnés.

I.
"Whatever intelligence is, it can't be intelligent all the way down. It's just dumb stuff at the bottom." [Andy Clark]

Avatar de l’utilisateur
Quasimodo
Messages : 164
Inscription : 15 oct. 2011, 06:14

Re: Usurpation et logique

#77

Message par Quasimodo » 17 oct. 2011, 02:40

Dash a écrit :Salut Quasimodo,
Quasimodo a écrit : J'aime beaucoup cette hypothèse. J'accroche au niveau du «feed» initial, mais le reste me va très bien.
Bon, cool ! 8=)

Une autre chose qu'il faut vraiment saisir : c'est qu'il est impossible (que ce soit nous, ou toi) de pouvoir vraiment savoir ce qui c'est réellement passé parce que ton témoignage n'est qu'un témoignage justement et qu'il date de près de 40 ans!

Personne ne peut se prononcer, sinon qu'habituellement, pour ce genre de témoignage qui date d'autant d'année, rien n'est vraiment sûr et certain et qu'habituellement, dans une forte majorité, les gens ne réalisent pas qu'ils sont biaisés. On ne peut absolument rien vérifier sur un témoignage datant d'aussi longtemps! C'est la principale raison pourquoi les expériences ou études scientifiques sont faites sous un encadrement rigoureux : pour éviter les altérations de la mémoire, pour éviter l'aspect subjectif des sujets, pour éviter tous les divers biais possibles d'intervenir dans le cas concerné, etc.

Le fait que ta ou tes expériences n'ont pas été encadrées et que tu sois le principal sujet, te feront toujours préférer tes propres explications et c'est normal. Rien ne sert de s'obstiner indéfiniment, il faut juste que tu acceptes que tes expériences passées ne sont pas « étudiable » convenablement.

Si tu veux réellement savoir si tu as un Xe sens qui ne soit pas connue et expliqué par la science, il faudrait qu'on teste d'éventuelles futures situations similaires avec toi et selon un protocole précis et rigoureux. À moins de faire cela, tout le reste ne sera qu'hypothèse et dans ce cas, les sceptiques se basent alors sur les autres cas déjà observés (d'autres prétentions du même type) qui, jusqu'à ce jour, n'ont jamais rien révélé de spécial. D'où la raison pour laquelle nous ne pouvons pas te dire autre chose que ce que les diverses études déjà réaliser à ce propos démontrent jusqu'à maintenant.

Que pourrions-nous faire d'autre, sérieusement?

Sinon, je pense, mais ne suis pas certain, que certaines études sur l'intuition semblent allez dans le même sens que mes explications précédentes (Si un neuroscientifique pouvait confirmer ou infirmer S.V.P, ce serait apprécié.)
L'âge du souvenir ne m'apparaît pas un obstacle insurmontable. Je pense qu'il permet seulement à celui qui refuse a priori d'admettre quoi que ce soit de s'en servir comme faux-fuyant. Que ça se soit passé il y a 40 ans ou 1 an, à partir du moment où j'ai toujours raconté l'affaire exactement de la même menière, le lendemain du fait ou hier, ça ne change absolument rien. Et mon témoin est également témoin de mes témoignages. Il ne bronche pas. L'aurais-je subjugué ?

C'est vrai que cette démarche ici ne débouchera pas sur une preuve scientifique. Je l'ai dit plus haut, ce n'est pas ce que je cherche. Mais je pense qu'on comprend maintenant mieux que la preuve scientifique de l'antithèse n'est pas davantage établie. C'est déjà ça de pris.

Car si on doit un un jour découvrir la vérité là-dessus, ce n'est certes pas en éliminant au départ tout ce qui n'est pas déjà connu. C'est le principe même des découvertes : s'attendre à tout. Mais il faudra chercher en-dehors des laboratoires, ou alors y enfermer les sujets longtemps. Ces choses-là surviennent de manière fortuite, imprévisible, et ça peut prendre des années entre chacune.

Et je pense aussi avoir maintenant prouvé (s'il le fallait) qu'il n'y a pas que des zozos pour envisager ce genre d'hypothèses. Utile, ça aussi...

Quasimodo
Le sceptique est celui qui est prêt à douter de tout — à commencer, de ses propres certitudes.
Doute bien ordonné commence par soi-même.

Avatar de l’utilisateur
Quasimodo
Messages : 164
Inscription : 15 oct. 2011, 06:14

Re: Usurpation et logique

#78

Message par Quasimodo » 17 oct. 2011, 02:51

Invité a écrit :
Quasimodo a écrit :Nous sommes dans les années 70
Quasimodo a écrit :Pour Maisonneuve, impossible, tant qu'elles n'arrivent pas au coin de Berri, à moins de refléter sur la brique de l'UQAM.
Quasimodo a écrit :Vous connaissez le coin, Berri est extrêmement large, ...
Je sais que cette rue était moins large dans les années 70 et que ça bloquait souvent à cette intersection... et que le pavillon de l'UQAM dont vous parlez a été ouvert en... 1979.

Donc, à moins que vos années 70 ne se limitent à 78-79, je pense que quelques-uns de vos faits sont erronnés.

I.
On est dans le pinaillage, là. La rue a la largeur de la distance entre les façades, qui n'ont pas bougé. Les trottoirs sont très larges aujourd'hui, ils ne devaient pas l'être davantage à l'époque. ça laisse une rue immense, d'ailleurs ouverte exprès pour ça, sur une propriété ecclésiastique, bien après ses voisines St-Denis et St-Hubert. Voyez dans le Lovells.

Pour l'UQAM, j'avais d'abord écrit l'église St-Jacques (aux pierres guère plus luisantes...) puis j'ai hésité, et modifié. On parle de 1974-75 environ. J'aurais facilement pu vérifier avant de publier, mais, brique ou pierre, ça ne change rien. Alors...

Preuve que ma mémoire des détails insignifiants n'est pas infaillible... (Épargnez-moi l'objection à l'effet que ces détails sont signifiants aujourd'hui. Je ne pouvais deviner à l'époque que j'aurais, presque 40 ans plus tard, une discussion qui achopperait spécifiquement sur ce point. Preuve que je ne suis qu'un faux-prophète...)

Quasimodo
Le sceptique est celui qui est prêt à douter de tout — à commencer, de ses propres certitudes.
Doute bien ordonné commence par soi-même.

Avatar de l’utilisateur
Etienne Beauman
Messages : 6881
Inscription : 20 févr. 2011, 18:59

Re: Usurpation et logique

#79

Message par Etienne Beauman » 17 oct. 2011, 03:00

Quasimodo a écrit :C'est justement parce que ce qui est arrivé est extraordinaire que je m'en souviens
tout à fait.
Ça prend une mémoire, non pas seulement faillible, mais réellement archi-déficiente pour oublier un moment de panique aussi violent, aussi subit, où j'aurais fui les lieux, etc. Je n'ai certes pas une mémoire infaillible, mais pas déficiente à ce point non plus.
Bah non justement, pour la thèse coïncidence, si tu avais été tout seul tu n'aurais eu qu'à sortir, le fait de te sentir mal en présence d'un ami a très bien pu amplifier ton stress. Tu as dû le convaincre alors que c'était une demande qui te semblait irrationnelle.
Sans flic tu n'aurais pas fui les lieux, tu serais juste sorti d'un bus dans lequel tu t'es senti mal.
T'aurais respiré un grand coup et rallumé une clop, et peut être à la limite tu nous raconterais maintenant une histoire de "présence malveillante", mais assurément pas une histoire de "6 ème sens" prémonitoire.
Et ce souvenir serait remonté exactement au moment de l'approche de la police, comme par hasard, et m'aurait poussé à fuir (pas pleurer, pas me rouler à terre, pas tomber dans les pommes : FUIR) comme par hasard encore ? .
Pas à fuir, à sortir du bus.
Si les flic étaient arrivés un quart d'heure plus tard, tu serais parti sans savoir qu'on vous avez vu.
S'ils étaient passés un quart plus tôt, t'aurais dit quoi ? merde mon 6ème sens à pas marcher ! ?
Tu en demandes pas mal beaucoup aux coïncidences
Racontes ça au gagnant du loto :roll:
Ni le contraire, assurément.
:ouch:
Tu l'a mérité celui là. On est pas vraiment dans du 50/50.
Les coïncidences c'est réel. Le fait que tu es eu une crise de panique qui t'a évité une visite au poste est vraisemblable. J'ai pas besoin de prouver que c'est possible.
Il n'y a rien dans ton histoire qui implique le besoin de recourir au surnaturel. (j'ai bien compris que pour toi ton 6ème sens était naturel, mais un sens pareil amha ça aide pas mal pour la survie et donc selon les principes de l'évolution on devrait plutôt quasiment tous savoir super bien s'en servir.)
Au royaume des cyclopes, les borgnes sont aveugles.
Is this a discussion?

Avatar de l’utilisateur
Invité
Messages : 4757
Inscription : 16 janv. 2004, 17:47

Re: Usurpation et logique

#80

Message par Invité » 17 oct. 2011, 03:17

Quasimodo a écrit :ça laisse une rue immense, d'ailleurs ouverte exprès pour ça, sur une propriété ecclésiastique, bien après ses voisines St-Denis et St-Hubert. Voyez dans le Lovells.
Je vois une rue qui ne m'apparait pas vraiment immense.

http://www.imtl.org/edifices/Palais_du_Commerce.php

I.
"Whatever intelligence is, it can't be intelligent all the way down. It's just dumb stuff at the bottom." [Andy Clark]

Avatar de l’utilisateur
Quasimodo
Messages : 164
Inscription : 15 oct. 2011, 06:14

Re: Usurpation et logique

#81

Message par Quasimodo » 17 oct. 2011, 04:05

Etienne Beauman a écrit : Bah non justement, pour la thèse coïncidence, si tu avais été tout seul tu n'aurais eu qu'à sortir, le fait de te sentir mal en présence d'un ami a très bien pu amplifier ton stress. Tu as dû le convaincre alors que c'était une demande qui te semblait irrationnelle.
Suppositions gratuites. Ce n'est pas ce que j'ai raconté, donc pas ce qui s'est passé. Si on écrit une autre histoire, alors on n'aura peut-être pas les même conclusions. Pour en revenir à MON histoire, je n'ai peut-être pas une mémoire parfaite, mais je m'en souviens quand même mieux que toi, n'est-ce pas ? Serais-tu Francis ?
Et ce souvenir serait remonté exactement au moment de l'approche de la police, comme par hasard, et m'aurait poussé à fuir (pas pleurer, pas me rouler à terre, pas tomber dans les pommes : FUIR) comme par hasard encore ? .
Pas à fuir, à sortir du bus.
Pas de différence. Je devais partir de là, impérativement, peu importe ce qu'en aurait pensé Francis (et toi aussi).
Si les flic étaient arrivés un quart d'heure plus tard, tu serais parti sans savoir qu'on vous avez vu.
S'ils étaient passés un quart plus tôt, t'aurais dit quoi ? merde mon 6ème sens à pas marcher ! ?
Hypothèses gratuites, et inutiles. Je ne sais pas ce qui serait arrivé si tout avait été différent. Et toi non plus, en passant...
Les coïncidences c'est réel. Le fait que tu es eu une crise de panique qui t'a évité une visite au poste est vraisemblable. J'ai pas besoin de prouver que c'est possible.
Cette «crise de panique» est une des deux seules que j'aie eues dans ma vie, toutes deux au moment d'un danger imminent, indécelable, et que mes compagnons n'ont pas vu venir, mais dont ils ont été témoins par la suite. Des «coïncidences» comme ça, ça vaut à peu près la même chose que des superstitions.
Il n'y a rien dans ton histoire qui implique le besoin de recourir au surnaturel. (j'ai bien compris que pour toi ton 6ème sens était naturel, mais un sens pareil amha ça aide pas mal pour la survie et donc selon les principes de l'évolution on devrait plutôt quasiment tous savoir super bien s'en servir.)
Il reste que ce n'est pas surnaturel quand même. Peut-être qu'un jour, oui, on saura s'en servir davantage. Tu peux toujours espérer. Ça serait alors grâce à moi ou à toi, tu penses ?

Je n'accompagne pas mes messages de petits dessins, moi, mais je n'en pense pas moins...

Quasimodo
Le sceptique est celui qui est prêt à douter de tout — à commencer, de ses propres certitudes.
Doute bien ordonné commence par soi-même.

Avatar de l’utilisateur
Quasimodo
Messages : 164
Inscription : 15 oct. 2011, 06:14

Re: Usurpation et logique

#82

Message par Quasimodo » 17 oct. 2011, 04:07

Invité a écrit :
Quasimodo a écrit :ça laisse une rue immense, d'ailleurs ouverte exprès pour ça, sur une propriété ecclésiastique, bien après ses voisines St-Denis et St-Hubert. Voyez dans le Lovells.
Je vois une rue qui ne m'apparait pas vraiment immense.

http://www.imtl.org/edifices/Palais_du_Commerce.php

I.
Pinaillage toujours. La prise de vue de cette photo (qui date des années 50, en passant) montre mal la largeur de la rue, mais c'est pas mal pareil, surtout si on tient compte des voitures stationnées en perpendiculaire, du côté est. C'était avant la construction de l'actuel terminus, aussi.

Quasimodo.
Le sceptique est celui qui est prêt à douter de tout — à commencer, de ses propres certitudes.
Doute bien ordonné commence par soi-même.

Avatar de l’utilisateur
Quasimodo
Messages : 164
Inscription : 15 oct. 2011, 06:14

Re: Usurpation et logique

#83

Message par Quasimodo » 17 oct. 2011, 04:19

Etienne Beauman a écrit : Pas à fuir, à sortir du bus.
Pardonne-moi, un point très important est contenu dans cette remarque, j'ai omis d'en parler.

En effet, je ne fuyais pas, en ce sens que je ne savais pas que la police s'en venait, je n'en avais aucune idée, pas même le soupçon. Je l'aurais dit à Francis, sinon. Tout ce que je savais, c'est qu'il fallait partir de là. Météorite dessus, bombe dedans, cratère dessous le bus, je n'ai pensé à rien de ça. Tout ce que je savais, c'était «pars de là, là !» C'était bien plus animal que cognitif. Pas raisonné, purement senti.

Merci bien pour la passe sur la palette !

Quasimodo
Le sceptique est celui qui est prêt à douter de tout — à commencer, de ses propres certitudes.
Doute bien ordonné commence par soi-même.

Avatar de l’utilisateur
Invité
Messages : 4757
Inscription : 16 janv. 2004, 17:47

Re: Usurpation et logique

#84

Message par Invité » 17 oct. 2011, 04:23

Quasimodo a écrit :Pinaillage toujours. La prise de vue de cette photo (qui date des années 50, en passant) montre mal la largeur de la rue, mais c'est pas mal pareil, surtout si on tient compte des voitures stationnées en perpendiculaire, du côté est. C'était avant la construction de l'actuel terminus, aussi.

Quasimodo.
Les autos en diagonales sont dans un parking, en passant regarde la largeur des trottoirs Regarde surtout la ligne centrale de la rue, ça montre clairement que c'est pas très large.

Et pour le pinaillage tu est aussi très doué, surtout quand tu fais passer les autos de police sur le trottoir. :mrgreen:

I.
"Whatever intelligence is, it can't be intelligent all the way down. It's just dumb stuff at the bottom." [Andy Clark]

Avatar de l’utilisateur
Quasimodo
Messages : 164
Inscription : 15 oct. 2011, 06:14

Re: Usurpation et logique

#85

Message par Quasimodo » 17 oct. 2011, 04:28

Invité a écrit :
Quasimodo a écrit :Pinaillage toujours. La prise de vue de cette photo (qui date des années 50, en passant) montre mal la largeur de la rue, mais c'est pas mal pareil, surtout si on tient compte des voitures stationnées en perpendiculaire, du côté est. C'était avant la construction de l'actuel terminus, aussi.

Quasimodo.
Les autos en diagonales sont dans un parking, en passant regarde la largeur des trottoirs Regarde surtout la ligne centrale de la rue, ça montre clairement que c'est pas très large.

Et pour le pinaillage tu est aussi très doué, surtout quand tu fais passer les autos de police sur le trottoir. :mrgreen:

I.
La rue a trois voies de chaque côté, c'était ça dans «mon» temps, et c'est bien en masse pour laisser passer des autos de police, à moins de dresser un véritable barrage.

Si tu n'as jamais vu des voitures de police passer sur un trottoir (au moins deux roues), t'as été ben tranquille dans la vie.

Pinaillage car ces détails ne changent pas grand chose à l'ensemble.

(Je ne sais plus : on se tutoie, ou on se vouvoie ?)

Quasimodo
Le sceptique est celui qui est prêt à douter de tout — à commencer, de ses propres certitudes.
Doute bien ordonné commence par soi-même.

Avatar de l’utilisateur
Dash
Messages : 5217
Inscription : 06 mai 2009, 14:40

Re: Usurpation et logique

#86

Message par Dash » 17 oct. 2011, 05:26

Quasimodo a écrit :Cette «crise de panique» est une des deux seules que j'aie eues dans ma vie, toutes deux au moment d'un danger imminent [...] Des «coïncidences» comme ça, ça vaut à peu près la même chose que des superstitions.
Pas du tout justement! Demande à Denis (mathématicien sur ce site) qu'elles sont les probabilités que quelqu'un qui fait 2 crises de paniques dans sa vie puisse les faire simultanément (chacune) à un événement comme l'arrivée de la police, des pompiers, d'un accident, de la mort d'un proche, d'un tremblement de terre, d'un meurtre, d'un braquage de banque, etc. Je suis presque certain que les chances que cela arrive ne sont pas moindres que les chances de gagner à Lotomax qui sont de 1 sur 28 633 528. :shock:

Déjà, ton évaluation de ce qui relève du simple hasard, de la coïncidence ou de la superstition est très loin d'être juste! :?
Quasimodo a écrit : Suppositions gratuites. Ce n'est pas ce que j'ai raconté, donc pas ce qui s'est passé. Si on écrit une autre histoire, alors on n'aura peut-être pas les même conclusions.
Là, tu fais erreur également Quasimodo! Ellse ne sont pas gratuite puisqu'elles permettent de saisir que l'interprétation (subjective) que tu portes à cet événement est due précisément à la conjonction (réunions) de deux facteurs : ta crise de panique + l'arrivée des policiers.

Tu confonds corrélation et causalité. Ce n'est pas parce que deux variables sont très liées que l'une est la cause de l'autre. Plusieurs possibilités différentes peuvent expliquer une corrélation très forte.

Je te propose de lire un extrait d'un livre de Normand Ballairgeon[1] :

« M. Paul est tout excité. Il pensait à une connaissance, Madame Y, quand, dans les cinq minutesq ui suivent, le téléphone sonnait: son correspondant l'informait du décès de Madame Y. Avouez qu'il y a de quoi croire aux prémonitions!

On entend souvent des raisonnements de ce type, en particulier en faveur du paranormal. Ici encore notre outil sera très efficace puisqu'il nous montrera qu'il n'y a pas de mystère à expliquer.

Supposons, ce qui est très modeste, que M. Paul connaisse 1000 personnes (connaisse au sens très large où il connaît par exemple Jean-Paul II) dont il apprendra le décès durant les 30 prochaines années. Supposons aussi, ce qui est très, très modeste, que M. Paul ne songe à chacune de ces 100 personnes qu'une fois en 30 ans. La question est de savoir quelle est la probabilité qu'il pense à un de ces personnes et que, dans les cinq minutes qui suivent, il apprenne son décès. Le calcul des probabilités permet de déterminer cette probabilité compte tenu de ces conventions. Cette probabilité est faible: un peu plus de trois chances sur 10 000. Mais M. Paul habite un pays de 50 millions d'habitants. Pour cette population, il y aura 16 000 “mystérieuses prémonitions” en 30 ans. Ce qui fait tout de même 530 cas par an: plus d'une par jour. Bref, comme l'écrit Henmri Broch à qui j'emprunte cet exemple: “Le simple hasard permet ainsi amplement d'écrire sur les ‘fantastiques prémonitions parapsychiques en France’ de nombreux ouvrages qui se vendront très bien”.
»

Tu penses encore que tes deux crises de panique et leurs corrélations sortent vraiment de l'ordinaire? Plus que ce genre d'histoire mentionné plus haut?

[1] Baillargeon, Normand (2002, mars.). LE PETIT COURS D’AUTO-DÉFENSE INTELLECTUELLE : IV. QUELQUES NOTIONS DE MATHÉMATIQUES.
Consulté le 16 octobre 2011.
Lien du site
Penser savoir est une chose, savoir penser en est une autre !

Avatar de l’utilisateur
Quasimodo
Messages : 164
Inscription : 15 oct. 2011, 06:14

Cas # 2

#87

Message par Quasimodo » 17 oct. 2011, 05:34

Bon, c'est devenu tranquille, je pense qu'on peut publier l'autre cas.

***

Années 60, un soir d’automne, quartier des manufactures de textiles à Ahuntsic.

René, Francis et moi, comme à notre habitude le vendredi, pénétrons par quelque entrée de garage dans une des manufactures. Pour le plaisir de se promener dans le labyrinthe (tout relatif) des couloirs, jouer avec les ascenseurs, faire des batailles de tubes de carton (mandrins hors d’usage ayant servi à enrouler le tissu), accéder au toit, etc.

À un moment donné, à un détour de couloirs, un bonhomme, le concierge sans doute, nous aperçoit. Heille !! Venez-ici !!

Tu parles ! Un bœuf qui court après trois écureuils. En un rien de temps, on le perd dans la poussière, puis on quitte tout de même la manufacture. Pour plus de sûreté, si jamais il sort, on part se cacher de l’autre côté de la rue Chabanel, le côté résidentiel (sud), où beaucoup d’Italiens habitent.

Qui dit Italiens dit jardins de tomates. On entre dans l’un d’eux, puis on se couche à plat ventre, désormais introuvables. On reprend notre souffle, on se détend. René a encore un peu peur, Francis pas du tout, et moi guère plus. (Parenthèse : c’est moi le chef, toujours). 10 minutes passent à peu près.

Et là, la shot d’adrénaline encore : «On s’en va !»

Francis : «Pourquoi ?»

René (en même temps) : «Non, on reste encore, on est corrects ici»

Etc, …

Mais rien à faire. Je ne me suis jamais senti comme ça. Je les aurais traînés sur mon dos, j’aurais passé à travers un mur. «On s’en va, bon !» Ça me brûlait dans le ventre. Ils décident de me suivre. Après tout, ça fait assez longtemps, maintenant. Le bonhomme ne nous a certainement pas suivis dehors.

On quitte le jardinet, on se retrouve sur le trottoir de Chabanel, on part vers St-Laurent en regardant du côté de la manufacture où on était. Rien là. Pas de bonhomme.

Mais au moment où on traverse la rue, une voiture de police, arrivant du nord sur St-Laurent, tourne le coin. Ils avaient eu l’appel pour 3 ti-culs qui jouaient dans les manufactures, et s’en venaient voir de quoi il retournait. (On l'a su après, rendus chez nos parents).

Pognés. (La consigne était de ne jamais tenter de fuir quand la police nous avait vus, consigne que j’ai moi-même enfreint une fois, ça avait failli réussir, mais c’est une autre aventure).

***

Mêmes paramètres que le cas précédent, donc. (Et pas de gyrophare, là. J’écris au singulier, car à cette époque, les voitures de patrouille n’en avaient qu’un, au milieu du toit et rouge seulement. On appelait ça «la cerise», et, par extension, cette appellation s’appliquait à la voiture et à ses occupants. «Les cerises s'en viennent !»).

Sauf que là, mon «alarme» ne m’a pas rendu service. Être demeurés dans le jardin, on aurait pu voir arriver la voiture de police, on n’aurait eu qu’à attendre, bien cachés, qu’ils repartent (ils n’auraient quand même pas ratissé le quartier pour une gaminerie).

Encore une perception du danger (petit danger, mais quand même), indépendante des 5 sens, irraisonnée, purement animale. Encore au moment où il allait se manifester, le danger. Encore moi. Encore avec témoin(s).

2 sur 2.

Quasimodo
Le sceptique est celui qui est prêt à douter de tout — à commencer, de ses propres certitudes.
Doute bien ordonné commence par soi-même.

Avatar de l’utilisateur
Quasimodo
Messages : 164
Inscription : 15 oct. 2011, 06:14

Re: Usurpation et logique

#88

Message par Quasimodo » 17 oct. 2011, 05:46

Dash a écrit :
Quasimodo a écrit :Cette «crise de panique» est une des deux seules que j'aie eues dans ma vie, toutes deux au moment d'un danger imminent [...] Des «coïncidences» comme ça, ça vaut à peu près la même chose que des superstitions.
Pas du tout justement! Demande à Denis (mathématicien sur ce site) qu'elles sont les probabilités que quelqu'un qui fait 2 crises de paniques dans sa vie puisse les faire simultanément (chacune) à un événement comme l'arrivée de la police, des pompiers, d'un accident, de la mort d'un proche, d'un tremblement de terre, d'un meurtre, d'un braquage de banque, etc. Je suis presque certain que les chances que cela arrive ne sont pas moindres que les chances de gagner à Lotomax qui sont de 1 sur 28 633 528. :shock:

Déjà, ton évaluation de ce qui relève du simple hasard, de la coïncidence ou de la superstition est très loin d'être juste! :?
Quasimodo a écrit : Suppositions gratuites. Ce n'est pas ce que j'ai raconté, donc pas ce qui s'est passé. Si on écrit une autre histoire, alors on n'aura peut-être pas les même conclusions.
Là, tu fais erreur également Quasimodo! Ellse ne sont pas gratuite puisqu'elles permettent de saisir que l'interprétation (subjective) que tu portes à cet événement est due précisément à la conjonction (réunions) de deux facteurs : ta crise de panique + l'arrivée des policiers.

Tu confonds corrélation et causalité. Ce n'est pas parce que deux variables sont très liées que l'une est la cause de l'autre. Plusieurs possibilités différentes peuvent expliquer une corrélation très forte.

Je te propose de lire un extrait d'un livre de Normand Ballairgeon[1] :

« M. Paul est tout excité. Il pensait à une connaissance, Madame Y, quand, dans les cinq minutesq ui suivent, le téléphone sonnait: son correspondant l'informait du décès de Madame Y. Avouez qu'il y a de quoi croire aux prémonitions!

On entend souvent des raisonnements de ce type, en particulier en faveur du paranormal. Ici encore notre outil sera très efficace puisqu'il nous montrera qu'il n'y a pas de mystère à expliquer.

Supposons, ce qui est très modeste, que M. Paul connaisse 1000 personnes (connaisse au sens très large où il connaît par exemple Jean-Paul II) dont il apprendra le décès durant les 30 prochaines années. Supposons aussi, ce qui est très, très modeste, que M. Paul ne songe à chacune de ces 100 personnes qu'une fois en 30 ans. La question est de savoir quelle est la probabilité qu'il pense à un de ces personnes et que, dans les cinq minutes qui suivent, il apprenne son décès. Le calcul des probabilités permet de déterminer cette probabilité compte tenu de ces conventions. Cette probabilité est faible: un peu plus de trois chances sur 10 000. Mais M. Paul habite un pays de 50 millions d'habitants. Pour cette population, il y aura 16 000 “mystérieuses prémonitions” en 30 ans. Ce qui fait tout de même 530 cas par an: plus d'une par jour. Bref, comme l'écrit Henmri Broch à qui j'emprunte cet exemple: “Le simple hasard permet ainsi amplement d'écrire sur les ‘fantastiques prémonitions parapsychiques en France’ de nombreux ouvrages qui se vendront très bien”.
»

Tu penses encore que tes deux crises de panique et leurs corrélations sortent vraiment de l'ordinaire? Plus que ce genre d'histoire mentionné plus haut?

[1] Baillargeon, Normand (2002, mars.). LE PETIT COURS D’AUTO-DÉFENSE INTELLECTUELLE : IV. QUELQUES NOTIONS DE MATHÉMATIQUES.
Consulté le 16 octobre 2011.
Lien du site
On postait en même temps.

Déjà, la probabilité de loto, c'est mince. Mais j'aimerais bien, oui, voir ce qu'en dirait le mathématicien. Pas juste la réponse : le calcul, la méthode, les bases. Je voudrais aussi voir son calcul des probabilités pour une «prémonition» (ton mot, pas le mien). Naturellement, s'il indique zéro en partant, pas besoin de sortir la calculatrice. C'est ce qui arrive ici, je pense. On part du principe que c'est absolument impossible, alors même l'explosion de la lune et sa reconstitution dans la même nuit sera préférée. Biaisé, dit-on ?

L'exemple fourni ne correspond pas. Les paramètres sont beaucoup plus serrés dans mon cas. On pense à plusieurs personnes dans une journée. Imagine dans une année. Maintenant, dans une vie. Moi, je parle de 2 cas de supposée panique, à vie. Assortis de 2 cas de confirmation du danger. Pas la même échelle.

La corrélation ne peut jamais être établie à 100 %. Reste à faire un choix, à un moment donné. Moi, la lune qui explose, et tout...

Quasimodo
Le sceptique est celui qui est prêt à douter de tout — à commencer, de ses propres certitudes.
Doute bien ordonné commence par soi-même.

Milou
Messages : 519
Inscription : 05 sept. 2011, 16:20

Re: Usurpation et logique

#89

Message par Milou » 17 oct. 2011, 10:55

Bonjour Quasimodo

A propos de "sixième sens " ou de "voix intérieure" qui te sauve en te disant ce que tu dois faire en cas de danger, lire "Ce qui n'intéressait pas Freud", de Philippe Presles.
Il lui est arrivé quelque chose de similaire alors qu'il était en train de s'électrocuter... une "voix intérieure" lui a "dit" quoi faire....

Je pense que cette capacité est naturelle (pourquoi serait-elle surnaturelle ?...), qu'elle existe chez tout le monde de manière latente, comme quelque chose qui affleure à la surface de la conscience, mais ne se manifeste que dans des circonstances très particulières, peut-être plus volontiers chez certaines personnes... mais pour dire de quoi ça dépend, c'est bien difficile...

Dans des cas de danger, j'ai moi-même ressenti par deux fois des états d'esprit très particuliers qui, je pense, m'ont sauvée, mais au contraire de toi, ce n'était aucunement de la panique, bien au contraire : un grand calme intérieur, comme si j'observais la scène de l'extérieur, un peu comme si c'était à quelqu'un d'autre que ça arrivait.... :shock: J'avais comme une vision panoramique des choses, de la situation physique et géographique où j'étais...
Et surtout, j'ai su exactement quoi dire, quoi faire pour m'en sortir, et ceci sans réfléchir, sans penser de manière verbale, en étant parfaitement présente et en même temps, comme détachée...

(ce n'est pas la même situation que toi : pas d'anticipation d'un danger à venir, mais au contraire, là, dans chaque cas, j'étais vraiment déjà aux prises avec quelqu'un qui m'en voulait.... dans un cas, la parole m'a sauvée, dans l'autre, une action physique, et là, j'étais avec une amie qui elle, était sans réaction)

des sensations très étranges et que je n'ai pas connues autrement....
"L'esprit, c'est comme un parachute : s'il reste fermé, on s'écrase". Frank Zappa
Il ne faut pas parler aux cons... ça ne les instruit même pas.
"Si tu as besoin qu'on t'explique pour que tu comprennes, ça veut dire qu'aucune explication ne pourra jamais te faire comprendre." Haruki Murakami
"Il y a deux façons de se tromper. L’une consiste à croire ce qui n’est pas vrai. L’autre consiste à refuser de croire ce qui est vrai." Søren Kierkegaard

Avatar de l’utilisateur
Dash
Messages : 5217
Inscription : 06 mai 2009, 14:40

Re: Usurpation et logique

#90

Message par Dash » 17 oct. 2011, 11:57

Quasimodo a écrit : Déjà, la probabilité de loto, c'est mince...
Excuse-moi, mais tu ne sembles pas du tout connaitre et comprendre les probabilités et les statistiques, :? car, pourtant, presque à chaque semaine il y a un gagnant même si les chances de cette loto sont d’une sur 28 millions! Tu vas me dire : « ouais, mais ils sont des millions à jouer alors que, moi, je suis seul! ». Bien justement non! Des petits gamins qui font le même genre d'excursion que toi, il y en a aussi des millions! sur le lot Il y a donc aussi des « gagnants », comme toi, qui pensent avoir eu des prémonitions un instinct qui a fait réagir leur corps au bon moment ! (Sauf que toi, tu attribut au mot instinct un truc nébuleux, car tu prétends qu'il ne se met pas en activité à cause d'information percue par un de tes 5 sens. Là, on n'est plus dans « l'instinct » alors !)

En passant, ne me dit pas que le mot « prémonition » est le mien et que tu ne l'utilises pas, ce serait de la mauvaise foi, car ton explication revient à dire que c'est purement « instinctif » mais que ce qui t'arrive n'est pas dû ni au hasard, ni à l'implication d'aucun de tes sens! :? Peu importe que tu ne veuilles pas utiliser un mot connoté négativement ou que tu veuilles te situer dans un « entre-deux » qui ne serait ni rationnel, ni paranormal, ton interprétation personnelle est en tout point ce qui correspond à une « prémonition ». S.V.P arrête de jouer sur les mots, de tourner autour du pot et de tenter de préserver ton image, c'est ridicule. L'instinct existe et est reconnu par la science, mais il ne procède pas coupé des 5 sens. Cela, tu dois le réaliser! Et si tu poursuis à prétendre que tes 5 sens ne jouent absolument aucun rôle au niveau de l'information qui est communiquée à ta conscience et ton inconscient (lors de ta crise), n'utilise plus le mot instinct, car tu travesti le sens de ce dernier!
Quasimodo a écrit :Encore une perception du danger (petit danger, mais quand même), indépendante des 5 sens, irraisonnée, purement animale. Encore au moment où il allait se manifester, le danger. Encore moi. Encore avec témoin(s).
Et c'est toi qui penses que nous avons des a priori C'est toi qui part du principe que c'est indépendant des 5 sens, irraisonnés, etc. Coudonc, est-ce que tu sais ce que veut dire le mot « inconscient » et ce qu'il implique?

Tu sembles croire que, parce que tu n'as pas conscience de comment quelque chose fonctionne ou procède, que cela ne peut être que le fruit de quelque chose d'irraisonné et indépendante de tes 5 sens. :ouch: Dis-moi, si cela n'implique aucunement aucun de tes 5 sens, que reste-t-il? C'est en cela que ton discours est hypocrite; parce que d'un coté tu affirmes que ça ne concerne aucunement tes 5 sens (donc ton corps), mais d'un autre coté, tu dis ne pas croire que c'est paranormal ou magique. :?

Le fameux mot « instinct » que tu aimes utiliser (parce qu'il te parait plutôt neutre comme mot, j'imagine :roll: ), tu crois vraiment qu'il se met en activité indépendamment des 5 sens chez les animaux? Pas du tout voyons! l'instinct « agit » en fonction de ce que les animaux sentent, voient, entendent, etc.

Je t'avais posé une question à laquelle tu n’as jamais répondu. Je te la repose et réponds S.V.P :

Si tu avais été sourd et aveugle à 100% et que tu n'avais pas su que tu te trouvais dans un endroit illégal, penses-tu que tu aurais eu la même réaction ou « prémonition » ou que ton instinct aurait fait la même chose?
Quasimodo a écrit :Mais j'aimerais bien, oui, voir ce qu'en dirait le mathématicien
Je lui est envoyé un msg et indiqué ce post!
Quasimodo a écrit :Pas juste la réponse : le calcul, la méthode, les bases.
S’il vient, t'inquiète pas, tu vas être plus que servi à ce niveau. 8=)
Quasimodo a écrit :C'est ce qui arrive ici, je pense. On part du principe que c'est absolument impossible
Tu fais de la projection. Tu ne sembles pas réaliser que c'est toi qui es convaincu d'avance et que tu cherches uniquement des réponses qui iraient dans le sens de ton interprétation. Nous, selon l'histoire que tu nous racontes et selon les détails, il nous parait juste que cela n'a rien d'extraordinaire. Il est évident que tu ne connais pas plusieurs choses en ce qui concerne les probabilités, les biais cognitifs, etc. De plus, tes deux histoires de gamins qui entrent dans des bâtiments interdits ou abandonnés, alors qu'un d'entre eux ressente le sentiment de déguerpir, ne sont vraiment pas des cas spéciaux. Ils sont même presque trop communs. :? Il y a des cas beaucoup plus troublants, en apparence, mais qui eux aussi ne relèvent que de la simple coïncidence ou de l'instinct (instinct qui depends des infos percues par les 5 sens ! ...pas ton « instinct special » qui ne serait ni magique, ni physiologique).
Quasimodo a écrit :L'exemple fourni ne correspond pas. Les paramètres sont beaucoup plus serrés dans mon cas. On pense à plusieurs personnes dans une journée. Imagine dans une année. Maintenant, dans une vie. Moi, je parle de 2 cas de supposée panique, à vie. Assortis de 2 cas de confirmation du danger. Pas la même échelle.
Encore là, il est évident que tu connais très mal les probabilités! Tout comme dans l'exemple de l'annonce de la mort d'une connaissance, les probabilités doivent être multipliées par le nombre de sujets potentiel. Tu es loin d'être le seul gamin qui entre par effraction dans des bâtiments abandonnés ou d'autres trucs où tu n'as même pas à forcer la porte. :? Nous avons tous fait cela dans notre jeunesse! Sur les millions de jeunes qui font cela, les quelques-uns qui ont des crises de panique au moment opportun, vont assurément interpréter que c'était très spécial...comme toi !

Est-ce que tu saisis cela, au moins ?

Il y a combien de chance qu'un homme gagne s'il participe à un tirage où il y a seulement une chance sur 28 millions de participer? Mais la vraie question est : il y a combien de chance qu'il y ait des gagnants s'ils sont des millions à jouer? Elle est là l'illusion de vivre quelque chose de spécial ou d'apparence extrêmement peu probable... pour tous les gagnants de cette loterie!
Penser savoir est une chose, savoir penser en est une autre !

Avatar de l’utilisateur
Quasimodo
Messages : 164
Inscription : 15 oct. 2011, 06:14

Re: Usurpation et logique

#91

Message par Quasimodo » 17 oct. 2011, 16:19

Milou a écrit :Bonjour Quasimodo

A propos de "sixième sens " ou de "voix intérieure" qui te sauve en te disant ce que tu dois faire en cas de danger, lire "Ce qui n'intéressait pas Freud", de Philippe Presles.
Il lui est arrivé quelque chose de similaire alors qu'il était en train de s'électrocuter... une "voix intérieure" lui a "dit" quoi faire....

Je pense que cette capacité est naturelle (pourquoi serait-elle surnaturelle ?...), qu'elle existe chez tout le monde de manière latente, comme quelque chose qui affleure à la surface de la conscience, mais ne se manifeste que dans des circonstances très particulières, peut-être plus volontiers chez certaines personnes... mais pour dire de quoi ça dépend, c'est bien difficile...

Dans des cas de danger, j'ai moi-même ressenti par deux fois des états d'esprit très particuliers qui, je pense, m'ont sauvée, mais au contraire de toi, ce n'était aucunement de la panique, bien au contraire : un grand calme intérieur, comme si j'observais la scène de l'extérieur, un peu comme si c'était à quelqu'un d'autre que ça arrivait.... :shock: J'avais comme une vision panoramique des choses, de la situation physique et géographique où j'étais...
Et surtout, j'ai su exactement quoi dire, quoi faire pour m'en sortir, et ceci sans réfléchir, sans penser de manière verbale, en étant parfaitement présente et en même temps, comme détachée...

(ce n'est pas la même situation que toi : pas d'anticipation d'un danger à venir, mais au contraire, là, dans chaque cas, j'étais vraiment déjà aux prises avec quelqu'un qui m'en voulait.... dans un cas, la parole m'a sauvée, dans l'autre, une action physique, et là, j'étais avec une amie qui elle, était sans réaction)

des sensations très étranges et que je n'ai pas connues autrement....
Bonjour Milou.
Il m'est arrivé aussi certains cas où il n'y avait pas de panique, sans toutefois qu'il y ait des détails comme dans ce que tu exposes. Je n'en ai pas parlé tout de suite, parce que je respecte un certain ordre dans ma présentation. Je pense que cet ordre, s'il n'est pas déjà apparent, ressortira du moment que je l'évoque. Ou alors, très prochainement...

Merci pour ton témoignage.

Quasimodo
Le sceptique est celui qui est prêt à douter de tout — à commencer, de ses propres certitudes.
Doute bien ordonné commence par soi-même.

Avatar de l’utilisateur
Quasimodo
Messages : 164
Inscription : 15 oct. 2011, 06:14

Re: Usurpation et logique

#92

Message par Quasimodo » 17 oct. 2011, 17:58

Salut Dash

Sans me montrer ultra-susceptible comme je l'ai peut-être fait précédemment, puis-je émettre le souhait que les échanges soient exempts de termes péjoratifs comme «ridicule» «hypocrite» ou encore d'expressions condescendantes comme «tu ne connais pas», dont tu chapeautes bon nombre de tes paragraphes ?

Après la mauvaise foi, généreusement écartée d'emblée, les trous de mémoire, encore exploités, voici l'ignorance, qui peut facilement expliquer tout. Ce que toi tu n'as pas l'air de comprendre (je ne le ferai plus), c'est que je n'arrive pas ici désemparé par une expérience de la veille, cherchant à me la faire expliquer par des savants qui ont étudié la question — et, tu l'admettras, l'ont classée pour de bon. On ne cherche pas à savoir ici ce qui peut bien se passer, mais à détromper les zozos ou ceux qui menacent de le devenir. Et, je l'ai dit, c'est ben correct, indispensable, même.

Pour en revenir à moi, considère que, malgré toutes les carences que tu me prêtes (ignorance, biais cognitifs, confusion, trous de mémoire, a priori, un peu de malhonnêteté intellectuelle, propension à la panique, etc) malgré tout ça, je ne suis pas si sot. Je n'ai pas non plus l'esprit désorganisé. Et ça fait des décennies que je me pose les questions qui conviennent sur ces sujets qui me reviennent. Il y a donc un bon débroussaillage qui a été fait. Les contre-propositions, comme celle des gyrophares que j'aime bien, figure-toi que ça fait longtemps que je me les suis formulées moi-même, et que je les ai pesées. (Admets que ce n'est pas là l'approche habituelle d'un a-prioriste qui ne cherche qu'à prouver ses croyances.) Si je n'en suis pas arrivé à éliminer complètement cette hypothèse, disons qu'elle a été émincée jusqu'à devenir très ténue, comme le montre mon échange avec Invité.

Vient alors le temps de juger des probabilités respectives — un exercice pour lequel je suis totalement démuni, dis-tu, et que je ferais mieux de confier à des experts. Justement, il y en a ici...

Du fond de mon ignorance des mathématiques, je me permets tout de même de te signaler un point dans ta comparaison avec la loterie. Oui, à force de jouer, une personne a certaines chances de gagner, et si on multiplie par le nombre de personnes, eh bien il y a un gagnant par semaine. Mais as-tu bien songé que dans le cas qui nous occupe, la corrélation panique - prémonition (on reparle de ce mot bientôt), c'est comme si un individu qui achète deux fois un billet de loto dans sa vie gagnait le gros lot les deux fois ?

Je signale également que la question que tu proposes de poser à Denis est biaisée, si elle est formulée comme tu l'as fait hier :
Demande à Denis (mathématicien sur ce site) qu'elles sont les probabilités que quelqu'un qui fait 2 crises de paniques dans sa vie puisse les faire simultanément (chacune) à un événement comme l'arrivée de la police, des pompiers, d'un accident, de la mort d'un proche, d'un tremblement de terre, d'un meurtre, d'un braquage de banque, etc.
Ne perds pas de vue que l'événement doit en être un qui porte deux caractéristiques fondamentales :

1- il me vise personnellement et à peu près uniquement
2- la réaction qu'il déclenche va avoir un effet sur le déroulement de l'événement (effet heureux ou malheureux)

Alors on élimine le tremblement de terre, le vol de banque, peut-être l'accident, peut-être les pompiers... La rigueur, c'est pour tout le monde.

C'est pour cette raison que je resterai sur mon quant-à-soi vis à vis les éventuelles réponses de Denis. Sans avoir l'impertinence de mettre en doute ses compétences en statistiques, la difficulté ici est de bien rassembler l'ensemble des facteurs pertinents, d'éliminer les autres, et de donner à chacun une valeur appropriée. Un exercice qui va bien au delà de la mathématique. Une fois ces éléments correctement rassemblés et cotés, le calcul peut commencer. Mais il y a du stock ! On ne peut jamais prétendre traiter toutes les données. Pense à l'effet papillon en météo. À un moment donné, il faut se dire qu'on va procéder avec x données, sans chercher à entrer dans le calcul le battement d'ailes simultané de tous les papillons du monde. Faut fixer un seuil. Dans le cas qui nous occupe, qui a cette autorité ? Denis ? A-t-il également celle de déterminer les valeurs propres aux hypothèses «paranormales» ? On prend ça où ? Est-ce scientifique ? (Cette dernière question était de mauvaise foi : en effet, comment attribuer scientifiquement des valeurs de probabilités à des lubies de zozos ?)
Dash a écrit : Il y a donc aussi des « gagnants », comme toi, qui pensent avoir eu des prémonitions un instinct qui a fait réagir leur corps au bon moment ! (Sauf que toi, tu attribut au mot instinct un truc nébuleux, car tu prétends qu'il ne se met pas en activité à cause d'information percue par un de tes 5 sens. Là, on n'est plus dans « l'instinct » alors !)
Je t'invite à aller consulter la définition du mot instinct dans un dictionnaire. Avec ta permission, c'est celle-là que j'utilise. Dans le Robert, un long article — comme d'habitude. À nulle part, on n'y établit que l'instinct doit procéder d'un sens — sans écarter non plus cette possibilité. Au point 3, on dit :
(Chez l'humain) L'intuition, le sentiment - opposé à Raison.
Au point 4, on dit :
Faculté naturelle de sentir, de pressentir, de deviner. Voir inspiration, intuition.
Alors merci pour la leçon de français après les lecons de maths, mais c'était pas nécessaire là non-plus.

Mais tu m'ouvres une porte. Dans le Robert, on parle de la capacité des animaux de se diriger par instinct. J'ai tout de suite pensé aux oiseaux grands migrateurs. Comment font-ils, au-dessus des océans, pour garder le cap, la nuit sous couvert nuageux ? Le bon dieu ? On a trouvé la réponse il n'y a pas si longtemps : il perçoivent le champ magnétique par un organe à la racine du bec. Autrement dit, un sixième sens. (Ce qui fait que, finalement, c'est plutôt un septième sens dont on traite ici. On se met-tu une réserve, au cas ? Disons huitième, pour parer à toute nouvelle découverte. Car celle-ci ne semble pas sur le point d'aboutir...)

En ce qui a trait à ma réticence à utiliser le terme «prémonition», tu as mis le doigt sur quelque chose, bravo, mais tu y prêtes une intention quelque peu différente. Alors voici pourquoi je prends cette précaution. Il y a deux raisons.

1- Comme tu le dis toi-même, ce terme a — ici — une connotation négative. Je dirais plutôt que c'est un abominable blasphème. À éviter si on ne veut pas se faire crucifier dès l'entrée du temple ! (Impression qui s'est très atténuée depuis, je le confesse)

2- Mais surtout, il déborde de ce que je veux exposer. Je parle de sentiment pur, non nommé, qui ressemble à de la panique. Une prémonition peut être plus élaborée, comporter «du texte», des «directives» précises, comme ce qu'évoque Milou juste un peu plus haut. Ce n'est pas la même chose. Alors je m'en tiens à «instinct», pour le moment, terme que j'avais quand même pris le soin de formuler de la manière suivante «une SORTE d'instinct». Cette nuance t'aura échappé...
Tu sembles croire que, parce que tu n'as pas conscience de comment quelque chose fonctionne ou procède, que cela ne peut être que le fruit de quelque chose d'irraisonné et indépendante de tes 5 sens. :ouch: Dis-moi, si cela n'implique aucunement aucun de tes 5 sens, que reste-t-il?
Il reste ce dont on parle depuis le début, tout simplement. C'est pourtant clair — sauf peut-être si on a un a priori qui classifie ça comme inexistant...

Le fameux mot « instinct » que tu aimes utiliser (parce qu'il te parait plutôt neutre comme mot, j'imagine :roll: ), tu crois vraiment qu'il se met en activité indépendamment des 5 sens chez les animaux? Pas du tout voyons! l'instinct « agit » en fonction de ce que les animaux sentent, voient, entendent, etc.
Faux. Voir réponse plus haut. Merci pour les ti-bonhommes, en passant.
Je t'avais posé une question à laquelle tu n’as jamais répondu. Je te la repose et réponds S.V.P :

Si tu avais été sourd et aveugle à 100% et que tu n'avais pas su que tu te trouvais dans un endroit illégal, penses-tu que tu aurais eu la même réaction ou « prémonition » ou que ton instinct aurait fait la même chose?
J'avais répondu : je ne sais pas. (Et toi non plus). Je maintiens cette réponse, appropriée il me semble devant une question hautement hypothétique.
Tu fais de la projection. Tu ne sembles pas réaliser que c'est toi qui es convaincu d'avance et que tu cherches uniquement des réponses qui iraient dans le sens de ton interprétation. Nous, selon l'histoire que tu nous racontes et selon les détails, il nous parait juste que cela n'a rien d'extraordinaire.

Tu fais de la projection, toi. Je ne cherche pas à démontrer que ce phénomène est extraordinaire. Tout au contraire, je m'évertue à répéter qu'il découle d'un sens naturel, que tout le monde possède.

Bon, à part les redites et autres redondances, ça fait le tour, je pense, pour l'heure.

Merci du temps que tu consacres à cet échange. C'est très apprécié, car je suis moi-même en mesure de le... mesurer !

Quasimodo
Le sceptique est celui qui est prêt à douter de tout — à commencer, de ses propres certitudes.
Doute bien ordonné commence par soi-même.

Avatar de l’utilisateur
Denis
Modérateur
Modérateur
Messages : 19184
Inscription : 03 sept. 2003, 23:22

Y'a pas de quoi en faire un plat

#93

Message par Denis » 17 oct. 2011, 20:17


Salut Quasimodo,

Dash me pousse (ou me tire) à intervenir. Ça m'embête un peu car, depuis ma dernière intervention dans ce fil, près de 70 messages (souvent longs et touffus) se sont ajoutés. Ayant été pris toute la journée de dimanche, je les ai reçus en bloc. Commenter~démêler tout ça (à la satisfaction de tout le monde) est au-dessus de mes forces et de mes envies.

Je ne pense pas qu'il soit utile d'essayer de bricoler un modèle probabiliste s'appliquant exactement à ton incident de l'autobus. Il y a trop de paramètres flous. Si l'argument général de Broch (en bleu) ne t'a pas ébranlé, je perdrais certainement mon temps à essayer de le formuler d'une autre façon.

Je n'ai pas sensiblement changé d'avis depuis ma dernière intervention :
Denis a écrit :Pour l'instant, mon hypothèse explicative de vraisemblance maximale tourne autour d'une combinaison de ces deux facteurs : "quelques coïncidences corsées" et "tendance à en surévaluer l'étrangeté".
J'ajoute que je vois une petite contradiction entre deux phrases consécutive de ce message de toi :
Quasimodo a écrit :Ce sont [...] des faits que je raconte assez fréquemment, depuis ce temps.
Ce n’est donc pas la durée qui a «embelli» l’histoire jusqu’à lui conférer des caractéristiques étonnantes...
Une histoire qu'on a racontée des dizaines (ou centaines) de fois, on la raconte de mieux en mieux. On la fignole. On met l'accent sur un détail plutôt que sur un autre et on la rend de plus en plus spectaculaire. Tu auras du mal à me convaincre que la première fois que tu l'as racontée, tu l'as fait exactement comme tu l'as fait ici, avec un dialogue digne d'un film de Spielberg. Tu l'as améliorée, ton histoire, j'en suis certain.

Je ne conteste pas le "coeur" de l'intrigue : tu étais dans une situation "modérément illégale" et tu as soudain réalisé qu'il était dangereux d'y rester plus longtemps. Si, par exemple, tu avais du hash dans tes poches, ça rend tout à fait compréhensible que tu aies "paniqué" à l'idée de te faire prendre. Tu es sorti juste à temps. Tant mieux pour toi.

Je vois ça un peu comme quand un type, après avoir quitté la maison, réalise soudainement qu'il n'a peut-être pas fermé le robinet du bain. Il y retourne juste à temps pour éviter un débordement désastreux. Tant mieux pour lui.

Je vois ça aussi comme un graffiteur, en train de cochonner un mur, et qui réalise soudainement qu'il risque de se faire prendre... et qui, effectivement, passe à un poil de se faire prendre. Là encore, tant mieux pour lui (et tant pis pour sa victime).

Bref, ton incident de l'autobus ne trouble que toi (et, peut-être, ceux à qui tu le racontes à ta façon). Je n'y vois rien de suffisamment étonnant pour en faire un plat.

Encore une chose :
Quasimodo a écrit :Ne perds pas de vue que l'événement doit en être un qui porte deux caractéristiques fondamentales :

1- il me vise personnellement et à peu près uniquement
2- la réaction qu'il déclenche va avoir un effet sur le déroulement de l'événement (effet heureux ou malheureux)
Je vois mal où tu veux en venir avec ton point (2). Bien sûr que ta réaction a un effet sur le déroulement (pour toi) de l'événement. C'est le contraire qui serait surprenant.

Veux-tu dire que si tu n'étais pas sorti de l'autobus, les policiers ne seraient pas venus?

:) Denis
Les meilleures sorties de route sont celles qui font le moins de tonneaux.

Jean-Francois
Modérateur
Modérateur
Messages : 27997
Inscription : 03 sept. 2003, 08:39

Re: Cas # 2

#94

Message par Jean-Francois » 17 oct. 2011, 20:41

Quasimodo a écrit :Mais au moment où on traverse la rue, une voiture de police, arrivant du nord sur St-Laurent, tourne le coin. Ils avaient eu l’appel pour 3 ti-culs qui jouaient dans les manufactures, et s’en venaient voir de quoi il retournait. (On l'a su après, rendus chez nos parents)
Comment l'avez-vous su? Un déplacement de routine de voiture de police, c'est pas le genre de truc qui va faire les manchettes aux nouvelles.

Comme Denis, je pense que vous brodez depuis tellement longtemps vos histoires que le fil ajouté peut très bien en avoir complètement modifié la trame initiale. Au départ, je ne vois qu'une tendance à concevoir qu'une situation illégale peut attirer la police. Mais, vous ne parlez pas des fois où vous avez eu des angoisses mais rien n'est arrivé, est-ce parce que cela n'est jamais arrivé ou parce que vous ne vous en souvenez plus? Question relativement insoluble.

Jean-François
“Belief is the wound that knowledge heals.” (Ursula Le Guin, The Telling)
("La foi est la blessure que le savoir guérit", Le dit d'Aka)

Avatar de l’utilisateur
Quasimodo
Messages : 164
Inscription : 15 oct. 2011, 06:14

Stats

#95

Message par Quasimodo » 17 oct. 2011, 21:13

Denis a écrit :Salut Quasimodo,

Dash me pousse (ou me tire) à intervenir. Ça m'embête un peu car, depuis ma dernière intervention dans ce fil, près de 70 messages (souvent longs et touffus) se sont ajoutés. Ayant été pris toute la journée de dimanche, je les ai reçus en bloc. Commenter~démêler tout ça (à la satisfaction de tout le monde) est au-dessus de mes forces et de mes envies.

Je ne pense pas qu'il soit utile d'essayer de bricoler un modèle probabiliste s'appliquant exactement à ton incident de l'autobus. Il y a trop de paramètres flous. Si l'argument général de Broch (en bleu) ne t'a pas ébranlé, je perdrais certainement mon temps à essayer de le formuler d'une autre façon.

Je n'ai pas sensiblement changé d'avis depuis ma dernière intervention :
Denis a écrit :Pour l'instant, mon hypothèse explicative de vraisemblance maximale tourne autour d'une combinaison de ces deux facteurs : "quelques coïncidences corsées" et "tendance à en surévaluer l'étrangeté".
J'ajoute que je vois une petite contradiction entre deux phrases consécutive de ce message de toi :
Quasimodo a écrit :Ce sont [...] des faits que je raconte assez fréquemment, depuis ce temps.
Ce n’est donc pas la durée qui a «embelli» l’histoire jusqu’à lui conférer des caractéristiques étonnantes...
Une histoire qu'on a racontée des dizaines (ou centaines) de fois, on la raconte de mieux en mieux. On la fignole. On met l'accent sur un détail plutôt que sur un autre et on la rend de plus en plus spectaculaire. Tu auras du mal à me convaincre que la première fois que tu l'as racontée, tu l'as fait exactement comme tu l'as fait ici, avec un dialogue digne d'un film de Spielberg. Tu l'as améliorée, ton histoire, j'en suis certain.

Je ne conteste pas le "coeur" de l'intrigue : tu étais dans une situation "modérément illégale" et tu as soudain réalisé qu'il était dangereux d'y rester plus longtemps. Si, par exemple, tu avais du hash dans tes poches, ça rend tout à fait compréhensible que tu aies "paniqué" à l'idée de te faire prendre. Tu es sorti juste à temps. Tant mieux pour toi.

Je vois ça un peu comme quand un type, après avoir quitté la maison, réalise soudainement qu'il n'a peut-être pas fermé le robinet du bain. Il y retourne juste à temps pour éviter un débordement désastreux. Tant mieux pour lui.

Je vois ça aussi comme un graffiteur, en train de cochonner un mur, et qui réalise soudainement qu'il risque de se faire prendre... et qui, effectivement, passe à un poil de se faire prendre. Là encore, tant mieux pour lui (et tant pis pour sa victime).

Bref, ton incident de l'autobus ne trouble que toi (et, peut-être, ceux à qui tu le racontes à ta façon). Je n'y vois rien de suffisamment étonnant pour en faire un plat.

Encore une chose :
Quasimodo a écrit :Ne perds pas de vue que l'événement doit en être un qui porte deux caractéristiques fondamentales :

1- il me vise personnellement et à peu près uniquement
2- la réaction qu'il déclenche va avoir un effet sur le déroulement de l'événement (effet heureux ou malheureux)
Je vois mal où tu veux en venir avec ton point (2). Bien sûr que ta réaction a un effet sur le déroulement (pour toi) de l'événement. C'est le contraire qui serait surprenant.

Veux-tu dire que si tu n'étais pas sorti de l'autobus, les policiers ne seraient pas venus?

:) Denis
Salut Denis

Non, je ne veux pas dire ça. Je veux dire, plus simplement, qu'ils m'auraient pogné.

Mais dans le deuxième cas que je soumets, c'est le contraire. L'alarme qui m'a fait sortir de mon trou m'a jeté dans les mains de la police. Comme quoi ce qui arrive n'a pas de motif, n'est pas bienveillant. Ça arrive, c'est tout, et à moi de réagir du bon bord. Comme quand on constate le feu, on peut sortir du bon bord, ou bien se jeter dedans.

Merci pour Spielberg. Bien évidemment, je ne peux raconter une histoire cent fois de la même manière. Mais les points signifiants, eux, ceux qui motivent ma recherche, n'ont pas changé. Je comprends que tu ne souhaites pas te taper la discussion au complet, mais considère ceci, qui a déjà été écrit plus haut, points qui n'ont pas varié d'un iota dans mes différents récits :

- Ou bien j'ai halluciné l'arrivée des policiers (et Francis aussi)

- Ou bien je n'ai rien ressenti de particulier à ce moment-là (mais alors, pourquoi sortir précipitamment ?)

- Ou bien je fais à tout bout de champ des crises de panique, assorties d'une fuite des lieux, mais non suivies d'une confirmation ultérieure (immédiate) du danger pressenti, et je ne m'en souviens d'aucune.

Un étranger peut me penser capable de l'une de ces choses, mais moi, je sais que non. (Et je pense avoir démontré ici que je ne suis pas un tout-mêlé.) Or, au moins l'une d'elles est nécessaire pour détruire la crédibilité de mon témoignage (je ne parle pas de son interprétation, mais bien de l'énoncé des faits).

On cherche donc à me démontrer statistiquement que quelqu'un qui fait deux «crises de panique» dans sa vie, quand ces deux incidents ont été suivis de la confirmation d'un danger imminent, a été l'objet d'une simple coïncidence, et encore, on dit banale. Wow !

Si je faisais une crise par mois, et que, dans ma vie, deux fois il y aurait eu «suite», là, bof. Si j'avais fait une centaine de crises dans ma vie, même là. Un dizaine, un petit doute peut s'installer, mais à quoi bon se torturer les sangs. Quatre fois ? La moyenne devient intéressante, mais les «exceptions» sont à égalité. Trois fois ? Majorité, 2 sur 3. Faut commencer à y penser plus sérieusement.

Mais 2 sur 2 ? À chaque fois ? Banale coïncidence ? En termes de pourcentage, ça donne combien, 100 divisé par zéro ?

La foi n'est pas du côté qu'on pense...

D'autant plus, mais je ne l'ai pas encore exposé, qu'il y a d'autres situations, tout aussi nettes, et celles-là dépourvues d'un sentiment de panique. Donc, sidérantes coïncidences de panique ici, éventuellement sidérantes coïncidences d'autre chose là, et ainsi de suite.

Des explications par coïncidences dont le taux de probabilité décroît exponentiellement. Non ? Si on a une chance su 28 millions de gagner la loto avec un billet, combien a-t-on de chances de gagner deux fois, en ne gageant que deux fois, avec le même numéro ? 28 millions au carré, si je ne me trompe pas. Et trois fois ? 4 ? 5 ?

C'est, au bas mot, le nombre de cas que je compte soumettre (seulement les meilleurs).

Et on persiste à parler de banalité ? À préférer des échafaudages de circonstances intenables, n'importe lesquels, pourvu que ça ne soit pas l'hypothèse hérétique proposée ?

Encore une fois, la foi n'est pas du côté qu'on pense.

Dash t'a demandé de comparer les probabilités des deux hypothèses (coïncidences vs «détection du danger»). Pour les coïncidences, je viens de parler. Mais pour évaluer le taux de probabilité, EN SOI, de la «détection du danger», quelles données sont disponibles ? J'avoue que je serais surpris qu'il en existe.

Alors, je suis d'accord avec toi quand tu dis que l'exercice du calcul serait inutile. Si on prend pour acquis que la valeur d'un terme ne peut être que zéro, ou rapetisser juste au-dessous de tout ce qu'on voudra opposer, au fur et à mesure, en effet, la réponse est dans la question.

Auquel cas, j'aurai trouvé la mienne, de réponse.

Merci.

Quasimodo
Dernière modification par Quasimodo le 17 oct. 2011, 21:20, modifié 1 fois.
Le sceptique est celui qui est prêt à douter de tout — à commencer, de ses propres certitudes.
Doute bien ordonné commence par soi-même.

alain
Messages : 11
Inscription : 18 janv. 2008, 23:53

Re: Usurpation et logique

#96

Message par alain » 17 oct. 2011, 21:19

Si le modèle de voiture de police avait une signature acoustique reconnaissable (et dans les années 70 les bruits de moteurs étaient plus typiques que maintenant), une personne dotée d'une bonne audition pouvait la détecter dans le bruit de fond de la ville, de manière +- inconsciente.

Avatar de l’utilisateur
Quasimodo
Messages : 164
Inscription : 15 oct. 2011, 06:14

Re: Usurpation et logique

#97

Message par Quasimodo » 17 oct. 2011, 21:22

alain a écrit :Si le modèle de voiture de police avait une signature acoustique reconnaissable (et dans les années 70 les bruits de moteurs étaient plus typiques que maintenant), une personne dotée d'une bonne audition pouvait la détecter dans le bruit de fond de la ville, de manière +- inconsciente.
Chevrolet Caprice. Et des Ford Galaxie aussi, si je me souviens bien. Pas très spécial. Et elles étaient loin, dans un bon trafic, au moment de la «détection». Et on était dans l'autobus, à l'arrière, on n'entendait pas grand' chose du dehors.

Hmmm, non. Trop ténu.

Mais bonne idée quand même.

Quasimodo
Le sceptique est celui qui est prêt à douter de tout — à commencer, de ses propres certitudes.
Doute bien ordonné commence par soi-même.

Avatar de l’utilisateur
Quasimodo
Messages : 164
Inscription : 15 oct. 2011, 06:14

Re: Usurpation et logique

#98

Message par Quasimodo » 17 oct. 2011, 21:30

Quasimodo a écrit :
alain a écrit :Si le modèle de voiture de police avait une signature acoustique reconnaissable (et dans les années 70 les bruits de moteurs étaient plus typiques que maintenant), une personne dotée d'une bonne audition pouvait la détecter dans le bruit de fond de la ville, de manière +- inconsciente.
Chevrolet Caprice. Et des Ford Galaxie aussi, si je me souviens bien. Pas très spécial. Et elles étaient loin, dans un bon trafic, au moment de la «détection». Et on était dans l'autobus, à l'arrière, on n'entendait pas grand' chose du dehors.

Hmmm, non. Trop ténu.

Mais bonne idée quand même.

Quasimodo
Et puis, n'oublions pas, surtout, que je suis sourd !
Quasimodo
Le sceptique est celui qui est prêt à douter de tout — à commencer, de ses propres certitudes.
Doute bien ordonné commence par soi-même.

Avatar de l’utilisateur
Denis
Modérateur
Modérateur
Messages : 19184
Inscription : 03 sept. 2003, 23:22

Si tu es sourd...

#99

Message par Denis » 17 oct. 2011, 21:53


Salut Quasimodo,

Tu dis :
n'oublions pas, surtout, que je suis sourd !
Ça, ça me coupe pas mal l'envie d'essayer d'argumenter plus avant.

:) Denis
Les meilleures sorties de route sont celles qui font le moins de tonneaux.

Avatar de l’utilisateur
Invité
Messages : 4757
Inscription : 16 janv. 2004, 17:47

Re: Usurpation et logique

#100

Message par Invité » 17 oct. 2011, 22:05

Quasimodo a écrit :Et puis, n'oublions pas, surtout, que je suis sourd !
Quasimodo
Hein ? :interro:

Nouvelle variable dans l'équation ?

I.
"Whatever intelligence is, it can't be intelligent all the way down. It's just dumb stuff at the bottom." [Andy Clark]

Répondre

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit