Commencé
Dishonored, un jeu d'Arkane Studios distribué par Bethesda.
C'est un jeu d'infiltration à la
Deus Ex (que je connais assez peu) dans une ville au charme rétro. Dunwall, c'est le nom de la ville, baigne dans une ambiance victorienne très alternative. Une forme de technologie bizarre s'y est développée, ce qui donne un mélange d'ancien et de moderne assez intéressant.
Un petit côté apocalyptique aussi, puisqu'une sorte de peste -incurable- contamine une partie de la population, réduisant ses victimes à l'état de zombies avant de les envoyer ad patres. On croise d'ailleurs souvent des cadavres dans des appartements délabrés et
(pas toujours) abandonnés...
L'intrigue démarre bien (pour la suite évidemment je ne peux pas encore juger) avec un personnage principal pris dans l'engrenage d'un complot contre sa chère Impératrice, dont il est le Lord Protecteur. Il assiste impuissant au régicide
(aïe... mauvais sur le CV ça) et en prime se voit accuser du meurtre. Une bonne fée va venir à son secours et l'aider à sortir de taule peu de temps avant son exécution.
Ensuite, c'est l'heure de régler les comptes
L'univers est de taille restreinte, ce n'est pas un open world à la GTA ou Skyrim, mais le terrain de jeu de chaque mission est suffisant pour explorer et faire les 2 ou 3 missions secondaires si on a envie.
Mauvais points:
- pas de petite "photo" lors de la sauvegarde; c'est pourtant bien utile car pas toujours facile de se rappeler si "
17:44:32 c'est la sauvegarde sur le toit, ou bien au 2e étage? ah zut me souviens plus..."
- on ne personnalise pas le personnage... bah oui, moi j'aime bien pouvoir choisir les fringues et la coupe de cheveux!
- la manière d'agir lors des missions laisse une bonne marge de manœuvre au joueur, mais les interactions avec les PNJ sont très limitées
- bin elle est où la carte?... comment ça "
pas de carte"?!
Bons points:
- le jeu est plutôt violent, le sang gicle et les têtes volent parfois,
mais il est possible d'adopter la manière "douce". Plutôt que buter les méchants ou les gardes, on peut en effet choisir les options "non léthales" et les méthodes qui vont avec. Il paraît que ce genre de choix en cours de jeu peut influencer la fin...
- un mystérieux "Outsider" confère au personnage la capacité d'utiliser certains pouvoirs, et il lui fait cadeau de son tout premier, "Blink", qui permet de se transporter d'un point à un autre (sur une distance assez courte). Fort pratique pour passer d'un balcon à un lampadaire ou la bordure d'un toit sans alerter les patrouilles au sol. Cette magie est d'usage assez limité mais très utile. Rien à voir avec les sorts de mages niveau 40 de
Skyrim, les pouvoirs surnaturels dans
Dishonored permettent surtout d'être plus discret: se déplacer plus efficacement (par ex. Blink), invoquer une horde de rats affamés (pratique pour faire disparaitre un corps rapidement), "voir" à travers les murs, ralentir le temps, investir le corps d'un animal (un rat c'est petit, ça se faufile partout) etc.
- le joueur développe les compétences du personnage selon ses goûts; des upgrades sont disponibles pour le matériel utilisé, mais ça coûte des sous et il faut donc faire des choix... Idem pour les pouvoirs, débloqués (ou améliorés) grâce à des "runes" que l'on peut trouver ici et là.
Choisir tel ou tel upgrade, développer tel pouvoir plutôt qu'un autre, foncer dans le tas ou se la jouer Arsène Lupin,
Dishonored offre une palette de choix assez intéressante.
Reste à savoir si la suite va maintenir l'intérêt du jeu... à suivre
Pour les curieux: une
entrevue d'Angry Joe avec un des développeurs du jeu.