Voici la preuve métaphysique et rationnelle que Dieu existe
Publié : 30 nov. 2012, 08:56
Voici la "preuve" métaphysique et rationnelle que Dieu existe ou pourquoi quelques choses plutôt que rien.
Bonjour, il y a quelques jours, j’ai ouvert sur le forum la porte de la métaphysique classique dans une discussion un peu incongrue, il est vrai, avec l'original M’enfin.
Cela fait bien longtemps que j’ai envie de m’entretenir de métaphysique avec les sceptiques, mais j’avais un peu peur de vos réactions... Mais visiblement, vous ne semblez pas trop fermé sur ce sujet donc je me lance pleinement.
Ceux qui ont une connaissance des philosophies classiques rationnelles s’attendent donc, avec raison, que j’en vienne à Dieu. Et ils ont raison, car il est simplement impossible de faire référence à ce genre de discipline sans se référer à Dieu. Fondamentalement, c'est Dieu lui même le sujet de cette discipline. Donc je me lance pour le meilleur et pour le pire. Vous découvrirez ici pourquoi je ne suis plus un athée. Je crois que mon cas est assez particulier : j’en suis venu à Dieu par pure raison.
AVERTISSEMENT
Ce post va vous obliger à faire une petite gymnastique de la raison, je vais parler ouvertement de métaphysique théologique. C’est à dire : rendre raison pure à Dieu.
Donc si la métaphysique classique (qui on s’entend est du total abstrait non empiriste), ne vous intrigue pas, que la pensée pure auto-réflective ne vous intéresse aucunement, que vous considérez que cette discipline abstraite, étrange et dense soit une colossale et historique perte de temps, c’est même pas le peine de continuer; vous perdrez votre temps à coup sûr. Car ont s’entent, je ne vous donnerai certainement pas ici la preuve de façon empirique que Dieu existe (c’est simplement impossible) mais bien comment il peut être parfaitement rationnelle, selon moi, de concevoir Dieu dans un exercice de pure raison.
Je vais donc ici vous parler de Dieu en tentant de toute mes forces de n’utiliser aucun artifice mystifiant. Je m’adresse à votre raison et uniquement à elle, je vous demanderai donc jamais de « croire » ou de faire acte de foi et si je le fais, vous pourrez le considérer implicitement comme une fausse note fatale de ma part.*Ne pas tenir compte du paradoxe implicite de cette phrase.
Je vais parler que de rationnel, mais de façon absolument abstraite, et vous allez voir apparaitre , si vous suivez bien mon raisonnement (et surtout si vous ne connaissez pas la métaphysique classique), une idée de Dieu qu’y a vraisemblablement disparu aujourd’hui. Même si vous n’embarquez pas dans le manège, je pense bien que vous trouverez tout de même ce sujet divertissant et enrichissant.
Je vais vous parler explicitement du Dieu rationnel de Giordano Bruno (mon avatar); celui-là même qui lui a valu le bucher. Personnellement je ne crois pas en Dieu, mais je le conçois rationnellement depuis quelque temps.
Je vais vous parler de la vision de Dieu que Leibniz a ardemment défendu tout ça vie pour réunir toutes les religions d’Europe par la raison; pour les conformer à la paix de Westphalie (base de l’état nation moderne et du droit civique moderne).
L’existence chez Leibniz d'un Dieu rationnel-mathématico-psychologique et totalement singulier est un fait historique, mais évidement, vous aurez de la misère à trouver de l’information directe et précise prouvant cela, Leibniz n’a lui-même jamais fait illusion directement à cela dans ses écrits pour des raisons évidentes; il le masque, comme tout le monde, Leibniz avait peur du feu et il voulait avant tout diplomatiquement réunir les diverses sectes chrétiennes et non pas en créer une toute nouvelle. Pour les spécialistes que je connais, de la renaissance supérieure pré-lumière, c’est un fait purement avéré.
Mon outil principal de travail ici, est donc une partie de l’oeuvre colossale de Leibniz. J’ai étudié durent quelques années, assez méthodiquement (mais non professionnellement on s’entend), une partie de son oeuvre et presque le quart de toutes ses correspondances scientifiques, théologiques, logiques et métaphysiques. En faite, étudier ce personnage (et la renaissance supérieure par réciprocité) est un de mes principaux passe-temps depuis 2-3 ans. Cette époque est juste incroyable et Leibniz est selon moi, de toute évidence, l’humain le plus intéressant que l’histoire humaine est connu; il est est le grand porte-étendard du siècle de la raison.
Leibniz est aussi l’ultime personnage de la révolution progressiste. En l’espace d’une vie, il a fait faire un bond de géant aux droits, aux mathématiques, à la physique, à la logique pure, à la philosophie, à la métaphysique et il a même révolutionné Dieu; il en a fait l’harmonie préétablie de la liberté et de la raison universelle.
Parlons donc métaphysiquement de Dieu, de manière non mystifiante. Je vais commencé aujourd'hui par mettre les choses aux claires pour bien vous faire comprendre ce que le Dieu de Bruno et de Leibniz n’est pas.
Le dieu chrétien du moyen âge et de la basse renaissance européenne.
Le Dieu du moyen âgé chrétien est précisément connaissable de manière épistémologique dans la métaphysique de Descarte (un autre très grand penseur), grâce aux deux principes divin.
1-Principe de perfection (Dieu du beau, Dieu du vrai et Dieu du bon)
Il est vrai que toute raison conceptualise rapidement la notion de perfection. Cette notion serait même, selon mes recherches, contenues dans toutes les langues connues. C’est évidant, car sans cette notion, il serait tout simplement impossible à toute conscience, de constituer toutes échelles, tout jugements de valeurs.
La perfection exprime Dieu pour toute conscience, parce qu’elle est toujours l’expression de Dieu au niveau conceptuel. N’oublions pas que c’est que le principe d’identité et le principe de raison suffisante (voir mes autres texte métaphysique iciquand-l-homme-a-t-il-acquis-une-ame-t10367.html) qui sont les seuls principes expliquant rationnellement comment la raison peut créer du conceptuelle (concept = matière de base de toute pensée).
Pour la raison, s’ y a identité, s'il y a totalité relative, alors il doit y avoir raison suffisante. Sinon c’est simplement ‘inconceptualisable’; cela passe alors direct dans l'inconscient.
Rien n’est sans raison pour la raison.
Donc tout concept se rapporte obligatoirement à un principe d’essence et d’immanence, la raison ne peut fonctionner autrement pour fabriquer des concepts, cela lui est tout simplement impossible.
Donc, suivant ce raisonnement, le concept de la perfection, de l’amour, du bien, du plaisir, du bonheur et du beau ramène directement à Dieu.
2- La nature (le principe de réalité)
La Nature mystérieuse exprime Dieu, elle est l’expression de Dieu. S’il y a un concept majeur pour rendre raison à la série indéfinissable des causes, des effets et de la continuité de la réalité c’est bien Dieu.
*********
Quand on est athée, on ne fait que lui donner un autre nom, mais le concept en lui même est tout simplement intuable, car la conscience ne peut s’empêcher de rendre raison au grand mystère, car il est là devant lui, "conceptualisable", mais parfaitement inconnu.
En faite, les athées ont simplement abdiqué à lui rendre raison pure, et les religieux, ne l’explique que dans la mystification et la foi. L’ensemble de la société moderne occidentale a donc abandonné la métaphysique théologique, c’est à dire, l’idée bien précise de penser Dieu de manière purement rationnelle.
J’écris présentement un gros essai (assez confus pour l'instant) qui tente de démontrer que c’est Locke, Hume, Spinoza, Kant qui sont pratiquement les uniques responsables de la situation psychique occidentale.
À mon avis intime, il n’y a pas d’autres solutions; pour que de nouvelles grandes idées émergent; il faut sortir de la cage de l’esprit empiriste vs foi. Et cette cage à mon avis s’est constituée uniquement pour résister au Dieu irrationnelle de Kant et de Spinoza.
Bon revenons à nos moutons
Alors, si on peut se dire que la notion de perfection et le mystère de nature sont concept divin il faut être extrêmement prudent; on s’entend bien, il faut résister à l’idée de Dieu.
Pour mieux comprendre cela, on pourrait faire ce type de comparaison : Lorsque l’on demande comment reconnaître un chat, ont peut dire qu’il a des poils, c’est un critère, mais il n’est pas assez fiable, car, d’autres sortes de bestiole ont des poils. Les poils sont une simple expression du chat. Comme pour le nombre le plus grand de tous, nous avons à faire à un énoncé symbolique parfait, mais c’est une contradiction implicite directe et totale. C’est exactement pareil pour l’idée de Dieu.
Une personne dite croyante trouve l’ouvrage de Dieu excellent soit par des caractéristiques intrinsèques ou projetées sur le monde ( les grandes œuvres d’art, la beauté d’un arc en ciel, les sentiments nobles en nous de sentir les choses bien, généreuse et bonne)
Mais il faut être rationnelle et nous demander qu'est -ce que la bonté ?
Il y a la bonté métaphysique ;le meilleur monde contient le plus de bonté et la bonté morale; le sens commun qui permet de vivre en société.
Mais, il faut faire une distinction, car ci Dieu pense l’univers avant de le produire, nous sommes en face de deux thèses absolument obligatoires rationellement. Soit:
1-le monde est intrinsèquement bon
ou soit
-2 Dieu connaissait cette bonté.
Il faut faire une distinction entre la Nature des choses et des idées, il faut donc absolument s’opposer aux croyants qui disent : le monde est bon, simplement parce que Dieu l’a fait.
Dire que le monde est intrinsèquement bon est purement un acte de foi; c’ est une opinion théologique arbitraire proche de ce que nous concevons des gens que nous aimons très fort.
Ainsi, si je suis amoureux de Florence, tout ce qu’elle fait est bien. Elle aura beau pousser les zozos aux suicides à force de remarque assassine, je m’en fiche je l’aime. L’idée de dieu d’amour et de perfection est donc de toute évidence une attitude subjective qui correspondrait au fait que quels que soit le monde que Dieu est créé, c’est un monde bon et parfait.
Donc dans cette optique, même un univers avec un seul gobelin grincheux qui y vivrait serait parfait si c’était Dieu qui l’avait créer. Cette idée de Dieu est donc purement l’ abstraction des choses faites en elles-mêmes, c’est ce qu’on appelle du providentialisme de contemplation naïve. (Voltaire pensait que Leibniz était comme cela mais c'est purement faux)
C’est une des véritables facettes majeures du Dieu du moyen âgé Chrétien, et dans cette vision religieuse, il est évident que la bonté vient ainsi d’une relation qui fait abstraction de la nature même et du monde.
Passons à l’autre possibilité ; celle que Dieu connaissait cette bonté ; "Dieu a contemplé le monde et l’a trouvé bon" comme sous-entend la Bible dans certains passages.
Le problème ici, rationnellement parlant, est que la dénomination extérieure est de facto une caractéristique purement relationnelle.
Par exemple, si une statue est adorée par des Babyloniens, si on supprime les Babyloniens, cela ne change absolument rien à la statue, le bon de la statue est une qualité intrinsèque. Dans cette vision; le monde est beau avant même que Dieu existe.
Donc, si Dieu cesse, le monde continu d’être beau.
Cela veut dire que si la bonté a un caractère intrinsèque, alors il est complètement impossible de prouver a posteriori que Dieu existe. Il devient même carrément inutile. Et si le monde est bon seulement parce que Dieu l’a fait, ont est condamné à la contemplation béante et naïve.
Le Dieu chrétien rationalisé par Descartes, et modifier par Spinoza et Kant est donc de toute évidence une véritable aberration pour la raison pure. Tant qu’à avoir ce genre Dieu, je préfère l’athéisme pur et de loin.
Mais, vous allez voir, le Dieu de Bruno et de Leibniz est absolument plus rationnel et intéressant que celui-là.
À suivre demain si le sujet vous intéresse.
Bonjour, il y a quelques jours, j’ai ouvert sur le forum la porte de la métaphysique classique dans une discussion un peu incongrue, il est vrai, avec l'original M’enfin.
Cela fait bien longtemps que j’ai envie de m’entretenir de métaphysique avec les sceptiques, mais j’avais un peu peur de vos réactions... Mais visiblement, vous ne semblez pas trop fermé sur ce sujet donc je me lance pleinement.
Ceux qui ont une connaissance des philosophies classiques rationnelles s’attendent donc, avec raison, que j’en vienne à Dieu. Et ils ont raison, car il est simplement impossible de faire référence à ce genre de discipline sans se référer à Dieu. Fondamentalement, c'est Dieu lui même le sujet de cette discipline. Donc je me lance pour le meilleur et pour le pire. Vous découvrirez ici pourquoi je ne suis plus un athée. Je crois que mon cas est assez particulier : j’en suis venu à Dieu par pure raison.
AVERTISSEMENT
Ce post va vous obliger à faire une petite gymnastique de la raison, je vais parler ouvertement de métaphysique théologique. C’est à dire : rendre raison pure à Dieu.
Donc si la métaphysique classique (qui on s’entend est du total abstrait non empiriste), ne vous intrigue pas, que la pensée pure auto-réflective ne vous intéresse aucunement, que vous considérez que cette discipline abstraite, étrange et dense soit une colossale et historique perte de temps, c’est même pas le peine de continuer; vous perdrez votre temps à coup sûr. Car ont s’entent, je ne vous donnerai certainement pas ici la preuve de façon empirique que Dieu existe (c’est simplement impossible) mais bien comment il peut être parfaitement rationnelle, selon moi, de concevoir Dieu dans un exercice de pure raison.
Je vais donc ici vous parler de Dieu en tentant de toute mes forces de n’utiliser aucun artifice mystifiant. Je m’adresse à votre raison et uniquement à elle, je vous demanderai donc jamais de « croire » ou de faire acte de foi et si je le fais, vous pourrez le considérer implicitement comme une fausse note fatale de ma part.*Ne pas tenir compte du paradoxe implicite de cette phrase.
Je vais parler que de rationnel, mais de façon absolument abstraite, et vous allez voir apparaitre , si vous suivez bien mon raisonnement (et surtout si vous ne connaissez pas la métaphysique classique), une idée de Dieu qu’y a vraisemblablement disparu aujourd’hui. Même si vous n’embarquez pas dans le manège, je pense bien que vous trouverez tout de même ce sujet divertissant et enrichissant.
Je vais vous parler explicitement du Dieu rationnel de Giordano Bruno (mon avatar); celui-là même qui lui a valu le bucher. Personnellement je ne crois pas en Dieu, mais je le conçois rationnellement depuis quelque temps.
Je vais vous parler de la vision de Dieu que Leibniz a ardemment défendu tout ça vie pour réunir toutes les religions d’Europe par la raison; pour les conformer à la paix de Westphalie (base de l’état nation moderne et du droit civique moderne).
L’existence chez Leibniz d'un Dieu rationnel-mathématico-psychologique et totalement singulier est un fait historique, mais évidement, vous aurez de la misère à trouver de l’information directe et précise prouvant cela, Leibniz n’a lui-même jamais fait illusion directement à cela dans ses écrits pour des raisons évidentes; il le masque, comme tout le monde, Leibniz avait peur du feu et il voulait avant tout diplomatiquement réunir les diverses sectes chrétiennes et non pas en créer une toute nouvelle. Pour les spécialistes que je connais, de la renaissance supérieure pré-lumière, c’est un fait purement avéré.
Mon outil principal de travail ici, est donc une partie de l’oeuvre colossale de Leibniz. J’ai étudié durent quelques années, assez méthodiquement (mais non professionnellement on s’entend), une partie de son oeuvre et presque le quart de toutes ses correspondances scientifiques, théologiques, logiques et métaphysiques. En faite, étudier ce personnage (et la renaissance supérieure par réciprocité) est un de mes principaux passe-temps depuis 2-3 ans. Cette époque est juste incroyable et Leibniz est selon moi, de toute évidence, l’humain le plus intéressant que l’histoire humaine est connu; il est est le grand porte-étendard du siècle de la raison.
Leibniz est aussi l’ultime personnage de la révolution progressiste. En l’espace d’une vie, il a fait faire un bond de géant aux droits, aux mathématiques, à la physique, à la logique pure, à la philosophie, à la métaphysique et il a même révolutionné Dieu; il en a fait l’harmonie préétablie de la liberté et de la raison universelle.
Parlons donc métaphysiquement de Dieu, de manière non mystifiante. Je vais commencé aujourd'hui par mettre les choses aux claires pour bien vous faire comprendre ce que le Dieu de Bruno et de Leibniz n’est pas.
Le dieu chrétien du moyen âge et de la basse renaissance européenne.
Le Dieu du moyen âgé chrétien est précisément connaissable de manière épistémologique dans la métaphysique de Descarte (un autre très grand penseur), grâce aux deux principes divin.
1-Principe de perfection (Dieu du beau, Dieu du vrai et Dieu du bon)
Il est vrai que toute raison conceptualise rapidement la notion de perfection. Cette notion serait même, selon mes recherches, contenues dans toutes les langues connues. C’est évidant, car sans cette notion, il serait tout simplement impossible à toute conscience, de constituer toutes échelles, tout jugements de valeurs.
La perfection exprime Dieu pour toute conscience, parce qu’elle est toujours l’expression de Dieu au niveau conceptuel. N’oublions pas que c’est que le principe d’identité et le principe de raison suffisante (voir mes autres texte métaphysique iciquand-l-homme-a-t-il-acquis-une-ame-t10367.html) qui sont les seuls principes expliquant rationnellement comment la raison peut créer du conceptuelle (concept = matière de base de toute pensée).
Pour la raison, s’ y a identité, s'il y a totalité relative, alors il doit y avoir raison suffisante. Sinon c’est simplement ‘inconceptualisable’; cela passe alors direct dans l'inconscient.
Rien n’est sans raison pour la raison.
Donc tout concept se rapporte obligatoirement à un principe d’essence et d’immanence, la raison ne peut fonctionner autrement pour fabriquer des concepts, cela lui est tout simplement impossible.
Donc, suivant ce raisonnement, le concept de la perfection, de l’amour, du bien, du plaisir, du bonheur et du beau ramène directement à Dieu.
2- La nature (le principe de réalité)
La Nature mystérieuse exprime Dieu, elle est l’expression de Dieu. S’il y a un concept majeur pour rendre raison à la série indéfinissable des causes, des effets et de la continuité de la réalité c’est bien Dieu.
*********
Quand on est athée, on ne fait que lui donner un autre nom, mais le concept en lui même est tout simplement intuable, car la conscience ne peut s’empêcher de rendre raison au grand mystère, car il est là devant lui, "conceptualisable", mais parfaitement inconnu.
En faite, les athées ont simplement abdiqué à lui rendre raison pure, et les religieux, ne l’explique que dans la mystification et la foi. L’ensemble de la société moderne occidentale a donc abandonné la métaphysique théologique, c’est à dire, l’idée bien précise de penser Dieu de manière purement rationnelle.
J’écris présentement un gros essai (assez confus pour l'instant) qui tente de démontrer que c’est Locke, Hume, Spinoza, Kant qui sont pratiquement les uniques responsables de la situation psychique occidentale.
À mon avis intime, il n’y a pas d’autres solutions; pour que de nouvelles grandes idées émergent; il faut sortir de la cage de l’esprit empiriste vs foi. Et cette cage à mon avis s’est constituée uniquement pour résister au Dieu irrationnelle de Kant et de Spinoza.
Bon revenons à nos moutons
Alors, si on peut se dire que la notion de perfection et le mystère de nature sont concept divin il faut être extrêmement prudent; on s’entend bien, il faut résister à l’idée de Dieu.
Pour mieux comprendre cela, on pourrait faire ce type de comparaison : Lorsque l’on demande comment reconnaître un chat, ont peut dire qu’il a des poils, c’est un critère, mais il n’est pas assez fiable, car, d’autres sortes de bestiole ont des poils. Les poils sont une simple expression du chat. Comme pour le nombre le plus grand de tous, nous avons à faire à un énoncé symbolique parfait, mais c’est une contradiction implicite directe et totale. C’est exactement pareil pour l’idée de Dieu.
Une personne dite croyante trouve l’ouvrage de Dieu excellent soit par des caractéristiques intrinsèques ou projetées sur le monde ( les grandes œuvres d’art, la beauté d’un arc en ciel, les sentiments nobles en nous de sentir les choses bien, généreuse et bonne)
Mais il faut être rationnelle et nous demander qu'est -ce que la bonté ?
Il y a la bonté métaphysique ;le meilleur monde contient le plus de bonté et la bonté morale; le sens commun qui permet de vivre en société.
Mais, il faut faire une distinction, car ci Dieu pense l’univers avant de le produire, nous sommes en face de deux thèses absolument obligatoires rationellement. Soit:
1-le monde est intrinsèquement bon
ou soit
-2 Dieu connaissait cette bonté.
Il faut faire une distinction entre la Nature des choses et des idées, il faut donc absolument s’opposer aux croyants qui disent : le monde est bon, simplement parce que Dieu l’a fait.
Dire que le monde est intrinsèquement bon est purement un acte de foi; c’ est une opinion théologique arbitraire proche de ce que nous concevons des gens que nous aimons très fort.
Ainsi, si je suis amoureux de Florence, tout ce qu’elle fait est bien. Elle aura beau pousser les zozos aux suicides à force de remarque assassine, je m’en fiche je l’aime. L’idée de dieu d’amour et de perfection est donc de toute évidence une attitude subjective qui correspondrait au fait que quels que soit le monde que Dieu est créé, c’est un monde bon et parfait.
Donc dans cette optique, même un univers avec un seul gobelin grincheux qui y vivrait serait parfait si c’était Dieu qui l’avait créer. Cette idée de Dieu est donc purement l’ abstraction des choses faites en elles-mêmes, c’est ce qu’on appelle du providentialisme de contemplation naïve. (Voltaire pensait que Leibniz était comme cela mais c'est purement faux)
C’est une des véritables facettes majeures du Dieu du moyen âgé Chrétien, et dans cette vision religieuse, il est évident que la bonté vient ainsi d’une relation qui fait abstraction de la nature même et du monde.
Passons à l’autre possibilité ; celle que Dieu connaissait cette bonté ; "Dieu a contemplé le monde et l’a trouvé bon" comme sous-entend la Bible dans certains passages.
Le problème ici, rationnellement parlant, est que la dénomination extérieure est de facto une caractéristique purement relationnelle.
Par exemple, si une statue est adorée par des Babyloniens, si on supprime les Babyloniens, cela ne change absolument rien à la statue, le bon de la statue est une qualité intrinsèque. Dans cette vision; le monde est beau avant même que Dieu existe.
Donc, si Dieu cesse, le monde continu d’être beau.
Cela veut dire que si la bonté a un caractère intrinsèque, alors il est complètement impossible de prouver a posteriori que Dieu existe. Il devient même carrément inutile. Et si le monde est bon seulement parce que Dieu l’a fait, ont est condamné à la contemplation béante et naïve.
Le Dieu chrétien rationalisé par Descartes, et modifier par Spinoza et Kant est donc de toute évidence une véritable aberration pour la raison pure. Tant qu’à avoir ce genre Dieu, je préfère l’athéisme pur et de loin.
Mais, vous allez voir, le Dieu de Bruno et de Leibniz est absolument plus rationnel et intéressant que celui-là.
À suivre demain si le sujet vous intéresse.